[oso] Mes critiques en 2014

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 28 Juil 2014, 22:02

M'intéresse bien ce film, et tes captures me rappellent un cours que j'ai eu entre architecture moderne et spiritualité ^^.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Lun 28 Juil 2014, 22:16

Maintenant que tu le dis, ça me donne une nouvelle piste de réflexion pour la dernière. Ce film, dans son propos, c'est juste extrême, hahaha. Tu apprécieras je pense, même si, comme moi, à mon avis, tu trouveras le message bien discutable :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Lun 28 Juil 2014, 22:39

En effet, vu les screens ça a l'air dingue formellement. :shock:
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Messagepar puta madre » Mar 29 Juil 2014, 08:30

Très bonne critique, qui met bien en valeur les qualités du film, avec un beau choix de captures. Bien ouéj! :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 29 Juil 2014, 19:42

Merci Puta, une jolie découverte, c'est sympa de l'avoir proposé au challenge ;)
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Tarnation - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mar 29 Juil 2014, 20:36

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TARNATION

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Jonathan Caouette (2003) | 7.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



Asséchant le coeur de son auditoire, au fur et à mesure de sa plongée dans un passé chaotique qu'il cherche lui même à appréhender, Jonathan Caouette se livre avec Tarnation sans aucun détour. Pour le meilleur et pour le pire, il rassemble, au sein d'un même film, les séquences qu'il a tournées aux moments clés de sa vie, pour livrer son témoignage, sorte de thérapie personnelle par l'image qui ne fait aucune concession. De son enfance troublée, à sa vie d'adulte tourmenté, à travers la vie et l'histoire de sa mère, il choisit de se livrer totalement, quitte à parfois frôler l'impudeur avec insolence.

Car sa livraison sans retenue peut parfois mettre mal à l'aise. Se laisser inviter dans l'intimité de cette famille en proie au trouble nous donne le sentiment d'être un peu de trop, d’être le spectateur d'images que l'on n'aurait peut être pas du voir. Que ce film de famille, où de rares moments d'allégresses côtoient des confrontations cruelles, semble s'être égaré. Mais si l'on se pose ces questions pendant toute la première moitié de Tarnation, qui repose un peu trop sur des images d'archive fixes simplement accompagnées de texte, rapidement on se rend compte que Jonathan Caouette va au delà du simple film mémoire. C'est une réelle opération à coeur ouvert qui commence alors, une introspection douloureuse qu’il cherche à construire.

Rapidement, le sentiment que toutes ces images ont été tournées par un oeil apeuré, qui se cachait derrière l'objectif pour se sentir en sécurité, se fait très vif. On comprend que le jeune cinéaste s'est constitué un refuge dans les bobines dont il nourrissait sa caméra. "La vie est un rêve qui ne s'arrête jamais", le message est clair, et le témoin vidéo de son adolescence, monté dans le chaos, exacerbé par des effets visuels intarissables, le martèle à l'écran sans ménagement.

Et puis, avec le temps qui s'écoule, Tarnation change d'intonation. Moins énervé, plus posé, il mute progressivement d'outil de confidence par la provocation en une arme redoutable, destinée à faire parler les autres. La voix se fait alors plus posée, toujours aussi agressive parce qu'elle pose les questions sans détour, mais bien plus calme et subtile. Jonathan Caouette, à la fin de cet éprouvant parcours, comprend qu'il est parvenu à une certaine stabilité, même s'il souffre toujours autant de l'image que lui renvoie cette mère, qu'il aime par dessus tout, mais dont il redoute l'effet miroir sur son esprit fragile.

C'est assez logiquement que Tarnation se conclut sur une jolie image : mère et fils, paisibles, trouvent le sommeil. Une accalmie que l'on devine passagère, mais qui témoigne d'un équilibre certain, même si instable. Jonathan Caouette finit son introspection avec un optimisme nécessaire sans toutefois se mentir : l'ombre imprévisible de sa mère est toujours présente. Ombre qu'il remettra en lumière 8 ans plus tard, dans le plus mature et toujours aussi touchant, Walk Away Renée.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Mar 29 Juil 2014, 20:49

Personnage névrosé, relation amour/haine avec la famille, il m'en faut pas plus pour m'intéresser. :mrgreen:
Bon bah, un de plus sur la liste...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 29 Juil 2014, 20:51

Attention par contre, sur la forme ça peut dérouter, surtout la première demi-heure. Mais ué, tu peux tenter l'expérience, je le conseillerais pas à tout le monde, mais ça peut te plaire ;)
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Messagepar Moviewar » Mer 30 Juil 2014, 08:35

Ouais voilà j'avais eu du mal à rentrer dans le film pour ma part :?
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Hit (The) - 6,5/10

Messagepar osorojo » Mer 30 Juil 2014, 17:16

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THE HIT

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Stephen Frears (1984) | 6.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



Porté par un joli sens du dialogue ainsi qu’une volonté de philosopher sur la mort et son acceptation, The hit manque d'un soupçon de réalisme, voir d’une pincée d’idée, pour se rendre plus convainquant.

