[Val] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 06 Juil 2014, 03:20

Je sais ce qu'il me reste à faire ... :mrgreen:. De toutes façons je vais être "obligé" de faire comme ça pour les anim' japonais ici. Ceux qui sont dispo coûtent une blinde (genre 25-40 $ pour les BR, et un peu moins pour les DVD).
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 06 Juil 2014, 10:12

Wow, ça a l'air bien spécial quand même :o Je suis curieux de le découvrir, mais sceptique en même temps, j'ai généralement un peu de mal s'il n'y a pas un simili de fil rouge.

Pour bunny Lake, même avis, un film sacrément intelligent qui prend au dépourvu autant qu'il charme. J'en ai un super souvenir, je m'étais fait balader avec le sourire :)
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Dim 06 Juil 2014, 10:58

Rassure toi, il y a bien un fil rouge, c'est juste que visuellement, ça part vraiment dans tous les sens. Après, tout ça est relié par une histoire assez classique.
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Creeps » Dim 06 Juil 2014, 19:02

J'avais un peu décroché vers la moitié tellement ça part loin mais visuellement c'est assez intéressant :super:
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Loulou - 7,5/10

Messagepar Val » Mar 08 Juil 2014, 00:34

LOULOU
Id.
- Maurice Pialat - 1980

Image Image Image


Le cinéma de Maurice Pialat a la réputation d'être austère et est parfois catalogué comme « intello-chiant ». Je suis en total désaccord avec cette vision, tant il me semble, au contraire de certains cinéastes habitués au « chantage au réel », que Pialat parvient à approcher la réalité tout en gardant un langage très cinématographique. D'où une ambiguïté, celle d'être face à des scènes que l'on croirait être réelles sans pour autant que l'on puisse croire avoir zappé sur un numéro de Confessions Intimes. Le soin apporté à l'épure visuelle, qui participe de la tristesse du quotidien qu'il dépeint et sa magistrale direction d'acteur en font un cinéaste essentiel. C'est ce qu'il démontre une nouvelle fois avec Loulou, histoire d'une rupture puis d'une réconciliation amoureuse, fortement inspiré de sa propre vie.

Nelly, jeune femme rangée et mariée à un homme plutôt aisé s'ennuie et traîne les bars jusqu'à devenir l'amante de Loulou, jeune homme vif et plein de vie, menant une vie de traîne patin entre bistrots, bagarres et escapades sexuelles, soit l'inverse total de son époux. Les deux amants s'installent, vivent ensemble jusqu'à ce que Nelly tombe enceinte. La nouvelle est accueillie avec joie par Loulou, mais voilà, sans que l'on sache clairement pourquoi, Nelly finit par avorter, quitte Loulou et revient au point de départ. Ce qui est sans doute le plus impressionnant dans le film est l’honnêteté avec laquelle Pialat décide de raconter cette période de sa vie. Lui aussi a vu sa femme le quitter pour un jeune voyou et plutôt que de se livrer à une œuvre vengeresse, il aboutit à un film à la gloire de l'amant de son épouse. En effet, bien que n'étant jamais manichéen (la tentation de la misogynie aurait facilement pu survenir), c'est clairement Loulou qui apparaît comme le personnage le plus humain et attachant du film. Il est le seul qui ne cherche pas à manipuler l'autre et est au final la victime des rapports entre Nelly et son mari, André. Il n'a pas d'illusion sur sa relation (« je ne suis qu'une queue pour elle » dit-il à un de ses amis) mais décide de la vivre passionnément et est prêt à se projeter avec l'enfant que son amante attend. Le film est aussi un récit de la barrière que peuvent constituer les classes sociales dans les relations amoureuses : malgré toute sa volonté et sa sincérité, Loulou ne parviendra rapidement plus à apporter à Nelly le « frisson » qu'elle était venu chercher.

Inutile de dire que la prestation de Gérard Depardieu, toute en force et dureté mais qui laisse deviner un énorme cœur confère au film l'étrange sentiment de voir le personnage se confondre avec la personne de l'acteur. On ne sait si il est naturel ou si il joue. A ses côté, Isabelle Huppert en jeune femme qui s'ennuie et tente de donner un peu d'éclat à sa morne vie est très vite attachante. La surprise revient tout de même à Guy Marchand, trop rare au cinéma, bouleversant dans le rôle de l'époux trompé que l'on sent détruit par cette séparation et qui fait tout pour récupérer sa femme (tout en feignant d'y être insensible) quitte a la manipuler ou à rabaisser Loulou sans avoir l'air d'y toucher. Comme toutes les œuvres de Pialat, ce n'est sans doute pas un film que l'on voit avec « plaisir », mais c'est clairement une séance brutale et qui laisse réfléchir longtemps après.

