par helldude » Jeu 24 Avr 2014, 08:35
Oui, moi, je connais. Quelques infos rapidos et de mémoire :
L'aéroport de Paris-Orly (code AITA : ORY • code OACI : LFPO) couramment abrégé en « aéroport d'Orly » est un aéroport francilien situé à quatorze kilomètres au sud de Paris, près de la commune d'Orly. L'aéroport, ses aérogares et ses pistes, sont réparties à cheval entre les départements de l'Essonne et du Val-de-Marne. Il est placé sous l'autorité du préfet du Val-de-Marne.
Il est essentiellement utilisé pour les vols nationaux, européens, et les vols à destination du Maghreb, du Moyen-Orient et des DOM-TOM français.
L’aéroport de Paris-Orly est la deuxième plate-forme aéroportuaire de France après l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, et le onzième aéroport européen, avec 25 203 639 passagers en 2010. Il est divisé en deux aérogares principales : l'aérogare Sud et l'aérogare Ouest (quatre halls) et dispose de trois pistes. L'aéroport compte aussi une aérogare de fret et une zone d'entretien. Il est géré par la société Aéroports de Paris (ADP).
Situation géographique
L'aéroport de Paris-Orly est situé à quatorze kilomètres au sud de Paris. Il est construit sur un plateau complètement plat, appelé plateau de Longboyau, à une altitude de 88 mètres. À l'ouest, quelques petites collines limitent la vue. À l'est, le plateau tombe rapidement sur la Seine. Le climat de l'aéroport est un climat océanique dégradé. Les températures moyennes sont plutôt douces, allant de + 4 °C en janvier à 19 °C en août. Par temps clair, on peut voir la tour Eiffel et la tour Montparnasse en direction du nord, et les émetteurs de radios de Sainte-Assise au sud.
Ses 1 528 hectares — un septième de la superficie de Paris intra muros, ou l'équivalent d'une ville comme Nancy — se répartissent sur sept communes appartenant à deux départements.
Un peu d'histoire...
Inauguré le 23 mai 1909, Port-Aviation, installé à Viry-Châtillon, au bord de la Seine, est le premier aérodrome organisé au monde. C'est là que se tiennent la plupart des meetings aériens de l'époque. Le site de l'actuel aéroport de Paris-Orly, le plateau de Longboyau, situé à l'est de la route nationale 7, est alors occupé par des champs. Ces champs vont servir de terrain de secours à Port-Aviation, comme lors des inondations de 1910 qui l'ont rendu inutilisable. Au début de la Première Guerre mondiale, le site, facilement repérable et accessible, sert de terrain de secours aux avions alliés, et les agriculteurs du plateau les voient fréquemment s'y poser.
Le 1er janvier 1918, le ministère des Armées réquisitionne onze hectares sur le plateau de Longboyau et y construit un hangar. C'est le début du camp d'aviation d'« Orly - Villeneuve ». De plus en plus d'avions sont envoyés sur le front à partir de ce terrain. Le 31 mars 1918, les Américains établissent leur base aérienne sur le plateau d'Orly. Au début de 1919, le service des entrepôts généraux de l'aviation civile (SEGA) est installé à Orly. Il est pris en charge par l'armée américaine pour le stockage du matériel aérien de guerre. Sur ce terrain militaire, les Français, les Belges et les Américains se côtoient jusqu'en 1919.
Après la Première Guerre mondiale, le terrain a une vocation essentiellement militaire pour la Marine. Deux immenses hangars sont construits pour accueillir des dirigeables, versés à titre d'indemnités de guerre par l'Allemagne à la France. Mais les dirigeables sont perdus en Méditerranée, et les hangars seront occupés par des avions. Le pilote Henri Guillaumet a été formé à l'école militaire d'Orly.
Déjà, un aéroport civil est installé au nord du site, accueillant des avions de passagers civils. Plusieurs écoles de pilotage sont installées à Orly, comme celle de Charles Nungesser6, dans laquelle l'aviatrice Hélène Boucher fera ses premiers vols. Le terrain accueille en outre la plupart des rencontres aéronautiques de l'époque.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terrain est d'abord attaqué par la Luftwaffe (armée de l'air allemande), puis devient ensuite une base militaire allemande. Il est systématiquement bombardé par l'aviation alliée ; le 23 août 1944, les US Army Air Forces (forces aériennes de l'armée des États-Unis) s'installent à Orly. C'est à ce moment que l'ancienne tour de contrôle est construite, encore visible aujourd'hui, ainsi que les pistes nord-sud (02/20) dont l'une est désormais abandonnée, mais toujours présente.
