[Mark Chopper] Mes critiques en 2014

[Mark Chopper]

Tu n'as pas vu l'actrice qui fait pipi

[osorojo]

C'est grâce à elle les 2.5 points ?

[Mark Chopper]

On retrouve aussi l'héroïne de Freeze Me. Bon casting féminin, ça fait des points

[pabelbaba]

Fort logiquement, ça devrait me plaire. C'est noté.

[Mark Chopper]

Je pense qu'on tient l'exception qui confirme la règle : ça ne plaira à personne

[osorojo]

Ue, tu vois, malgré mes faiblesses évidentes, je pense pas le tenter celui là, même pas pour Harumi Inoue, c'est dire

[Dunandan]

Un autre Miike que je vais m'épargner, il a l'air bien costaud celui-là ...

[Mark Chopper]

Nos pires voisins, de Nicholas Stoller (2014)

L'histoire : Un couple de trentenaires s'adapte tant bien que mal aux responsabilités liées à la condition de jeunes parents. Lorsqu'une confrérie universitaire emménage dans la maison voisine et les empêche de dormir soir après soir, le conflit devient inévitable...

Voici une comédie dont le sujet peut à la fois parler aux trentenaires et aux étudiants, puisqu'elle oppose littéralement deux camps. D'un côté, un couple qui vient d'avoir une petite fille et qui découvre certaines réalités : impossible d'accepter une invitation à une soirée au dernier moment, faute de baby-sitter, ou de faire la fête deux nuits d'affilée. De l'autre, des étudiants conscients de vivre leur dernière année d'insouciance avant l'arrivée des responsabilités. Des thèmes intéressants, mais dont le traitement n'évite pas la guimauve et, surtout, un discours bien-pensant... On subit une fois de plus la schizophrénie, ou l'hypocrisie, de la comédie américaine des années 2000 et 2010 : on y parle de cul, on y montre des queues et des seins, on picole et on prend des champignons... Mais, à l'arrivée, la vie d'adolescent attardée est montrée du doigt et celle de couple responsable, avec papa qui travaille au bureau et maman qui reste à la maison pour changer les couches, saluée comme la norme à préférer. Autre problème : on sourit plus qu'on ne rit. La faute à des interprètes peu motivés (Seth Rogen et Zac Efron éclipsent un casting très fade : il manque un second rôle fort) et à un humour qui force trop sur les références actuelles (Breaking Bad, Game of Thrones : c'est un peu trop facile) et pas assez sur le comique de situation. Un divertissement jetable, qui permet de se laver le cerveau, mais qui sera vite oublié.

Note : 4/10

[padri18]

J'avoue qu'avec le recul je l'ai surnoté mais c'est parce que j'ai quand même passé un bon moment avec quelques gags bien fendards (les moulages de bites ou bien encore le fight final); La revision risque de lui faire mal donc je m'abstiendrais probablement.

[Mark Chopper]

Oui, contrairement à un American Pie qui peut se revoir car on y associe blagues pipi/caca/sperme et profondeur, ça ne passera qu'une fois.

[Dunandan]

En lisant ton avis, je pensais justement à AP comme contre-exemple à cette tendance à culpabiliser, au fond, les comportements d'ado.

[Mark Chopper]

Voilà, dans le 4 on n'a pas l'impression de voir un tel jugement. Chaque choix de vie a ses avantages et inconvénients.

[Criminale]

Bon je me dis qu'un soir où j'ai pas envie d'un film prise de tête avec mademoiselle, ça peut faire son job.

[padri18]

T'inquiète ça le fera très bien. Mais voilà c'est du film qui passe bien une fois, les revisions... probablement beaucoup moins. Mais ça fait une bonne séance c'est sûr

[Mark Chopper]

The Attorney, de Yang Woo-seok (2013)

L'histoire : Issu d'un milieu pauvre, Song Woo-seok devient avocat à la fin des années 1970 dans le seul but de s'enrichir. Son attitude, à l'époque, détonne dans le milieu du droit. Un jour, il décide de venir en aide à un jeune homme accusé à tort d'être communiste...

L'un des dix plus gros succès de l'histoire du box office sud-coréen. Il s'agit d'un film de prétoire à fortes résonances sociopolitiques, adapté d'une histoire vraie, qui ne pouvait que toucher un nerf dans son propre pays. Le personnage-titre, interprété par Song Kang-ho, s'inspire en fait de Roh Moo-hyun : un avocat cupide qui, un jour, se découvre une conscience sociale et décide de défendre un étudiant accusé à tort d'avoir lu de la littérature communiste... Pour avoir signé de faux aveux après plusieurs jours de torture, celui-ci risque la prison. On retrouve ici les défauts habituels de "l'histoire vraie" au cinéma et les qualités du film de procès. Côté défauts : l'impression de se retrouver en présence d'un devoir de mémoire et non d'une création cinématographique. Avec des personnages manichéens au possible (gentils très gentils et méchants très méchants) et un personnage principal qui connaît une telle rédemption qu'on s'étonne de ne pas découvrir une auréole au-dessus de sa tête dans l'ultime plan. On suit les faits, rien que les faits, mais on évite toutes les nuances. Il faut toutefois le reconnaître : lorsqu'on connaît peu l'histoire du Pays du Matin Calme, il est intéressant de découvrir cette période sombre où les droits des citoyens sont bafoués sous couvert de lutte anticommuniste. Du côté des qualités : toutes les scènes de tribunal, où Song Kang-ho se lâche pour délivrer une interprétation phénoménale et où le metteur en scène abandonne son style plan-plan pour imprimer un réel dynamisme... Mais toute considération technique mise à part, The Attorney donne trop souvent l'impression de se retrouver devant un téléfilm de luxe. Voilà un sujet qui aurait mérité davantage de subtilité et moins d'académisme.

Note : 4/10