[nicofromtheblock] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Je me suis bien marré en lisant la bio accélérée de la Coppola ^^. Sinon pareil, ça donne envie ces petits avis de films que je connais de nom ou pas du tout.

[nicofromtheblock]

BILAN DU MOIS D'AVRIL

45 films vus (32 au cinéma - 10 en DVD - 3 en DivX)

Moyenne : 6,71/10

Classement par pays :

USA : 24
France : 8
Canada : 2
Grande-Bretagne : 2
Mexique : 2
Argentine : 1
Belgique : 1
Chili : 1
Corée du Sud : 1
Irak : 1
Italie : 1
Venezuela : 1

FILM DU MOIS




COUPS DE COEUR DU MOIS

Films découverts (37 films)

- Gerontophilia - Bruce LaBruce - 2013 [Ciné, VOST] 6/10
- Bonnie & Clyde - Arthur Penn - 1967 [Ciné, VOST] 7,5/10
- Nebraska - Alexander Payne - 2013 [Ciné, VOST] 7/10
- Pelo malo - Mariana Rondón - 2013 [Ciné, VOST] 6,5/10
- Eastern boys - Robin Campillo - 2013 [Ciné, VF] 5/10
- Paperhouse - Bernard Rose - 1988 [DVD, VOST] 6,5/10
- 47 ronin - Carl Rinsch - 2013 [Ciné, VF] 4,5/10
- Tesis sobre un homicidio - Hernán Golfrid - 2013 [Ciné, VOST] 6/10
- Divergent - Neil Burger - 2014 [Ciné, VF] 5,5/10
- My sweet pepper land - Hiner Saleem - 2013 [Ciné, VOST] 6/10
- Pluto - Shin Su-Won - 2012 [Ciné, VOST] 6,5/10
- Heli - Amat Escalante - 2013 [Ciné, VOST] 7/10
- Palo alto - Gia Coppola - 2013 [Ciné, VOST] 7/10
- La voie de l'ennemi - Rachid Bouchareb - 2014 [Ciné, VOST] 6/10
- Los insólitos peces gato - Claudia Sainte-Luce - 2013 [Ciné, VOST] 6,5/10
- Noah - Darren Aronofsky - 2014 [Ciné, VF] 7/10
- Game change - Jay Roach - 2012 [DivX, VF] 6,5/10
- Tom à la ferme - Xavier Dolan - 2013 [Ciné, VF] 6,5/10
- Babysitting - Nicolas Benamou & Philippe Lacheau - 2014 [Ciné, VF] 6,5/10
- La migliore offerta - Giuseppe Tornatore - 2013 [Ciné, VOST] 7,5/10
- Phantasm - Don Coscarelli - 1979 [DivX, VOST] 6/10
- Wait until dark - Terence Young - 1967 [DVD, VOST] 7,5/10
- La double vie de Véronique - Krzysztof Kieslowski - 1991 [DVD, VOST] 7/10
- Twilight zone : The movie - J. Landis, S. Spielberg, J. Dante & G. Miller - 1983 [DVD, VOST] 7/10
- Closed circuit - John Crowley - 2013 [DVD, VOST] 5,5/10
- Anchorman 2 : The legend Continues - Adam McKay - 2013 [DivX, VOST] 7/10
- Altered states - Ken Russell - 1980 [DVD, VOST] 8/10
- African safari - Ben Stassen - 2013 [Ciné, VF] 6/10
- 96 heures - Frédéric Schoendoerffer - 2014 [Ciné, VF] 5/10
- Night moves - Kelly Reichardt - 2013 [Ciné, VOST] 7/10
- Short Term 12 - Destin Cretton - 2013 [Ciné, VOST] 7,5/10
- A promise - Patrice Leconte - 2013 [Ciné, VOST] 6/10
- Fantastic voyage - Richard Fleischer - 1966 [DVD, VOST] 6,5/10
- The last tycoon - Elia Kazan - 1976 [Ciné, VOST] 7/10
- El verano de los peces voladores - Marcela Said - 2013 [Ciné, VOST] 6,5/10
- Joe - David Gordon Green - 2013 [Ciné, VOST] 7,5/10
- Labor day - Jason Reitman - 2013 [Ciné, VOST] 7,5/10

Films revus (8 films)

