[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Zookeeper - 4/10

Messagepar puta madre » Lun 14 Juil 2014, 09:55

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Zookeeper
Frank Coraci — 2011

Pas mauvais, mais terriblement quelconque. Zookeeper est le genre de films dont on connaît la fin dès les premières minutes. L'ensemble est clairement orienté pour les enfants et s'avère plutôt avare en passages comiques, mis à part quelques moments pipi-caca qui m'ont déridé (je reste très primaire en matière d'humour :mrgreen: ). Kevin James est assez fade en héros et on a du mal à s'attacher à un personnage niais au point d'accepter sans broncher les conseils débiles proférés par des animaux. Heureusement, ces défauts sont compensés par la présence de la toujours charmante Rosario Dawson. Les techniques utilisées pour faire parler les animaux sont bluffantes, avec un maquillage impressionnant de gorille conçu par Ton Woodruff et Alec Gillis. Le tout est suffisamment rythmé pour susciter une certaine clémence.

4/10
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Village des damnés (1960) (Le) - 6/10

Messagepar puta madre » Lun 14 Juil 2014, 10:22

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Le Village des damnés
Village of the Damned — Wolf Rilla — 1960

Un agréable film fantastique. Le Village des damnés bénéficie surtout d'une première partie très réussie, entre la description d'un village à l'ambiance so british, le mystère entourant l'endormissement soudain de tout le village, les tentatives des militaires pour percer ce mystère, les réactions des différents personnages dont un mari absent depuis un an à l'annonce de la grossesse de leur femme ainsi que les différents signes annonciateurs du caractère hors norme des enfants. Mais une fois que les enfants ont atteint leur âge définitif, le film se révèle finalement moins intéressant. D'abord, les enfants malgré leur look atypique (aujourd'hui un peu kitsch) ne dégagent ni malaise, ni caractère menaçant. Ensuite, le réalisateur alterne de manière trop systématique les scènes de bavardage des autorités pour déterminer la véritable nature des enfants, et scènes où ceux-ci exercent leur pouvoir sur les adultes. Le film est pénalisé par sa durée assez courte (75 minutes dont même pas la moitié avec les enfants à leur âge définitif) qui ne permet pas d'exploiter pleinement son concept. Quelques bonnes idées sont esquissées mais pas pleinement exploitées (probablement en raison de la censure de l'époque), comme l'immaculée conception par la fille vierge et la relation avec la religion, le personnage du prêtre étant trop en retrait, ou le thème de l'infanticide et le rejet des enfants par leurs parents. Wolf Rilla emballe plusieurs bonnes scènes, comme le suicide au fusil de chasse d'un des adultes ou la fameuse scène du mur de brique qui parvient à traduire de manière visuelle le blocage mental que construit le personnage principal et les attaques des enfants pour le détruire. George Sanders fait preuve de sa prestance habituelle et est secondé par un casting solide. Le petit Martin Stephens rend bien l'ambiguïté de son personnage, mais les autres enfants font bien pâle figure en comparaison et sont réduits au statut de figurants. En résumé, un film non dénué de qualités mais pas vraiment à la hauteur de son statut de classique du fantastique.

6/10
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Transformers: l'âge de l'extinction - 6,5/10

Messagepar puta madre » Sam 19 Juil 2014, 13:36

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Transformers: l'âge de l'extinction
Transformers: Age of Extinction — Michael Bay — 2014

Plus réussi que les épisodes 2 et 3, cet Age de l'extinction possède d'étranges similarités avec le Prometheus de Ridley Scott: une intro se déroulant à l'aube de l'humanité avec l'arrivée sur Terre de vaisseaux spatiaux, l'intérieur du vaisseau de Lockdown qui ressemble à celui du derelict d'Alien/Prometheus, l'apparition d'une espèce de facehugger, l'évocation des créateurs des robots ou la toute fin où Optimus
part à la recherche desdits créateurs
. Mais la comparaison s'arrête là, car malgré les déclarations de Michael Bay, ce nouvel opus ne constitue pas la révolution annoncée et reprend les codes des films précédents: poursuites en voitures, combats entre robots, grosse bataille finale en zone urbaine, antagonisme Optimus/Megatron... Le fait que l'intrigue s'appuie sur des éléments troisième au lieu d'être un reboot s'avère appréciable puisque prolongeant la continuité de cette saga. L'humour golmon des deux précédents épisodes a été mis en veilleuse. D'ailleurs, le sidekick initial (pas énervant) disparaît de l'intrigue au terme du premier tiers du métrage, remplacé ensuite par un Stanley Tucci lors de passages qui font mouche, notamment sa relation avec sa partenaire chinoise ou lors de la scène de l'ascenseur. On a quand même droit à quelques séquence bas du front, comme le passage au labo où Bumblebee pète un câble, la conversation téléphonique avec le scientifique ou l'intervention du mini transformer, mais elles se font heureusement rares.

