The Betrayal, Tanaka Tokuzo (1966)
Synopsis : Un homme, venu défier le maître des lieux mais le trouvant absent, se fait lâchement assassiner par deux élèves du Dojo sur le chemin du retour. Le maître du dojo demande alors à son assistant d'en prendre toute la responsabilité.
The Betrayal est une nouvelle variation autour de l'absurdité du code d'honneur des samouraïs poussé à son paroxysme. L'un d'entre-eux est pris au piège de cette logique, portant volontairement la responsabilité d'un acte qu'il n'a pas commis, d'autant plus humiliant et lâche qu'il a été effectué de dos (l'offense ultime pour un samouraï). Par la suite, au lieu que la justice l'absous de sa culpabilité, la fatalité s'abat sur lui, chaque situation devenant pire que la précédente. Ce crescendo pourrait apporter une certaine substance au personnage, mais malheureusement la transition se fait de manière trop abrupte, avec des ellipses de fou bien que l'intrigue soit parfaitement compréhensible, mettant en scène le destin qui s'acharne sur ce samouraï pourtant si droit et honorable, à la merci de la cruauté de ces individus qui souhaitent seulement profiter de lui et de sa misère. A contrario, les sentiments qu'il nourrit à l'égard de cette femme qu'il a du laisser derrière lui apporte un contraste sentimental intéressant, bien que laissant là aussi un goût d'inachevé.
L'intérêt de ce chambara que je trouve surestimé par rapport à sa réputation réside avant tout dans sa finalité (subir d'abord pour exploser à la fin) et son climax impressionnant où ce personnage de plus en plus seul affronte pas moins de 200 adversaires qu'il a accumulé durant son exil forcé, d'abord équipés d'échelles et de tables pour le coincer, puis entouré de plusieurs petits groupes successifs de samouraïs qu'il massacre par ses techniques fulgurantes. Même si le résultat est légèrement décevant et inégal en termes d'énergie et de synchronisation, il n'en reste pas moins marquant.
Bref, à réserver avant tout aux amateurs du genre qui vont retrouver un mixte de Rébellion (pour le côté sentimental du samouraï, et le côté impitoyable et cruel du code d'honneur), du Sabre du mal (pour les nombreux combats et la déshumanisation qu'occasionne une telle pratique du sabre), avec un petit soupçon des Zatoïchi (pour l'OST très proche, et son côté feuilletonesque et un peu brouillon). Le personnage principal est interprété par le héros de la Trilogie de Sabre de Misumi qui nous ressert la même partition. Sans oublier le travail du cadre et des ambiances (le réalisateur est surtout connu pour avoir réalisé plusieurs épisodes de la saga Zatoichi, et pas les plus mauvais), qui rappelle que l'aspect formel était quasiment une norme pour les films de cette époque, malheureusement pas toujours très bien mis en valeur par un rythme haché (représenter le défilement des années en 1h20 n'était pas forcément une bonne idée).
Tout de même de la bonne pioche, mais j'ai vu bien mieux, faute surtout à une empathie qui se met difficilement en place, faute de temps pour développer les relations entre personnages (même si on comprend rapidement les enjeux qui se résument à très peu de choses).
The Betrayal est une nouvelle variation autour de l'absurdité du code d'honneur des samouraïs poussé à son paroxysme. L'un d'entre-eux est pris au piège de cette logique, portant volontairement la responsabilité d'un acte qu'il n'a pas commis, d'autant plus humiliant et lâche qu'il a été effectué de dos (l'offense ultime pour un samouraï). Par la suite, au lieu que la justice l'absous de sa culpabilité, la fatalité s'abat sur lui, chaque situation devenant pire que la précédente. Ce crescendo pourrait apporter une certaine substance au personnage, mais malheureusement la transition se fait de manière trop abrupte, avec des ellipses de fou bien que l'intrigue soit parfaitement compréhensible, mettant en scène le destin qui s'acharne sur ce samouraï pourtant si droit et honorable, à la merci de la cruauté de ces individus qui souhaitent seulement profiter de lui et de sa misère. A contrario, les sentiments qu'il nourrit à l'égard de cette femme qu'il a du laisser derrière lui apporte un contraste sentimental intéressant, bien que laissant là aussi un goût d'inachevé.
L'intérêt de ce chambara que je trouve surestimé par rapport à sa réputation réside avant tout dans sa finalité (subir d'abord pour exploser à la fin) et son climax impressionnant où ce personnage de plus en plus seul affronte pas moins de 200 adversaires qu'il a accumulé durant son exil forcé, d'abord équipés d'échelles et de tables pour le coincer, puis entouré de plusieurs petits groupes successifs de samouraïs qu'il massacre par ses techniques fulgurantes. Même si le résultat est légèrement décevant et inégal en termes d'énergie et de synchronisation, il n'en reste pas moins marquant.
Bref, à réserver avant tout aux amateurs du genre qui vont retrouver un mixte de Rébellion (pour le côté sentimental du samouraï, et le côté impitoyable et cruel du code d'honneur), du Sabre du mal (pour les nombreux combats et la déshumanisation qu'occasionne une telle pratique du sabre), avec un petit soupçon des Zatoïchi (pour l'OST très proche, et son côté feuilletonesque et un peu brouillon). Le personnage principal est interprété par le héros de la Trilogie de Sabre de Misumi qui nous ressert la même partition. Sans oublier le travail du cadre et des ambiances (le réalisateur est surtout connu pour avoir réalisé plusieurs épisodes de la saga Zatoichi, et pas les plus mauvais), qui rappelle que l'aspect formel était quasiment une norme pour les films de cette époque, malheureusement pas toujours très bien mis en valeur par un rythme haché (représenter le défilement des années en 1h20 n'était pas forcément une bonne idée).
Tout de même de la bonne pioche, mais j'ai vu bien mieux, faute surtout à une empathie qui se met difficilement en place, faute de temps pour développer les relations entre personnages (même si on comprend rapidement les enjeux qui se résument à très peu de choses).
Note : 6.75/10