[Pathfinder] Mes Critiques en 2014

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La fiancée de Chucky 6.5/10
Oups l'affiche... C'est bizarre, je n'ai trouvé rien d'autre...

Critique revue de A à Z car trop ancrée dans une époque ou visiblement je n'arrivais pas à mixer sujet-verbe-complément et arguments valables...

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Le fils de Chucky 3/10

Suite directe de la fiancée de Chucky, ce cinquième volet m'a vite agacé avec ses très dispensables élans de roublardise.

Don Mancini, passé à la réalisation pour l'occasion, a la difficile tache de passer après l'euphorisant Ronny Yu. Ses intentions sont pourtant bonnes puisqu'il décide de rendre hommage en grande partie au Giallo, à Brian de Palma tout en écornant au passage le star system. Lors de son introduction, le film arrive à fonctionner à plein régime distillant justement de biens jolies références giallesques. On se prend rapidement à réver d'un épisode plus en retrait, moins tapageur, à la lisière de l'oeuvre adulte. Peine perdue, le film embraye rapidement sur un plan à 4 (Tiffany, Chucky, Jennifer Tilly et Redman) sans saveur, pivot maladroit de cette soit disante satire piquante. La sauce prend moyennement alternant les références lourdingues (le meurtre de Britney Spears) et les caméos plus ou moins réussis (le meilleur étant celui de John Waters pour l'une des rares séquences réussies avec le prologue). Globalement, le film reste très pénible à regarder, coincé qu'il est dans des hommages qu'il n'arrivent pas à gérer ou à assumer. A défaut d'etre respectueux, le film se montre un peu trop insolent tournant beaucoup trop dérision le genre. A vouloir jouer au plus fin, le film agace et s'englue dans des blagounettes tombant bien souvent à plat.

Ce cinquième épisode tente beaucoup mais s'avère au final un peu trop détendu du string pour relancer quoique ce soit. Il est finalement très représentatif d'une époque ou le cinéma veut jouer au plus malin tout en ayant jamais les moyens d'ironiser correctement. Une belle coquille vide donc qui aurait gagné à revenir à quelque chose de plus basique.

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La malédiction de Chucky 4/10

Je reste très mitigé par cette suite (conclusion?) qui s'amuse à rapiécer les morceaux en liant son script au premier et quatrième épisode. Tentons d'évacuer d'emblée le problème Chucky, Kevin Yagher est prié de ranger ses poupées obsolètes pour laisser place aux CGI de rigueur. Le film perd indéniablement de son charme avec une poupée de sang désormais bien fade dans ses expressions. Passons... Pour le reste, le cahier des charges est respecté avec quelques meurtres bien sentis dont celui d'une baby sitter joliment électrocutée. Mais là ou les choses m'agacent (encore une fois dans cette série!), c'est que cet épisode souffre du syndrome aggravé du "je dois tout expliquer à mon public". Don Mancini se sent donc obligé de donner du sens à son huis clos sympathique en tentant de décortiquer le passé de Charles Lee Ray. On ressert donc, sur la base d'un twist miteux, un semi préquel fortement tiré par les cheveux. Tout ce fatras se bouclent donc dans le sang et il faudra une première fin (V'lan le coup de vieux Jennifer!) et surtout une séquence post générique fun et nostalgique confirmant la fin de la saga pour filer un peu de peps à tout ça.

Légèrement mieux que l'horripilant cinquième volet, cette malédiction de Chucky ne vole pas bien haut et fleure trop le téléfilm fauché pour s'inscrire correctement dans la série.

Terriblement fade, vous disais je...

[angel.heart]

Les mêmes notes aux 3ème et 5ème volets de Chucky ! Putain, comment tu déconnes...

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Poh, poh, poh, il est toujours vivant!

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You're next 7/10

Difficile d'innover en matière de slasher de nos jours et pourtant ce You're Next y va de sa fougueuse saillie en proposant un spectacle alerte à mi-chemin entre le Peter's friends de Kenneth Brannagh et le home invasion dans son ensemble.