La réalisation de Michael Bay, je la trouve beaucoup plus lisible lors des scènes d'action depuis l'épisode 3. Il signe quelques scènes bien réussies, comme la première poursuite en voiture pour échapper aux agents de la CIA, celle où les héros s'échappent du laboratoire poursuivis par les Decepticons, la scène sur les filins en suspension au-dessus de Chicago (peut-être pas assez vertigineuse), le premier face-à-face des agents de la CIA contrôler un transformer... Les êtres humains sont bien intégrés dans l'action et leurs interactions avec les robots sont mieux gérés que dans les précédents opus. La bataille finale reste toujours un peu bordélique: à certains moments, on devine plus qu'on ne comprend qui tire sur qui mais ce final est ponctué de passage qui en mettent plein la vue, comme celui où les véhicules sont attirés puis repoussés par le vaisseau comme un aimant, le mano a mano (ou robot a robot) entre Optimus et Lockdown, la poursuite sur les toits entre Wahlberg et Titus Welliver, l'apparition des Dinobots (idée ridicule sur le papier mais qui fonctionne bien à l'écran) et le combat Optimus contre un Dinobot trois fois plus grand que lui . Cette fin traîne malgré tout en longueur, ce qui atténue l'impression positive laissée par le film: il y avait possibilité de couper les péripéties pour renforcer l'impact du film.

Bay signe quelques plans iconiques, notamment celui où les 3 héros courent avec un mur de feu derrière eux, le parachutage d'un des Autobots, ou un nombre conséquent de contre-plongées qui mettent bien en valeur les personnages. La cité hongkongaise où se déroule l'action est également bien mise en valeur. Le cinéaste en fait parfois un peu trop, avec l'utilisation de ralentis tellement too much que ça en devient risible (je n'ai pas pu m'empêcher esquisser un sourire à ces moments-là): par exemple, lorsque Bumbelbee rattrape les trois héros en plein vol, le plan sur le trio à l'arrivée de la police plan ou celui dans la voiture à la fin.

Côté personnages, ça fait plaisir de retrouver Marky Mark, un acteur au fort capital sympathie. Par contre, son personnage d'inventeur, lorsqu'on le voir en action on dirait plutôt un ex-commando vu la facilité avec laquelle il manie les armes et s'avère à l'aise lors des fusillades. Ses facultés d'inventeur ne sont jamais utilisées à l'exception de la réparation du drone. L'écriture de son personnage est donc moyennement convaincante mais ça passe mille fois mieux qu'un Shia Laboeuf crispant. Bay s'est fait plaisir (et nous avec!) en filmant Nicola Peltz en short moulant lors de nombreux plan qui dévoilent ses jolies gambettes, mais ce personnage d'abord présenté comme le plus adulte du duo Wahlberg-Pelz passe la plupart du temps relégué au rôle de demoiselle en détresse. Le dernier membre du trio, le personnage et l'acteur ne sont ni transcendants, ni honteux, il existe sans éclat particulier. La relation entre les trois n'est pas sans rappeler celle d'Armageddon. Kelsey Grammer et Titus Welliver font deux bad guys convaincants. Le nouveau venu Lockdown constitue un méchant charismatique. Les autres robots sont relégués à des stéréotypes et sont peu développés à l'exception d'Optimus Prime. A noter la participation vocale de John Goodman, troisième acteur des frères Coen à faire son apparition dans l'univers les Transformers, qui prête sa voix caractéristiques à Hound.