En 1945, la société Aéroports de Paris7 est créée, chargée d'exploiter les aéroports autour de Paris. Le 7 novembre 1946, les Américains rendent la gestion de l'aéroport à la France8. Une aérogare provisoire, juste à côté de l'ancienne tour de contrôle, est construite, de même que la piste 3 longue de 2 100 mètres. En 1948 est inaugurée l'aérogare nord, détruite aujourd'hui. L'aéroport du Bourget reste encore, pour peu de temps, l'aéroport principal de Paris. Le salon de l'aéronautique se tient à Orly.
En 1947, la marine revient à Orly. En 1950 a lieu le dernier meeting aérien sur le site. Mais dès cette époque, le besoin d'un nouvel aéroport civil proche de Paris va donner un essor, et la prédominance définitive à l'activité civile. Air France quitte l'aéroport du Bourget pour Orly le 28 novembre 19529. L'aéroport du Bourget récupère le meeting aérien, devenu depuis le fameux Salon aéronautique du Bourget. Cette année-là, avec 1,2 million de passagers, Orly accueille déjà deux fois plus de passagers que l'aéroport Paris-Le Bourget. L'ère de la marine prend définitivement fin le 1er mars 1954. Orly devient alors un aéroport entièrement civil.
L'armée française et l'armée américaine continuent cependant à utiliser parfois l'aéroport de Paris-Orly. Par exemple, c'est d'Orly que sont parties les dernières troupes françaises pour l'Indochine, le 3 mai 1954.
Fin 1960, l'aéroport occupe « la superficie du cinquième de Paris (1 080 hectares + 410 supplémentaires) » et dispose d'une surface de hangars de 15 600 m2, ce qui le classe alors comme premier d'Europe continentale.
Dans les années 1920, la Marine nationale créée ce qui s’appelle alors L’Aviation maritime et qui est de nos jours L’Aviation navale ou Aéronavale. Les constructeurs en aéronautique étant quasiment tous installés en région parisienne, la Marine cherche donc un lieu lui permettant de réceptionner les avions en pièces détachées, les monter et les tester avant de les envoyer à leurs lieux d'affectation.
Ce sera tout d’abord à Nanterre, puis sur l’aérodrome de Saint-Cyr-l'École dans les Yvelines que les marins s’installeront. Enfin et par besoin d’extension de ses locaux, la Marine arrive à Orly le 1er avril 1927. Elle récupère les infrastructures devenues libres du fait de l’arrêt d’exploitation des ballons dirigeables civils, dont les deux immenses hangars en béton construits par l’ingénieur Eugène Freyssinet qui seront détruits en 1944 par l'aviation alliée.
Cette nouvelle base marine devient l’entrepôt général de l’aviation maritime puis plus tard l’entrepôt général de l’Aéronautique navale (EGAN).
En juin 1940, à la suite de l’avancée des troupes nazies sur Paris, la Marine évacue l’EGAN vers Rochefort en Charente-Maritime puis le transfère à Cuers dans le Var.
À la Libération de Paris, les Américains s’installent à Orly. L’amiral Henri Nomy, chef de l’Aéronautique navale, réclame auprès des américains le retour de la Marine à Orly. Ce n’est pas sans difficulté qu’il obtiendra que l’escadrille 31S, alors basée aux Mureaux dans les Yvelines, puisse créer à Orly une escale pour ses plus gros avions et entre autres les quadrimoteurs Bloch 161 Languedoc et SO 30P Bretagne. Cette escadrille est alors chargée de transporter le personnel de la Marine, principalement de la Métropole vers l’Afrique du Nord. Ce retour de la Marine à Orly sera toutefois de courte durée car en 1954, la 31S devra migrer vers Dugny-Le Bourget10 afin de laisser la place aux engins de travaux publics qui vont entamer la construction de l’aéroport international Paris-Orly et l’aérogare d’Orly Sud.
Jusque dans les années 1980, un arrêt de bus de la RATP baptisé La Marine rappelait encore cette présence à Orly. Quelques habitants des communes voisines ont aussi, aujourd’hui toujours en mémoire l’image des immenses hangars à dirigeables. Certains d’entre eux ont même travaillé sur le camp d’Orly pour la Marine nationale.
