[Velvet] Mes critiques en 2014

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Jeu 10 Juil 2014, 19:23

:super: Je crois que c'est mon Leos Carax préféré pour l'instant.
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Messagepar Mark Chopper » Jeu 10 Juil 2014, 19:29

Le meilleur tout simplement. Faut juste éviter les deux merdes qu'il a faites après.
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Messagepar Val » Jeu 10 Juil 2014, 19:37

Rassure-moi, tu parles de son segment de Tokyo !, et non de Holy Motors ?
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 10 Juil 2014, 19:42

Mes deux critiques sont dans la base pour te faire une idée :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Jeu 10 Juil 2014, 21:03

Je me le fais demain Pola X. Pour l'instant Carax, c'est un sans faute chez moi.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 10 Juil 2014, 21:48

Tu vas voir, la scène où la pute roumaine baragouine son histoire à Depardieu dans la forêt, c'est du lourd :eheh:

Évite la version longue quand même.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Jeu 10 Juil 2014, 21:59

Je sens le truc bien haut perché, oui. :lol:
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States of Grace - 7/10

Messagepar Velvet » Sam 12 Juil 2014, 15:35

States of Grace de Destin Cretton (2014) - 7/10


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Grace est une jeune éducatrice dans un foyer de réinsertion pour enfants en difficulté. Cela va s’en dire que States of Grace ne révolutionnera pas le genre du cinéma indépendant américain s’appropriant sa douce jeunesse un brin écorchée vive. Pas de surréalisme à la Gregg Araki ou Harmony Korine, pas de réalisme sexué à la Larry Clark dans States of Grace, juste un assemblage de traumas qui collent à la peau incarné brillamment par de jeunes acteurs en devenir. Le film décide de jouer la carte de la sincérité et de la simplicité, s’écartant d’avantage de la lourdeur de piteux films comme Detachment. Le film est un peu à l’image de son actrice, Brie Larson, rayonnante de naturelle, de douceur téméraire. States of Grace suit une destinée qui lui est propre, quoiqu’un peu prévisible dans son approche avec ses situations habituelles de calmes et de tempêtes psychologiques, sa narration jamais marginale, qui s’apparente plus à un teenage movie comme pouvait l’être dernièrement Le monde de Charlie. Malgré cet écueil un peu balisé, il y a quelque chose qui fonctionne dans l’œuvre de Cretton, une atmosphère à la fois familiale et apaisante, mais toujours sur la corde raide.

Sa mise en scène au grain d’image un peu acre comme le faisait Sean Durkin dans Martha Marcy May Marlene, sa bande son qui sonne bien au coin du feu. Malgré son accumulation de mauvais souvenirs, States of Grace ne surenchérit jamais sa noirceur. Pas de complaisance ici, seulement une caméra qui regarde avec distance et empathie des destins fissurés. Dès les premières minutes où Mason nous raconte son histoire pittoresque lorsqu’un beau jour il s’est chié dans le froc à cause de tacos, le naturel que dégage le film brille de mille feux. Nous ne sommes pas en présence d’acteurs, mais d’une réelle famille, d’une réelle communauté qui vit, il existe un réel effet de groupes dont le cœur bat parfois lentement puis éclate lors de fulgurances émouvantes telles qu’un simple rap improvisé dans une chambre qui en devient un réel moment de bravoure indécelable.

De petites scènes de coloriages ou de rasage de cheveux deviennent de petits éclats dans un ciel obscurci. Bien évidemment, l’héroïne du film, Grace, connait elle aussi ses petits moments de doutes (sa grossesse), sa détresse (son père). Toutes ses faiblesses resurgiront notamment quand une nouvelle adolescente arrivera dans le foyer, dans laquelle elle s’identifiera comme dans un livre ouvert. States of Grace est un petit film sans ambition, qui ne triche pas, laissant s’appesantir cette tension sourde. L’œuvre prend le pouls de son environnement, préfère rester ancré au simple quotidien plutôt que de s’ensevelir sous la métaphore ou le symbolisme lourdingue. A l’image de la dernière anecdote concernant Marcus, States of Grace respire un espoir amusant.
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Pola X - 7/10

