[Tarankita] Mes critiques en 2014

[Tarankita]

The suspect de Won Shin-Yeon (2013)

Un bon petit film d'action Coréen, en mode Jason Bourne!
Gong Yoo, un ancien espion nord coréen est impliqué malgré lui dans le meurtre d'un célèbre président d’entreprise. Ce dernier, doit se rendre le lendemain à Pyongyang, pour faire affaire avec le nord et développer un peu plus ce pays. Lorsque Gong Yoo se retrouve en face du tueur de son patron, il le terrasse. On comprend bien que ce mec n'est pas un simple employé. Avant de mourir, le président lui donne sa paire de lunette et lui demande de la bruler le plus vite possible.
Lorsque la police vient enquêter, ils se rendent compte rapidement qu'il fait partie des anciens agents secret Nord coréen, ou le taux de réussite n'est seulement que de 3%! Ok, on a compris, c'est un expert.
Le film nous présente ensuite son "rival", un colonel de la Corée du Sud, complétement barré mais efficace. On comprend vite qu'une histoire à eu lieu entre les deux, et il est parfait pour être le responsable de l’enquête et pour choper Gong Yoo disparu dans la ville.
Évidement, l'histoire ne va pas se limiter avec une simple course poursuite entre les deux, mais avec une sorte de complot en fond: car oui, Gong Yoo est le bouc émissaire d'un complot Sud Coréen. Il va devoir à la fois échapper aux forces spéciales le recherchant tout en enquêtant sur cette fameuse paire de lunette....Une journaliste, ayant enquêter sur des traffic et depuis limoger, va se joindre à lui pour éclaircir toute la vérité.
Au fur et à mesure du film, la rivalité des deux va s'estomper pour découvrir qui est le vrai responsable...

Les scènes d'action sont sympa, les scènes de combats également. De belle course poursuite en voiture on également été réalisés. Alors c'est vrai, il n'y a rien d'original car ce film fait obligatoirement penser à la trilogie Jason Bourne mixé à du mission impossible...cependant il reste distrayant et les deux acteurs principaux sont bien sympa à suivre. Bref, assez distrayant, ce film remplit son contrat, le tout sous forme de conflit nord/sud coréen...

Note: 7.5/10

[Dunandan]

Kiba le loup enragé, d'Hideo Gosha (1966)

Des notables de province cherchent à prendre le contrôle d'un relais postal dirigé par Chise, une belle aveugle au tempérament bien trempé. Surnommé "Kiba le loup enragé", un samouraï vagabond est témoin d'un meurtre crapuleux lié à ce complot

Un film de chambara aux accents de western spaghetti, court mais efficace....

Il est clair et net que dès les premières scènes, on se croirait dans un petit western spaghetti digne de leone ou corbucci. L'introduction démarre sur Kiba en train d'engloutir de la nourriture dans un restaurant, sur une superbe musique. Il conclut son repas sur le fait qu'il n'a pas d'argent mais peut aider la propriétaire afin de se faire rembourser. Tout en réparant le toit, un groupe passant par là, se fait lâchement attaqué par des fines lames. Kiba décide de récupérer les corps des pauvres malheureux afin de les ramener en ville. Cette scène justement, son entrée en ville, avec cette geisha lui balançant une fleur, fait obligatoirement penser à l'entrée d'un cowboy tueur, dans une ville paumé de l'ouest américain.

Kiba va finir par comprendre les tenants et les aboutissants de ces meurtres et se confronter aux responsables. La encore, réputation de combats sont de mise, à la manière de Leone. Les personnages ennemis sont haut en couleur et leurs styles ou accoutrements, rappelle parfois des persos de manga (un muet avec un singe sur l'épaule ou encore des malfrats, habillés de bout d'armure de samurai avec quelques tatouages).

Parlons maintenant de la mise en scène de Gosha: parfaite! Des plans magnifiques, des astuces de caméra vraiment stylisé pour l'époque, comme ce reflet dans la lame de Kiba ou encore de magnifiques ralentis.
Bref, très bien filmé avec des combats rythmés et bien sanglant.
Les acteurs sont au top et font leur boulot comme il faut. Mention spéciale à Isao Natsuyagi.

Le film est court (1h10) mais ne laisse aucun moment de répit ni de temps mort. En d'autres termes, efficace.