- Her - Spike Jonze - 2013 [Ciné, VOST] 8,5/10
- Animal factory - Steve Buscemi - 2000 [DVD, VOST] 7/10
- Deliverance - John Boorman - 1972 [Ciné, VOST] 7,5/10
- The Canyons - Paul Schrader - 2013 [Ciné, VOST] 6,5/10
- American psycho - Mary Harron - 2000 [DVD, VOST] 7,5/10
- Wrong cops - Quentin Dupieux - 2013 [Ciné, VOST] 7/10
- Wrong - Quentin Dupieux - 2012 [DVD, VOST] 7/10
- The big Lebowski - Joel & Ethan Coen - 1998 [Ciné, VOST] 9/10

Séries

- 2 broke girls 3x19 et 3x20
- The big bang theory 7x19 et 7x20
- Broadchurch 1x01 à 1x08
- Brooklyn Nine Nine 1x19 à 1x22
- Community 5x09 et 5x13
- Girls 3x01 à 3x12
- How I met your mother 9x21 à 9x24
- Klondike 1x01 à 1x03
- The Mindy project 2x15 à 2x18
- Mom 1x19 et 1x20
- New girl 3x19 et 3x20
- The red road 1x01 à 1x06
- The spoils of Babylon 1x01 à 1x06
- Suburgatory 3x01 à 3x04
- Trophy wife 1x15 et 1x16



Beauté du mois

Brie Larson (Short Term 12)

Allison Williams (Girls)



Sylvia Hoeks (La migliore offerta)



Rebecca Hall (Closed circuit, A promise)



Alice David (Babysitting)



Calu Rivero (Tesis sobre un homicidio)

[nicofromtheblock]

CHALLENGE BOM AVRIL 2014

LE REFROIDISSEUR DE DAMES
Jack Smight - 1968
7/10

Surtout connu pour avoir réalisé La bataille de Midway, John Smight a également réalisé ce film de serial-killer adapté d'un roman de William Goldman. Rod Steiger y joue Christopher Gill, propriétaire d'un théâtre et serial-killer à ses heures perdues qui s'en prend à des femmes seules en interprétant des personnages qu'il crée de toute pièce (prêtre, plombier, coiffeur, ...) et qui signe ses meurtres d'une marque de rouge à lèvre sur le front de ses victimes. Parallèlement, on suit l'inspecteur Morris Brummel, un flic juif qui vit encore chez sa mère et qui va s'amouracher d'une témoin.

Malgré son sujet grave, le ton est assez léger grâce à un habile mélange des genres : La partie enquête reste assez marrante avec ce jeu du chat et de la souris entre le flic et le tueur qui ne cesse de lui téléphoner, tueur par ailleurs assez extravagant dans sa façon de s'impliquer totalement dans ses personnages. La relation entre le flic et sa mère tourne à la comédie juive new yorkaise avec une scène assez marrante où elle rencontre la petite amie de celui-ci. Et puis la relation amoureuse entre lui et Kate Palmer la jolie témoin reprend les codes de la comédie romantique. Un joli mélange des genres qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde.

Côté interprétation, Rod Steiger est génial en tueur complètement décalé prenant des accents différents en fonction des personnages qu'il interprète, harcelant le flic au téléphone pour être sûr que l'enquête suive l'orientation qu'il souhaite. Et puis son personnage sifflote à la manière de Peter Lorre dans M le maudit et quand il se déguise en femme, on est loin de la tension dramatique de Pulsions. Dans le rôle de Morris, le jeune George Segal s'en sort également très bien dans un rôle plein d'autodérision. Et puis la belle Lee Remick complète le casting dans un rôle ingénue et pétillant.

Au final, voici un film méconnu mais bien sympathique qui joue avec les codes du film de serial-killer pour nous livrer un film léger autour d'un face à face entre un tueur extravagant et un inspecteur qui a plutôt la tête à son histoire d'amour naissante. Une jolie surprise à voir sur Paramount Channel.