L'aérogare Sud (1957-1960) consacre une évolution marquée. Elle a été officiellement inaugurée le 24 février 1961 par le général de Gaulle. Son architecture est innovante (voir infra). Pour pouvoir agrandir l'aéroport, de nombreux terrains ont été réquisitionnés, et continuent à l'être dans les années suivantes. La Nationale 7 est déviée vers l'ouest pour la faire passer juste en dessous d'Orly-Sud. Ceci permet une desserte plus rapide de l'aéroport depuis Paris.
Dans les années suivantes, l'aérogare Sud est visitée par des touristes qui viennent passer leur « dimanche à Orly ». De nombreux commerces dans l'aérogare, qui accueille de plus un cinéma avec deux salles, attirent touristes et locaux. Une célèbre chanson de Gilbert Bécaud parle de ces dimanches à Orly. L'aérogare Sud est alors un symbole de luxe et de modernité, une vitrine de la France, qui ne cesse de faire rêver. On y croise parfois les plus grandes vedettes qui se font photographier. En 1963, plus de trois millions de visiteurs non passagers sont venus, faisant de cette aérogare le monument le plus visité de France, devant la tour Eiffel. Le nombre des touristes atteint même 4 millions en 1965.
L'aéroport s'équipe progressivement des installations adéquates. En 1953, le premier radar est mis en place. En 1957, un VOR est installé, permettant une approche plus précise sur l'aéroport.
Le 3 juin 1962, le Boeing 707 F-BHSM d'Air France affrété par un groupe culturel d'Atlanta et à destination de New York s'écrasa durant le décollage. Il y avait 132 personnes à bord ; 130 furent tuées. Les seules survivantes furent deux hôtesses de l'air qui étaient assises à l'arrière de l'appareil. Elles furent seulement légèrement blessées. À cette époque, c'était le record du plus grand nombre de morts dans l'accident d'un seul avion.
La croissance du trafic est telle que l'aérogare Sud accueille 6 millions de passagers en 1965 et 9 millions en 1969, soit moitié plus que sa capacité théorique. En 1966 est inaugurée une nouvelle tour de contrôle à Orly, toujours en service actuellement. Dans le même temps, une nouvelle piste, dite « piste 4 » est construite. De plus, le transfert à Rungis du marché international favorise la croissance de l'activité de fret.
Mais déjà, la forte urbanisation de la banlieue parisienne rend difficile la cohabitation entre les riverains et l'aéroport. Le couvre-feu nocturne de 23 h 30 à 6 h du matin entre en vigueur en avril 1968, par décision ministérielle.
Pour faire face à un trafic passagers toujours en hausse, la construction de l'aérogare Ouest, conçue elle aussi par Henri Vicariot, est lancée en 1967. Elle entre en service le 26 février 1971, après 40 mois de travaux. Elle est organisée selon un schéma nouveau pour l'époque : les départs au premier étage, et les arrivées au rez-de-chaussée. L'aérogare d'Orly Sud sera réorganisée plus tard selon un schéma similaire. L'aérogare Ouest connaît de nombreux agrandissements par la suite.
Mais l'aéroport de Paris-Orly manque alors d'espace pour s'agrandir, la zone étant déjà fortement urbanisée, et les terrains disponibles limités. Pour faire face à sa saturation annoncée, l'aéroport de Paris-Roissy entre en service en 1974.
Le 11 juillet 1973, un Boeing 707 de la compagnie brésilienne Varig effectuant la liaison Rio-Paris s’écrase près d’Orly après qu’un incendie se fut déclaré à bord. On compte 123 morts sur 134 personnes à bord.
Le 3 mars 1974 le vol 981 de Turkish Airlines pour Londres s'écrase dans la forêt d'Ermenonville, peu après avoir décollé d'Orly. Cet accident, connu sous le nom de catastrophe d'Ermenonville, est dû à un problème de fermeture de porte. La décompression de la carlingue fit exploser le McDonnell Douglas DC-10 et tua les 346 passagers.
Le 13 janvier 1975 a lieu un attentat à Orly. Des terroristes soutenus par le FPLP, avec Carlos à leur tête, tirent avec un lance-roquettes sur un avion de la compagnie israélienne El Al, mais le ratent. Un avion yougoslave est touché, faisant 3 blessés. La terrasse d'Orly Sud sera fermée au public à la suite de cet événement. Progressivement, beaucoup de compagnies quittent Orly pour Roissy. Peu à peu, l'aérogare perd sa fréquentation touristique, et le cinéma est définitivement fermé en 1992. C'est la fin des « dimanches à Orly ».