Note: 7.5/10

[Mark Chopper]

Gros surnotage général pour celui-là. Je le trouve très léger...

[Alegas]

Le premier screen.

[Mark Chopper]

Le seul bon plan

[Dunandan]

Kiba l'enfer des sabres d'Hideo Gosha (1966)

Kiba "Le loup enragé" s'interpose pour empêcher les membres d'une école de samouraïs de violer une jeune fille. Défié par le chef de la bande, Kiba accepte le combat. Mais il s'est également engagé à escorter un convoi de prisonniers, dont un dénommé Magobei, se trouve être le sosie de son propre père. Fasciné par cette ressemblance, Kiba se laisse manipuler par Magobei, qui le persuade de l'aider à prendre possession d'une mine d'or.

C'est avec plaisir que l'on retrouve Kiba, le loup enragé dans ce deuxième film. Ici malheureusement, on ne peut que constater l'infériorité par rapport au premier.
En effet, malgré une bonne mise en scène, le scénario ne suit pas et se concentre très peu sur son perso principale. On trouve donc des persos secondaires comme l'excellent Magobei, pour lequel Kiba va s'effacer peu à peu.
La première scène est tjrs nickel avec ce sauvetage d'une jeune fille un peu folle. En découlera alors un adversaire voulant à tout prix se mesurer à Kiba, avec les honneurs et respect.
Une autre histoire en parallèle se déroule alors: la fascination envers Magobei, ressemblant énormément au père de Kiba, samurai sans scrupule et vénal. Chose intéressante, on apprend un peu plus sur sa jeunesse de Kiba et l'on comprend pourquoi il est devenu samurai vagabond.
Jusqu'à la moitié du film, les bases sont posées et la tension est à son comble. On s'attend peut-être (trop) à des combats extraordinaire par la suite entre tous les protagonistes. Perso, j'ai été déçu par la tournure du film, surtout concernant KIba. La ou dans le premier volet, Kiba était représenté comme un homme bon mais extrêmement redouté, ici, nous avons plutôt ts les points de faiblesse du "loup enragé".
Kiba veut être trop bon et perd beaucoup. Il devient trop sentimentale.
Le scénario devient alors un pétard mouillé, et c'est bien dommage. Beaucoup moins captivant que lors du premier volume.
Coté réalisation rien à n'y redire même s'il est vrai que les fabuleuses mise en scènes sont dans le premier, ici Gosha rempli sa part du contrat mais sans trop de scènes extraordinaires. On retrouve tjrs l'ambiance western spaghetti et c'est tant mieux.

En conclusion, une bonne suite, pas de regret, mais qui semble déjà avoir atteint ses limites scénaristiques. Peut-être que j'en en demandais trop après le très bon premier film de la saga.

Note: 6.75/10

[Dunandan]

Bandit contre samurais d'Hideo Gosha (1978)

Une force spéciale de la police impériale constituée de samouraïs est mise sur pied pour lutter contre le crime. Son ennemi n° 1 : Nizaemon Kumokiri, un bandit de grand chemin dont personne ne connaît la véritable identité, qui multiplie les cambriolages audacieux dans les demeures des riches commerçants.

Une grande fresque de la part d'Hideo Gosha de 2h30, en couleur, mêlant subtilement le style de bandits/voleurs et Samurai.

Autant le dire tout de suite: les 40 premières minutes du films sont un bordel absolue, ou j'avoue n'avoir rien compris: Qui sont-ils? Dans quel clan appartiennent-ils? Bref, scénario très confus car aucune explication de la part de son réalisateur. Cependant, le film démarre sur une superbe scène de massacre entre plusieurs clans: samurai et bandits rivaux.
Puis, l'histoire s’éclaircit peu à peu, avec un style plus posé et des révélations intéressantes de la part des protagonistes.

Au départ, il est possible de résumer le contexte comme une rivalité entre un samurai chargé des enquêtes du shogun, essayant d’arrêter un célèbre meneur d'un clan de cambrioleur. Cette bande, très organisée et habile, arrive à dérober de magnifiques trésors, dans de somptueuse villa bien gardée.