7,5/10
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mar 08 Juil 2014, 07:07

Tu déconnes là, y avait Banzaï sur la 3... :roll: :chut:
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Mar 08 Juil 2014, 09:04

:eheh:
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Anges Déchus (Les) - 8/10

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 09:44

LES ANGES DÉCHUS
Duo luo tian shi
- Wong Kar-Waï - 1995

Image Image Image


Pour son cinquième film, Wong Kar-Waï signe une forme de suite à son précédent long, le sublime Chungking Express. En effet, au-delà des thèmes extrêmement semblables, il dissémine de nombreuses références à sa précédente création (le personnage consommant des boîtes d'ananas périmés, le présence du « Chungking Express »,...). Les Anges déchus risque donc d'être vu comme une redite pour ceux qui ne seraient pas très friand du style Kar-Waï. Pourtant, si Chungking était un film plutôt optimiste, il me semble que cet opus est nettement plus sombre. De part la situation des personnages déjà, entre tueur à gage dépressif et muet, la solitude de ces personnages se fait extrêmement ressentir et confère au film une ambiance beaucoup plus triste.
Mais, grâce à ses talents de cinéastes, Wong Kar-Waï parvient à donner une ambiance atmosphérique à son film, une forme de légèreté par l'humour souvent présent par l'intermédiaire du personnage muet et de son père, ou des rencontres improbables du tueur à gage. Comme souvent chez le cinéaste, Les Anges déchus ne raconte pas d'intrigue particulière, il s'agit uniquement de suivre quelques personnages pendant quelques moments de leurs errances nocturnes. En ce sens, le film propose aussi des moments très beaux et touchants, comme la détresse de cette femme secrètement amoureuse de son partenaire et obligée de constater qu'il est en train de tomber dans les bras d'une autre. Un très beau moment de mélancolie, assez difficile a retranscrire par écrit et sublimé par la photographie de Christopher Doyle et ses éclairages prodigieux.

8/10
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Baby Cart vol.1, le sabre de la vengeance - 6/10

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 22:14

BABY CART : LE SABRE DE LA VENGEANCE
Kozure ôkami: Ko wo kashi ude kashi tsukamatsuru
- Kenji Misumi - 1972

Image Image Image

Premier opus d'une saga de six épisodes, Le Sabre de la vengeance s'ouvre par une scène qui semblerait impossible à réaliser de nos jours, en tout cas en occident : l'exécution d'un enfant, suzerain d'un fief, par décapitation devant ses vassaux en pleurs. L'entrée en matière ne fait donc pas dans la dentelle et laisse entrevoir une saga audacieuse et généreuse. Passé cette introduction, le film se révèle être principalement une introduction par la présentation du personnage principal, Ogami Itto, bourreau du shogun, victime des rivalités entre clans et qui devient un ronin, jurant de se venger de ceux qui ont sali son nom et assassiné sa femme et mère de son enfant, fils dont il ne se sépare jamais. Contrairement à la plupart des sagas, qui se contentent généralement d'une intrigue unique pour leur premier épisode avant de développer des intrigues intermédiaires dans les suivants, la quête vengeresse de Ogami Itto est très vite oubliée pour faire place à une histoire de village tombé sous le joug de brigands faisant penser à une nouvelle relecture des Sept Samouraïs, où ces derniers seraient remplacés par « Baby Cart ». Pas très intéressante, cette intrigue permet surtout de se familiariser avec l'univers que la Toho et la Katsu entendaient sans doute déjà mettre en place sur plusieurs épisodes. Restent la mise en scène très inspirée de Kinji Misumi qui nous offre de très belles scènes de combat où les geysers de sang démontrent la volonté d'offrir un spectacle très graphique et le charisme de Tomisaburo Wakayama. Seuls gros défauts : l'insupportable acteur interprétant le chef des Yagyu et une post-synchronisation/mixage de qualité plus que moyenne. Pour le reste, rien d'extraordinaire pour l'instant, mais le second épisode haussera le niveau.

6/10
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 09 Juil 2014, 22:17

Totalement d'accord avec ce point :

Seuls gros défauts : l'insupportable acteur interprétant le chef des Yagyu et une post-synchronisation/mixage de qualité plus que moyenne.


Par contre si tu n'aimes pas le duo plus que ça, tu risques de déchanter pour la suite vu que ça s'enchaîne sans fil directeur fort ...
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 22:19

Tu parles de quel duo ? L'enfant et Ogami ? Si c'est le cas, pas de souci, j'ai déjà vu les deux premiers il y a quelques années sur Arte et de mémoire, j'avais plus apprécié le second opus. :wink:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 09 Juil 2014, 22:21

Ah d'accord, je pensais que tu découvrais la saga, mea culpa :wink:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 22:24

J'espère que la suite sera meilleure que le premier en tout cas c'est sûr. Disons que j'avais le souvenir de quelque chose de sympa sans être ultime, et je n'ai donc pas été déçu par cette nouvelle vision.
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 09 Juil 2014, 22:27

C'est surcoté à mort cette saga :chut:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 09 Juil 2014, 22:28

Oui oui.
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