X-Men: Days of Future Past |
Réalisé par Bryan Singer Avec Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender action - USA 2014 - 2h12 |
8/10 |
Synopsisles X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.
CritiqueUn épisode que les fans de la saga X-men attendent au tournant, avec de nombreuses interrogations : Pourquoi Charles Xavier est-il revenus d'entre les morts et remarche ? Pourquoi Professeur X et Magneto sont-ils de nouveau potes ? Pourquoi Omar SY ? Le film apportera pas mal de réponses à ces questions, sauf à la dernière qui restera un éternel mystère.
Un total respect quant au script qui est de haut niveau mais casse-gueule, largement inspiré de Terminator et ses retours dans le passé, ils sont gérés de façon astucieuse et cohérente. Très bien joué aussi niveau marketing étant donné qu'il permet de modifier le passé, le futur à volonté et de changer la destinée de n'importe quel personnage, et ainsi pouvoir tuer et ressusciter les X-men défunts et vendre des produits dérivés.
Hélas, comme pour tous les épisodes, la multiplicité des mutants ça claque sur les affiches, mais laisse certains sur le bas coté avec une utilité très relative, comme le perso de Mr Omar, plus qu'anecdotique. Un foisonnement de personnages qui comme d'habitude ne permet pas de développer suffisamment certains, laissant une certaine frustration pour les fans du comics.
Le script est donc principalement basé sur les héros de X-men : 1st class qui aidé de Wolverine doivent sauver le destin des mutants et de l'humanité. Wolverine est le lien entre les 2 époques pourtant il ne demeure pas le personnage principal et s'efface pour mettre en avant le duo des "old friends" Magneto-Professeur X qui est au centre des enjeux de cet opus.
Le ton est plutôt grave, mis à part le débarquement de Logan dans les 70's qui est très décalée et ses punchlines constantes, l’humour est quasi absent, ce sont les relations ambiguës entre protagonistes qui sont au mise en avant sur laquelle repose l'avenir des mutants. L'aspect teen movie du first class a disparu.
Quelques séquences feront fibrer la fibre nostalgique et seront des piqûres de rappel du passé des persos, on retrouve de nombreux plans similaires aux 1ers épisodes qui donnent une vraie impression de continuité à la saga avec pas mal de clin d’œil.
Il est dommage que l'esprit 70's ne soit pas plus prononcé, mis à part la scène de Logan, les fringues et quelques références historiques, je trouve qu'il y aurait eu de quoi s'amuser plus là-dessus.
De même, Singer tente de nous faire voyage à la James Bond avec pas mal de lieux (Chine, USA, France...) mais tout ça reste à la sauce US et enfile les clichés restant très prévisibles et emblématiques point de vue décors.
Le mécanisme du voyage dans le temps est vaguement expliqué, mais ne convainc pas totalement (enfin, moi j'ai pas compris), il faut donc faire abstraction et se laisser porter par l'histoire.
Les fameuses sentinelles ressemblent pas mal au T-1000 avec leur aspect mercure et leur possibilité de changer de forme, hélas je les trouve pas très bien exploitées dans le métrage, il en est de même pour Peter Dinklage qui n'a pas droit de scène marquante et reste assez fade : quel gâchis !
En revanche, le personnage de Quicksilver (une vraie tête à claque) a droit à une scène mythique à la bullet time qui est un petit bijou. Quelques séquences du même type y sont présentées mais cet effet reste utilisé de façon maline sans lourdeur.
Néanmoins, coté scènes spectaculaires on reste un peu sur notre faim, même si les effets spéciaux sont magnifiques.
Le film reste très fluide dans l'avancée des événements avec quelques intrusions de plans du futur qui se déroule toujours en parallèle mais ce n'est pas gênant. Singer n'a donc pas uniquement misé sur les destructions de grandes ampleurs mais plutôt du jeu du chat et de la souris ou d'alliance/trahison entre mutants - des éléments classiques de la saga. Singer cherche donc à se démarque des erreurs de l'épisode 3 ou comme il dit "corriger les erreurs du passé".
Singer arrive à recadrer la saga et remet les pendules à l'heure grâce à cet épisode par un scénario solide. Misant sur les relations inter-mutants plutôt que sur de la surenchère visuelle. Contrairement au dernier Spider-man qui nous balance des images explosives sans volonté aux dépends d'un scénario potable, ici on s'attarde sur la psychologie des personnages, leurs faiblesses...On ressent un vrai esprit d'équipe au sein des gentils mutants ce qui peut faire défaut à d'autres franchises (Captain America par exemple).
Une fin réjouissante qui ne fait qu’attiser notre curiosité pour la suite...