[Dunandan] Mes critiques en 2014

[comICS-soon]

Pareil. Énorme déception. Je suis un gros fan de Shaun of the dead et Hot Fuzz mais là j'ai jamais été vraiment pris dans le truc. Les persos m'ont pas emballé. Ça reste sympa mais je m'attendais à beaucoup mieux.

[Alegas]

Ben pour une comédie on ne rigole pas beaucoup, et c'est du réchauffé tout ça (ok clin d'oeil toussa, mais bon c'est quand même un peu mou).

Sauf que c'est pas juste une comédie en fait.

[comICS-soon]

Y a Saint Christophe aussi dedans ?

[Alegas]

Non mais globalement tu n'as surement pas compris le film, la faute à ta capacité d'analyse limitée.

[comICS-soon]

Pour moi c'est clairement un film sur l'immigration face à la population américaine représentée par une bande de potes. C'est un film raciste et patriote qui voue un culte à la bière. Donc je ne peux pas approuver.

[Dunandan]

Je suis d'accord avec ce que tu en dis Alegas (je l'ai suggéré tout au long de ma critique mais cet aspect m'a justement un peu saoulé car du coup seul le perso de Pegg m'intéressait), mais pour moi ça manquait quand même de souffle.

J'en veux aussi un peu à Edgar Wright de ne pas avoir terminé sur une note un peu plus comique (par contre je n'y avais pas pensé à l'inversion des rôles Pegg/Frost, même si c'était évident ...).

(PS : sur le même thème de la jeunesse éternelle, je préfère 10x le traitement See you tomorrow, everyone de Yoshihiro Nakamura ...)

[Alegas]

C'est pas question de jeunesse éternelle à mon sens. C'est surtout question de vouloir rester inchangé dans un monde en perpétuelle évolution. Non seulement c'est clairement énoncé dans le film via la starbuckisation des pubs, mais c'est aussi et surtout un sujet en filigrane tout le long de cette trilogie. Au début, tu as la population zombie qui ne doit surtout pas te contaminer, ensuite tu as la ville toute propre qui finit par te tuer (littéralement) et là tu as les snatchers qui veulent t'uniformiser et t'enlever tout ce qui te rend unique.
En ça, cet opus est le plus évolué des trois, c'est celui qui va le plus loin dans cette thématique. Clairement, il ne faut pas y chercher une simple comédie sous peine d'être déçu, en revanche, en tant que fable sur l'image même du geek qui finit par ne plus se reconnaître dans une société qui ne l'accepte pas ou plus, The World's End devient du caviar.

[Dunandan]

C'est surtout question de vouloir rester inchangé dans un monde en perpétuelle évolution.

Oui voilà je me suis mal exprimé. Et c'est le même sujet qui est traité dans le film que je t'ai cité .

Mais bon si c'est un film aussi intelligent que tu le suggères, je peux toujours le ré-apprécier à l'occasion . Bon après c'est une question de ressenti, et je ne pense, à l'heure actuelle que je pourrais le mettre au même niveau que les deux autres (je ne suis peut-être pas assez geek en fait pour apprécier toutes ces références ^^).

[Mark Chopper]

je préfère 10x le traitement See you tomorrow, everyone de Yoshihiro Nakamura ...)

Tu m'étonnes. Il enfonce dans les grandes largeurs ce truc avec sa fin Scoubidou.

[Dunandan]

CHALLENGE BOM MAI 2K14

La guerre des mondes, Steven Spielberg (2005)

Steven Spielberg est clairement l'un des meilleurs touche à tout d'Hollywood tout en imprimant sa patte et sa vision personnelle. Il le prouve avec ce Blockbuster qui remplit à la fois son contrat en livrant des séquences extrêmement spectaculaires et efficaces en termes sensoriels (l'apparition des Tripod fait partie de ces séquences qui marquent l'esprit), tout en livrant une dimension humaine et intimiste en suivant ce père de famille qui perd le contrôle sur son environnement - ses proches et la menace ET - (un thème récurrent de ce réalisateur). En outre, Tom Cruise fait partie de ces acteurs qui ont réussi à bien gérer l'évolution de leur carrière, avec ce rôle à contre-courant et nuancé de lâche résistant, mais qui se révèle aussi comme père, certes maladroit, mais protecteur et aimant. J'avais un peu de mal au début avec son personnage (ce sourire colgaté ...), mais ça passe mieux ensuite (comme s'il quittait symboliquement sa partition habituelle de super-héros à qui on ne la fait pas, pour endosser la peau de ce personnage lambda dépassé par l'évènement). Par contre, les séquences avec les enfants fonctionnent moins bien en sur-lignant trop ce sentiment de perte de contrôle (autant la claustrophobie et la larme facile de la fille, ça passe encore, mais le fils qui passe du mec responsable au mec impulsif qui en fait qu'à sa tête, c'est facepalm).