Au final, j'ai passé un bon moment, avec ce film divertissant et spectaculaire à la durée record de 2h45, moi qui ne suis généralement pas adepte du style de son réalisateur.

6.5/10
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Grand embouteillage (Le) - 7/10

Messagepar puta madre » Dim 20 Juil 2014, 09:58

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Le Grand embouteillage
L'Incorgo — Luigi Comencini — 1979

Rien de tel qu'un film sur les joies des bouchons à l'approche du départ en vacances... :mrgreen: A l'occasion d'un embouteillage, des centaines d'automobilistes vont se retrouver coincés à proximité d'une station-service et d'une décharge à ciel ouvert et iront jusqu'à y passer la nuit... L'occasion pour Luigi Comencini de porter un regard satyrique sur ses congénères: le couple qui se dispute à propos de la perte des clés de leur maison, le jeune homme obsédé à l'idée d'aller rejoindre sa maîtresse (excellent Patrick Dewaere), le politicien qui pense tout pouvoir régler avec l'argent et qui s'estime au-dessus des autres, la famille dont la fille est enceinte, le quatuor de beaufs, l'acteur blasé qui aspire à une vie normale, le mari qui voyage avec sa femme et l'amant de celle-ci, le couple qui se forme, le blessé à l'article de la mort transporté dans une ambulance, le mari qui fait coucher sa femme avec un autre pour s'assurer un emploi de chauffeur... Le film est porté par un casting 4 étoiles (Fernando Ray, Alberto Sordi, Marcello Mastroianni, Annie Girardot, Gérard Depardieu, etc.) et fait constamment preuve d'un humour absurde qui n'empêche pas certains moments plus tendres. Il devient de plus en plus sombre au fur et à mesure de son déroulement jusqu'à une étonnante scène de viol et un final désenchanté. L'ensemble s'essouffle un peu par moments mais constitue néanmoins une réjouissante comédie à l'Italienne.

7/10
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 20 Juil 2014, 18:10

J'avais bien envie de me le faire ce grand embouteillage, ta critique le fait passer en tête de gondole :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Lun 21 Juil 2014, 16:40

Tant mieux si mon avis t'a convaincu de le regarder :). Je ne savais pas à quoi m'attendre en le mettant en route, n'en ayant jamais entendu parler, mais les deux heures de métrage passent toutes seules à quelques décrochages près.
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Avec la peau des autres - 5/10

Messagepar puta madre » Lun 21 Juil 2014, 19:32

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Avec la peau des autres
Jacques Deray — 1966

Avec ce film, Jacques Deray instaure une bonne ambiance paranoïaque de film d'espionnage, décrivant dès les premières minutes un milieu où même les amis de trente ans sont prêts à vous trouer la peau, comme l'indique le dialogue entre Lino Ventura et Jean Bouise où ce dernier affirme qu'il n'hésiterait pas à le tuer s'il le devait. Deray ne cherche jamais à glamouriser Vienne où se déroule l'action, évitant les images cartes postales et filmant une cité sinistre et froide où les activités de ces espions semblent tout à fait à leur place. L'interprétation est dominée par Lino Ventura (un de mes acteurs préférés), toujours aussi charismatique, livrant une prestation de taiseux qui s'exprime d'abord par les actes. Il est bien épaulé par Jean Bouise en agent à la morale douteuse et Jean Servais en personnage faible et traitre. Le score de Michel Magne joue pour beaucoup pour l'atmosphère de l'ensemble, avec un bon nombre de plans des personnages déambulant dans les rues ou dans un entrepôt au son d'une musique jazzy accrocheuse même si un peu soulante par moments, il faut bien le reconnaître. Deray fait preuve d'un beau sens de l'image avec un visuel soigné utilisant toute la largeur du format scope. C'est au niveau intrigue que le film pêche, celle-ci finissant par touner en rond au bout d'un moment, se déroulant successivement dans les trois mêmes endroits avec pas mal de bavardages. La seconde partie m'est donc parue un peu longue, tout juste sauvée par un dialogue final entre Ventura et son supérieur qui jette un regard désabusé sur le petit monde de l'espionnage.

