Sabotage
de David Ayer (2014)=====
2/10
===== Depuis son retour au cinéma, on attend toujours un film de qualité de la part de Schwarzy. Malheureusement, il va falloir encore patienter, car malgré David Ayer derrière la caméra, et un casting de bourrins musclés aguicheur, ce Sabotage déçoit. Beaucoup.
David Ayer, on le sait à l'aise dans son domaine de prédilection : les flics de rue/ripoux/gangs,... Bref, le voir s'attaquer à un autre genre ne pouvait qu'attirer l'attention, surtout avec un Schwarzy en lead.
Le film fait d'ailleurs illusion dans son intro efficace où l'équipe s'amuse à exploser des portes, dézinguer du méchant, et en profite pour piquer du pognon au Cartel histoire de s'assurer une petite retraite. Problème, l'argent vient à disparaitre, faisait de tout le monde un suspect. En découle une perte de confiance entre membres de l'équipe, qui en plus se font tuer les uns après les autres par semble t-il un Cartel peu enclin à tolérer qu'on le vole.
Le problème, c'est que le film s'éloigne de l'équipe et prend le parti de traiter cela d'un point de vue extérieur via le personnage d'une flic enquêtant sur l'affaire. Du coup, aucune psychologie pour les personnages et surtout aucune empathie pour cette bande de gros bras qui tombent comme des mouches. Pire encore, le film se paye de luxe de lancer de fausses pistes dont le dénouement fait pitié à voir, le manque d'intérêt pour les personnages n'y étant pas étranger.
Niveau réal, Ayer nous livre quelques scènes d'actions dynamiques mais bien trop rares, qui de toute façon ne rattrapent pas la pauvreté du scénario.
Niveau acting, pas grand chose à dire sur des personnages qui n'existent simplement pas. Petite mention néanmoins sur Mireille Enos, excellente au début en bad-ass et finit le film sur une prestation aussi hystérique qu'énervante.
Bref, une belle déception pour laquelle je comprend maintenant pourquoi le film n'a pas marché au Box Office. Sur ce coup là, c'est mérité.