Avec sa galerie de personnages amoraux et son intrigue qui va se complexifier au fur et à mesure de son déroulement du fait des intérêts divergents de ses protagonistes, Way of the Gun avait tout pour me plaire. Et pourtant, la mayonnaise ne prend que par intermittence... La faute à un gros ventre mou dès que les comparses arrivent au motel et à des personnages majoritairement inintéressants, à l'exception de ceux incarnés par Juliette Lewis, Benicio Del Toro ou James Caan (même si, pour ces deux derniers, ça tient plus au talent des deux acteurs qu'à des qualités d'écriture). Le film marque quand même quelques points grâce à des touches d'humour bien placées, qu'il s'agisse des interventions du personnage de Geoffrey Lewis (sa partie de roulette russe interrompue par un appel téléphonique, ses problèmes de réseau ou sa dernière scène avec James Caan), de la scène d'introduction ou du passage où l'un des assaillants se fait canarder de toutes parts par les deux héros. Le scénario parvient également à surprendre à plusieurs reprises, que ce soit suite au dialogue du motel entre Del Toro et Phillippe, avec le coup de fusil envoyé par Juliette Lewis qui va accélérer l'intrigue avec l'arrivée des flics et des hommes de main, puis s'achever avec l'intervention inattendue du sniper, ou avec ce passage où Ryan Phillippe va sauter dans une fontaine d'eau pour atterrir sur des tessons de bouteilles brisées.
Etonnement pour un film réalisé par un scénariste, c'est la mise en scène qui constitue sa plus grande qualité: carrée mais avec des mouvements de caméra qui viennent mettre en valeur certaines situations. McQuarrie imprime à l'ensemble un côté western appréciable. La fusillade finale dans l'hacienda constitue un véritable déluge de coups de feu bien jouissif. J'aime beaucoup la façon dont il fait se mouvoir ses deux héros pour se couvrir du feu ennemi, que ce soit dans cette scène, dans celle de l'enlèvement ou bien lors de la poursuite en voitures. Une manière de se déplacer tactique et réaliste, rarement vue au cinéma. Les scènes de l'enlèvement et de la poursuite ouvrent le film de très belle manière et laissaient espérer que le reste soit au niveau. Pas de bol, il faut attendre la fin pour retrouver une scène de ce calibre. La musique de Joe Kraemer, à base de castagnettes, apporte une sonorité distincte et certains morceaux donnent de l'ampleur au film (notamment lors du plan où l'on voit Caan s'éloigner en voiture avec le magot).
Un film que j'ai revu à la hausse par rapport à mon premier visionnage, il y a plus de 10 ans (à l'époque, je ne lui mettais pas plus de 5/10), mais je suis loin d'y voir l'un des meilleurs polars de la décennie passée. Depuis, McQuarrie a fait beaucoup mieux en signant l'excellent Jack Reacher.
Etonnement pour un film réalisé par un scénariste, c'est la mise en scène qui constitue sa plus grande qualité: carrée mais avec des mouvements de caméra qui viennent mettre en valeur certaines situations. McQuarrie imprime à l'ensemble un côté western appréciable. La fusillade finale dans l'hacienda constitue un véritable déluge de coups de feu bien jouissif. J'aime beaucoup la façon dont il fait se mouvoir ses deux héros pour se couvrir du feu ennemi, que ce soit dans cette scène, dans celle de l'enlèvement ou bien lors de la poursuite en voitures. Une manière de se déplacer tactique et réaliste, rarement vue au cinéma. Les scènes de l'enlèvement et de la poursuite ouvrent le film de très belle manière et laissaient espérer que le reste soit au niveau. Pas de bol, il faut attendre la fin pour retrouver une scène de ce calibre. La musique de Joe Kraemer, à base de castagnettes, apporte une sonorité distincte et certains morceaux donnent de l'ampleur au film (notamment lors du plan où l'on voit Caan s'éloigner en voiture avec le magot).
Un film que j'ai revu à la hausse par rapport à mon premier visionnage, il y a plus de 10 ans (à l'époque, je ne lui mettais pas plus de 5/10), mais je suis loin d'y voir l'un des meilleurs polars de la décennie passée. Depuis, McQuarrie a fait beaucoup mieux en signant l'excellent Jack Reacher.
6/10