Smoking aces, Joe Carnahan (2006)
Un film qui cache bien son jeu. A première vue, un pur divertissement muni d'une intrigue un poil trop alambiquée (après plusieurs visions, plusieurs détails m'échappent encore), où un illusionniste de génie qui a voulu jouer avec la mafia de Las Vegas, se retrouve entraîné malgré lui vers une situation hors de contrôle, avec le FBI et une belle galerie de chasseurs de primes à ses trousses, pour le fric ou d'autres raisons obscures délivrées par la suite. Malgré un ensemble parfois confus (mais qui colle plutôt bien avec le chaos général dont tous sont victimes), les tenants et aboutissants demeurent clairs, et surtout c'est bien rythmé (excellente soundtrack au passage), avec certains personnages (les chasseurs/tueurs) complètement barges et amoraux qu'on se régale à suivre (comme les trois néo-nazis ou les deux jolies blacks féministes dont l'une détient un fusil gigantesque qui fait bien mal).
Si on en reste là, c'est déjà fortement réjouissant. Les situations de fou s'enchaînent sans qu'on s'ennuie (j'avais pitié pour le larron à moitié mort qui se retrouve chez des rednecks pour le moins atypiques), l'action est bien gérée avec une bonne violence graphique, et j'aime tout particulièrement le pattern de chacun des tueurs. Cependant, en ayant Le territoire des loups en tête, je m'aperçois combien ce réalisateur parvient aussi à instiller une forte dose d'émotion à travers ce qui devient un carnage généralisé, en reprenant les codes du film noir (fatalité, sens de l'absurde et de l'humour noir) avec une identité qui lui est propre (toutes les séquences où les personnages se retrouvent au pied du mur ou de la mort sont grosso modo reprises dans le film précité), ce qui permet au spectateur de s'attacher à certains personnages (comme ce mec, pourtant antipathique, autour duquel toute l'attention s'est focalisée), qui se retrouvent "juste" au mauvais moment et au mauvais endroit. Cela donne au final une jolie combinaison du fun en barre et d'une idée de la tragédie humaine.
Et ce qui contribue à la réussite du film, c'est son casting habité et bien dirigé, où on retrouve une belle brochette d'acteurs qui ont tous droit à leur petite séquence (même Kevin Reynolds et Alicia Keys sont très bons ici), icônisés à mort. Bref, une chasse à l'homme en quasi huis-clos particulièrement jouissive à suivre, dotée d'une intrigue un poil poussive, mais qui contient aussi ses moments d'émotion (contrairement par exemple à Snatch auquel je compare facilement, qui est "rigolo" mais vide humainement parlant).
Si on en reste là, c'est déjà fortement réjouissant. Les situations de fou s'enchaînent sans qu'on s'ennuie (j'avais pitié pour le larron à moitié mort qui se retrouve chez des rednecks pour le moins atypiques), l'action est bien gérée avec une bonne violence graphique, et j'aime tout particulièrement le pattern de chacun des tueurs. Cependant, en ayant Le territoire des loups en tête, je m'aperçois combien ce réalisateur parvient aussi à instiller une forte dose d'émotion à travers ce qui devient un carnage généralisé, en reprenant les codes du film noir (fatalité, sens de l'absurde et de l'humour noir) avec une identité qui lui est propre (toutes les séquences où les personnages se retrouvent au pied du mur ou de la mort sont grosso modo reprises dans le film précité), ce qui permet au spectateur de s'attacher à certains personnages (comme ce mec, pourtant antipathique, autour duquel toute l'attention s'est focalisée), qui se retrouvent "juste" au mauvais moment et au mauvais endroit. Cela donne au final une jolie combinaison du fun en barre et d'une idée de la tragédie humaine.
Et ce qui contribue à la réussite du film, c'est son casting habité et bien dirigé, où on retrouve une belle brochette d'acteurs qui ont tous droit à leur petite séquence (même Kevin Reynolds et Alicia Keys sont très bons ici), icônisés à mort. Bref, une chasse à l'homme en quasi huis-clos particulièrement jouissive à suivre, dotée d'une intrigue un poil poussive, mais qui contient aussi ses moments d'émotion (contrairement par exemple à Snatch auquel je compare facilement, qui est "rigolo" mais vide humainement parlant).
Note : 7.5/10