[Pathfinder] Mes Critiques en 2014

[Pathfinder]

J'ai bien peur qu'entre celui ci et Southland il se soit complètement grille! Et son Wikipedia sent à plein nez la mise en retraite forcée...

[Mark Chopper]

Southland Tales c'était le projet suicidaire. A part un poste de faiseur sur une série télé, je ne vois pas où il peut bosser.

[Dunandan]

Démineurs 6/10

J'ai toujours autant de difficultés à appréhender ce film. Et pourtant, je reste un vrai fan du travail de Kathryn Bigelow.

D'ailleurs, la première partie reste un modèle de perfection dans sa volonté de prendre à la gorge. La tension est omniprésente et il est bien difficile de s'octroyer une minute de répit. Hurt locker suit donc une équipe de démineurs englué dans un environnement pour le moins hostile. En 3 séquences (l'ouverture, la voiture et le bunker), la réalisatrice impose sa patte, celle qu'on lui connait depuis le déjà burné Near Dark. L'immersion (pour une fois une shaky cam adaptée) permet de mieux comprendre le quotidien sans lendemain de ces hommes. De plus, intégrer à tout cela l'addiction à la guerre paraissait etre une bonne idée.

Le soucis, c'est qu'au bout d'une heure le film se met méchamment à tourner en rond. Bigelow répète à l'infinie les memes interventions et grossit beaucoup trop le trait sur le personnage de Jeremy Renner. Une très désagréable sensation parasite l'ensemble un peu comme si tout avait été dit en 60 minutes. La réalisatrice semble tenter de se dépatouiller d'un sujet dont finalement il n'y a pas tant de choses à dire. La seconde partie ennuie très souvent et débouche sur une conclusion très facile à anticiper tant le sergent James est aussi complexe que du papier à clopes.

J'aime pas dire du mal de la belle (et je le fais très rarement en plus) mais le fait est que son Démineurs brasse beaucoup trop d'air entre deux démonstrations techniques. Encore une fois, l'académie des oscars s'est vite emballée pour quelque chose qui est bien loin d'avoir l'étoffe d'un chef d'oeuvre...

[elpingos]

[dagokhiouma]

oh yeah ! tu as tellement raison. bien content de lire ce que j'en ai pensé.

[Pathfinder]

Thanks! Finalement, très surévalué ce film.

Dans un autre registre, je viens de m'infliger les 30 premières minutes de I Frankenstein. Je passe mon tour. Meme Die Hard 5 est plus sympathique à suivre...

[Alegas]

Robocop 2014 1/10

J'ai tout fait pour conserver un minimum d'objectivité, en rayant de mon esprit (l'espace de deux heures hein!) le chef d'oeuvre de Verhoeven, en repensant au deux Troupe d'élite ou encore en oubliant tous les sales remakes de ces dernières années.

Je ne me sens pas l'ame d'un fan aveugle de Paulo au point de condamner d'emblée cette relecture. Entre les mains d'un nerveux comme José Padilha, cela semblait meme etre une idée cohérente. Mais les multiples retards ou entraves que le réalisateur a du subir ont sacrément mis du plomb dans l'aile au projet. A la vision de ce nouveau Robocop, j'ai donc fait fi de tout ce qui pouvait tourner autour du mythe. Mais le fait est que le film de 2014 est objectivement très mauvais. Et pourtant, le prologue explosif propose un contexte géographique différent en tentant de se démarquer de façon très aggressive. Peine perdue, on retournera bien vite dans un Détroit propret en singeant les très grandes lignes de l'original.

Robocop 2014 n'est pas un bon remake puisqu'il est incapable d'en retranscrire la dimension ambigue du personnage lui préférant un jeune neuneu avide de vengeance. Il n'est également pas un bon divertissement puisqu'il souffre d'une absence caractérisée de bonnes séquences d'action (et puis il y en a marre de cette réalisation cache misère!). J'ai été très surpris par le rythme lymphatique. Coté acteurs moisis (nullissime Alex Murphy au passage), quid du bad guy miteux et aseptisé? Ou comment ne pas penser au spectre Clarence Bodiker? Et je ne parle meme pas de Michael Keaton (que j'aime bien pourtant) qui ne cabotine meme pas et qui traverse le film en s'en foutant royalement. Son final sur l'immeuble est, à ce titre, pathétique.

