[Jipi] Mes critiques en 2014

[zack_]

Ça manque fatalement de piquant
Mais j'ai espoir de revoir l'actrice qui joue très bien dans un rôle un peu plus punchy

[Jipi]

La photo est superbe. L'alpha et l'oméga de la vie tissés dans un même désespoir, le manque de repères.

[Moviewar]

Marine Vacth (purée je parle que des meufs dans les films en ce moment sur les topics ..)

[zack_]

C'est l'été qui approche

[Moviewar]

Inutile d'intercepter un suivi rigoureux dans cet univers rose bonbon grandiose et inconsistant .

L'ensemble demeure autant surprenant qu'attachant dans une suite de tableaux crispants, irréguliers et décousus intégrés dans une brillante palette rassemblant ses couleurs par affinités.

Energie esthétique indispensable afin de ne pas décrocher en s'adaptant à ce processus délirant, incontrôlable, sans maturité étirant ses mésaventures dans tous les sens.

Une glace à la fraise désaltérante malgré ses incessantes cassures.

Libre, déjanté, un archétype cocasse, mouvementé , volontairement déstructuré, intégré dans des teintes folles .

A voir absolument pour se reconstruire en parcourant un nouveau monde épuré de toute structure conformiste. L'opus assume ses dérives.

Les puristes auront remarqué la judicieuse présence du nombre 0620 dans le téléphérique et sauront lui attribuer un visage, une fonction et un nom.

7/10

[Alegas]

Certaines structures de cet ensemble venteux et décharné resteront volontairement mystérieux.

Il faut s'en accommoder sans proscrire ces images cotonneuses ne semblant reproduire qu'une pensée unique, la traque continuelle d'un alien "féminin" au bout de nulle part se divertissant jusqu'à leurs extinctions d'hommes ordinaires, narcissiques, basiques et laids verbalement limités, délestés de toutes cultures dans un désert quotidien uniquement managés par leurs pulsions sexuelles.

Manipulés et consentants, incapables de deviner qu'ils ne sont que les jouets d'une machine laboratoire manquant totalement d'émotions châtiant dans un état second toutes ces libidos masculines primaires volontairement pourchassées.

Une expérience terrestre dominante, amusante puis déroutante enrobant dans son concept sensoriel un être venu d'ailleurs soudainement perplexe, interrogatif, fragilisé et anéanti par la perception d'un sensitif inconnu.

Un opus courageux, inclassable, boueux, frigide, envoutant entre lenteur et récurrence dans une léthargie marécageuse et glacée.

7/10

[padri18]

La foi et la conscience devant la pénibilité temporelle d'instaurer l'image définitive d'un monde exempté de tous ses maux se retrouvent absorbés par l'indépendance et le gigantisme d'un esprit devenu une machine transcendée aux frontières de la mégalomanie.

Le basculement d'un concept éternellement basé sur l'attente indéterminée d'un monde parfait vers la résolution de tous ses problèmes par une image virtuelle puissante et déterminée désirant se faire adorée comme un Dieu.

La démesure d'un complexe électronique nouvelle cathédrale de toutes les espérances en conflit avec une raison dépendante de ses appartenances religieuses et de la volumétrie de ses découvertes séquentielles dans l'histoire.

La mise en lumière électronique presque instantanée de tous les remèdes contre la laborieuse montée en puissance dans l'espace et le temps d'une recherche sans cesse tributaire de sa technologie temporelle.

La transcendance contre la recherche quotidienne et son laborieux.

La puissance virtuelle contre l'intelligence biologique dans un contexte ou chaque camp se démène pour conserver le statut de divinité.

7/10

[Jipi]

Jipi le roi de l'aphorisme.

[zack_]

Te voilà bien génreux
J'ai du mal à me motiver à poser une critique sur ce film qui m'a plus fait sombrer qu’éveiller.

[Jipi]

Zack, l'idée de Transcendence est géniale mais pauvrement traitée. Elle me rappelle le très bon bouquin des frères Bogdanov "La mémoire double". Ceci m'a certainement influencé à lui donner une note pas trop mauvaise.

[Waylander]

Je viens de le voir et je ne comprends pas les mauvaises notes tant le propos est très intéressant , ambigu et sujet à gros débat vu le dernier plan. La science fait peur quand elle outrepasse des limites (fixé par la morale -souvent- religieuse même si le film n'en parle pas mais fait quand même un parallèle sur l'idée de Dieu, son invention par les hommes et sa matérialisation possible par la science) et tout du long, on pense que tout le projet du personnage virtuel est "mal" alors qu'au fond, il ne tue personne : il les soumet simplement à son système (comme tout être doué de pouvoir - fictif ou non (Dieu est une invention à laquelle le croyant se soumet) pour les soigner, les contrôler et d'une certaine manière, instaurer la paix. Une sorte d'ordre mondial technologique (et non politique-économique) qui fait peur à bons nombres de gens car cela anéantirait tous les déterminismes génétiques, culturels, ethniques et cie. L'Homme comme une seule entité et non plus des milliards d'êtres aux pensées, envies, revendications etc.. opposés.

A la fin, il peut guérir la planète, tout dépolluer, faire repousser les forêts, soigner toutes les maladies, tous les maux mais au prix de l'identité organique des êtres humains et de leur libre arbitre. Une fois son organisme détruit, demeure dans son jardin des gouttes de nanoparticules qui permettront surement aux hommes de se sortir de l'ère de régression technologique dans laquelle ils sont vu qu'il n'y pas d’électricité. Au final, ce sera grâce à sa création qu'ils pourront rebâtir le monde.

A quel prix bâtirions nous le monde parfait que l'on désire ? Plus de maladies, plus de meurtres, plus de guerres, un contrôle total sur l'Humanité débarrassé de ses tares (naturelles) qui faisaient de la vie ce qu'elle était. Cette idée de transhumanisme effraye autant qu'elle donne envie. Mettre fin à tout ce qui est "naturel" , aux cycles de la nature, à ses lois, ses "défauts" (de notre point de vue) pour construire le Paradis en quelques sorte. Atteindre l'immortalité. Devenir des Dieux. Film qui n'a pas une mise en scène dégueulasse ni un acting si déplorable ; en tout cas dans le panorama du ciné US c'est loin d'être honteux même si les thèmes n'ont rien de nouveau sauf qu'ici c'est plus ambigu qu'il n'y parait.

Le livre dont tu parles c'est intéressant ?

[Jipi]

Oui les quatre vingt dix dernières pages sont fortes crois-moi. Le ton monte du début à la fin, à son rythme à l'unisson de répétitives actions paysannes.

[Jipi]

Pas mal ce "cube" dans une seule pièce malgré ses stéréotypes et ses quelques essoufflements nous menant entre cabrioles et accalmies vers un message final émouvant.

Un parcours assez basic, efficace et trompeur dans une asymétrie manipulatrice et nécessaire consistant à pousser huit cogitos au maximum de leurs arrivismes dans une épreuve dont le but est de collecter un esprit encore capable de s'intégrer à long terme dans un projet humanitaire.

Tout pour le job. Chacun pour soi alors qu'en réalité il s'agit de tout autre chose totalement à l'inverse de ces joutes sédentaires, égoïstes entretenant les panoplies négatives de ces cobayes uniquement programmés pour vaincre sans ressentir le moindre regret.

Manipulé par un système en quête de vaillances désintéressées obliger de pousser au maximum le mauvais côté de huit candidats en espérant découvrir dans ce ramassis egocentriques une âme encore opérationnelle dans un investissement envers les autres.

Un opus éloquent sur certaines imposantes salissures décrassées par l'épreuve.

6/10 pour le message final