5/10
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Film: Avec la peau des autres
Note: 2/10
Auteur: pabelbaba

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Chevauchée avec le Diable - 6,5/10

Messagepar puta madre » Mar 22 Juil 2014, 19:41

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Chevauchée avec le Diable
Ride with the Devil — Ang Lee — 1999

Avec Chevauchée avec le Diable, Ang Lee traite d'un aspect de la guerre de Sécession rarement évoqué au cinéma: celui de l'opposition menée par une poignée de civils sudistes contre les soldats nordistes. Une guerre de guérilla prenant place dans les forêts ou les villes, et non pas sur les champs de bataille comme on peut le voir habituellement. Le film vient donc apporter un éclairage nouveau sur ce conflit.

Le côté guerre est bien géré par Ang Lee avec des scènes d'action spectaculaires. Tout d'abord, l'assaut des soldats nordistes contre une cabane où se sont réfugiés nos héros, qui vont devoir tenter une percée en canardant leurs adversaires tous pistolets dehors. Ensuite, avec le massacre de tout un village par les rebelles, puis une scène de bataille où les sudistes doivent battre en retraite contre l'armée nordiste. Le cinéaste traite la guerre de manière réaliste: les coups de feu font mal, les blessures sont grosses comme des oranges et les souffrances ressenties avec intensité. Ces séquences sont franchement réussies, mais l'intérêt d'Ang Lee ne réside pas là. Ce qui l'intéresse le plus, ce sont les personnages et leur parcours. Le cinéaste va suivre tout au long du récit l'évolution de deux personnages qui se sont engagés dans le conflit par loyauté pour quelqu'un d'autre et qui vont s'apercevoir au fil des expériences que le camp qu'ils ont rejoint n'est pas le plus juste. On peut regretter que Lee n'ait pas choisi de traiter sur un pied d'égalité le combat armé et le développement des personnages, ce qui aurait donné un sacré bon film. En l'état, Chevauchée avec le Diable reste tout à fait recommandable, mais c'est dommage que les personnages passent plus de la moitié du film enfermés dans un abri pendant la trêve hivernale ou dans la maison d'un riche propriétaire pour se remettre de leurs blessures.

Le casting est dans l'ensemble très bon à l'exception d'un Skeet Ulrich transparent (pour ne pas changer). Tobey Maguire prête son habituel roulement d'yeux et sa voix lancinante à son personnage mais au bout d'une vingtaine de minutes lorsque celui-ci a muri grâce à son expérience du terrain, il livre une prestation tout à fait honnête. Geoffrey Wright s'avère charismatique en rebelle noir qui a choisi le camp des pro-esclavagistes. La relation entre les deux personnages sonne vraie et on s'attache à leur parcours. Au casting, on retrouve également Simon Baker dans sa période pré-Mentalist et Jonathan Brandis, le gamin de L'Histoire sans fin 2 et de Seaquest qui porte ici une grosse barbe! :shock: La chanteuse Jewel est touchante dans son rôle de veuve et on comprend l'attachement des personnages masculin à son égard. Jonathan Rhys Meyer restitue bien le côté chien fou dangereux et sadique de son personnage. Quant à la photo de Frederic Elwes, elle est très belle, mettant bien en valeur la rudesse de l'hiver ou les beaux paysages.

En résumé, un western de bonne facture entaché de quelques longueurs, qui privilégie un peu trop les personnages au détriment de l'action.

6.5/10
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Re: Traquenard - 7/10

Messagepar Mr Jack » Mer 23 Juil 2014, 00:00

Je réagis un peu tard mais j'ai vu le film hier. :mrgreen:

puta madre a écrit:Traquenard
Party Girl — Nicholas Ray — 1958[/center]
Pour le reste, l'histoire d'un avocat qui a frayé avec la mafia jusqu'à s'en brûler les ailes est largement rebattue et ne propose rien de jamais vu ailleurs.


Justement je trouve que dans le genre du film noir, placer au sein de son récit un avocat et en faire le héros c'est pas si anodin, je dirais même plus original. Et c'est d'ailleurs la spécificité de ce film, mêler plusieurs genre et les réunir en un seul, d'ailleurs quand tu dis:

Les scènes de danse tout droit sorties d'un musical paraissent incongrues au sein d'une intrigue sérieuse, comme insérées au chausse-pied pour mettre en valeur les talents de danseuse (et la plastique!) de Cyd Charisse.


