Transformers : l'âge de l'extinction |
Réalisé par Michael Bay Avec Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Jack Reynor
Long-métrage USA Genre : action, SF Durée : 02h45 min Année de production : 2014 |
8/10 |
SynopsisQuatre ans après les événements mouvementés de "Transformers : La Face cachée de la Lune", un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie.
Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui de attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
CritiqueEt encore une suite...c'est forcément ce qu'on se dit en voyant les premières images de ce 4ème opus de la saga, d'ailleurs le film s'auto-parodie avec une introduction qui enfonce clairement le clou de cette mode du recyclage à tout va et cette manie de ne pas trop se fatiguer à faire travailler ces neurones. Joli clin d'oeil de la part de Michael Bay que de faire déterrer le fameux Optimus par Mark Wahlberg dans un cinéma poussiéreux.
Ce 4ème épisode est certes une suite, mais on délaisse de nombreux points négatifs qui devenaient plutôt lassant comme Shia LaBeouf, ou l'aspect trop adolescent des précédents métrages. Michael Bay marque encore plus son empreinte stylistique avec des plans classiques dignes de Bad Boys qui troubleront les fans du genre mais qui finissent par agacer à force de répétition : du genre un plan tournant sur soleil couchant avec lunettes de soleil et belles voitures qui brillent, du bon bling-bling testostéroné. Perso, ça ne me dérange pas, ça fait partie du style du film mais je préfère quand même la partie plus authentique au fin fond du Texas.
On peut dire que le roi de l'action a mis la barre très haute et enterre les épisodes précédents tout en préservant les codes de la saga.
Le lien entre la trilogie et cet épisode c'est la famille qui sera un thème crucial dans le film, ce qui manquait un peu à cette épopée et ceci par le biais de Mark Walhberg et sa fille (un des personnages a un lien avec l'épisode 3). Cette famille est vraiment "idéale", des Texans fiers de leur patrie ( des drapeaux dans quasi toutes les pièces) qui travaillent durs mais qui galèrent pour payer leurs factures.
Cade Yeager (Mark Walhberg) est de la vieille école, un mécanicien, un peu Geo trouve-tout, bricoleur et rêveur qui pense qu'un jour il trouvera un brevet qui lui permettra de rouler sur l'or et assurer à la prunelle de ses yeux (sa fille-Tessa ) un avenir serein. Je trouve que ce personnage redonne du souffle à la saga, au lieu de suivre des ados un peu fou-fou peu fouillés, le rôle de Walhberg est cohérent avec le scénario, même si c'est clair que dramatiquement Marky Mark ne peut pas s'exprimer, il assure niveau action et c'est ce qu'on recherche.
Comme Bay n'a pas souhaité délaissé le coté ado totalement et souhaite exprimer le coté protecteur de Cade, Tessa et son copain sont aussi très présents, et pour une fois la folie blonde ne sert pas uniquement de potiche (mais un peu quand même). Quelques moments de complicité, de représailles, chamailleries permettant d'apporter le coté humour et team spirit pour combler les blancs.
Coté méchants Stanley Tucci et Kelsey Grammer permettent aussi de relever le niveau. Bilan, niveau casting, plutôt de bons choix dans les acteurs principaux, beaucoup plus charismatiques et développés. Stanley Tucci a un coté Steeve Jobs en scientifique précurseur hyper-mégalo, assure bien.
Niveau scénario, c'est là que le bas blesse, la cahier des charges est respecté, c'est totalement formaté et attendu avec les hommes qui ne font pas confiance aux Autobots, les bad guys qui s'allient aux Decepticans, des trahisons, des combats dans tous les sens. Mis à part ce script faiblard, on peut dire que l'action est hyper variée et quasi constante. La première partie du métrage reste assez calme dans l'ensemble basée sur la famille Yeager mais la seconde partie est exclusivement basée sur les poursuites et les combats jusqu'à en devenir saoulants, et émotionnellement le film reste assez pauvre car il manque de pauses dramatiques.
Bay arrive à mixer de façon efficace les cascades à l'ancienne (casser de la voiture massivement) et les animations de transformers.
Contrairement à certaines adaptations qui vous teasent avec des personnages qu'on voit 3 secondes, Bay exploite de façon équilibrée chacun des autobots, chacun ayant le temps de montrer une partie de ses talents ou de sa "personnalité". On peut dire que ces nouveaux transformers sont beaucoup plus fun que les anciens. Dommage que leurs dialogues restent toujours grandiloquents et ridicules...ça restera un grand mystère de la saga !
Le réalisateur s'amuse comme un fou,mélangeant et enchainant les types de séquences d'action faisant évoluer robots et humains parallèlement : course à moto, poursuite sur les toits et à la verticale, funambule en haute altitude, cache-cache dans les vaisseaux et bien entendu ses joujoux préférés : les belles voitures fracassées ! On pourra donc retrouver un peu de James Bond, de Jason Bourne, de Fast and Furious 7...
Pour les amateurs, ils seront ravis, mais les autres seront plutôt saoulés surtout que certains combats de robots s'éternisent un peu.
Globalement la mise en scène est maîtrisée avec une action qui reste lisible, un peu trop de plans léchés et tournoyants.
Le cinéaste utilise à merveille les décors, à la fois les parcs naturels célèbres (Monument Valley), ou les champs de mais texans mais aussi les plans plus exotiques (Grande muraille de Chine, Hong Kong, Pekin) allant des buildings ultra-modernes aux quartiers démunis pour dépaysement garanti.
Bilan : Michael Bay reste fidèle à lui-même avec un très grosse artillerie qui laisse peu de place à l’émotion. Un humour peu présent (assuré par le coté protecteur de la figure paternelle et Stanley Tucci) et des effets spéciaux hallucinants. Dommage que toutes ces belles images soient trop régulièrement envahies de marques avec des placements peu discrets.
Episode attendu plutôt réussi qui place la barre encore plus haut, mais réservé aux amateurs du genre. J'aurais aimé que le coté roots soit plus développé car très réussi.