Messagepar Velvet » Sam 12 Juil 2014, 20:51

Pola X de Leos Carax (1999) - 7/10


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Drôle d’énergumène que ce Pola X. Leos Carax s’est lâché, ne s’est pas imposé de barrière, se dévoile presque à travers ce personnage de Pierre, sorte d’écrivain maudit qui n’a qu’une seule envie qui est celle d’entrevoir la vérité, de retourner à un certain état de nature pour comprendre enfin le véritable monde dans lequel il vit. Ecrire sans préjugés, créer sans fausse note, inventer en toute osmose. Sauf que cette fois ci, il y a un je ne sais quoi qui ne fonctionne pas tout à fait dans Pola X, comme si le réalisateur s’était trop identifié dans le parcours de cet auteur un peu bohème qui oscille souvent avec la parodie. Leos Carax fait du Leos Carax. Un homme qui rencontre une femme, l’amour intransigeant et viscéral comme lien, la société n’y a peu d’importance. Pola X est une sorte de conte enchanté, désenchanté, avec ce beau château perdu dans une forêt foisonnante, avec cet homme, tel un prince à la chevelure blonde saillante, sa fiancée à la beauté naturelle, sa mère seule et aimante. Pola X est visuellement toujours aussi travaillé, les acteurs jouent leurs partitions avec le phrasé habituel du cinéma du réalisateur français.

Chez Denis Lavant, Julie Delpy, ou Juliette Binoche, cette sonorité vocale était presque naturelle, d’une évidence presque détectable à la première syllabe. Avec Guillaume Depardieu, on ne ressent pas cette envergure. Puis alors que son mariage est presque bouclé, il fera une rencontre qui fera tout basculer. Une femme, une brune vagabonde au visage céleste. Il partira avec elle, malgré vents et marées, pour vivre une existence presque naturaliste et de dévotion. Cette rencontre est à l’image du film, symbolise même l’essence de cette œuvre qui ne connait pas la nuance. Visuellement cette scène, entre ombre et lumière dans la nuit noire, deux âmes en peine qui se suivent et s’écoutent, rappellent Le Lac de Philippe Grandrieux, c’est cinématographiquement très beau. Narrativement, ça l’est un peu moins, notamment dès que cette mystérieuse inconnue commencera à parler un français doté d’un accent gutturale de l’Est assez gênant (« tu n’es pas seuleuhhh », « je m’appelle Isabelleuh »). On tombe dans le film d’auteur à la française assez parodique.

Pola X, c’est ça d’un bout à l’autre, une œuvre qui marche en boitant entre magie et ridicule, qui ne se cache pas, un long métrage nu de toute arrière-pensée, en roue libre qui arrive à s’envoler mais aussi à se taper le mur en béton en pleine tronche. Derrière ce dandysme un peu daté, cet auteurisme très accentué, Leos Carax filme du Leos Carax. C’est rempli d’une humanité débordante, l’amour comme seule volonté de s’exprimer, d’une émotion vacillante et explosive, d’une poésie parfois soudaine, de ces moments de vie imprégnés d’une grâce familiale touchante comme cette séquence dans un petit restaurant ou d’une sensualité fougueuse (la scène de sexe est magnifique), une dramaturgie phosphorescente à partir de rien. Graphiquement, il arrive parfois (souvent) à y distiller une énergie poétique enivrante, notamment à travers ces échos musicaux somptueux qu’on reverra dans Holy Motors. Le style de Carax est toujours présent, mais patibulaire, à la fois agonisant et chevaleresque. Pola X est une sorte de chef d’œuvre complétement raté, un brouillon d’un gamin trop sûr de lui dont le naturel trafiqué n’en reste pas moins fascinant.
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Conte de la princesse Kaguya (Le) - 9/10

Messagepar Velvet » Dim 13 Juil 2014, 17:02

Le Conte de la princesse Kaguya de Isao Takahata (2014) - 9/10


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L’année 2014 aura vu Hayao Miyazaki et Isao Takahata sortir chacun un film. Paradoxalement, les deux films donnent un effet presque inverse. Le Vent se lève de Miyazaki laissait circonspect devant sa lenteur un peu moribonde, son manque de folie joyeuse, sa linéarité tant dans son trait que dans sa narration amorphe, et surtout face à l’écriture assez complaisante et froide de son personnage principal dénué d’intérêt. Le conte de la princesse Kaguya n’est rien de tout ça, l’œuvre d’Isao Takahata regorge d’innombrables idées lumineuses, arrive à se renouveler de séquences en séquences. Le conte de la princesse Kaguya est un conte triste sur la recherche du bonheur, une fable sur la pureté du souvenir, sur la fragilité de notre existence, une œuvre d’une liberté assez réjouissante, changeant d’allures à sa guise entre recueillement contemplatif et explosion volcanique, tout cela accordé par un dessin en perpétuel mouvement, à la fois simpliste et détaillé, clair et sombre. Graphiquement, c’est un plaisir immédiat pour les yeux, c’est d’une grâce insoupçonnée.