Le 19 janvier 1975, Carlos revient avec deux autres personnes. Ils attaquent l'aéroport et prennent deux personnes en otage. Ils demandent et obtiennent un avion pour partir à Bagdad. Cette attaque a fait 21 blessés.
Le 20 mai 1978, une fusillade éclate dans la zone internationale de l'aérogare Sud, au comptoir d'El Al, tuant quatre personnes, dont les trois terroristes.
Le 12 juin 1980, Action directe commet un attentat contre la consigne de l'aéroport, blessant 8 personnes.
Le 15 juillet 1983, un attentat à Orly organisé par le groupe terroriste arménien ASALA, visant le comptoir de la compagnie Turkish Airlines, fait 8 morts et 55 blessés.
Le 7 juillet 1983, Orly reçoit pour la première fois un appareil détourné. Il s'agit d'un Boeing 747 d'Iran Air dont le contrôle a été pris par six moujahiddins dotés d'armes et d'explosifs et opposés au régime politique iranien. Cet événement s'achève sans faire de victimes après qu'un responsable moujahiddin présent en France arrive, depuis la tour de contrôle, à convaincre les terroristes de se rendre.
En 1991 est créée la liaison Orlyval permettant de relier l'aéroport à la gare d'Antony. Elle utilise le système de transport automatique VAL qui fut mis au point pour le métro de Lille et est aujourd'hui également utilisé à Rennes, à Toulouse, aux États-Unis et à Paris-CDG.
Ces années 1990 marquent un tournant dans l'aéroportuaire parisien. En effet, avant 1992, Orly est l'aéroport « leader » de l'agglomération alors que Roissy-Charles-de-Gaulle est considéré comme une plate-forme éloignée réservée à quelques vols long-courrier. La compagnie Air France, dirigée à l'époque par Christian Blanc, bâtit néanmoins à Roissy son hub dès 1996. C'est une véritable plate-forme de correspondance visant à assurer une connexion permanente entre vols long-courrier et moyen-courrier pour récupérer de nombreux passagers aux compagnies étrangères. Cette stratégie se révèle redoutablement efficace et attire de nombreuses compagnies qui veulent se rapprocher de ce hub. Progressivement, l'activité d'Orly se réduit au profit de Roissy qui accueille rapidement plus de passagers. Roissy passe alors en tête des aéroports parisiens et la priorité de développement lui est donnée.
Orly change alors de vocation. Il devient un aéroport essentiellement consacré aux liaisons « point à point » vers les destinations métropolitaines, le Maghreb et les DOM-TOM après le départ pour Roissy de nombreux vols long-courriers et d'une grande partie de l'activité de fret. Cette vocation est confirmée avec la création des navettes d'Air France qui desservent les plus grandes villes françaises : Toulouse, Nice, Bordeaux et Marseille. Les navettes fréquentes et les compagnies aériennes à bas prix démocratisent peu à peu le transport aérien et le rendent plus facile.
Également, durant la décennie 1990, Orly a failli connaître à deux reprises une catastrophe aérienne.
Le 22 octobre 1993, un Airbus A320 d'Air Inter décolle avec précipitation pour échapper à des manifestants grévistes en zone réservée d'Orly. Dans la confusion, l'équipage oublie de rentrer le train d'atterrissage et ressent rapidement des vibrations sur l'avion. L'équipage croit à une défaillance des moteurs et les coupe successivement transformant l'Airbus en planeur. Réalisant son erreur, le pilote redémarre les moteurs à moins de 500 m du sol et rentre à Orly15
Le 24 septembre 1994, un Airbus A310 en provenance de Bucarest, en fin d'approche d'atterrissage sur la piste 26 d'Orly effectue une montée brutale suivie d'un décrochage et d'un piqué vers le sol que le pilote rattrape à 240 m du sol seulement. Les 186 passagers et membres d'équipage s'en tireront sans blessures et remercieront l'équipage. C'est néanmoins une erreur de pilotage (confusion de commandes) qui est à l'origine de cet incident.