Ce qui est bien avec cette nouvelle péloche du genre, c'est que l'on en a pour son argent! Le film démarre pied au plancher et a le mérite de charcler comme il se doit. Peu de choses nous seront épargnées et les cadavres s'empileront très vite. Par ailleurs, le réalisateur a le bon gout de nous présenter un personnage fort en gueule qui va se faire un plaisir de donner du fil à retordre aux assaillants. Et c'est ce virage à 180 degrés qui va très sérieusement booster la fin des débats. Les chasseurs deviennent donc des proies, les joujous d'une minette aux pulsions aussi rageuses que bien dissimulées sous son joli minois... Et pourtant, elle n'a rien de la biatch usuelle prete à mourir les seins à l'air. Bien au contraire! Le réalisateur nous vend plutot le résultat d'un coit nerveux entre Ellen Ripley et John Rambo. A l'aise avec tout types d'instruments, elle charcute tout ce qui lui passe sous la main faisant fi des nombreux twists, dont un dernier extrèmement simple à détecter ("Chéris je vais pisser dehors!"). On est d'accord que ce énième slasher ne réinvente pas la roue mais il apporte une fraicheur et une volonté de faire plaisir qui va bien au delà des nombreux essais opportunistes déversés ces dernières années (qui a parlé de Platinum Dunes?!). Et puis quel plaisir de revoir Barbara Crampton qui, malgré son chignon de mémère, n'a rien perdu de son pouvoir d'attraction. A noter également, un caméo sympathique de Ti West...

Généreux à bien des égards, You're Next est un vrai petit plaisir à saisir... Il faut juste ne pas etre allergique au genre.

[nicofromtheblock]

Adam Wingard, Ti West et Joe Swanberg sont devenus inséparables !
Chacun vient faire une apparition dans les films des 2 autres.

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Splice 7/10

J'ai toujours bien aimé l'aspect déviant de Splice. Commencé comme un suspense horrifique et scientifique, le film dévie de sa route pour lorgner vers quelques chose de beaucoup plus malsain. La découverte de ces deux apprentis sorciers n'est pas sans rappeler celle du Seth Brundle de David Cronenberg. Très vite, Vincenzo Natali sort du chemin balisé et installe une ambiance confuse qui alternera entre suspense, ambiguité et éthique malmenée. Il fait de DREN la créature, l'objet de tous les fantasmes, celui qui va mettre à nue pas mal de choses dans le couple vascillant Brody-Polley (excellente!). Le choix des deux acteurs est plutot bon meme si la tete de chien battu de Brody devient une ritournelle semblable à chacun de ses films. Mais le choix de Delphine Chanéac dans un role ultra casse gueule s'avère payant. Grimé en créature aussi attirante que flippante, l'actrice contourne les écueils de la prestation ridicule et bouffe l'écran à chacunes de ses apparitions. A coté de ça, j'avoue avoir beaucoup apprécié la filiation (voulue ou non) avec le cinéma de David Cronenberg. Au travers de cette expérience, il y a une variation autour de la chair et de la sexualité qu'elle génère qui font de Splice un produit horrifique bien à part. Malheureusement, le manque de moyens (et peut etre d'ambitions) plombe quelque peu un final que j'aurais voulu encore plus ambigue...

Natali prouve encore une fois qu'Hollywood a tort de le négliger, lui qui semble si à l'aise sur des thématiques bien éloignées du conformisme actuel. A ce sujet, quelqu'un peut il me dire ce que vaut sa relecture horrifique du Groundhound day? Je crois que ça s'appelle Haunter ou un truc comme ça...

[Jimmy Two Times]

Tout pareil! Un film qui peut ne pas plaire, au final raté, mai tellement salutaire en ces temps de formatage à tout va.