[Moviewar]

LAST DAYS OF SUMMER
Jason Reitman - 2013
7,5/10

Habitué aux comédies satyriques (Thank you for smocking, Juno, Young adult), Jason Reitman s'oriente ici vers le drame intimiste avec succès en adaptant un roman de Joyce Maynard. Suivant l'histoire de Frank, prisonnier fraîchement échappé qui s'invite chez Adele, une femme dépressive qui vit seule avec son fils pour échapper à la police, le film arrive à associer avec justesse la romance, le coming of age et le film à suspens. On retrouve une ambiance qui rappelle certains films de Clint Easwood dans ce film à mi-chemin entre Un monde parfait pour la relation entre ce fugitif et le jeune garçon et Sur la route de Madison pour l'histoire d'amour furtive mais intense.

Josh Brolin est toujours aussi charismatique dans le rôle dont on découvre progressivement le passé et ce qui l'a amené en prison (flashs-back minimalistes mais efficaces). Quant à Kate Winslet, elle dégage une vraie sensualité dans le rôle de cette femme dépressive qui va peu à peu reprendre goût à la vie au contact de Frank. Le réalisateur ne lésine pas sur les plans de son décolleté et de ses formes généreuses. Enfin, le jeune Gattlin Griffith s'en sort également bien dans le rôle de ce jeune garçon qui connait ses premiers émois amoureux et qui veut protéger sa mère tout en ayant une certaine admiration pour cette nouvelle figure paternelle qui débarque dans sa vie.

La mise en scène de Jason Reitman est très classieuse et posée et la photographie de Eric Steelberg met parfaitement en valeur cette période automnale et cette petite bourgade tranquille du Massachusetts. De plus, le réalisateur sait jouer avec les codes du suspens pour toujours garder une certaine tension et rendre cette relation fragile par les événements extérieurs. La scène avec James Van Der Beek est un modèle du genre.

Au final, Jason Reitman change radicalement de style et flirte avec le drame intimiste à la Clint Eastwood. Le film est une belle réussite portée par un joli casting qui arrive à rendre crédible l'évolution de ces sentiments sur un si court laps de temps. Et la fin douce-amère est plutôt sympa même si j'aurais préféré quelque chose de plus dramatique à la Sur la route de Madison.

[osorojo]

Je connaissais pas du tout LE REFROIDISSEUR DE DAMES, ça a l'air bien sympa. Merci pour la découverte, c'est cool, je vais essayer de me le choper

Pour LAST DAYS OF SUMMER, vu que j'aime assez ce que fait Jason Reitman, il est prévu au programme. Ta critique laisse espérer du bon !

[Kakemono]

Le Refroidisseur de Dames m'était totalement inconnu mais ta critique me donne envie de le découvrir, j'essaierais de le voir sur Paramount Channel du coup.

[nicofromtheblock]

REPO ! THE GENETIC OPERA
Darren Lynn Bouseman - 2008
6,5/10

Auteur de 3 chapitres de la saga Saw, Darren Lynn Bouseman n'est pas réputé pour être un grand cinéaste. Pourtant, s'il y a un film un peu au-dessus des autres dans sa filmo, c'est bien celui-ci. Comme son titre l'indique, Repo ! The genetic opera est un opéra-rock qui flirte du côté de The Rocky horror picture show. Il nous plonge dans une cité futuriste où la société Geneco vend des organes à crédits et envoie son "repoman" les récupérer si les gens ne peuvent pas payer leur crédit. L'idée de départ ressemble donc beaucoup à celle de Repo men sorti 2 ans plus tard.

Mais là où le film de Miguel Sapochnik avait un vrai scénario, ici on a le droit à une histoire assez simpliste pas très passionnante qui est juste prétexte à installer un univers et une ambiance Shakespearienne. En effet, le Repoman a une fille malade dont la mère est morte en la mettant au monde, Rotti le patron de Geneco était amoureux de cette femme et Blind Mag était la meilleure amie de celle-ci. Autrement dit, tout le film tourne autour de cette figure du passé source d'amour, de jalousie et de vengeance.

Comme à son habitude, Darren Lynn Bouseman use d'une mise en scène tape-à-l’œil : ralentis, filtres en tous genres pour un rendu "baroque", transitions en case de BD. C'est un peu foutraque mais ça apporte un certain charme car il assume totalement son côté déjanté. On sent que le budget est limité et les CGI sont assez moches (le plus d'ouverture qui survole la ville pique les yeux) mais il n'en abuse pas trop. Quant aux maquillages et effets spéciaux à l'ancienne, ils sont plutôt réussis.