Au fur et à mesure que le film se déroule, l'histoire devient alors à la fois plus complexe qu'on ne le pense mais aussi plus intéressante. Il ne s'agit pas là d'un simple cambrioleur voulant faire parler de lui mais plutôt d'une vengeance par rapport au Shogun. Le responsable de l’enquête n'est pas non plus borné et aveugle aux ordres, mais plutôt compréhensif et respectueux.
Quelques dédicaces sont également parsemés comme le coup de ce masseur aveugle ressemblant énormément au célèbre Zatoichi.

Gosha prend avec lui une multitude de personnages différents avec chacun leur caractère et tempérament. On peut être malheureusement quelquefois perdu parmi toutes ces situations mais il est facile, avec le temps, de s'y retrouver petit à petit.
La réalisation est comme à son habitude soignée et performante. Gosha melle chambara et film historique avec costume et décors associés. Élément risqué de mélanger les genres mais Gosha a de la bouteille et le réalise à merveille.

Des scènes de combats finales viennent ponctué le film et sont assez violentes mais efficaces. Gosha n'a pas perdu de sa ferveur et ça fait plaisir. La musique est nickel mais quelques bruitages laissent parfois sourire...

Bref, si je devais résumer, je dirai que ma note a augmenté au fur et à mesure des minutes pour atteindre 7. La faute à un départ confus et bordélique, et quelques scènes à rallonge venant parfois gâcher un peu l'intrigue et le rythme. Cela reste tout de même du bon Gosha et se regarde avec plaisir.

Note : 07/10

[Dunandan]

Death Shadows d'Hideo Gosha (1986)

Trois condamnés à mort sont épargnés et transformés en "exécuteurs de l'ombre", un groupe de Ninjas implacables officiant pour de mystérieux commanditaires. Dans leur lutte contre le commerce illégal, l'un des exécuteurs dit "Yasuke la vipère", découvre que Ocho, sa fille abandonnée, est devenue l'une des maîtresses du contrebandier Denzo...

Par ou commencer? Difficile d'avoir un avis concret sur le film vu que le scénario passe par du n'importe quoi, du très bon, du moyen, de l'absurde. Gosha réalise une sorte de film expérimental qui pourra déstabiliser certains fans. Je vais tenter d'expliquer...

Au départ du film, on se retrouve avec une assez bonne histoire de condamné à mort, esquivant la sanction par la perte de la parole et l'engagement vis à vis du Shogun pour devenir leurs chiens tueurs: les tueurs de l'ombre.
Cool! des ninjas dans un esprit chambara....Mouai sauf que la suite tournera autrement.
Un de ces tueurs reconnait sa fille lors d'un assassinat manqué et décide de la récupérer et de lui expliquer le pourquoi du comment. Elle reprendra son flambeau par la suite. Tueuse de l'ombre armé d'un ruban. Classe.
Gosha nous emmène ensuite vers une autre intrigue: une cordelette que tt le monde veux récupérer pour ses précieuses informations contenues à l'intérieur. Plusieurs perso, plus barrés les uns que les autres entrent alors en jeu:
Un flic complétement malade, frolant la mauvaise caricature, poussant des cries comme Bruce Lee...
Une perverse voulant s'octroyer le pouvoir à tt prix, rigolant de la manière la plus ridicule possible...
Bref, ses multiple persos vont se rencontrer, s'affronter, avec pour fil conducteur, cette cordelette à récupérer. Parmi ces perso, on retrouve bien sur notre héroïne au ruban. Le reste du film se résume par de multiple technique, trahisons et piège pour obtenir le sacré graal.

Les combats restent à la hauteur lorsqu'ils ne sont pas ridicule et la mise en scène est assez sympa. Les couleurs et les danses des deux héroïnes principales sur de la musique funky vont bien avec l'ambiance quelquefois barré du film. Certain décors et accessoires font penser aux productions de la Shaw Brother.
En conclusion, un Gosha loufoque, s'éloignant de ses habitudes mais la reconnaissance du maitre est bien là. Ça se suit tranquillement mais un scénario un peu trop barré et une interprétation des acteurs frôlant parfois la caricature...