Durant les années 2000, de vastes travaux de rénovation des aérogares, des pistes et du tarmac sont lancés. Le hall 2 de l'aérogare Ouest (qui accueille les vols La Navette d'Air France) est rénové en 200617. En 2008, les circuits internationaux de l'aérogare Sud sont réorganisés : les flux de départ et d'arrivée sont séparés, une grande zone commerciale et un espace unique d’embarquement sont créés18.
Du 16 au 19 avril 2010, Orly a dû être fermé au trafic aérien en raison des éruptions du volcan islandais Eyjafjöll. Le nuage de cendres émis a transité sur la France et la traversée du pays par ce nuage a présenté un danger réel pour les avions en vol.
Depuis mars 2011, la direction de l'aéroport est assurée par Franck Mereyde. Il succède à Franck Goldnadel, qui occupa cette fonction de 2009 à 2011, nommé directeur de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
L'année 2010 démarre sur un vaste projet nommé « Cœur d'Orly ». L'objectif d'Aéroports de Paris est de créer un quartier d'affaires international sur 15 hectares qui comprendra notamment des bureaux, un centre de congrès international, un hôtel quatre étoiles et un pôle de commerces et de services. Le « Cœur d'Orly » se développera autour de l'ex-route N7 (à l'est de la N7 actuelle) et sera accessible par les dessertes actuelles (RER, VAL, Tramway T7) et à venir (Grand Paris Express, TGV). Sur le long terme, Aéroports de Paris dispose d'un terrain d'une superficie de plus de 100 hectares pour développer la totalité de ce quartier d'affaires.
Une proposition de loi déposée le 1er juin 201122, relative à la desserte aérienne du Grand Paris, évoque l'hypothèse d'une « délocalisation » de la plateforme aéroportuaire de Paris-Orly. Parallèlement, de nombreux projets redessinent sa desserte et son aménagement. Parmi ces derniers, le projet du Grand Paris affirme le rôle central de cet aéroport avec l’arrivée du Grand Paris Express et d’une gare TGV qui accueillera le projet d’interconnexion sud TGV et la future ligne LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon. L’aéroport de Paris-Orly est une composante essentielle de ces projets. Il se situe sur un territoire couvert par une opération d’intérêt national dont l’aménagement a été confié à établissement public d’aménagement Orly-Rungis Seine Amont. Une Commission stratégique sur l’avenir de l’aéroport de Paris-Orly a été créée le 3 octobre 2011 par Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, Maurice Leroy, ministre de la Ville et Thierry Mariani, ministre chargé des Transports. Cette commission, présidée par le préfet André Viau, vise à définir le rôle de l’aéroport de Paris-Orly dans un contexte de croissance attendue du trafic, à encourager les synergies avec le projet du Grand Paris et enfin à définir les conditions d’une insertion harmonieuse de l’aéroport dans son environnement (voir ci-dessous la section Impact environnemental de l'aéroport). À l’issue des travaux de cette commission, un rapport sera remis à l’automne 2012 au nouveau gouvernement.
Dès 2013 et jusqu'en 2018, Aéroports de Paris va lancer un plan de rénovation d'envergure qui visera à transformer radicalement le visage du deuxième aéroport français derrière Roissy pour en faire un terminal unique organisé autour de trois halls d'embarquement (contre six actuellement). Ces trois halls d'embarquement correspondront à un trafic différent : Orly Sud et sa nouvelle salle d'embarquement accueilleront les vols internationaux, Orly Ouest conservera les trafics domestique et Schengen et le bâtiment de jonction sera réparti entre l'international et Schengen avec l'éventualité d'en modifier le ratio selon l'évolution du trafic. Ce dernier d'une surface de 80 000 m2 permettra de joindre les deux actuels terminaux Sud et Ouest. Cet édifice pourra accueillir 1 500 m2 de boutiques supplémentaires, permettra un parcours enregistrement-embarquement simplifié et bénéficiera de la lumière naturelle permettant une vue sur les pistes. Une nouvelle salle d'embarquement internationale de 20 000 m2 sera également construite à l'extrémité de l'actuel terminal Sud. Dans cette salle, deux nouveaux postes d'inspection-filtrage seront installés et il pourra également accueillir l'Airbus A380 « au contact » alors que les installations actuelles ne le permettent pas. Les terminaux existants seront modernisés à partir de 2013 avec l'extension de la salle de livraison bagages ainsi que la refonte du système bagages, la réorganisation de l'embarquement Schengen à Orly Sud et la mise en place de l'inspection-filtrage unique à Orly Ouest fin 2016.
Architecture et bâtiments remarquables.
