Bonne série B, en effet. Magnifique usage des couleurs pour une caméra numérique. On sent que Jim Mickle est habité par le rythme des films d'horreur des années 80, d'ailleurs l'utilisation de la musique et le placement de l'intrigue n'est pas sans rappeler le travail de Carpenter (dont le réal -qui se contentait uniquement de films d'horreurs avant celui ci- ne cache pas s'être influencé). Seulement cette mise en place je la trouve trop longue. On pense à History of Violence, cet homme prêché en héros qui va être pris dans une spirale de violence mais là où ça pèche c'est dans l'utilisation de ce personnage de Michael C Hall où l'introspection est complètement absente...aucun reflet, rien ne se dégage clairement de lui et il ne va pas peser sur le destin des deux autres hommes qui eux font basculer le film. Il reste toujours en surface. Johnson et Shepard eux par contre sont impeccables. Ça se dégoupille un peu trop vite et paradoxalement ça met trop de temps à aller dans le tas mais la dernière séquence est tout de même très réussie et encore une fois, dans la forme il n'y a pas grand chose à dire. C'est ce rythme étrange et la mauvaise utilisation du personnage principale qui m'ont surtout chagriné. Ça reste un film à voir, rien que pour la réalisation et les deux cow-boys.
7.25/10