Ca en revient au même, c'est un film hybride, Ray insère plusieurs touches et c'est ce qui fait la réussite de l'ensemble. Et puis c'est peut-être incongrues mais surtout impressionnantes comme scènes. Parfaitement shootées, chorégraphiées, preuve en est ! :love:

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 23 Juil 2014, 11:31

Bah écoute, comme on dit: mieux vaut tard que jamais ;)
L'intrigue, j'ai trouvée peu originale, et le fait que ce soit dans le cadre d'un film noir ne change finalement pas grand-chose à l'affaire.
L'aspect hybride, il est bien géré quand il s'agit de l'intégration d'une romance dans le cadre d'une intrigue criminelle. Mais les scènes de danse, même si je te concède qu'elles sont techniquement bien foutues, j'ai trouvé que ça faisait scène insérées uniquement pour exploiter les talents de danseuse de la star maison.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé mais j’en suis pas non plus ressorti subjugué.
Tu l’as chopé lors de sa diffusion au cinéma de minuit?
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Mer 23 Juil 2014, 17:42

C'est bizarre parce que le premier truc qui m'est venu en voyant le film c'est: original :eheh:
J'ai regardé ça comme un film noir (genre dont je suis fan, en ce moment j'en mate pas mal) et j'en ai rarement vu qui sortent comme ça du genre tout en respectant l'esprit. C'est ce qui m'a le plus plu dans le film. Ca m'a pas subjugué non plus mais plutôt à cause des facilités et de la fin un peu pétée. J'ai mis 8, perso. :super:

Tu l’as chopé lors de sa diffusion au cinéma de minuit?


Ouep, je l'avais enregistré :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 24 Juil 2014, 12:41

Effectivement, c'est lmarrant, nos différences de perception de ce film. Il ne te reste plus qu'à poster ta crtique de Traquenard ;)
Le Cinéma de minuit a enchaîné deux cycles intéressants, celui sur Ray et celui sur le polar français (même si pour ce dernier les deux films vus jusqu'à présent m'ont moyennement emballé). Plus jeune, j'étais un fidèle de cette émission, qui m'avait permis quelques jolies découvertes, des films que je n'aurais jamais regardé s'il ne les avait pas proposés. Y'a pas mal de rediffusions dans leur programmation, mais je surveille toujours de près ce qu'ils proposent.
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Ciel peut attendre (Le) (1978) - 7/10

Messagepar puta madre » Jeu 24 Juil 2014, 12:57

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Le Ciel peut attendre
Heaven can Wait — Warren Beatty & Buck Henry — 1978

Contrairement à ce que son titre laisse présager, Le Ciel peut attendre n'est nullement un remake du film d'Ernst Lubitsch. Warren Beatty y incarne un quarterback appelé au Paradis alors qu'il aurait dû survivre à un accident de voiture et qui va être renvoyé sur Terre dans la peau d'un excentrique milliardaire.

Co-réalisé par Beatty et tournant entièrement autour de son personnage, Le Ciel peut attendre ne constitue pas pour autant tourne un trip égocentrique ou une ode à la gloire de l'acteur. Au contraire, celui-ci incarne un personnage de naïf, d'abord incrédule lorsqu’il arrive au paradis (il faut le voir continuer son entraînement alors que ses anges gardiens essaient de le persuader qu’il est mort) puis, une fois rendu à l’évidence et réincarné, qui va tenter d'apporter une touche d'humanité aux affaires de l'homme dont il a pris la place et s'efforcer de disputer la finale du superbowl malgré un corps pas fait pour.

Le film s'attarde également sur la love story avec le personnage de militante écologique interprété par Julie Christie. Une love story abordée avec la plus grande simplicité, les sentiments semblant évoluer naturellement entre eux. L'humour provient principalement des décisions prises par Beatty, en décalage avec le monde froid et cupide qui l'entoure, mais aussi de la stupéfaction de son entourage lorsqu'ils l'aperçoivent parler à un ange gardien visible de lui seul et qui commence à mettre en doute sa santé mentale. James Mason dans le rôle d’un des anges gardiens apporte son élégance et un humour pince sans rire. En parallèle, le film va suivre les tentatives des amants incarnés par Charles Grodin et Dyan Cannon pour éliminer le mari de cette dernière. Une caricature de couple sournois et cupide, exact opposé du couple-vedette, qui apporte une touche d’humour plus appuyé.