La construction de l'aérogare d'Orly Sud a débuté en février 1957 et s'est achevée en février 1961. L'aérogare a marqué l'évolution de l'aéroport et lui a donné une renommée internationale. Elle a été inaugurée par le général de Gaulle, ajoutant un mot resté célèbre dans l'histoire de l'aéroport : « Si jamais un ouvrage justifia la fierté de ceux qui l'ont édifié de leur cerveau et de leurs mains, c'est bien celui que voilà, à la rencontre du ciel et de la terre… ». Son architecture, conçue par Henri Vicariot, est entièrement métallique, fondée sur des méthodes importées d'Amérique du Nord (Lever House). Le large recours à l'acier, à l'aluminium et aux murs-rideaux (les premiers en France) est alors une innovation technique majeure.
La nationale 7 a été déviée lors de la construction de l'aérogare. C'est la première fois que cet axe est retracé depuis la période romaine. Elle passe désormais sous l'aérogare Sud et sous les taxiways ; l'automobiliste voit parfois un avion manœuvrer juste au-dessus de lui. De loin, il voit l'aérogare scintiller, et barrer de manière spectaculaire l'axe vers Paris.
L'aérogare se déploie face aux pistes en une barre de plus de 700 mètres de longueur, constituée d'un bâtiment principal de 200 mètres et de deux jetées latérales. Elle est profonde de 70 mètres. Cette disposition permet de limiter à 300 mètres le parcours à pied des voyageurs, soit sensiblement moins que la distance pour rejoindre la tête d'un train sur le quai d'une gare.
Le grand hall au premier étage est, à l'époque, d'une dimension inconnue dans un bâtiment public, et donne au visiteur une impression d'espace remarquable, grâce à son atmosphère lumineuse et aérée. Les murs-rideaux offrent une vue imprenable sur le tarmac et permettent d'y observer l'activité autour des avions, qui paraissent à portée de main. Les boutiques de luxe, le cinéma, l'accès aux terrasses, les bars, les restaurants en feront un pôle d'attraction touristique majeur. Dans les années 1960 et 1970, cette aérogare constituera une véritable vitrine de la France. Le succès est tel que l'aérogare deviendra le monument le plus visité de France devant la tour Eiffel.
L'atmosphère sonore a elle aussi été soigneusement pensée, pour donner une sensation plus calme que celle régnant dans les gares de l'époque. Plus de 3 000 haut-parleurs de faible niveau sonore sont répartis dans l'aérogare. Une voix féminine suave égrène les destinations les plus exotiques. Les messages de service ne sont pas envoyés par haut-parleur, mais par radio à chaque agent, soulageant ainsi le visiteur d'informations qui ne lui sont pas utiles.
Après l'achèvement en 1962 des jetées latérales, l'aérogare s'est agrandie.
La construction d'Orly Ouest, lancée en 1967, est inaugurée le 24 février 1971. Les halls 2 (rénové en 2006 pour accueillir les vols « La Navette » d'Air France) et 3 sont inaugurés ce jour-là. Elle a été conçue par les architectes Vicariot, Coutant, Vigouroux et Laroche. En 1986, le hall 4 est mis en service. Le hall 1 est inauguré en 1993, conçu par Paul Andreu.
Son architecture est elle aussi métallique. Mais surtout, la conception est novatrice. L'aérogare est conçue pour faciliter l'embarquement rapide et efficace des passagers.
Tout d'abord, les niveaux sont séparés, le premier étage servant à l'embarquement, et le rez-de-chaussée aux arrivées. Ensuite, la répartition dans le hall permet au passager de trouver rapidement son comptoir d'embarquement. Le 16 novembre 2011, le premier système en France de dépose bagage automatique, permettant aux passagers d’enregistrer eux-mêmes leurs bagages en trente secondes, y a été testé30,31. Enfin, le déploiement des passerelles, les premières en France, permet un embarquement rapide des voyageurs, directement de l'aérogare dans l'avion.
Au premier étage, il y a un globe nommé « l'Astrolabe »32, devenu un emblème d'Orly Ouest, censé représenter le système solaire.