[Pathfinder]

Yep, un film bancal mais qui gagne à etre reconsidéré!

[zack_]

Vincenzo de toute façon sait faire du cinéma nouveau dans pomper de partout
Je l'aime bien ce mec!

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Sinon, en rafale:


X-men 6.5/10: voici l'un des derniers vestiges d'une époque lointaine ou Marvel avait un cerveau. Malgré un visuel général qui vieillit à vitesse grand V, les thématiques restent fortes tout comme le bestiaire de héros proposé. Meme les seconds couteaux ont plus de moelle que ce bovin de Thor ou ce fainéant d'Iron Man!


X-men, l'affrontement final 3.5/10: en bon tacheron indécrotable, Brett Ratner prouve encore une fois qu'il n'a rien compris. Bovin dans son approche, impersonnel dans sa réalisation, le réalisateur fait de X3 un produit regardable mais vidé de sa moelle, tel un beau bras d'honneur au travail de Bryan Singer et de ses illustres producteurs.

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Du sang et des larmes 7/10: brutal survival qui fait parler la poudre et qui inflige les pires souffrances à son quatuor de héros. Les images d'archives, les rappels à l'histoire vraie donne une dimension supplémentaire permettant au film de ne pas etre seulement un block décérébré. Je regrette juste la partie dans le village avec un tassement de rythme et des enjeux. Malgré tout, Peter Berg a fait du beau boulot avec ce qui est, à mon sens, le film qui draine le plus d'émotions en 2014...



300 la naissance d'un empire 3/10: le premier volet était con mais s'assumait comme divertissement hallucinatoire et violent. Le second volet est con comme ses pieds, pas vraiment joli et sacrément vulgos dans ses intentions. Il fonce tout de go dans l'orgie visuelle et s'offre un casting fadasse assez impressionant (n'est pas Butler qui veut!). Je garderais simplement en tete Eva Green et sa paire de boobs parfaite!

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Dirty Harry 8,5/10

Nous sommes finalement très loin de la grande figure de la droite extrème supposée proner les armes et la loi du talion. Harry n'est qu'un flic usé dont la vie se résume à arpenter le bitume. Car au delà des punchlines ciselées et de cette facilité à dégainer le soufflant le plus puissant du monde se cache un homme mélancolique dissimulant un drame personnel derrière les missions sordides qu'on lui refile. A y regarder de plus près, Harry Calahan se retrouve à maintes reprises à l'opposé du très réac Paul Kersey. Il poursuit tranquillement un but, celui de nettoyer les rues de San Francisco dans les "grandes" limites imparties par son badge. Le spectre Scorpio se révèle etre un défi de taille pour ce flic qui n'y voit finalement qu'une nouvelle occasion de combler le vide de sa vie. Au milieu de quelques séquences iconiques, Don Siegel se plait donc, par petites touches, à fragiliser le mythe Calahan. Sa relation avec Reni Santoni parait bien moins bourru qu'au premier abord. Personnage bien plus complexe qu'il n'y parait, Dirty Harry incarne un flic d'un genre nouveau, celui qui défendra une Amérique apeurée et qui n'hésitera plus à s'esquinter les mains pour arriver à ses fins. Et comme pour mieux justifier ce nouveau défenseur de l'ordre, Siegel dégaine Scorpio et cette folie inédite ponctuée de meurtres très secs. Andrew Robinson est un excellent choix lui qui donne corps à cette démence latente et qui exécute ses victimes sans avoir besoin de justification.

Le film reste toujours aussi efficace et prenant mais j'aime désormais le voir pour y découvrir les nuances d'un personnage trop souvent cantonné à une figure bourrine, reflet des penchants "self défense" d'un pays à la limite de la paranoia.

[Dunandan]

Si tu veux, tu peux l'épingler pour le challenge-critiques du mois

(sinon tout a fait d'accord avec toi, c'est un véritable plaisir de contredire les préjugés autour de ce film)