[Pathfinder] Mes Critiques en 2014

[Pathfinder]

Friday the 13th part.9 (aka Jason goes to hell) 6.5/10
Toujours ok avec ce que j'en disais à l'époque. J'ai meme boosté la note!

[Pathfinder]

Eden Lake 8/10

Film cruel de son état, Eden Lake reste, au fil des visions, une expérience tétanisante.

Il se démarque totalement du simple survival mettant au prise un couple avec un tueur dégénéré. Son ancrage social et l'age des protagonistes fait naitre un malaise grandissant qui trouvera son point culminant lors d'un final tendu comme un string. J'ai beau avoir vu des cohortes de films crados, violents et déviants, Eden Lake est une bobine particulière dans le genre. L'identification y est, pour une fois, immédiate car nous avons tous connu une situation de ce genre pouvant déraper. De plus James Watkins fait lentement monter la pression tout en maintenant en état de stress permanent le spectateur. Je vis toujours le film comme si j'avais un noeud coulant autour du cou que le réalisateur serrerait au fur et à mesure des évènements. Certains seront peut etre étonné mais cette escalade de la violence me remue bien plus qu'un Exorciste par exemple. Je vois toujours en Eden Lake un drame sadique puisant dans les recoins les plus obscurs de notre personnalité. Pour des raisons diverses, nous pouvons tous sombrer dans de tels excès. Et James Watkins avec son discours social (bien trop caricatural avec cette "caste de bouseux") dézingue tous les gardes fous et fonce dans la pire des noirceurs.

Plus qu'un simple film d'horreur, Eden Lake est un instant (80 minutes) viscéral qui remue et faisant peur au sens noble du terme, cette peur du quotidien palpable (un regard qui tourne mal), proche (une embrouille) et bien plus menaçante que tous les délires du genre.

[Dunandan]

L'étrangleur de Boston 9/10

Film d'investigation ultra en avance sur son temps, l'étrangleur de Boston propose deux approches assez novatrices dans le déroulement de l'enquète, notamment par le biais de trouvailles visuelles inédites (le split screen en tete de file).

D'un coté, nous suivons les hommes en charge d'investiguer sur une avalanche de victimes dont le mobile devient, au fil des évènements, toujours plus flou. Des cohortes de flics, de privés et meme de médiums menées par le très stoique Henri Fonda se succèdent pour trouver la clef qui mènera à ce tueur insaisissable. Et puis, il y a cette longue confrontation entre Fonda et Curtis bousculant les codes de l'époque et jouant autant sur les flashbacks (très habile intégration des personnages dans les souvenirs du tueur) que sur le comportement ambigue de Di Salvo (fiévreuse interprétation de Tony Curtis).

Techniquement novateur avec sa gestion optimale du split screen, le film va à l'encontre d'une floppée de tabous en suggérant de nombreux meurtres atroces (le coup du balais), en envoyant Henry Fonda au beau milieu d'un bar gay ou en faisant frontalement exploser la cellule familiale de Di Salvo (l'ultime confrontation avec sa femme et sa fille). Tout au long de cette séance, je n'ai eu de cesse de penser à la progéniture du film de Richard Fleisher, Maniac pour son tueur poisseux mais surtout Zodiac pour l'opacité des faits et son dénouement sans réelle fin.

Porté par un Tony Curtis habité (éclipsant de fait tous les autres, dommage pour Fonda et son implication dans la seconde partie du film), l'étrangleur de Boston est une date à retenir tant il rompt avec les habitudes proposant une approche inédite du sérial killer. Le dernier plan brumeux sur un Tony Curtis perdu hante longtemps la mémoire et impose le film comme l'un des fleurons du serial killer movie.

Superbe séquence!

[Kefren]

Bon va falloir que je le vois celui-là... ça fait 10 ans que tout le monde me dit que c'est un chef d'oeuvre

[Dunandan]

Je suis content de l'approuver cette critique. Et en effet c'est un film à voir

Tu l'as vu en BR ? Je me demande si la qualité vaut le coup de l'achat.

[Pathfinder]

Fonces Kefren, c'est génial et ca te filera envie d'enchainer direct sur Zodiac et Maniac, un peu plus tard dans la soirée!

@Dun': le blu de Carlotta est vraiment bien. Belle image et surtout bonus très instructif avec William Friedkin qui revient sur son éviction du projet et apporte toutes ses lumières sur les faits. Du beau travail.

[Pathfinder]

Friday the 13th part.10 (aka Jason X) 6/10
Ici. J'ai, en revanche, baissé la note car je m'étais un peu emballé!

[Jimmy Two Times]

Pareil pour L'étrangleur de Boston, j'ai le BR qui traine dans mes placards, va falloir que je regarde ça fissa!

[Pathfinder]

Friday the 13th 2009 5.75/10

Allez, je boucle le cycle Crystal Lake avec un remake aussi sympathique que décevant...

