Detective Story, de Takashi Miike (2007) L'histoire : Un hacker emménage dans un nouvel appartement et découvre que son voisin, détective privé, porte les mêmes nom et prénom que lui. Tous deux se retrouvent bien vite liés à des meurtres en série...Des meurtres sanglants et un homme accusé à tort qui va mener sa propre enquête afin de démasquer le véritable assassin : l'histoire, connue, a été vue et revue des milliers de fois au cinéma. On le sait depuis le premier
Dead or Alive : Takashi Miike n'apprécie pas les cahiers des charges trop classiques sur les films à petit budget et a tendance, dans ces cas-là, à partir en vrille (pour le meilleur ou pour le pire). C'est sa
marque de fabrique... Ici, il ne s'amuse pas à tout dynamiter et s'y prend de manière plus sournoise. A commencer par le jeu cartoonesque de l'acteur qui incarne le détective : celui-ci donne l'impression de se croire dans une comédie alors que l'introduction a donné un autre son de cloche (des organes passent au mixeur et servent à peindre un tableau). Quelques clins d'œil à la caméra ou une femme mystérieuse qui passe de temps en temps en arrière-plan, tel un fantôme, sans que cette piste narrative ne soit explorée ? A la rigueur, ces bizarreries passent encore. Mais quand la charmante assistante du détective, en visite dans un musée, annonce qu'elle a envie d'aller aux toilettes, puis sourit et précise qu'il est trop tard car elle s'est pissée dessus, le doute n'est plus permis : Miike n'en a rien à cirer de son histoire et tout part en sucette. Une scène parodie
Le Silence des agneaux, dix doigts tranchés repoussent comme par miracle... Bon, bon, bon. C'est bien joli tout ça, mais les acteurs jouent comme des quiches, ça traîne en longueur, le rendu vidéo est moche à vomir et la mise en scène pue la paresse. En résumé : on s'emmerde presque du début à la fin. La folie du cinéaste nippon ne peut pas toujours sauver un scénario moisi du marasme et ce film-là se classe dans la catégorie des ratages à s'épargner.
Note : 2,5/10