[pabelbaba] Mes critiques en 2014

[pabelbaba]

Non, mais c'est vrai que c'est le seul qui pourrait encore me plaire. Enfin je ne ferai pas de frais pour lui, j'aurai la patience d'attendre une diffusion TV.

[Mark Chopper]

Vivement Dimanche, t'as essayé? C'était sympa comme exercice de style.

Dun' a adoré.

[Dunandan]

Vivement Dimanche, t'as essayé? C'était sympa comme exercice de style.

edit : merde encore grillé

[pabelbaba]

Ca confirme que ça peut me plaire...

[puta madre]

Ah ouais tu lui as quand même mis un demi point

[Dunandan]

J'ai du mettre un seul O depuis que je suis sur le forum.

[pabelbaba]

Poulet au Vinaigre de Claude Chabrol - 1985

Seconde adaptation des enquêtes de l'inspecteur Lavardin par Chabrol avec toujours dans le rôle du poulet, Jean Poiret.

Le premier film avait l'avantage de nous planter un inspecteur peu commun, genre hard-boiled mais à la française, c'est à dire intrusif et maltraitant tout son petit monde, mais gentiment, façon gentleman pince sans rire. Maintenant que les présentations sont faites, plus besoin de mettre l'inspecteur au premier plan, place à l'intrigue! Et quelle intrigue... Des meurtres et disparitions au milieu d'un village de Seine Maritime où les notables se sont alliés pour racheter une propriété contre le gré de ses propriétaires. Miam miam.

Comme prévu, tous les rebondissements sont réparables à 100m, alors forcément, le suspens en prend un sacré coup. Ce n'est pas pour autant dénué d'intérêt, on suit cette histoire mille fois vues à la tv auparavant avec un œil nostalgique, un peu comme lorsqu'on suit un épisode d'Arabesque un mardi après-midi où l'on n'a pas à aller bosser. Ca permet de finir de digérer sans aigreur. Et avec un joli plan boobs en bonus, ça ne peut pas faire de mal.

Cependant, il faut bien avouer que les élans violents de notre inspecteur haut comme trois pommes sont vraiment de trop, et nous font sortir de notre torpeur de façon assez désagréable tellement ils sont ridicules (notamment la petite séance de touché-coulé avec Michel Bouquet). Sans parler de la folie de Stéphane Audran, particulièrement horripilante. Par conséquent, impossible de mettre la moyenne.

4/10

[Mark Chopper]

Et dire que tu voulais coller ça dans le pano à une époque

[pabelbaba]

Ben c'est du vrai polar à la française.

Mais si les deux films ne sont pas terribles (j'ai mis 5 au premier sans faire de critique), j'ai envie de dire qu'il faut les voir pour Poiret et son personnage de flic un peu atypique.

EDIT : et puis ça m'a donné envie de revoir Deux Justiciers dans la Ville avec Stévenin et Lhermitte, j'en ai un bon souvenir, même si c'est de la tv.

[pabelbaba]

King of Beggars de Gordon Chan - 1992

Il est assez étrange ce film. Pas intrinsèquement, puisqu'il s'agit d'un WXP de facture assez classique, mais plutôt au regard de la filmographie de Stephen Chow, car il est étrangement sage.

En effet, Gordon Chan et lui nous proposent une histoire de chevalier dans la plus pure tradition des films de l'époque. A savoir un récit initiatique où le héros va déchoir et devoir trouver la force de se relever pour botter le cul des méchants. Pourquoi pas? Cependant en 1992, avec Stephen Chow en tête d'affiche, on s'attend à un traitement loufoque et du gag en rafale. Surtout quand Ng Man Tat est aussi dans les parages... Pourtant, hormis une bonne demi-douzaine de gamelles et quelques répliques un peu con, le ton est plutôt sérieux et les quelques moments "drôles", ne le sont pas tant que ça.

Du coup, que reste-t-il à ce film? Et bien les arguments de ses ambitions, à savoir les arguments d'un WXP classique et donc des combats. Ils ne sont pas très nombreux mais assez efficaces, avec Stephen Chow bien doublé quand il le faut et un Norman Chu bien classe et expéditif. Vu le millésime, ça saute et ça vole un peu et les moyens sont bien présents à l'écran (décors de studio variés, séquence sur la Muraille de Chine, un final avec un grand nombre de figurants). Pour notre plus grand plaisir, on n'a pas à déplorer de coup de mou particulier, en 1h40, Gordon Chan a le temps de proposer un récit simple mais complet.

Malheureusement, on attend forcément plus de la part d'une telle équipe, surtout après s'être fait les dents sur les deux Royal Tramp.

6/10

[pabelbaba]

Le Malin aka Wise Blood de John Huston - 1979

Pas facile de critiquer ce film...

Un peu comme dans Au-dessous du Volcan, l'histoire importe peu, il n'y a pas vraiment d'intrigue à proprement dit. Ce qui compte vraiment, c'est de suivre ce personnage principal, dérangé et dérangeant, ayant mal assimilé la rhétorique protestante et allant au bout de son délire de prêcheur à contre-courant.

Là, il faut bien avouer que j'ai "découvert" Brad Dourif. Sa filmo est impressionnante, mais je n'ai aucun souvenir de lui dans les nombreux films que j'ai vu et dans lesquels il a joué... Enfin, on s'en fout un peu, ici, sa performance est diabolique. Il dégage un mal-être et une colère intérieure rarement vus au cinéma. Pourtant, habituellement je ne suis pas friand de ce genre de personnage, mais là il est tellement convaincant que ses gestes les plus extrêmes paraissent tout à faits normaux et aller de soit. Il faut bien avouer qu'il est fascinant.