Côté interprétation, Anthony Stewart Head (Buffy) manque un peu de charisme mais il s'en sort pas mal dans le rôle-titre du Repoman grâce à ses talents de chanteur. Mais c'est Alexa Vega la vraie héroïne du film dans le rôle de Shilo, la fille du Repoman. Paul Sorvino a un rôle de patriarche qui se rapproche de celui qu'il tenait dans Romeo + Juliette. Quant à Paris Hilton, elle est méconnaissable avec son maquillage. Enfin, Sarah Brightman est certainement celle qui chante le mieux dans le rôle de Blind Mag. D'ailleurs les chansons ne sont pas toutes de qualité égale mais dans l'ensemble, on s'en sort mieux que pour Sweeney Todd.

Au final, malgré son scénario un peu limité, Repo ! The genetic opera est un opéra-rock déjanté qui s'assume totalement. Il faut un peu de temps pour se mettre dedans mais après, ça devient vraiment jouissif et on arrive à faire abstraction des défauts. Sans être aussi culte que The Rocky horror picture show, le film mériterait quand même un peu plus de reconnaissance.

[padri18]

CHALLENGE BOM MAI 2014

LUST FOR LOVE
Anton King - 2014
6/10

Pour son premier long-métrage, Anton King a fait appel au systême de production participative par l'intermédiaire de Kickstarter. Il nous livre donc une petite comédie romantique indépendante dans ce qu'elle a de plus classique. Alors qu'Astor et Milla viennent de se séparer, Astor fait appel à Cali l'ex meilleure amie de Milla pour l'aider à la reconquérir mais leur relation amicale va progressivement évoluer vers des sentiments amoureux. Malgré son manque d'originalité, le film est plutôt attachant et traite de l'idée préconçue qu'on se fait du grand amour se fermant les portes sur d'autres possibilités. Il traite également de la frontière étroite entre amour et amitié entre homme et femme à la manière de Drinking buddies.

Le film est également attachant grâce à son casting et ses personnages qui ne sont pas traités qu'en surface. On retrouve pas mal de fidèles de Joss Whedon au casting (pas étonnant qu'il soit remercié au générique de fin ainsi que Eliza Dushku et Nathan Fillion). Fran Kranz (Dollhouse) joue un mec super romantique jusqu'au ridicule, pas à l'aise pour la drague et plutôt maladroit. Il s'en sort particulièrement bien dans ce rôle habituellement associé à Michael Cera. A ses côtés, la charmante Dichen Lachman (Dollhouse également) joue la bonne copine qui tombe progressivement amoureuse de lui. C'est quand même étrange qu'elle le prenne tout de suite sous son aile et lui apprenne les techniques de drague alors qu'ils se connaissaient à peine. Et on complète le casting avec la belle Beau Garrett qui, au premier abord, correspond au stéréotype de la belle blonde qui quitte le mec et qui revient vers lui quand il a du succès mais son personnage se révélera plus profond qu'il n'y parait.

Dans un premier temps, le film se repose sur les situations comiques liées aux techniques de drague et c'est plutôt réussi. Mention spéciale à l'histoire avec la voisine qui se révélera avoir une sœur jumelle et se finira en partie à 3 : ça m'a bien fait marrer et Caitlin Stasey est franchement charmante. Puis, le film évolue progressivement vers la romance et même si c'est assez prévisible, on se laisse prendre au jeu grâce au naturel des acteurs. A noter également une petite BO pop/folk sympathique, typique de ce genre de film : Generationals, Statistics, Young Empires et Jed Whedon (Scénariste de Dollhouse et frère de Joss Whedon).

Au final, Lust for love est une petite comédie romantique sans prétention qui respire l'indépendance et l'esprit des films entre potes. On connaissait déjà la bande à Judd Apatow, et bien dans une moindre mesure, cette bande à Joss Whedon semble également très soudée et prête à se lancer dans des petits projets dont la bonne ambiance semble être le mot d'ordre.

