[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

[angel.heart]

Bah t'as mis 3,5/10. Ça va, t'es généreux avec les merdes...

[Mark Chopper]

J'aime bien les acteurs.

Mais bon, 3,5 c'est censé être une bonne note ? Je mets rarement moins.

[angel.heart]

Bah, chacun note à sa sauce, mais perso je balance 3,5 à des films auxquels j'ai quand-même trouvé quelques petites qualités. 2 ou 3 trucs auxquels me raccrocher malgré le faible niveau de l'ensemble...

Si j'utilise le terme "sombre merde", ma note à peu de chance de dépasser le 1/10.

[Dunandan]

J'avais zappé ta critique sur Splice, Jimmy, bonne critique où je partage l'ensemble des qualités et griefs que tu soulignes

Moi aussi, je l'avais bien aimé (un petit côté Cronenberg bien sympathique et plus encore), mis à part ce revirement horrifique qui m'avait aussi laissé perplexe. J'aimerais bien le revoir d'ailleurs, à l'occas' (pas revu depuis le ciné).

[Jimmy Two Times]

Des Hommes d'Honneur - Rob Reiner - 1992

Un film typique des années 90 qui fait bien plaisir en dépit de son classicisme et de ses quelques facilités. Rob Reiner, dont c'est sûrement le dernier bon film (son meilleur restant Stand by Me), trousse un film de procès qui livre son quota de joutes verbales haletantes et de numéros d'acteurs. Tom Cruise tient la baraque avec la fougue qui était sa marque de fabrique de l'époque. Il interprète un jeune roquet du barreau, sûr de lui, qui a bouclé des dizaines d'affaires avec succès, mais qui paradoxalement n'a jamais foutu les pieds dans un tribunal, qui plus est militaire. En ces lieux, on mesure ses propos. Attaquer gratuitement un haut gradé est passible de cour martiale. Et quand celui-ci s'appelle Jack Nicholson, mieux vaut y aller avec des pincettes. Le grand Jack, même si on ne le voit que dans trois scènes, monte progressivement en température au fil de ses appartions avant de littéralement exploser dans l'épilogue, excellent au demeurant. Ca fait vraiment plaisir de remonter le temps pour le voir fournir une solide interprétation parce qu'aujourd'hui, c'est tout de même devenu un sacré cabotin.

La réalisation de Reiner est plutôt classe et jamais ronflante alors que ça pourrait tout à fait être le cas vu que le film se résume à des tunnels de dialogue. On a le droit à un scope sympa et à une belle photo. Le pitch est classique, deux militaires sont accusés d'en avoir tué un autre, mais plaident non coupables, car on leur en a donné l'ordre (un code rouge dans le jargon). S'en suit un défilé de guest de Kevin Bacon à Kierfer Sutherland en passant par JT Walsh et j'en passe... Contrairement à de nombreux films chiants comme la pluie basés sur les romans de John Grisham, Des Hommes d'Honneur remplit son contrat, à défaut de révolutionner le genre. Deux heures de divertissement solide au cours desquelles on ne s'ennuie jamais.

7/10

[Alegas]

Infernal Affairs 2 - Andrew Lau & Alan Mak - 2003

C'est suffisamment rare pour le préciser, Infernal Affairs 2 est une suite, enfin un prequel, qui n'a absolument pas à rougir de la réussite du premier volet. Plutôt que d'en recopier bêtement le concept, le film nous propose de remonter le temps à l'époque où le personnage d'Eric Tsang n'était pas encore à la tête des triades, et était lié par une étrange amitié, à son meileur ennemi, le flic interprété par Anthony Wong. Même si les deux acteurs transpiraient déjà la classe dans le premier film, enfin surtout Wong, ils voient ici leurs rôles s'ettoffer et passer au premier plan. En parallèle, les deux infiltrés n'en sont qu'aux prémices de leur métier de taupe et seront les spectateurs d'un passage de témoin à la tête des triades.

Pendant 30 minutes, il faut un peu s'accrocher pour suivre, il y a tant de personnages qu'on a vite fait de s'y perdre si on a pas révisé son dictionnaire des acteurs d'Hong-Kong. Au fil des règlements de compte qui vont permettre à Hau (Francis Ng, très sobre) de reprendre le flambeau du mal, flics et voyous voient là l'occasion de redistribuer les cartes. Et Infernal Affairs 2 de prendre l'allure d'une tragédie grecque, comme un parfait complément et presque contrepoint du film précédent, beaucoup plus rythmé et trépidant. Ici, Andrew Lau et Alan Mak prennent le temps de poser deux minutes leur caméra et ils surprennent en livrant des scènes dans lesquelles les personnages mesurent la portée de leurs actes. Dans la seconde partie, Eric Tsang s'avère même être assez touchant. En plus, les femmes ont enfin droit de citer dans cet univers d'hommes, via le personnage très intéressant incarné par Carina Lau.

Sur un tempo beaucoup plus modéré que son aîné, toujours aussi agréable à l'oeil et pourvu d'un casting en béton, Infernal Affairs 2 convainc sans mal et s'affirme comme un indispensable du genre. Pour des raisons complèment différentes, je place les deux films au même niveau, tant ils me semblent indissociables. Du très, très bon polar HK.