D'autant plus qu'autour de lui les personnages secondaires, qui semblent tous sortis de L'Epouvantail ou de Macadam Cowboy, sont au diapason. Même si les plus connus, à savoir Harry Dean Stanton et Ned Beatty, ne sont pas forcément les plus impressionnants.

En gros, il s'agit d'une expérience étrange et unique, moins chaotique qu'Au-dessous du Volcan, mais tout aussi surprenante.

7/10

[Dunandan]

Je ne connaissais pas du tout ce John Huston. En tous cas, cette thématique pourrait bien m'intéresser ^^.

[pabelbaba]

Carlotta l'a sorti en DVD avec la qualité habituelle chez eux. C'est une bonne découverte à faire, je le garde sous coude pour une propale de challenge.

[padri18]

Les Gardiens de la Galaxie de James Gunn - 2014

Enfin une licence taillée pour les scénaristes Marvel!

Ouaip, ici on ne fait vraiment pas dans la dentelle et les gags à la con sont légions. Plus ou moins bien amenés, ils font généralement mouche et on garde la banane pendant tout le film. C'est un gros avantage, mais aussi un inconvénient, car à faire faire ou faire dire trop de conneries aux persos, on se détache d'eux et ils ont du même coup moins de profondeur. Enfin de l'humour drôle dans un film Marvel, c'est déjà pas mal, alors on va s'en contenter. D'autant que les acteurs s'en tirent tous à peu près bien, surtout les deux persos animés, ultra-expressifs.

Mais ce n'est pas le seul point réussi, car on parle quand même d'un film de science-fiction. L'idée est donc d'assurer sur le scénario et l'univers. Côté script, rien d'extravagant, une resucée du 5ème Elément avec des rebondissements suffisants pour ne pas voir le temps passer. J'ai trouvé ça un peu light et pas franchement bandant, sachant que les à-côtés sur les diverses origines des persos ne sont pas trop creusés.

En revanche, côté univers on en prend plein les yeux. Gros taf sur ce point. Oubliez les mondes gelés de Thor sortis d'un DA de France 3 ou les baleines volantes immondes d'Avengers, ici le design général des vaisseaux et des équipements en tout genre claquent sévère du slibard. Ca va du classique (l'aéronef du héros et ceux des xandariens) au vraiment original et réussi (l'astre noir). Sans parler de certains plans qui viennent de l'imaginaire SF le plus réussi. Notamment quand le héros repart de la planète où il a récupéré l'Orb, on croirait une toile de Manchu en action!

L'aspect space opéra a donc vraiment fait l'objet d'un soin tout particulier et ça fait plaisir à voir. Du coup on se paye des clins d’œil plus ou moins déguisés à différents classiques du genre (faut voir le méchant s'habiller! ). On n'était alors pas loin du perfect. Mais c'était sans compter sur Mr Gunn, qui a dû apprendre à filmer en regardant MTv... Cet abruti a eu la bonne idée de multiplier les combats au corps à corps dans son scénario, l'ennui, c'est qu'il ne sait pas les mettre en boîte. C'est systématiquement une bouillie filmique indigeste et difficilement compréhensible. C'est vraiment idiot de foirer ce genre de scène, mais en plus de les multiplier...

Enfin je ne vais pas bouder mon plaisir et je dois bien avouer avoir passé un très bon moment avec une bande-son d'enfer (y'a un morceau de Ziggy Stardust, bordel!!! ), en espérant que la suite sera du même acabit car les bases posées sont très prometteuses.

7,5/10

[pabelbaba]

L'Homme de Rio de Philippe de Broca - 1964

Mon Dieu, je tombe encore de haut...

J'avais lu ici et là qu'il était bien mieux maîtrisé que Les Tribulations d'un Chinois en Chine, et quand on les voit dans le désordre on pense bien que ça doit être très plausible tellement les Tribulations sont bordéliques. Et bien justement, on regrette un peu ce bordel, parce que dans le genre plan-plan ronronnant tranquillement, ce premier volet décroche la palme. Pourtant il s'agit aussi d'une course-poursuite géante allant de Paris à Rio et permettant de visiter une bonne partie du Brésil. Cependant les péripéties sont bien trop téléphonées et espacées pour susciter un intérêt constant. Ca pantoufle bien trop souvent, et les quelques séquences un peu punchy (comme la baston dans le bar sur pilotis) sont noyées dans les presque 2h que dure le film.

A côté de cela, Bébel est bien plus calme et moins tête à claque, ce qui est plutôt une bonne chose, il a tendance à être crispant dans Les Tribulations. Mais sa mise en sourdine n'est pas pour autant salutaire, car sa verve est aussi affectée et ses punchlines quasiment inexistantes... Un comble! Heureusement il multiplie les cascades les plus folles, mais cela fait une bien maigre contrepartie.

On se console alors avec le joli minois de Françoise Dorléac, qui contrairement à pas mal de potiches de l'époque, dégage un certain punch et du caractère. Mais surtout on se délecte des décors brésiliens, notamment les plans dans Brasilia encore en construction.

Tout compte fait, ces bonus sont bien maigres au regard de l'ennui général que provoque cette histoire de trésor mal foutue.

4/10