[padri18]

CHALLENGE BOM MAI 2014

THAT AWKWARD MOMENT
Tom Gormican - 2014
6,5/10

Pour un premier film, Tom Gormican s'est entouré d'un joli casting de jeunes acteurs montants : Zac Efron, Miles Teller (The spectacular now) et Michael B. Jordan (Fruitvale Station). On y suit donc Jason, Daniel et Mikey, 3 amis d'enfance inséparables qui, lorsque ce dernier se fait plaquer par sa femme, font un pacte où ils s'engagent à rester célibataires. Mais rapidement, chacun d'entre eux va s'engager dans une relation amoureuse le cachant aux autres.

Le film commence comme un film de potes avant de tourner à la comédie romantique. Et il faut avouer que la première partie du film est vraiment sympathique. Les dialogues sont bien écrits et il y a une véritable alchimie entre les 3 personnages qui se chambrent allègrement. Cette ambiance bon enfant est communicative. Alors bien sûr, chacun des personnages entre dans une case précise : Jason est le beau gosse qui a peur de s'engager et qui n'a que des relations d'un soir, Daniel est le bon pote qui drague en duo avec sa meilleure amie et Mikey est le mec sérieux, médecin et déjà marié. Dommage qu'on ne sorte pas des chemins battus et que, du coup, la seconde partie du film devient assez prévisible.

Dès que le film s'oriente vers la romance, il se centre d'avantage sur l'histoire entre Zac Efron et Imogen Poots laissant les 2 autres couples au second plan. Mais heureusement, l'esprit de camaraderie revient de façon régulière évitant au film de tomber dans la romcom de base. Côté casting, outre l'entente parfaite entre les 3 acteurs qui semblent s'en donner à cœur-joie, Imogene Poots se révèle être de plus en plus charmante et sait varier de registre. Mackenzie Davis, bien que moins présente, arrive également à nous livrer une prestation attachante.

Au final, le film traite de l'amitié et de la peur de s'engager dans une relation amoureuse mais en gardant toujours un ton très léger. Servi par un joli casting, il arrive à trouver le juste milieu entre film de potes et romance et même s'il ne révolutionne pas le genre, on passe un bon moment.

[padri18]

+1 pour tes deux dernières critiques, des films oubliables mais qui restent sympathiques et font passer un bon moment.

[padri18]

SABOTAGE
David Ayer - 2014
6,5/10

Après le très réussi End of watch, David Ayer revient à ses premiers amours pour les anti-héros (Training day, Bad times). Ici, il suit une escouade de la DEA qui va profiter d'une opération pour voler de l'argent à un cartel de la drogue. Malheureusement pour eux, cet argent va disparaître mystérieusement et les membres de l'escouade vont commencer à être décimés un à un. Un agent de la criminelle prend alors l'enquête en main pour essayer de résoudre cette étrange affaire.

David Ayer nous livre donc un film bien "dark" et brut de décoffrage qui repose sur une bande d'anti-héros imbus de leur personne, adeptes des histoires de cul et d'humour régressif et abonnés aux soirées alcoolisées dans des boites de strip-tease. On peut donc dire que le réalisateur ne fait rien pour rendre ses personnages attachants. Et pourtant, il se dégage une sacrée aura de cette bande de nihilistes qui ne ressemblent absolument pas à l'idée qu'on se fait de flics. On pourra néanmoins reprocher que tous les personnages ne soient pas à la même enseigne : Breacher, Lizzy et Monster sont plutôt bien développés alors que le reste de la bande fait presque de la figuration.

Côté mise en scène, c'est efficace. David Ayer ne lésine pas sur l'hémoglobine, c'est même parfois un peu abusé (la scène du train et du cycliste renversé) mais c'est totalement assumé et c'est plutôt cool. Le problème principal vient du scénario qui semble presque être un prétexte pour pouvoir suivre cette bande de "mercenaires". Alors que le film met en place une enquête plutôt prenante, ça se finit sur un twist à la con qui nous fait dire "tout ça pour ça ?". Et en plus, ça ne tient pas vraiment la route : on reproche souvent aux films de trop nous mâcher le travail mais là, c'est l'inverse, il aurait fallu quelques flashs-back pour nous expliquer comment ça s'est passé ...