Note: 06/10

[Dunandan]

Le sabre du mal de Kihachi Okamoto (1966)

Japon 1860. Les samouraïs savent que leur caste va bientôt disparaître. Certains, comme Shimada, se concentrent sur l'enseignement de la " voie du sabre ". D'autres intriguent entre partisans de l'Empereur et nostalgiques du Shogun. Les autres se replient sur eux-mêmes, refusant la réalité, et se réfugient dans l'ultra-violence, le nihilisme absolu. C'est le cas du maître dévoyé Ryunosuke Tsukue. Sa botte secrète, la garde " Silence et Regard calme " le transforme en sabreur invincible. Tsukue assassine froidement le grand-père de la douce Omatsu...

Petite pause pour moi dans les Gosha, pour me tourner vers un classique du style chambara, que je ne connaissais malheureusement que de réputation: le sabre du mal de Kihachi Okamoto.
Une seule chose à dire: quelle claque!

Pour commencer, le style, l'ambiance: une musique magnifique de Masaru Satō couplé avec le magnifique noir & blanc, rien que cela, les images valent le coup d'être vues. Inspiré du roman Le Col du Grand Bouddha, le film démarre directement, et nous met dans l'ambiance noir du film: un assassinat pure et simple d'un vieillard, de la part du perso principale: Ryonosuke Tsukue. Samurai sans scrupules, possédé par la voie du sabre, il devient fou petit à petit sous l'emprise de son art du sabre, pour le moment réputé invincible.
Son maitre, regrette de lui avoir enseigner, une botte secrète le rendant de plus en plus impitoyable et dangereux.

Ryonosuke enchaine avec la venue de la femme de son futur adversaire, qui, propose de s'offrir à lui en échange de la vie sauve de son mari. Évidement, étant donné le perso, il n'en est rien...

L'histoire part de ce point de départ et nous emmène à différentes époque de sa vie et différents endroits, ou la voie du samouraï n'est plus ce qu'elle était. Ici, les samouraïs commencent à être sur le déclin et Ryonosuke représente quelque part le coté absurde et la dernière pièce maitresse de la voie du samurai: une bretteur fou, possédé par le sang, la mort mais surtout la victoire...

L'ambiance est sombre, nihiliste, bourré de scènes presque macabres de par la musique, l'éclairage et surtout la mise en scène de Okamoto. Pour exemple, deux magnifiques passages de combats: l'un dans les bois entouré d'une brume inquiétante et l'autre sous la neige, ou l'utilisation du noir et blanc fait ressortir toute l'intensité du moment.

Tatsuya Nakadai est vraiment à fond dans son personnage, une tête de démon tout au long du film, ponctué parfois de rires cruels, il est envouté par quelque chose venu de l'enfer. Pour preuve, la scène final, extrêmement violente, concluant le film de manière brute et macabre.
Au contraire, le perso de Toranosuke Shimada, interprété par Mifume, représente le coté inverse de Ryonosuke: ce qu'il reste de l'honneur des samouraïs et de l'art du combat.

Bref, plutôt que d'en parler, il vaut mieux regarder et apprécier. Le sabre du mal fait parti, pour le moment, de ce que j'ai vu de mieux en style chambara, avec Hitokiri et Goyokin.

Note: 09/10

[Dunandan]

Avec Hara-kiri, mon préféré du genre, et LE film qui m'a fait découvrir l'excellent Nakadai

T'as raison, formellement il bute, et quelle délicieuse ambiance ...

Sinon t'en es où du côté de Misumi, car il y a aussi de sacrés pépites de ce côté là ... (Les derniers samouraïs, La trilogie du sabre ...)

[Tarankita]

Niveau Misumi, j'avais commencé par lui, à la sortie du coffret DVD la trilogie du sabre. C'est ce coffret qui m'a fait aimer le style chambara.
J'ai vu les Babycart également et les derniers samouraïs
Dans les indispensables, il me reste encore à voir Hara-kiri, Sanjuro, Yohimbo. Et j'ai de quoi pioché encore dans les valeurs sures!
J'ai également ts les Zatoichi à me programmer...et là ça va être très long...

[Dunandan]

Ah ouais c'est cool, il te reste du rab', et n'oublie pas Samouraï et Kill (de Okamoto également), ils sont aussi très sympa .

[Tarankita]

C'est noté

[Mark Chopper]

Et Lady Snowblood !

[Tarankita]

Déjà vu!
(et même lu le manga!)