Son principal intérêt est, à n'en pas douter, son casting de tronches charismatique issues du cinéma britannique. A commencer par celle de Terrence Stamp, qui campe dans The hit un homme résigné censé apporter au récit un soupçon de sagesse. Face à son calme imperturbable s’agite John Hurt, son total opposé, un tueur froid, méticuleux, pas aussi insensible qu'il souhaiterait l'être, puisqu’il se laisse à l’occasion submerger par ses remords, mais suffisamment décidé pour presser la détente au moment opportun. The hit est aussi l'occasion de voir évoluer pour la première fois à l'écran Tim Roth, énergique et cabotin … un peu trop cabotin !

Devant cette proposition atypique du film de hitman, on se laisse acheter sans rechigner par l'idée du road movie rédempteur, tant l'effort de proposer quelque chose de différent est appréciable. Mais le manque d'empathie qu'on finit par éprouver pour ces personnages un peu trop stéréotypés fait qu'on avale les kilomètres sans réellement se souvenir du paysage. Toutes ces très fortes personnalités, auxquelles on devrait pouvoir s'identifier un minimum, semblent bien lointaines, en tout cas si peu réelles qu'il est difficile de se laisser emporter par leurs destins respectifs.

Il y a bien le côté grand sage de cette victime acceptant son sort qui permet de construire un message dont la portée philosophique est intéressante, mais il reste à mon sens inexploité, trop altéré par certains choix d'écriture quelque peu discutables. Quid par exemple de l'intérêt de ce sidekick idiot, nerveux et instable, qui trouve certes en la présence de Tim Roth une fraîcheur bienvenue, mais paraît trop exagéré.

Heureusement, à ces quelques points noirs se substitue une jolie mise en scène, qui offre peu de moments énergiques, mais qui font leur petit effet quand ils surviennent. On se prend alors à imaginer tout un film à l’image de cette séquence magique où les deux tueurs trouvent un squatteur dans leur supposé QG.

Mais ce n’est pas le cas; outre quelques idées intéressantes, un postulat de départ classique, reposant sur un contrat à exécuter, mais traité de manière atypique à l’occasion d’un Road Movie singulier, The hit ne parvient pas à tirer le maximum de son potentiel. La faute à des personnages qui en font un peu trop et une seconde partie laborieuse. Restent des acteurs investis et des dialogues cinglants qui permettent tout de même de passer un moment sympathique.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mer 30 Juil 2014, 17:44

Je sens que t'as oublié la binouze... :mrgreen:

Sinon tout ce que tu dis est assez vrai, mais comme pour Profession Reporter, l'ambiance peut l'emporter sur l'empathie et faire de la séance une bonne surprise. Enfin ça peut aussi être un calvaire... :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 31 Juil 2014, 07:56

Effectivement, point de binouze :mrgreen:

Mais bon, on est quand même loin du calvaire, mais c'est clair qu'il vaut mieux être prévenu :)
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Baby of Macon (The) - 4/10

Messagepar osorojo » Jeu 31 Juil 2014, 19:06

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THE BABY OF MACON

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Peter Greenaway (1994) | 4/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



The baby of Macon est un film difficile à aborder, tellement focalisé sur son sens métaphorique qu'il s'y perd jusqu'à la déraison. Imposer à son auditoire près de 2H00 de séquences qui s'étirent à l'infini dans un seul but : martyriser ce dernier pendant 10 bonnes minutes lors d'un retournement de situation particulièrement salace, c'est quand même sacrément vicieux. Et s'il faut reconnaître à Greenaway un sens certain de la narration, on peut aussi lui reprocher d'instaurer une telle distance entre ses images et son propos, en intellectualisation à outrance ce dernier, qu'il en perd toute sa puissance originelle. User de symboliques est un moyen souvent efficace de se faire comprendre, mais quand elles sont en tel surnombre qu'on frôle la saturation, c'est l'effet inverse qui se produit.

En l’occurrence ici, la mise en abyme que met en scène Greenaway, pour entremêler pièce jouée et réel, lui permet de nous troubler lorsqu'il passe enfin la seconde (après plus de 90 minutes de bobine quand même ...). Au moment où la caméra nous invite en coulisse, et que le jeu macabre, qui n'était jusque là que le sujet d'une pièce de théâtre un peu particulière, se poursuit, on devrait se sentir mal à l'aise, et subir l'assaut du lit à Baldaquin par les 208 salopards comme une torture de tous les instants. Ce sera d'ailleurs probablement le cas pour ceux qui sont parvenus à faire leur cet univers très maniéré, mais pour les autres, dont je fais partie, la séquence tourne tout simplement à vide. L'ennui, seul entremet à se mettre sous la dent jusqu'à ce retournement de situation, est bien trop destructeur, l'intérêt n'y est plus.