Un beau jour, un paysan trouve une minuscule princesse qui deviendra un bébé dans une écorce de bambou. Mais ce n’est pas tout, il trouvera de l’or et de la soie qui l’accompagnera, signes du ciel, d’un destin riche et gargantuesque, celui d’une princesse. Elle grandira à la vitesse du bambou, dans un monde rural entouré de paysans, fait de simplicité, de liens humains importants. Malgré quelques incursions fantastiques, Isao Takahata installe son histoire dans un réalisme assez poétique, laisse vivoter cette jeune fille dans cette nature foisonnante et aimante. Voir cette jeune fille grandir et s’épanouir, c’est comme voir éclore les premiers bourgeons. Le conte de la princesse Kaguya, à partir de rien, de simples scènes quotidiennes, arrive à nous ressentir tout un tas d’émotions singulières.

Le réalisateur pose son regard jamais intrusif mais toujours d’une empathie et d’une sensibilité à toute épreuve. Sa jeunesse sera arrêtée en plein vol alors qu’elle commençait tout juste à trouver ses marques et ressentir ses premiers émois. Son destin choisi contre son gré la propulsera dans une grande demeure où elle apprendra les uses et coutumes pour devenir une vraie princesse. Une vraie princesse mais pas une réelle jeune femme. Sa fougue, son regard innocent verra alors son avenir s’écrire avec des pointillés, notamment durant cette soirée fêtant son « arrivée » dans l’âge adulte. A partir de là, l’œuvre de Takahata prendra plus d’ampleur, de profondeur voyant cette jeune femme se refermer sur elle-même, n’acceptant pas les nombreux hommes qui la convoitent en mariage, qui la considèrent comme un simple objet, comme un simple trésor que l’on trouve au quatre coin du monde.

Elle s’isole dans la musique, elle tente de respirer dans un petit coin de jardin (sublime scène où elle voit dans son jardin les réminiscences des reliefs ruraux de son enfance). Le conte de la princesse Kaguya nuance son propos, et sait ne pas tomber dans la routine, voyant un récit s’amuser d’une ironie grinçante notamment à travers ses personnages de probables maris puis d’une détresse sourde et inévitable pour basculer dans une dramaturgie existentielle dans son dernier tiers qui fait rejaillir tout un tas de questions qui s’éparpillent dans son esprit sur qui elle est réellement, sur ce qu’elle a vécu, sur le fait qu’elle ait vécu par procuration pour faire honneur à ses parents et non pour s’affranchir personnellement. Toutes les parcelles de doutes tombent devant nos yeux, où la tristesse d’une fille qui ne discernait plus sa place a trouvé écho dans les oreilles de contrées stellaires autres face à une douloureuse acceptation d’une mort prochaine sans souvenir.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar francesco34 » Lun 14 Juil 2014, 08:02

Jolie critique...
je suis pas aussi sévère que toi sur le Miyazaki, mais c'est vrai que le Takahata est bien supérieur cette année :)
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Be with Me - 7/10

Messagepar Velvet » Mer 16 Juil 2014, 08:37

Be with me de Eric Khoo (2005) - 7/10 Challenge découverte


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Entre fiction sur la solitude et documentaire sur le destin troublé mais teinté d’espoir, Be with me est un film à la contrée des genres qui se laisse apprivoiser assez difficilement. Eric Khoo décide de parler de 4 personnes qui n’ont rien en commun mis à part le fait de vivre dans une cité urbaine en attendant sans doute leur âme sœur et qui se croiseront par inadvertance qu’à la fin. C’est avec des films comme Be with me que le mot épuré prend tout son sens. Fonctionnant à partir d’un minimalisme jusqu’auboutiste, cette œuvre marche à contre-courant prenant le temps de poser son atmosphère triste et lumineuse. Be with me risque de laisser bon nombre de spectateurs sur le carreau avec son inexistence de dialogue (sauf discussion par textos) et d’intrigue. Le plus important dans Be with me, ce sont les gestes quotidiens, la routine de la vie, sa monotonie destructrice, ce qui nous fait avancer ou même reculer, l’espoir de trouver l’amour malgré l’incommunicabilité accentuée de notre société. Eric Khoo filme là des plans souvent simples, qui n’ont comme seule ambition, celle de retranscrire les errances patibulaires d’âmes solitaires en quête de réconfort. Un veilleur de nuit qui tombe amoureux d’une cadre qu’il n’aura jamais et qui comble sa solitude dans la nourriture, une adolescente qui voit sa moitié l’ignorer, un homme vivant seul chez lui essayant de nourrir sa femme se trouvant à l’hôpital. Tout un tas d’individus différents (jeunesse, adulte, vieillesse) mais qui ont les mêmes symptômes, celui de ne pas pouvoir mettre des mots sur leurs problèmes. Eric Khoo, avec sa belle photographie, s’intéresse aux moindres détails allant d’un simple regard ou au petit rictus clairvoyant. S’installe alors petit à petit une poésie naïve mais parfois enchanteresse, quoiqu’un peu surlignée par une musique naphtaline pas des meilleurs gouts venant alourdir les sentiments qui surgissent à l’écran, notamment dans sa première partie de film. Derrière ces quelques maladresses, le film prend une autre tournure quand il commencera à suivre le parcours d’une femme âgée, sourde et muette. A partir de ce moment précis, la beauté un peu morne de Be with me brille de tout son éclat, la réalité remplace la fiction, la force des images parle pour elle-même, et fait de la vie un combat de tous les instants où l’humain peut en sortir grandement vainqueur grace à la solidarité qui sommeille en chacun de nous. Be with me regarde par le trou de la serrure des moments de vie peu ou pas scénarisés, mettant sur un piédestal une réalité douce et amère.
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Shortbus - 8/10