Durant 1h50, difficile de s'ennuyer. Les séquences apocalyptiques s'enchaînent sans se ressembler, avec évidemment une lecture symbolique de la Shoah bien amenée (les vêtements qui volent au vent, les corps dans la rivière, la poussière sur Cruise ...). Ensuite, tout le passage dans la cave avec Tim Robbins est loin d'être inutile, et représente le dilemme et l'ambiguïté de Cruise qui ferait tout pour protéger les siens au péril de la vie des autres. En plus l'atmosphère créée ici est superbe, suggérant que l'impression de fin du monde se poursuit entre les humains (avec une issue tout en hors-champ, qui montre que Spielberg n'hésite pas à approfondir les zones noires de ses personnages sans forcément en rajouter dans les effets). Par contre, deux trucs m'ont un peu saoulé. D'une part, le suspens retombe lorsque les ET se baladent dans le sous-sol (leur apparence maladroite me semble contradictoire avec la présentation faite au début d'envahisseurs froids et implacables. Ils ont l'air presque mignons). Et d'autre part je n'ai rien contre les fins optimistes quand elles ont du sens. Pas de soucis avec la mort programmée des envahisseurs, tant dès le début on nous montre subtilement la façon dont la vie avait déjà implanté ses droits, plaçant ainsi les humains dans un système cohérent qui le dépasse, et justifie doublement l'impuissance de ces derniers à prendre contrôle sur la planète - avant et durant la menace -. Mais ce Deus Ex Machina avec le retour du fils, tout comme tout le reste de la famille qui a miraculeusement survécu, fait trop dans le Happy-End forcé (d'accord Cruise a vécu l'enfer et il est enfin devenu un père responsable, mais c'est trop gros, on y croit pas).

Bref, plein de petits défauts qui m'empêchent de considérer ce film de science-fiction comme un chef-d'oeuvre (je préfère les deux autres essais que Spielberg a livré, AI et Minory Report, qui d'ailleurs proposent des thématiques bien plus riches avec un dénouement qui est tout sauf rose malgré les apparences). Mais il n'en reste pas moins un film à grand spectacle impressionnant et bien réalisé dont l'intérêt repose surtout sur son atmosphère oppressante de fin du monde (un suspens quasi permanent), sans oublier l'humain en route - un humanisme d'ailleurs nuancé par ce dilemme résistance/famille - et livrant un respectueux hommage au travail de H. G. Wells, tout en possédant une réelle patte dans le fond et la forme.

Note : 7.5/10

[padri18]

Effectivement à part sa fin moisie, et le coup du fils tête à claque, cette guerre des mondes est vraiment bien sympa (je lui met sensiblement la même note). Nice job

[pabelbaba]

C'est marrant, mais en le voyant j'avais eu le sentiment d'un truc ultra anecdotique et ce n'est quand lisant plus tard un tas de critiques positives que l'ai compris qu'il était bien plus intéressant qu'il n'en avait l'air.

[osorojo]

Un peu comme toi pabel, j'en ai un souvenir assez moyen. Je suis peut être passé à côté ^^

[zack_]

J'avais vu l'original bien avant le remake, la fin m'avait dérouté --- tellement inattendue et simpliste qu'on reste sur notre fin. Mais quand on analyse bien l'œuvre de Wells, on y découvre une fin intelligente et évidente. Spielberg reprendra ça avec la technique d'aujourd'hui et surtout une sacrée jolie ambiance de WW III sauce E.T.

[Dunandan]

S'il n'y avait pas les gamins (vraiment pète-couilles, leur père c'est Tom cruise bordel, un peu de respect quand même ) et l'apparition des ET (quand même pas terribles, on dirait ... le film ET), j'aurais mis un peu plus. Dommage aussi que le côté-émotion ne soit pas super réussi je trouve, dans le même genre je préfère The impossible (auquel j'ai beaucoup pensé).

@ Oso : si tu le revois, ça peut le faire avec une bonne installation sono (j'ai du me contenter de mon casque mais ça le faisait bien ^^).