Encore une fois, l'excuse du fan hardcore qui déboulonne sans réfléchir un remake n'est pas recevable. Robocop 2014 est tout simplement mauvais, incapable qu'il est d'assumer un simple statut de divertissement. Je ne parle donc meme pas de l'héritage de Verhoeven. Hollywood a tendu un piège à José Padilha qui a perdu, dès le premier essai, sa place au soleil. Autant retourner au pays et pourquoi pas pondre un 3ème Troupe d'élite?

[padri18]

Celui là je l'ai récupéré mais aucune idée du pourquoi car vraiment pas envie de le lancer. Ton avis conforte bien ma position.

[zack_]

Pourtant y a eu des notes pas si mauvaises, mais beaucoup on pas tenté de se confronter à la critique. Faudra que je le matte aussi par curiosité.

[Pathfinder]

Tentez le coup les gars... Mais je le répète, que ce soit un mauvais remake passe. En revanche, le plus agaçant c'est que Robocop 2014n'arrive meme pas à divertir.

[Pathfinder]

House of the devil 7/10

Contrairement à ce que j'ai pu lire ça et là, c'est avec le dernier tiers hystérique que j'ai eu un peu plus de mal. Mais j'y reviendrais par la suite. Pour le reste, cette cure de jouvence fait un bien fou et permet de mettre entre parenthèse les désormais pénibles nouveaux codes de l'horreur.

Exit les exubérances visuelles d'un Hostel ou le putassier de Saw, House of the devil initie un joli retour aux sources du genre en reprenant les grands thèmes horrifiques des années 70-80. Pour se faire, il faut donc s'armer de patience et se laisser bercer par l'approche lancinante d'un Ti West respectueux et appliqué. La simplicité de chacun de ses plans confère au film une identité immédiate. On croirait le film tourné en 1980. Le générique, habilement daté, renvoit aux délires Grindhouse de la team Tarantino mais ce sera tout. House of the devil se démarque aussi de cette mouvance pour le bien de son intégrité artistique. Découpé en trois actes, le film suit les péripéties d'une jeune babysitter qui se voit décrocher un job dans une batisse peu accueillante. Pour ce tronçon, West prend son temps permettant à ses deux actrices de faire autre chose que de la figuration classique. S'en suit donc l'arrivée dans la fameuse maison. L'ambiance est posée dès lors que l'inquiétant Tom Noonan accueille notre héroine. Le bonhomme n'a définitivement rien perdu de son charisme. Chacun de ses gestes, chacunes de ses paroles est sujet à interprétations. Et comme aux bonnes heures de Manhunter, le bougre file la pétoche au moindre de ses battements de cils.

Il s'agit pour moi de la meilleure partie avec en prime un meurtre aussi soudain que brutal. Elle opère également à une sérieuse montée en puissance du stress par le biais de travellings étudiés. Ti West se pose d'emblée comme l'un des plus doués héritiers du genre. A mesure que la menace grandit, l'héroine déchaine les éléments d'un dernier tiers qui surprend par sa furie, sa violence et son coté involontaire Evil Dead meet Goofy. Pourtant dénuée de second degré, cette partie verse un peu trop dans le grand guignol, ratant de ce fait son effet et désamorçant la tension lancinante de la première heure. J'aurais préféré un peu plus de retenue et une horreur un moins tapageuse. Cependant, je reconnais à ce House of the devil un charme fou et une invitation à redécouvrir un cinéma mort et enterré. Encore une fois, la réalisation de Ti West fait du bien, par ses choix posés et sa volonté de suggérer beaucoup de choses jusqu'à son dénouement final.

Hormis quelques réserves, la découverte a été totale et cela fait beaucoup de bien de voir un réalisateur respectueux revenir aux sources d'un genre un peu trop malmené ces derniers temps. Je le connaissais au travers du délirant Cabin fever 2 (qu'il a rejeté depuis) mais je ne regrette pas d'avoir tenté le coup sur un exercice totalement différent.

[nicofromtheblock]

Je suis curieux de voir ce que donne son dernier film : The sacrament.

[caducia]

vu hier, bien pourri.
Filmé façon projet blair witch, sans surprise.

[Dunandan]

Moi ça m'intrigue bien, je découvrirai à l'occasion.

Par contre il me semble qu'il manque un ou deux mots dans cette phrase ... : "Quelque chose de plus viscéral et moins vulgaire les codes actuels (tout ce qu'a compris Rob Zombie)".

[nicofromtheblock]

vu hier, bien pourri.
Filmé façon projet blair witch, sans surprise.

En même temps, je me demande toujours pourquoi tu continues à regarder ce genre de film puisqu'il semblerait que tu n'en aimes aucun. Des tendances masochistes ?