[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Sam 09 Aoû 2014, 08:55

Content que ça t'aie plu! En revanche je ne trouve pas qu'il manque de charisme le père Moschin, ça fait bien plaisir de le voir dans un premier rôle. Et Adorf pète la classe. :mrgreen: Tu vas aimer sans mal La Mala Ordina du coup, bien plus punchy. 8)
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 09:00

Je vais enquiller les deux autres, c'est clair, ça m'a donné envie de remater du poliziesco :mrgreen:

Pour Moschin, je sais pas, c'est peut être physique, mais je trouve qu'il manque de chien. Y a un truc dans ses attitudes qui fait que j'arrive pas à croire à ce qu'il essaye de jouer. Il a le physique, mais pas la gueule. M'enfin, c'est personnel comme impression :mrgreen:

Par contre, Adorf, génial :eheh: Et la majeure partie des seconds rôles également, il n'y a que Moschin en fait qui m'a un peu fait tiquer. Je tapais le 9 sans ça :mrgreen:

"Il Cappello, ti devi lavare !", "Il Cappello, ti devi lavare !", "Il Cappello, ti devi lavare !" :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Sam 09 Aoû 2014, 09:13

Tu fais chier, là, maintenant j'ai envie de le revoir et je ne suis pas sûr qu'il soit à la cave! :twisted:

Enfin je m'écoute la BO en rédigeant ma critique de Max & Jérémie. :love:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 12:11

Ah ouais, cette BO ! Je me suis rendu compte après coup que j'en avais pas parlé, mais elle est vraiment au top ! :love: La marque des bons films :mrgreen:
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Ile nue (L') - 8/10

Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 12:57

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L'ÎLE NUE

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Kaneto Shindo (1960) | 8/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



La démarche à l'origine de l'île nue est certainement la meilleure explication de sa réussite. En pleine panique financière, son studio de production étant en train de prendre l'eau, Kaneto Shindo décide de tourner son film de la dernière chance. Budget minimum, équipe technique réduite en poche, il choisit les environs de l’archipel de Setonakaï pour y placer sa caméra à hauteur d'homme sur île aride au fort potentiel graphique. Deux acteurs presque amateurs de son entourage sont inviter à participer à l'Île nue contre une rétribution dans le cas où le film fait un carton : la tranche de vie naturaliste de Shindo, en équilibre parfait entre film contemplatif poétique et documentaire implacable, peut alors commencer à émerveiller nos rétines.

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C'est en effet par sa mise en oeuvre formelle que Shindo parvient à captiver les sens de son spectateur, à le rendre prisonnier des belles images qu'il prend le temps de mettre en valeur. Il leur apporte un traitement assez particulier afin de les contraster à l’extrême pour renforcer l'idée d'aridité rendant si importante le fil rouge de l'île nue : une recherche constante d'eau. C'est à travers la recherche de cet élément indispensable à toute vie qu'il illustre le quotidien exigeant des 4 habitants de l’île nue. La rudesse de leurs habitudes est exacerbée par une mise en scène au cordeau. Shindo s'attarde sur chaque mouvement, les répète à l'infini, avec une monotonie telle, qu'elles finissent par nous devenir naturelles. Dès lors, le moindre petit évènement qui déchire la paix du labeur devient immédiatement générateur d'émotion. Que ce soit la simple prise d'un poisson qui fait enfin sourire la famille, un bain revigorant dans un baril entreposé sur quelques fagots de bois brûlant ou un coup du sort dramatique, on se laisse envahir par l'émotion sans y avoir été préparé. A tel point que lorsque la figure matriarcale, celle qui endure sa condition de forçat avec le plus d’abnégation, se permet de craquer l'espace d'une respiration pour reprendre ensuite sa tâche, c'est le coeur en peine qu'elle nous laisse lire le générique de fin.

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L'île nue fait l'effet d'une bombe à retardement. Dans son premier tiers se pose la question de la pertinence de sa singularité, à savoir la mise au rebut de tout dialogue qui semble un peu gratuite au prime abord. Pourquoi s'empêcher quelques mots pour donner encore plus d'épaisseur à cette cellule familiale qui semble un peu irréelle parce qu'elle ne communique jamais. Que le père soit rugueux de tempérament soit, mais que les deux enfants ne parlent jamais, que la mère n'ait pas un mot de tendresse à leur égard semble un peu trop démonstratif de cette volonté de jouer la carte de la différence. Du coup, même si Shindo mène superbement sa barque et parvient à passer outre l'interaction orale pour véhiculer de l'émotion, quelques dialogues n'auraient certainement pas changé la donne, ils auraient même pu effacer totalement cette sensation —très furtive mais bel et bien présente— que le cinéaste nuit un peu au réalisme de son propos en empêchant ses personnages d’accompagner les lourds bruits ambiants par un occasionnel dialogue.

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Malgré cette réserve qui m'empêche d'être pleinement convaincu, l'île nue a su me transporter par la poésie de ses images et l'aspect hypnotique de sa bande son, qui trouve en la voix d’une cantatrice douée une ultime variation très émouvante. Son aspect authentique, véhiculé par des comédiens subissant réellement l'effort —les seaux semblent vraiment lourds— et une répétition des mouvements qui épuise même le plus statique des spectateurs, frappe en plein coeur pour prendre sa pleine dimension émotionnelle dans un dernier acte éprouvant car profondément humain.
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Messagepar pabelbaba » Sam 09 Aoû 2014, 13:53

Pourtant ce qu'il est chiant celui-là... Pfiou...

