Godzilla, de Gareth Edwards (2014) L'histoire : Un physicien nucléaire enquête sur de mystérieux phénomènes au Japon, quinze ans après un incident qui a irradié la région de Tokyo. Refusant de s’en tenir à la version officielle qui évoque un tremblement de terre, il revient sur les lieux du drame et fait une terrible découverte...Les producteurs de ce
Godzilla 2014 ont donc décidé de confier sa mise en scène à un homme qui n’avait pas envie de filmer des
kaijus. C’est un concept... Je suppose que si Gareth Edwards devait un jour tourner un porno, ce dernier ne comprendrait aucune scène de sexe (hormis une petite branlette, filmée dans le noir, à la fin, histoire de...). Pour être honnête, ce concept casse-gueule aurait pu fonctionner si 1) Il développait des thématiques intéressantes avec finesse (ce n’est pas du tout le cas) 2) Les personnages suscitaient l’empathie (encore raté : même des acteurs du calibre de Bryan Cranston et Ken Watanabe ne peuvent sauver les meubles). Dommage car, lorsque Godzilla apparaît à l’écran (il ne faut pas cligner des yeux, même s’il a un gros cul, malgré le titre il ne s’agit que d’un figurant), il en impose... Mais une fois de plus, il s’agit d’un
blockbuster tourné par un homme qui prend le genre de haut, se croyant sans doute trop important/intelligent pour lui. Le
blockbuster des années 2010 continue sa décadence. Entre les films de branleurs cyniques et ceux de dépressifs chroniques, je continue de regretter, tel un vieux con, l’époque d’un
Starship Troopers, film proche du genre qui nous intéresse ici et qui proposait, ô miracle, des scènes d’action en plein jour (les combats de nuits illisibles en mode cache-misère, entre
Pacific Rim et ce
Godzilla, je n’en peux plus), un sous-texte brillant (preuve que l’on peut proposer action et réflexion) ainsi que des personnages forts (pourtant interprétés par de sacrés tocards : on est bon directeur d’acteurs ou on ne l’est pas). Et surtout, en ce temps-là, putain on ne s’emmerdait pas...
Note : 2/10