Chucky, la poupée de sang 7.5/10Avec un tiroir caisse gonflé d'environ 55 millions de dollars, Universal lance logiquement une suite aux aventures de la poupée rouquemoutte . Toujours sous la supervision de Don Mancini, la réalisation échouera dans les mains de John Lafia le scénariste du premier volet. Et O surprise, cette suite (
déjà excellente dans mon souvenir) conserve toute sa vigueur et sa hargne.
Starifié depuis le succès de Child's play, Chucky occupe donc tout l'écran et monte d'un cran en vacheries, insultes et autres meurtres violents. Kevin Yagher, resté aux commandes, profite d'un budget plus confortable pour rendre sa poupée encore plus terrifiante et expressive (
l'accent étant mis cette fois sur le coté narquois). Cela va donc profiter au nouveau statut de Chucky qui bénéficie ici d'un script tout à sa gloire. Car comme toutes bonnes suites qui se respectent, Lafia et Mancini décident d'aller franco dans le dézingage à grande échelle. Exit donc l'approche angoissante de Tom Holland, le public voulant se gargariser des exactions de la poupée de sang. Les créateurs vont donc ratisser large dégainant au passage un humour noir vulgos plutot sympathique. Il est vrai que le film perd en finesse (
si tant est que l'on puisse parler de finesse dans un slasher...) mais gagne indéniablement en efficacité à mesure que les morts s'empilent. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Chucky besogne farouchement à grands coups d'armes blanches tout en s'octroyant une parenthèse récréative à base de règle (
humm la séquence avec la vieille prof ...). Tout ceci culminera lors d'un final généreux dans une usine de brave gars ou rien ne sera épargné à la poupée qui ira jusqu'à se mutiler pour etre encore plus efficace. Le coup du poignard à la place de la main ou encore son final façon cul de jatte contribuent à iconiser à outrance le personnage.
Noyé dans un grand guignol finalement contenu, le film se boucle sur une joyeuse fete à la tripaille qui au fil des années ne perd pas en efficacité. Avec le recul, je pense meme que nous tenons là le meilleur épisode de la série...