Messagepar Velvet » Dim 20 Juil 2014, 10:36

Shortbus de John Cameron Mitchell (2006) - 8/10 Challenge découverte


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La cadre libérateur qu’offre Shortbus est à la fois euphorisant mais nuancé par la quête existentielle qu’entreprend tout un chacun avec cette jeunesse déjà adulte, ces « adulescents » un petit peu perdus malgré le monde libertaire dans lequel ils vivent. Shortbus est décomplexé avec son imagerie parfois pornographique mais sans que cela ne soit montré sous un aspect délétère ou glauque. Au contraire, Shortbus repose son œuvre sur le partage des sens et des idées, le plaisir collectif, l’entre aide psychologique et sexuel. On assiste à un spectacle hauts en couleurs à la fois parodique mais terriblement réel. Les personnages hors normes mis en œuvre par John Cameron Mitchell n’inspirent qu’une empathie profonde de part cette volonté qui les anime pour s’absoudre de leur petit pincement au cœur, d’un certain chaos qui comble leur quotidien. Le sexe leur permet d’émanciper leur esprit mais aussi de dissimuler leur tristesse. Shortbus est d’une sincérité sans borne, le regard posé par le réalisateur est d’une tendresse inégalable sur cette société lunaire, presque lunatique qui passe du rire aux larmes. C’est la plus grande force de Shortbus, son naturel qui n’a pas froid aux yeux, proche de l’expérimentation et surtout de l’improvisation, qui mélange une fantasmagorie loufoque de Gregg Araki et le trash sexué entre docu/fiction de Larry Clark. Sa mise en scène faite un peu l’arrache mais non sans originalité et puissance, cette bande son éclaboussant nos oreilles, ces personnages à fleur de peau, Shortbus est une merveille de cinéma américain indépendant marginal et débarrassé de toute contraire. Les premières minutes du film ne cachent rien, dévoilent sa liberté sexuelle aux yeux de tous, quitte à étourdir devant cette frontalité. Auto fellation, sadomasochisme, éjaculation, Shortbus ne se donne pas de limites, ne détournent pas les yeux devant ces scènes de sexe qui ne sont pas un simple cache misère pour choquer ou pour faire simplement illusoire. Tous ses personnages se retrouvent alors dans la Shortbus, endroit New yorkais qui les amène vers un lâché prise sans tabous ni gènes. Marginaux, difformes, gros, grands, hétéros, homos, peu importe, chacun a sa place. John Cameron Mitchell s’intéresse à la vie sexuelle de ces protagonistes mais aussi à la répercussion que cela a eue sur eux, et sur les causes de leur manque affectif lié à leur enfance, au doute de l’avenir. Shortbus a une identité propre, c’est une ode à la liberté mais aussi à la solidarité, tous ses individus recherchant la jouissance optimale mais essaye tout simplement de se comprendre, de voir plus loin que leur bout de leur nez pour entrevoir la réelle liberté : celle d’être soi-même, et de trouver un certain apaisement. Un film d'amour véritbable et sans concessions.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Dim 20 Juil 2014, 17:18

J'ai découvert ce film un peu par hasard : je voulais aller voir Scoop de Woody Allen mais je me suis trompé de salle au ciné. Autant vous dire que je suis resté. :mrgreen:
Je comptais aller le voir de toute façon car j'avais beaucoup aimé Hedwig du même réalisateur John Cameron Mitchell. Et même si je ne l'ai pas encore revu depuis sa sortie, ta critique rejoins parfaitement les souvenirs que j'en ai : d'un naturel parfois déstabilisant mais qui sonne toujours juste et une belle ode à la liberté. :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 20 Juil 2014, 18:08

Yep, exactement le même ressenti pour ma part. Tu te fais scotcher par la première scène (outchhhhhhh, kekessécetruk!) mais le reste du film passe tout seul. On en ressort avec un sourire véritable, un moment très enthousiasmant ! :)
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