Il est évident qu'un film comme The Baby Of Macon sera reçu bien différemment en fonction de la sensibilité de chacun, bien plus qu'un autre film, tout simplement parce qu'il est le fruit d'une impulsion très personnelle, d'une réflexion d'artiste au sens premier du terme, de celle qu'on admire ou qu'on rejette. Il hypnotisera les uns par son univers très théâtral, mais exclura les autres du voyages par son côté très forcé. J'ai pour ma part littéralement subi la séance, compté chaque minute qui me séparait de la délivrance, simplement parce que j'ai rejeté la proposition de Greenaway, au bout d'un petit quart d'heure à peine. Au moment où j'ai compris que ce qui me semblait détestable dans son film, à savoir son maniérisme forcé agaçant, ses décors qui se veulent clinquants mais ne réussissent qu'à être insipides et son fond saturé de symboliques laissant trop entrevoir la réflexion à leur origine, allait être au menu tout au long de la séance. Pour une première entrée dans l'oeuvre du monsieur, c'est la douche froide.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Jeu 31 Juil 2014, 22:38

Merci pour la critique. :super: Très difficile à aborder en effet, si tu n'adhères pas dés le début tu subis véritablement le film c'est sûr. Je l'ai proposé dans le cadre du challenge car c'est un film qui m'a profondément marqué lorsque je l'ai vu et dont je garde des souvenirs fort. Mais je ne l'ai pas revu depuis quelques temps et je serais peu enclin à tenter une nouvelle vision de sitôt.
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Swimming with Sharks - 7,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 31 Juil 2014, 22:39

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SWIMMING WITH SHARKS

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George Huang (1994) | 7.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •



Peu souvent mentionné dans la liste des films mémorables associés au pétillant Kevin Spacey, Swimming with sharks est pourtant un sacré moment d'acting délivré par le Kayzer. Reposant entièrement sur les épaules en béton armé de l'acteur, la proposition de George Huang délivre une originale satire d'Hollywood dont tout le sel réside dans sa redoutable acidité.

A la réalisation, le jeune réalisateur manque un peu de souffle. Il fait le travail suffisant pour fournir un enrobage de belle tenue à son propos, mais l’ensemble manque un peu d’identité. A l'écriture, par contre, c'est une autre histoire. Les trois personnages qui portent sa satire à bout de bras sont généreusement agrémentés en dialogues savoureux, véritable feu d'artifice de punchlines assassines.

Des dialogues fleuris nécessitent acteurs capables de dompter leur redoutable débit. A ce petit jeu, Frank Whaley et Michelle Forbes s'en tirent avec les honneurs, tous deux apportent un début de nuance appréciable à la fable noire de George Huang, par leur romance naissante. Mais les deux jeunes acteurs ont beau vider leurs poumons jusqu'à plus d'air, ils ne parviennent, à aucun moment, à sortir de l'ombre gigantesque que pose sur eux la prestance magistrale de Kevin Spacey. Son regard lourd et pénétrant, son flow destructeur, ses attitudes qui tombent sous le sens, la leçon est totale. Elle permet à son personnage de nous emporter, sans aucune baisse de rythme, du début à la fin du film.

Quel dommage par contre que l’enthousiasme de sa plume se soit un peu envolé au moment où George Huang a couché sur le papier la fin de Swimming With Sharks. Sans être manquée, bien au contraire, elle semble un peu précipitée. Il lui manque une petite étape dans la construction des personnages (de celui de Guy notamment) pour que l’on puisse y adhérer sans réserve. En outre, le début d’attendrissement du grand blanc Buddy Ackerman atténue la portée très acide de mise jusque là. Voir ses yeux s’humidifier à l’idée de souvenirs désagréables ne colle pas à la rigidité corsée qui le caractérise (à tel point qu'il est facile de croire à une nouvelle entourloupe de sa part). Vu sa capacité à gérer le rythme de ses images, George Huang aurait pu s’autoriser un petit quart d’heure supplémentaire pour rendre ses dernières minutes plus convaincantes.

En l’état toutefois, Swimming with sharks est un film aux arguments solides. Exploitant, à raison, le talent naturel de Kevin Spacey, il est également épaulé par des dialogues judicieux. Il ne manquait qu’un peu d’expérience à George Huang pour délivrer une pépite encore plus rageuse, dans sa forme plus particulièrement. On se contente toutefois allègrement du côté rugissant de cet imparfait mais burné premier film, joli présage d'une belle suite de carrière qui malheureusement semble ne pas avoir décollé.
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