Et pourtant, l'association Nispel/Bay/Jason avait de quoi faire saliver. Au premier abord, le film de Marcus Nispel livre la marchandise et on ne pourra jamais lui retirer sa générosité en boobs ou en meurtres vachards. Jason devient au passage un chasseur aguerri, toujours aussi indestructible et bien moins débilos que d'habitude. Le rythme est alerte mixant, à vitesse grand V, les trois premiers épisodes (la mort de la mère, le sac à patate et le masque de hockey pour etre réducteur...mais pas tant que ça...) et proposant ce qu'il faut de massacres et de nibards siliconés pour rester dans la bonne tradition de la série. Comme toujours avec le réalisateur allemand, la réalisation est soignée et la photo de Daniel Pearl rajoute une bonne louche de cradingue.

Malgré tout ça, on ne peut s'empecher de ressentir une vraie lassitude à mi film. Paradoxalement, dès que le troisième volet commence, on ressent les effets d'un long métrage qui tourne en rond comme sclérosé par une feuille de route impossible à surmonter. On peut aisément imaginer le père Bay peser de tout son poids sur la production avec l'idée fixe d'un produit formaté pour les ados. Comme souvent dans sa jeune carrière, Marcus Nispel semble devoir composer avec de fortes concessions et se borne donc à shooter de très jolis plans (il filme très bien les nibards encore une fois...). Dommage donc... Le revival de Friday the 13th se solde par un produit efficace certes mais qui ne bronche jamais par peur de dévier de sa cible.

Cet ultime épisode n'est pas honteux (Jason y est très souvent iconisé) mais il manque un brin de culot, une forme de déviance vicelarde qui fait que l'on se désintéresse très vite de ce qui se passe à l'écran...

Et pourtant, il y a des palanquées de plans qui font plaisir!

[Alegas]

Furie 7/10

Avec Furie, Brian de Palma laisse libre court à ses pulsions "bisseuses", celles là meme qui lui valent bien souvent de jolies volées de bois vert (Body double, L'esprit de Cain ou encore Femme Fatale).

Au sortir de Carrie, le réalisateur, plutot satisfait du résultat artistique et commercial, décide donc de se lancer dans une commande dans le meme esprit. A la différence près qu'il va pouvoir brasser son appétence pour le fantastique avec des élans paranoiaques qu'il commence à bien apprécier. Furie se révèle donc etre un produit branque mais très intéressant dans sa volonté culottée (pour l'époque) de mixer des influences antinomiques tout en s'autorisant un grandguignol pas totalement maitrisé (Amy Irving et ses pouvoirs, la lente métamorphose du fils ainsi que le destin de Childres). En parlant de pari, j'aime assez l'idée de prendre une méga star hollywoodienne au crépuscule de sa carrière pour en faire le héros d'une péloche en rupture avec ses choix habituels. Pour le reste, De Palma dégoupille toujours de bien jolis séquences dont il a le secret (l'évasion d'Amy Irving) et pousse ses choix extrèmes dans leurs derniers retranchements. En effet, il impose un dernier acte très noir qui aurait du etre la conclusion logique de son film. Malheureusement, ses désidératas horrifiques le pousse à commettre une belle faute de gout avec cet épilogue gore absolument pas nécessaire et qui désamorce totalement la puissance du final.

Malgré cela, Furie tient solidement la route meme s'il reste en retrait après le flamboyant Carrie.

[Pathfinder]

The Box 5/10

Je ne sais pas trop par quel bout le prendre celui là... Raillé par une bonne partie des spectateurs, le film de Richard Kelly propose, néanmoins, un pitch intéressant avec une jolie montée d'adrénaline dans son premier tiers. Malheureusement, Kelly se tire une balle dans le pied dès lors que le mystère est révélé à mi parcours. Autant dire que le soufflet retombe illico à mesure que le réalisateur peine à gérer la dimension fantastique de son histoire. Du coup, les enjeux s'engluent (dommage pour le binome Diaz-Marsden qui tente de s'en sortir à grands coups d'oeillades humides) et débouchent péniblement sur un final attendu, maladroit et dénué de toutes émotions. En d'autres mains, j'aurais volontiers balancé de belles saloperies au vu des nombreuses incohérences. Mais les tentatives du réalisateur pour instaurer une jolie ambiance paranoiaque doublée d'une esthétique léchée me pousse à l'indulgence.

A la sortie, je reste toujours aussi frustré car lorsqu'il n' y a pas de fantastique à l'horizon, le film s'en sort très correctement. Dommage...

[Pathfinder]

Et Furie, personne le référence bordel!

[padri18]

Je l'avais zappé C'est fait

[Pathfinder]

Merci!
Tiens ça fait du bien de voir du monde par ici!

[padri18]

Y'avais de la lumière
Sinon :
- Le remake de Vendredi 13 : Je serais un poil plus généreux sur la note mais je suis un novice de la saga, et j'ai beaucoup trop de mal avec l'aspect kitch des films pour tenter l'aventure (je m'arrête à tes reviews)
- The box : totalement d'accord, pas revu depuis la décevante séance au ciné. D'ailleurs Kelly a des projets ses temps-ci ou pas ? Rien depuis ce film, c'est pas bon signe.