Heureusement, on a le droit à un joli casting. Arnold Schwarzenegger nous livre une de ses meilleures interprétations depuis longtemps en chef d'escouade traumatisé par un événement passé nous offrant un final d'un grand nihilisme. Ce trauma est traité de façon un peu trop manichéenne mais ça passe quand même. La grosse surprise du film vient de Mireille Enos : c'est clairement elle qui a le plus grosse paire de couilles de la bande. C'est assez jouissif de la voir dans ce rôle aux antipodes de celui qu'elle tient dans la série The killing. Rien que pour sa prestation, le film mérite d'être vu. Sam Worthington, quant à lui, se repose principalement sur son look bien charismatique avec son crâne rasé et son bouc. Ça fait également plaisir de revoir Olivia Williams dans un rôle lui aussi bien testostéroné d’enquêtrice qui n'hésite pas à donner de sa personne. Joe Manganiello et Josh Holloway ont la classe mais font presque de la figuration et Terrence Howard est transparent alors que son rôle prend pourtant un peu plus d'importance sur la fin.

Au final, David Ayer renoue avec son goût pour les anti-héros et nous livre un film bien noir qui pèche malheureusement un peu par son scénario. Ça ne gâche en rien le plaisir qu'on prend devant le film mais il manque juste un peu de cohérence dans l'écriture pour que ça soit vraiment ultime. Dommage.

[nicofromtheblock]

CHALLENGE BOM MAI 2014

CANINE
Giorgos Lanthimos - 2009
7,5/10

Primé à Cannes en 2009 dans la sélection "Un certain regard", ce film grec a une réputation de film bien barré. Pourtant, l'idée de départ est assez simple : une famille vit recluse dans une villa isolée où les parents éduquent leurs 3 enfants à leur manière en les tenant isolé du monde et en se basant sur des préceptes assez étranges.

L'aspect barré du film vient de ce décalage entre ce que représente la normalité pour le spectateur et ce qu'elle est pour ces 3 adolescents qui vivent en totale autarcie. A la manière d'un Quentin Dupieux, le réalisateur joue sur l'absurde et le non-sens pour nous montrer à quel point la notion de normalité est subjective. A part un passage plutôt glauque, la plupart des situations prête plutôt à rire. Pour en citer quelques unes, les parents apprennent des significations différentes aux mots à leurs enfants, ils leur font croire que les avions dans le ciel sont des jouets, que leur frère aîné qui a quitté la maison s'est fait manger par un chat et qu'ils pourront eux-mêmes quitter la maison quand ils auront perdu leur canine droite (d'où le titre).

La mise en scène en plans fixes rappelle le cinéma de Michael Haneke ou de Ulrich Seidl mettant en place une ambiance très froide et qui accentue encore d'avantage les touches d'humour liées à l'absurdité des situations. L'ambiance qu'arrive à mettre en place Giorgos Lanthimos est d'ailleurs l'une des qualités du film puisqu'après un petit moment d'adaptation, on finit par se prendre au jeu. Et les acteurs n'y sont pas pour rien non plus dans cette capacité à jouer des scènes ridicules comme si c'était la normalité. Il faut les voir à 4 pattes en train de faire le chien ou voir la fille aînée rejouer des scènes de films qu'elle a découvert sur VHS.

Au final, le réalisateur nous livre un film totalement décalé et pourtant plongé dans un cadre tout à fait réel. Je ne sais pas si c'était son intention de faire passer un message mais en tout cas, son film fait réfléchir sur ce qu'est la notion de normalité et sur les risques du communautarisme poussé à l'extrême. Un film à la fois dérangeant et drôle qui ne laissera pas indifférent.

[elpingos]

C'est drôle que t'aies trouvé ça marrant, toi

Je suis plus proche du ressenti nauséeux et morbide de Velvet.

Mais 2 points de vue et 2 belles critiques d'un film qui le mérite

[nicofromtheblock]

C'est peut-être un réflexe de défense devant le côté malsain du film mais je me suis bien marré.
D'ailleurs, c'était déjà le cas devant la trilogie "Paradis" de Ulrich Seidl encore plus glauque dans son propos.

[Velvet]

C'est parfois tellement génant dans le coté absurde, qu'on est obligé de décrocher un rire (ou un rictus). La scène où ils apprennent à aboyer ( ) alors que juste avant le fils avait trucidé un chat ( ). Après ça reste glauque, assez austère.
En parlant de Seidl, va falloir que je me la fasse cette trilogie. Import/Export m'avait bien retourné.