[Val] Mes Critiques en 2014

[Dunandan]

Comme dans son dernier film au final ? C'est ce que je lui reproche justement dans ses derniers films. Tout est déjà posé dès les premières minutes, ensuite il faut surtout compter sur l'univers visuel, et moi ça ne me suffit pas .

[Val]

De mémoire, j'avais beaucoup aimé Parnassus (vu une seule fois à sa sortie DVD).

[Val]

CUISINE ET DÉPENDANCES
Id. - Philippe Muyl - 1993

Adaptation de la pièce à succès, Cuisine et dépendances raconte la soirée mouvementée devant sceller les retrouvailles entre d'anciens amis de jeunesse. Entre le retard du couple vedette, la misanthropie de Georges, et la jalousie du couple hôte, c'est un véritable jeu de massacre qui va se jouer essentiellement dans la cuisine, lieu où chacun abandonne le masque qu'il porte lors du dîner et surtout face à l'énigmatique ami que l'on ne verra jamais, devenu une star de la télévision et qui cristallise toutes les tensions entre l'ancien groupe d'amis.

Si il est évident qu'il ne s'agit pas d'un grand moment de cinéma sur le plan technique, j'aime beaucoup cette pièce de théâtre filmée, extrêmement rythmée et aux dialogues absolument géniaux. Parmi la galerie de personnages, Georges, misanthrope plein de préjugés et de principes mais qui se révélera finalement peut-être le plus sain d'esprit, donne l'occasion à Jean-Pierre Bacri de livrer une excellente prestation et de créer le rôle qui lui collera désormais à la peau d'éternel râleur. Pas inoubliable sans doute, mais extrêmement divertissant et un film qui, sous ses airs innocents, en dit finalement beaucoup sur l'évolution des rapports humains entre la jeunesse et l'âge adulte.

8/10

[zack_]

Vu y a quelques mois au theatre faudra que je vois celui ci tiens

[Val]

LA GRANDE CUISINE OU L'ART ET LA MANIÈRE D’ASSAISONNER LES CHEFS
Who Is Killing the Great Chefs of Europe ? - Ted Kotcheff - 1978

L'exemple typique du film qui a l'air plus appétissant sur le papier qu'au regard du résultat obtenu. Comédie policière se déroulant dans différents pays d’Europe et avec un casting All Stars franchouillard : Jean Rochefort, Jean-Pierre Cassel, Noiret, Emilfork, Marin,... La Grande cuisine est une enquête policière pour retrouver le meurtrier des plus grands chefs d’Europe qui prend soin de tuer ses victimes à la manière de leur plat de prédilection. Contrairement à ce que la petite réputation du film laisse envisager, à savoir que le film serait déjanté et un véritable OFNI, on se retrouve face à une banale intrigue policière et une enquête pantouflarde menée par Jacqueline Bisset et George Segal (plutôt insipide). Du reste, le casting est assez mauvais en général, Cassel et Rochefort cabotinant comme c'est pas permis. Dommage, on aurait aimé que le film assume plus son côté grotesque pour aller dans un truc beaucoup plus porté sur l'humour noir.

4/10

[pabelbaba]

Mais ça a quand même l'air sympa ton truc, là!

[Val]

Bon courage alors.
Ça commençait bien (les 30 premières minutes) mais après, bonjour l'ennui.

[Val]

MONTPARNASSE 19 (LES AMANTS DE MONTPARNASSE)
Id. - Jacques Becker - 1958

Pour son avant-dernier film, Jacques Becker s'inspire de la vie d'Amedeo Modigliani pour livrer sa vision de la vie de bohème dans le Paris artistique des années d'après-guerre. Modigliani, peintre dont les œuvres n'intéressent personne, trompe sa faim dans l'alcool et les femmes. C'est sa rencontre avec une jeune fille de bonne famille dont le coup de foudre sera réciproque qui semble lui donner l'inspiration. Malgré tout, le succès ne vient pas et Modigliani reste prisonnier de ses vices qui le conduiront à sa disparition prématurée.

Le film ne suit donc pas d'intrigue précise mais est plus une chronique de cette vie artistique. On retrouve le talent de Jacques Becker pour dépeindre la vie des petites gens et son intérêt pour le couple, que l'on avait déjà dans Antoine et Antoinette. « Modi » est immédiatement attachant, grâce à l’interprétation parfaite de Gérard Philipe, et on suit avec lui son parcours pour tenter de connaître la gloire et se sortir de son penchant pour la boisson. Toutefois, ce qui constitue une des caractéristiques du film – dépeindre le microcosme parisien de l'époque – constitue aussi sa limite : le film aura en effet du mal a convaincre celui qui n'est pas déjà intéressé par cette époque. A noter également la présence de Lino Ventura, dans un rôle dont l'intérêt m'est apparu assez obscur.