Rien à voir avec Onibaba, qui claque sévère du slibard. :love:
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Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 14:14

Avec toi, tous les films que je mate sont chiants :eheh: Pas vu Onibaba, je vais m'y intéresser :super:

C'est un exercice de style cette île nue, très réussi. Pas irréprochable c'est clair, mais c'est un sacré morceau visuel qui réussi à véhiculer une belle émotion :cry:
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Messagepar pabelbaba » Sam 09 Aoû 2014, 15:35

J'y peux rien, t'as l'air d'y mettre du tien pour regarder ce genre de film... :eheh:

Enfin je me souviens l'avoir un vendredi aprèm en rentrant tôt du taf et c'était sans doute pas le moment. Mais faudrait me payer pour le remater. :chut:
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Messagepar Dunandan » Sam 09 Aoû 2014, 15:46

Bien content que tu l'aies apprécié à sa juste valeur, et belle critique qui cerne bien ses qualités comme ses possibles défauts :super: (pour moi, cette absence de paroles est un + dans ce cas là ^^)
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Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 16:52

Merci Dun' ;) Ouais, je sais qu'il est aimé pour cette absence de dialogue entre autres, mais je suis pas sur la même longueur d'onde vis à vis de cette intention ^^
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Messagepar KreepyKat » Sam 09 Aoû 2014, 16:57

C'est quand même sacrément hardcore, l'île nue. J'aime beaucoup, mais c'est un film qui exige une sacrée concentration. Pour le coup, je comprends qu'on y soit réfractaire.
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Messagepar Dunandan » Sam 09 Aoû 2014, 17:12

Pour ma part, je l'ai gobé comme du petit lait. Il n'y a rien de compliqué à comprendre ou à suivre, il faut "juste" être réceptif, se laisser guider par le film (et être dans de bonnes dispositions, bien entendu ^^).
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Messagepar KreepyKat » Sam 09 Aoû 2014, 17:32

Dans l'intrigue, non, effectivement. Je pensais plutôt au style, carrément austère.
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Messagepar Dunandan » Sam 09 Aoû 2014, 17:38

Mate plutôt La condition de l'homme pour connaître le véritable sens de ce mot... :mrgreen:
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Mona Lisa - 7,5/10

Messagepar osorojo » Sam 09 Aoû 2014, 18:16

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MONA LISA

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Neil Jordan (1986) | 7.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



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Sa jolie association d'influences fait de Mona Lisa une bobine plus que particulière. Association tellement improbable sur le papier qu'elle étonne parce qu’elle prend la forme d’une belle réussite à l’écran. D'une ambiance typée film de truands à l'ancienne lui permettant d'introduire George, loser attendrissant, fraîchement sorti de taule après 7 ans d'absence, Neil Jordan s'adonne ensuite à une étude de personnages très complète pour enfin l'orienter vers le thriller pur et dur. George passe alors de simple chauffeur à justicier d’un jour, poussé à agir par des horreurs qu'il ne peut faire mine d'ignorer.

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Horreurs qui prennent la forme d’un conte pour enfant épuré de tout son côté moralisateur et féérique. Dans Mona Lisa, Neil Jordan détourne les codes des gentils films hollywoodiens pour en faire des miroirs d’une décadence habituellement dissimulée sous un tapis doré. Lorsque la jolie Simone, Call girl de luxe, jouant du béguin de son chauffeur au cœur tendre, le relooke façon Richard Gere au féminin, on se doute que ce n’est pas par amour. Quand les prostituées mineures demandent une glace au lieu d’un thé, on comprend par la suite que ce n’est pas un caprice innocent d’enfant. Quand Gorge parvient à accéder à la requête de sa protégée, il n’est pas question de gratitude, encore moins d’amour partagé. Dans le film de Neil Jordan, lorsqu’une carte semble construire un bonheur potentiel, on peut être certain qu’elle va finir par en provoquer l’écroulement. Mona Lisa, c’est Alice au pays des merveilles en version trash —le lapin se fait l'écho direct du conte—. Lorsque les jeunes filles s’égarent d’un sentier balisé jusqu’à tomber au fond du terrier, c’est dans un univers peu hospitalier qu’elles atterrissent, au grand plaisir de l’antipathique Mortwell, rendu détestable au plus au point par un Michael Caine impérial, comme toujours.

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Film désenchanté, offrant à Bob Hoskins certainement l’un de ses plus jolis rôles, Mona Lisa se fait la vitrine d’une enfance malmenée dont la représentation à travers deux personnages fait état des dommages immédiats —Cathy— et à long terme —Simone— de leurs noirs destins. Mais Neil Jordan n’oublie pas pour autant de relativiser son propos par un troisième portrait, celui de la propre fille de George, surprotégée par sa mère, qui souhaite laisser une chance à son père de faire à nouveau partie de sa vie. En choisissant de finir volontairement sur cette image de la fillette enlaçant George et son meilleur ami, il contrebalance la noirceur du propos qu’il a développé jusqu’alors, pour nous permettre une petite respiration après l’oppressante et poisseuse balade à laquelle il nous a conviés.
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