[elpingos] Mes critiques en 2014

[pabelbaba]

Je l’avais bien aimé dès le ciné celui-là. C'est peut être ultra malsain, mais la mise en forme était très réussie.

Je vous encourage à regarder Shara de Naomi Kawase juste après.

[elpingos]

ah oui quand même

faut bien qu'il y ait des gens à qui ça plaise ce truc et apparemment il y a du monde

Ben non faut pas forcément, mais tant mieux si c'est le cas. C'est une autre forme de cinéma, c'est tout, le ressenti est aussi question de sensibilité.

[dagokhiouma]

C'est une autre forme de cinéma, c'est tout, le ressenti est aussi question de sensibilité.

oui tout à fait. c'est un peu trop expérimental pour moi (pour ne pas dire autiste au risque de passer pour un réac et un troll), et trop replié sur soi-même, pas assez généreux envers le spectateur.

loin de moi l'envie de débattre et encore moins de convaincre, vu que je suis bien d'accord, c'est totalement subjectif là. juste surpris qu'il y ait tant de monde à saisir ce qu'il y a à saisir là-dedans. ca en est choquant sur ma capacité d'analyse

[Dunandan]

Pour le coup ce n'est vraiment pas une question de capacité d'analyse (le fond du film est ultra épuré), mais c'est l'idée de se laisser prendre ou pas, et donc une question de sensibilité comme l'a fait remarquer Elpingos .

[Velvet]

Excellente critique pour un sublime film.

[elpingos]

Merci velvet

Après quand même, malgré tout, je pense que ce film peut et doit parler à tout le monde. C'est singulier, mais ça interpelle quelque part, ne pas "adhérer" à la démarche ou ressentir d'empathie, ça me surprend beaucoup plus que le.contraire.
Après pour reprendre dago, faut bien des gens à qui ça ne plaise pas ....


(et sans débattre, je le trouve au contraire généreux, d'une certaine manière, mais bon, un peu à la manière d'un Rosetta ..

... mais ça tu peux pas test )

[Creeps]

Ce qui m'a tué le film en dehors de son aspect froid et légèrement chiant c'est quand on voit que si les adolescents ont procédé à cette tuerie c'est qu'ils regardaient des vidéos d'Hitler et jouaient à des jeux vidéos violents, dans le genre réducteur et moralisateur...

[Dunandan]

Moi aussi je le trouve généreux, d'une certaine manière ... L'épure, lorsqu'elle est bien utilisée, permet de revenir au fondamental (certains personnages sont réellement attachants par de petits "rien"). Kitano, aussi l'avait très bien compris (même s'il n'est plus au Top aujourd'hui).

Mais je comprends aussi la réaction inverse, il s'agit d'une démarche particulière quand même : cinéma-vérité, sensoriel, du quotidien et du banal, etc., ça peut être très chiant pour certains ^^.

PS @ Creeps : oui c'est le truc qui revient souvent comme critique adressée à ce film. Mais dans le déploiement global (fragmenté à travers les points de vue des personnages) de ce dernier, je n'ai pas du tout perçu ça comme une justification de leurs motivations, même si on aurait pu s'en passer ...

[elpingos]

Ce qui m'a tué le film en dehors de son aspect froid et légèrement chiant c'est quand on voit que si les adolescents ont procédé à cette tuerie c'est qu'ils regardaient des vidéos d'Hitler et jouaient à des jeux vidéos violents, dans le genre réducteur et moralisateur...

Ouaip c'est le reproche qu'on lui fait habituellement (justement quand on se fait chier ) ... C'est un fait, mais bon c'est en rien appuyé, c'est juste quelques aspects du prisme, pas une cause en soi donc, et puis bon, certainement qu'ils regardaient des vidéos et jouaient à des shoot-em-up...
Elephant n'est franchement pas réducteur, ni moralisateur, enfin pour moi.

[Dunandan]

On a eu exactement la même réponse, exprimée de façon différente. Spec' de clone, va .

M'enfin voilà on est d'accord sur un point essentiel : la démarche chorale empêche justement ce que tu reprocherais au film, Creeps. Et c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je l'apprécie autant.

[Creeps]

Si ça l'empêchait je ne l'aurais pas remarqué
Au final ça fait longtemps que je l'ai vu et c'est la seule chose que j'en retiens mise à part l'introduction où je pensais que les tueurs prenaient des photos dans un parc

[Dunandan]

Ce que je veux dire, c'est que ça n'en empeche peut-être pas l'idée, car elle est énoncée, mais la réduction, oui. C'est la philosophie du film et de la multiplication des points de vue que de nous montrer que l'acte final de la tuerie n'emprunte pas un schéma purement causal et linéaire.

[Dunandan]

HER
-------------------------------------------
Spike Jonze (2014) | 8/10

Spike Jonze est un réalisateur rare, dont les films associent des scénarios impossibles à une mise en scène soignée. C'est le cas ici avec Her, pour moi l'une de ses plus grandes réussites. L'histoire est simple. Joaquin Phoenix incarne Theodore, un homme un peu perdu dans ses sentiments et une société (un peu) futuriste. La technologie y est avancée, Theodore travaille dans une entreprise qui rédige des lettres manuscrites à la place de ses clients et les relations virtuelles et les outils de communication prennent une place prépondérante. Théodore est en instance de divorce, et seul, on le sent perdu dans des sentiments du passé. L'avenir va alors s'imposer à lui sous les traits d'une nouvelle techno, un système d'exploitation intelligent, doté d'une conscience d'IA et d'une voix féminine attirante. Theodore va trouver dans cette IA, une confidente, la compagne de ses loisirs et ses soirées, et dans cette société du futur, l'amour va alors naître de cette relation numérique d'un nouveau genre...
Le film est patient et appliqué. Si l'histoire reste simple, son efficacité et son exhaustivité en sont sa richesse. Car Spike Jonze filme au plus près son acteur, Phoenix, avec des plans inspirés, posés et assez magnifiques. Et celui-ci apporte par son talent la sensibilité touchante et nécessaire et transcende ici une certaine bonhomie pour créer un personnage attachant. Et comme dans un Gattaca par exemple, la SF n'est pas le thème premier, car le décorum (magnifique pourtant et immersif) reste malgré tout derrière l'humain, et au service d'une certaine profondeur (sur l'amour, le couple, les relations, physiques ou non). Réflexif mais pas intello, contemplatif mais jamais chiants, le film traite de ces échanges virtuels qui possèdent pourtant une vraie sincérité; et les contradictions d'une telle romance, les réflexions autour de cette love story 2.0 et impossible, sont toutes traitées avec brio. Et même si tout reste au final assez convenu, et sans réelle surprise, l'histoire est malgré tout touchante. Et surtout on ne peut que souligner l'excellence d'exécution et l'intelligence des thématiques qui font de ce film assez unique une pépite d'originalité.

[lvri]

Film que j'ai vraiment hâte de découvrir !
Merci pour cette critique

[zack_]

Certainement atypique il a espoir de rentrer dans le top et c'est pas un mal
Jolie critique