7/10

[Val]

Juin 2014

Films vus : 27
Nb de découvertes : 25
Revu : 2

073) Une si jolie petite plage de Yves Allégret (1949) [Blu-Ray] : 8,5/10
074) Sorcerer (Le Convoi de la peur) de William Friedkin (1977) [Blu-Ray, VOST] : 10/10
075) Crash de David Cronenberg (1996) [DVD, VOST] : 9/10
076) X-Men : Days of Future Past de Bryan Singer (2014) [Cinéma, VF] : 7/10
077) Velvet Goldmine de Todd Haynes (1998) [Blu-Ray, VOST] : 5/10
078) Harold & Maude de Hal Ashby (1971) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
079) Bigger Than Life (Derrière le miroir) de Nicholas Ray (1956) [Enregistrement France 3, VOST] : 8,5/10
080) The Big Combo (Association Criminelle) de Joseph H. Lewis (1955) [DVD, VOST] : 5/10
081) Höstsonaten (Sonate d'automne) de Ingmar Bergman (1978) [Blu-Ray, VOST] : 9/10
082) The Myth of the American Sleepover de David Robert Mitchell (2010) [DVD, VOST] : 7/10
083) Maps to the Stars de David Cronenberg (2014) [Cinéma, VOST] : 8/10
084) Edge of Tomorrow de Doug Liman (2014) [Cinéma, VF] : 8/10
085) Sunset Boulevard (Boulevard du Crépuscule) de Billy Wilder (1950) [Cinéma, VOST] : 7/10
086) The Plague Dogs de Martin Rosen (1982) [DVD, VOST] : 8,5/10
087) L'Assassin habite au 21 de Henri-Georges Clouzot (1942) [Blu-Ray] : 9/10
088) Antoine et Antoinette de Jacques Becker (1947) [Blu-Ray] : 7,5/10
089) Nosferatu : Phantom der Nacht (Nosferatu, fantôme de la nuit) de Werner Herzog (1979) [Blu-Ray, VF] : 10/10
090) Les Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati (1953/1978) [DVD] : 6,5/10
091) La Main du diable de Maurice Tourneur (1943) [Blu-Ray] : 7,5/10
092) Gods and Monsters de Bill Condon (1998) [Autre HD, VOST] : 7/10
093) The Zero Theorem (Zero Theorem) de Terry Gilliam (2013) [Cinéma, VOST] : 6,5/10
094) Under The Skin de Jonathan Glazer (2014) [Cinéma, VOST] : 8/10
095) Cuisine et Dépendances de Philippe Muyl (1993) [Blu-Ray] : 8/10
096) Who Is Killing the Great Chefs of Europe ? (La Grande Cuisine...) de Ted Kotcheff (1978) [DVD, VOST] : 4/10
097) Montparnasse 19 de Jacques Becker (1958) [Blu-Ray] : 7/10
098) Identificazione di una donna (Identification d'une femme) de Michelangelo Antonioni (1982) [Blu-Ray, VOST] : 6,5/10
099) Un Témoin dans la ville de Edouard Molinaro (1959) [Blu-Ray] : 9/10

Découvertes marquantes :

[pabelbaba]

Sacrée note pour Un Témoin dans la Ville... Faudrait que je le revois, mon DVD prend la poussière, mais même s'il m'avait marqué je n'y voyais pas un chef d’œuvre.

[Val]

Les notes ça veut pas dire grand chose chez moi, c'est beaucoup une question de plaisir ressenti. Et pour le coup, ce fût une excellente séance, malgré un problème de BR qui devrait se régler avec une MAJ du lecteur (j'espère).

[pabelbaba]

Fallait pas dire ça! Maintenant va falloir développer.

D'ailleurs je serais curieux de lire ton avis sur Identification d'une Femme, ça permettrait de savoir ce qu'en pense un non-Milian's-Biatche.

[Val]

Je vais essayer de dire quelques mots des deux, même si je ne sais pas trop quoi penser du Antonioni. Pour l'instant, je suis en train de me battre pour mettre à jour mon lecteur BR qui ne veut rien savoir, je sens que je vais bientôt capituler.

[Jeff Buckley]

"Le Diable probablement !"

Y'a personne à l'époque qui a les couilles de dire à papy Bresson qu'il fallait raccrocher une bonne fois pour toutes ?
Mais quel délire.
La scène finale m'a achevé. Merci Val.

[Val]

IDENTIFICATION D'UNE FEMME
Identificazione di una donna - Michelangelo Antonioni - 1982

Quatrième film d'Antonioni que je vois et je me retrouve dans une situation proche des précédentes visions (Blow Up, Zabriskie Point et Profession : Reporter). Identification d'une femme suit le parcours d'un cinéaste renommé qui tombe amoureux d'une femme de la bourgeoisie et qui finit par disparaître. L'histoire est donc assez simple mais c'est sur son traitement que je suis plus réservé. En effet, il me semble que chez Antonioni, même si l'histoire peut être très intéressante, le traitement est tellement lourd qu'on a l'impression de voir un scénario de série B qui serait traité comme du Skakespeare. L'ennui finit par pointer rapidement tant le film ne raconte finalement pas grand chose. Alors, ce discours sur cet homme qui recherche désespérément un certain idéal féminin dans toutes les femmes qu'il séduit avant de s'apercevoir qu'il ne l'a toujours pas trouvé n'est pas dépourvu d'intérêt, tout comme ce regard critique sur le bourgeoisie qui se croît supérieure au reste du monde du haut de ses clubs mondains. Sans doute l’œuvre est-elle sincère, mais l'ensemble ne m'a pas vraiment convaincu. Reste de très belles séquences à l'image de celle dans le brouillard et l'excellent Tomas Milian.

6,5/10