Le film ne brille pas par sa réalisation, assez passe-partout, même si la visualisation d’un paradis tout entier constitué d'une brume impénétrable est réussie. La musique de Dave Grusin, qui utilise principalement la clarinette (l'instrument joué par le personnage de Beatty) apporte à la fois un aspect guilleret mais aussi quelque chose de plus profond et sentimental qui convient bien au film. Si elle emprunte des chemins balisés, l'intrigue prend néanmoins un virage étonnant à une demi-heure de la fin. Un rebondissement qu'on ne voit pas venir et qui oriente le film vers un final touchant qui laisse sur une impression douce-amère. Et c’est avec regret que l'on quitte les personnages de cette jolie petite comédie très attachante, au style proche de celles réalisées dans les années 30-40.

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Abus de confiance - 3,5/10

Messagepar puta madre » Mar 29 Juil 2014, 15:48

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Abus de confiance
Henri Decoin — 1937

Drôle d'idée qu'a eu Patrick Brion de programmer cet Abus de confiance dans le cadre du cycle Policier Français du cinéma de minuit. Car s'il possède un point de départ qui aurait pu donner naissance à une intrigue criminelle, il ne constitue au final qu'un simple drame.

On y suit Danielle Darrieux dans le rôle d'une jeune orpheline qui vient de perdre sa grand-mère et se retrouve démunie du jour au lendemain. La première partie va dresser un portrait misérabiliste de cette jeune femme qui, afin de subsister, va tenter de trouver un travail et...se retrouver la proie de tous les hommes qu'elle rencontre: employeur, logeur, camarade de faculté vont tous tenter de profiter de ses charmes. Sous l'influence de sa meilleure amie, elle va se faire passer pour la fille disparue d'un riche bourgeois. La seconde partie va alterner les genres, entre description des états d'âme de l'héroïne à se faire passer pour celle qu'elle n'est pas, un soupçon de comédie romantique lorsqu'elle va faire l'objet des avances de l'assistant de son riche paternel et suspense lorsque la femme de ce dernier va soupçonner l'imposture. La conversation entre Darrieux et sa belle-mère joue habilement sur la tension, la conversation nous faisant croire que Darrieux a été démasquée alors qu'il n'en est rien. Le film se clôt sur une longue scène de tribunal dont les trois quarts sont inutiles. En effet, Darrieux est, à ce stade, devenue avocate et l'on nous montre le juge devant lequel elle va passer. Pour dénoncer l'inhumanité du système judiciaire? Que nenni! Le juge en question derrière son air sévère est un bon bougre qui accorde sa clémence à la majorité des prévenus. Le plaidoyer final, prononcé avec conviction et dynamisme par Darrieux rattrape un peu l'inutilité de cette partie grâce à l'interprétation l'actrice mais aussi par le parallèle qu'elle dresse entre le cas de Darrieux et celui de la jeune femme qu'elle défend.

Abus de confiance est difficile à regarder aujourd'hui tant il fait film d'une autre époque. Un constat majoritairement dû à son interprétation car, à part Danielle Darrieux et Charles Vanel, elle fait appel à des acteurs qui déclament leurs dialogues avec une emphase toute théâtrale. Le film pâtit également d'excès mélodramatiques, les tuiles s'accumulant de manière un peu facile sur la tête de Darrieux, et d'un usage d'une musique sirupeuse. Autant d'éléments qui donnent au film un aspect daté, que ne vient jamais rattraper la mise en scène d’Henri Decoin. Avec une durée de seulement 88 minutes au compteur, Abus de confiance donne l'impression de durer beaucoup plus. Seules les quelques scènes réussies évoquées ci-dessus sauvent le film, mais son aspect vieillot fait pencher la balance largement en sa défaveur.

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Mar 29 Juil 2014, 18:41

Bon bah je vais l'effacer de mon disque dur, celui là :eheh:
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