[oso] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Celui-là, contrairement à Hannibal (car vu déjà trois fois : je peux seulement approfondir mon avis mitigé), je peux le revoir à la hausse, rien qu'en comparant son taff avec ses autres films (j'ai du mal avec les films trop factuels, mais je sais que je peux évoluer).

C'est marrant, car pour la petite anecdote, Fleischer et R. Scott sont justement deux "beaux" touche-à-tout de leur époque ^^.

[Mark Chopper]

Logan a piraté le compte d'Oso

[osorojo]

J'aime vos arguments en béton armé pour ce film

[Mark Chopper]

Non mais ça ne sert à rien d'argumenter devant un tel rejet. Je sens la colère là...

Comme le steelbook est beau, tu vas le garder. Et dans 20 ans, tu vas le remater et là tu comprendras que tu n'étais pas dans un bon jour.

Ouais, je ne suis pas d'humeur à argumenter, j'ai mal aux dents

[osorojo]

Je garde effectivement le SB, je le retenterai ptet avant d'avoir 50 piges, qui sait

[Dunandan]

C'est comme R100, il faut le voir à 100 ans (oh putain, je suis une nouille, je viens de comprendre le sens du titre de ce film ^^).

[osorojo]

L'HOMME QUI VOULAIT SAVOIR
• CHALLENGE BOM AVRIL 2K14 •

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George Sluizer (1988) | 7.5/10
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Intrigante descente dans les méandres d'un esprit humain pour le moins singulier. L'HOMME QUI VOULAIT SAVOIR est intéressant par sa façon de ne jamais poser un regard critique sur les hommes qu'il met en image, alors que ce sont leurs pulsions, leurs obsessions qui en sont pourtant le ciment. Qu'elles soient motivées par l'amour d'une âme à la dérive ou la curiosité d'une personnalité hors norme avide d'expérimentations extrêmes, elles ne sont jamais jugées. George Sluizer se garde de laisser transparaître son sentiment sur ce qu'il filme, son unique but est de confronter deux hommes dans leurs obsessions, pour le meilleur et pour le pire.

Pour cela, il fait de son script une histoire on ne peut plus limpide qui repose uniquement sur l'homme, les relations qu'il tisse et ce visage travesti qu'il montre en société. Le tueur de George Sluizer est un homme insoupçonnable et pourtant. C'est l’ambiguïté que colporte ce dernier qui fait tout l'intérêt du film. Bernard Pierre Donadieu délivre d'ailleurs une belle partition, toute en sang froid et retenue pour imprimer sur bobine tout le côté versatile de son personnage. Rarement submergé par ses émotions, ne connaissant pas le remord, ce dernier est d'un sang froid à toute épreuve qui le rend glacial. Tout le contraire de celui qui le traque pour retrouver cette passion amoureuse qui lui a été volée. Le face à face final est en ce sens très enthousiasmant. Les deux hommes se rencontrent enfin, cette vérité que l'on a recherchée jusqu'ici nous est offerte lors d'un dernier acte noir en diable qui ne laissera personne indifférent. Ainsi que cette ultime séquence qui s'attarde sur le terrifiant vainqueur d'un match perdu d'avance.

Quel dommage que L'HOMME QUI VOULAIT SAVOIR ne soit pas porté par une réalisation un peu plus inspirée, parce qu'il est si solide dans son écriture qu'il aurait mérité un peu plus de panache dans sa mise en image. En l'état il faut se contenter d'une maîtrise formelle un peu balbutiante, en tout cas insuffisante pour complètement laisser exprimer le potentiel des personnages et de leurs histoires respectives. On retiendra toutefois la belle inspiration narrative à l'origine du film ainsi que son impressionnant déroulement. On se laisse malmener avec véhémence dans l'unique but d'enfin entrevoir ce que le malin découpage de toute la phase d'introduction nous a volontairement caché. Jolie découverte.

[pabelbaba]

Je suis toujours passé à côté de ce film, principalement à cause de BP Donnadieu. Il est vraiment crédible? Genre on peut regarder le film sans penser à son double catogan de Rue Barbare?

[osorojo]

Je l'ai trouvé crédible oui. Tempéré comme il faut sans en faire trop, je le trouve bon. Pour ta question sur Rue Barbare, je ne l'ai pas vu, donc je n'y ai pas pensé

[pabelbaba]

T'as du bol, je t'épargne les santiags à talon biseauté...

[osorojo]

Ca a l'air collector

[osorojo]

EMPRISE
• CHALLENGE BOM AVRIL 2K14 •

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Bill Paxton (2001) | 7.5/10
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Relativement méconnu, le premier film de Bill Paxton a pourtant de quoi surprendre. A la frontière entre le film fantastique et la relecture du film de serial killer il s'impose même comme un petit tour de force en réussissant à gagner notre intérêt jusqu'à la fin sans jamais vraiment laisser planer le doute. Et si on se laisse prendre au jeu dès le début lorsque la lumière commence à se faire sur le personnage de Matthew McConaughey, bien vite on comprend vers où veut nous emmener Bill Paxton. Mais cette route prévisible n'ampute pas le film de son intérêt. Ce dernier est en effet essentiellement fait d'ambiance et de dialogues finement écrits, il n'a pas besoin de se complexifier faussement pour remporter l'adhésion.

C'est au contraire l'intelligence d'écriture de ses personnages, justes, presque mystiques qui font d'Emprise un film à part. Toute sa dernière partie qui se laisse aller pour une virée en pleine thématique fantastique lui donne également une belle ampleur, lui confère en tout cas un côté singulier vraiment revigorant. Au terme de ce petit jeu du chat et de la souris parsemé de flashback passionnants, on a réellement l'impression d'avoir assisté à une proposition très personnelle qui, tout en étant pourtant assez limpide, favorise l'interprétation de chacun.

Pour son premier passage derrière la caméra, et presque unique puisqu'il n'a pour l'instant réitéré l'exercice qu'une seule fois, Bill Paxton faisait preuve d'un joli sens de la mise en scène. Il fait d'Emprise un film solide et très soigné. On lui devine également un contact facile avec ses acteurs, tous semblent dans le bon tempo, Matthew McConaughey y est magnétique (comme quoi le talent, il l'a depuis un moment !), les enfants y sont également plutôt bons et permettent aux différentes mises à mort de faire assez froid dans le dos alors que ces différentes séquences pourraient rapidement verser vers le ridicule. Une belle prouesse en somme de parvenir, avec peu, à générer autant d'émotion à l'image.

Un essai impressionnant en somme, auquel on pourra mettre un petit bémol sur la fin un poil surexplicative (un cut final sur le coup de hache aurait à mon goût). Mais dans l'ensemble, Emprise est quand même une sacré bobine. De quoi regretter en tout cas que Bill Paxton ne soit pas repassé derrière l'objectif plus souvent !

[Moviewar]

Tu m'as convaincu ! Je le chope

[puta madre]

De quoi regretter en tout cas que Bill Paxton ne soit pas repassé derrière l'objectif plus souvent !

Je garde un excellent souvenir de son film de golf avec Shia LaBeouf, plus consensuel mais non moins réussi que cet Emprise

[Mark Chopper]

son film de golf avec Shia LaBeouf

Putain, ça envoie du rêve