8/10

[Dunandan]

Le Dernier Samouraï - Edward Zwick - 2003

Que les choses soient claires, Le Dernier Samouraï n'invente rien et constitue une fresque épique on ne peut plus classique et qui souffre un peu de la comparaison avec son modèle contemporain, Braveheart. Malgré un arrangement à la sauce US de la naissance du Japon moderne, des séquences bien hollywoodiennes en pagaille et une fin convenue, le plaisir est là, et bien là. Après tout, le film de Mel Gibson fait également ce qu'il veut avec l'histoire et ça passe comme une lettre à la poste. Edwark Zwick est un réalisateur plutôt du genre académique mais il a le mérite de livrer des bobines particulièrement efficaces. Dans le cas présent, et pour peu qu'on soit adepte des grandes fresques nippones bardées de samouraïs, il y a matière à passer un excellent moment. Tout ce qu'on demande à ce genre de film est présent. Des batailles titanesques, de l'héroisme, du code d'honneur, de la fraternité, des paysages magnifiques et assez peu de CGI. Qu'est ce que c'est bon ces armées de figurants qui se mettent sur la tronche sur le champ de bataille!

Toute la partie dans le village des samourais est vraiment excellente, d'autant plus que le film évite une des pires tares du genre, faire parler tout le monde anglais. Non, ici on parle japonais et c'est tout de suite plus crédible. Le casting nippon est d'ailleurs excellent et c'est de ce côté qu'on retrouve les personnages les plus marquants. Ken Watanabe transpire la classe, et certains de ses fidèles lieutenants s'y connaissent également en matière de charisme. Mais tout ça ne serait pas possible sans le remarquable travail effectué sur les costumes et les décors. On se sent vraiment bien dans ce petit village et bordel, on a vraiment envie d'enfiler l'armure et d'aller découper du soldat inexpérimenté! Tom Cruise tire un peu trop la couverture à lui mais on suit cependant avec délectation son apprentissage et son changement de philosophie.

Je ne serai absolument pas objectif pour le coup, Le Dernier Samouraï est un film à grand spectacle comme en voit malheureusement trop peu (et maintenant on est pas foutu de faire une bataille sans dupliquer numériquement les troupes). Les 2h30 sont intenses et le film respire la zénitude et l'énergie guerrière. Amen

8.5/10

[Dunandan]

28 Jours Plus Tard - Danny Boyle - 2003

Révision presque fatale pour ce 28 Jours Plus Tard que j'ai pourtant beaucoup apprécié par le passé. Il faut dire qu'à l'époque de sa sortie, il était un des premiers sinon le premier film de zombies, enfin ici on dit infectés, à faire courir ses hordes de morts vivants comme des dératés. Le film conserve toujours quelques qualités, comme son excellente introduction dans un Londres déserté (un véritable tour de force), quelques séquences d'attaque particulièrement énergiques et très violentes, ou encore deux héros plutôt bien iconisés. Même si le personnage incarné par Cilian Murphy se transforme un peu trop facilement en ange exterminateur, il participe activement au sympathique carnage à la fin du film, mais c'est finalement sa compagne de route, la bien badass Selena, qui impressionne le plus. Une vraie lionne nullement impressionnée par la folie ambiante et qui manie la machette comme pas deux.

Alors vu comme ça, vous allez me demander ce que je peux reprocher au film. Tout d'abord, c'est bien moche. Le choix de la DV, j'étais plutôt indulgent par le passé, mais aujourd'hui, je trouve ça d'une laideur sans nom. Et hormis les quelques scènes citées plus haut (et une ascension de tour + le passage dans le tunnel), en fait on se fait bien chier. Les deux héros survivors doivent se coltiner papa Brendan Gleeson et sa fifille, et ça c'est bien lourd tant leurs personnages sont conventionnels. On se tape tous les poncifs du genre (déjà vus et revus chez Romero) comme l'évasion de la planque, le passage obligé pour le ravitaillement et tout ces passages n'apportent rien. La seconde partie essaye bien de relancer la machine dans un camp de militaires retranchés, mais là encore il faudra repasser côté originalité. Lors de mes précédentes visions, j'aimais assez la fin, mais j'étais berné par l'excellent choix musical (toujours d'actualité) parce qu'en fait il est assez vilain ce happy end (une récurrente chez Danny Boyle), vraiment trop gentillet au regard de ce qu'on vient de vivre. 28 Jours Plus Tard faisait son petit effet il y a 10 ans mais il a perdu tout son impact aujourd'hui. Hormis Sunshine (que j'aimerai toujours en dépit de son virage moisi dans la dernière demie heure), je n'aime plus rien chez Danny Boyle. Enfin, j'ai un excellent souvenir de Trainspotting mais je n'ai jamais du le voir sans être sous l'emprise de l'alcool et/ou de Marie Jeanne. J'appréhende donc grandement la révision même si j'ai bon espoir.

6/10

[Jimmy Two Times]

Avis express:

Spring Breakers - 1/10

Je ne m'étendrai pas sur la vacuité du propos, rien que la fin qui voit 2 connes éliminer un gang de blacks alors qu'elles n'ont jamais tiré de leur vie prouve le niveau de ridicule atteint. Et James Franco putain... Reste quelques belles images. Springbreak pour la vie, youpi...

[zack_]

Pareil que toi pour 28 jours plus tard, la revision fut fatale, et encore j'ai failli te dire tu es radin sur la note et c'est en voyant la mienne que je me suis dit la même chose.

[dagokhiouma]

critique pleine de bon sens pour Le dernier samourai

[Etheroman]

C'est vrai que ça donne envie de le voir. En plus, chez moi, on adore Tom.

[dagokhiouma]

bah te fais pas prier alors ! fonce !

[Dunandan]

J'aurais parlé de Danse avec les loups plutôt que de Braveheart, mais sinon je suis globalement d'accord avec toi sur Le dernier samouraï

[dagokhiouma]

du coup tu me donnes encore plus d'envie (que j'avais fortement déjà) de mater le film avec Kevin.