The Ward, John Carpenter (2011)
Après dix ans, John Carpenter sort de sa retraite, pour nous pondre malheureusement une bouse indigne de son talent. Presque rien ne fonctionne. Son talent de la mise en scène, et de placement d'une petite ambiance (il a toujours son sens du cadre, on ne peut le lui enlever), font illusion le temps d'une BO jouant avec l'évocation relativement malsaine de l'enfance et de 2-3 travellings bien foutus mais purement gratuits car ça fait jamais peur. Le reste du temps, on nous joue le coup de la folie à l'hôpital mais ça ne marche pas vu l'interprétation médiocre des actrices qui font les midinettes qu'on aurait envie de baffer, pour la suggérer, tandis qu'un monstre de foire abuse de techniques passe-murailles (comme le personnage principal qui circule dans l'asile comme dans un moulin), et de jump scare. Et que dire du twist tout moisi, censé justifier certaines bizarreries du script anémique et elliptique (on nous fait entrer direct dans l'histoire, sans approfondir la psychologie de son personnage, du coup on s'intéresse plus à ses formes qu'à ce qu'il lui arrive, d'ailleurs honteusement mal mises en valeur durant la séquence de la douche, filmées de dos).
The Ward, c'est quoi ? Le scary movie de Identity. Du coup j'en révèle le pourquoi du comment, mais bon je gâche pas grand chose, c'est vide et nul sur tous les niveaux, du même calibre qu'une basse production du genre fantastique/horreur de la vague espagnole ou japonaise.
Note : 1/10