La maison de l'Environnement de l'aéroport d'Orly est un lieu d'information et de documentation pour le grand public. Ce lieu permet de découvrir l'histoire de l'aéroport, les procédures de la circulation aérienne et les activités de l'escale sur l'aéroport. Des expositions sur l'environnement, sur la prévention et le contrôle des nuisances dues au trafic aérien y sont fréquemment organisées. Des anciens contrôleurs aériens d'Orly y font des vacations pour apporter toutes les explications nécessaires aux visiteurs. Les riverains peuvent y visualiser les trajectoires des avions, en cas de litige. Le premier rôle de cet établissement dépendant d'ADP est de permettre une meilleure communication de l'aéroport avec les riverains autour d'Orly. Chaque année, des rencontres y sont organisées exposant au public les formations aéronautiques.
Ce bâtiment contemporain (1995) est similaire à la maison de l'Environnement construite à Roissy par ADP, sur les plans de l'architecte Pierre-Michel Delpeuch assisté par l'architecte Graciela Torre. Très lumineux et donnant une vue panoramique sur l'aéroport d'Orly, il est entouré de plantations de charmes conçus par les paysagistes de l'agence Signes.
Le bâtiment est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 16 h 30. L'entrée et le parking sont gratuits.
Un pavillon d'honneur existe à Orly, situé juste à côté de l'aérogare Ouest. Il permet la réception de chefs d'État et autres responsables politiques de tous pays lors de leurs déplacements aéroportés. Les cérémonies qui s'y déroulent sont plus ou moins prestigieuses selon les demandes de la délégation du pays concerné. Elles sont placées sous la surveillance étroite des forces de l'ordre pour parer à tous risques d'attentat. Ce pavillon accueille les papes de l'église catholique lors de leurs déplacements en France. Benoît XVI y a été reçu le 12 septembre 2008. Il est entouré de mâts sur lesquels sont accrochés les drapeaux du pays accueilli. Son surnom est « l'isba » car son premier hôte fut Nikita Khrouchtchev, président du Conseil des ministres (Gouvernement) de l'ex-URSS. Il existait un ancien pavillon en bois transféré comme aérogare à l'aéroport de Toussus-le-Noble où il a brûlé accidentellement.
Près de l'aéroport de Paris-Orly, sur le territoire de la commune d'Athis-Mons, se trouve le Centre de contrôle en route (CCR), appelé aussi Centre en route de la navigation aérienne (CRNA). Ce centre sert au contrôle aérien des avions lorsqu'ils sont en croisière, les prenant en charge pour les survols de la région parisienne ainsi que pour les régulations des départs et approches des aéroports du secteur, notamment Orly et Roissy.
La centrale est un bâtiment qui intrigue souvent les passagers et les visiteurs. C'est à partir de là qu'est distribuée toute l'eau de l'aéroport, que ce soit pour l'eau potable, ou bien pour les climatisations. C'est également là qu'est reçue, transformée et redistribuée toute l'électricité dans l'aéroport.
La tour de contrôle a été construite en 1966, juste à côté de l'aérogare Sud, dans le même style que l'aérogare, constituant avec elle un ensemble harmonieux. Elle est haute de 54 mètres. Elle comporte une vigie, ainsi qu'une salle IFR33. C'est là qu'est gérée la circulation aérienne sur le tarmac d'Orly et dans l'espace aérien d'approche. Le contrôle aérien d'Orly gère aussi l'approche des aérodromes de Toussus-le-Noble et de Vélizy-Villacoublay.
L'ancienne tour de contrôle, construite en 1945 par l'armée américaine est toujours visible aujourd'hui. Elle présente toujours le même aspect qu'à l'époque.
Le centre de régulation des aires de trafic, en abrégé CRA, se trouvait dans une petite tour parfois confondue avec la tour de contrôle. Elle se situe juste en face de l'aérogare Orly Sud, de l'autre côté d'un taxiway appelé « W1 » . Elle était utilisée pour décider des parkings des avions et leur envoyer les différentes ressources nécessaires à l'escale (tracteur, escabeau, engins...). Cette petite tour n'est plus utilisée et l'affectation des parkings des avions et des ressources se fait depuis le « pavillon Blériot » situé dans l'aérogare Orly Sud. Le terme « CRA » a disparu au profit de l'appellation « PC Ressources ».
L'aéroport d'Orly compte aussi une zone d'attente où sont placées les personnes qui se voient refuser l'entrée en France ainsi que les demandeurs d'asile en attente du traitement de leur demande d'entrée sur le territoire au titre de l'asile (voir aussi l'article Droit d'asile en France). Aucune association n'y assure de présence régulière et les visites de juges ou d'élus autorisés à y rentrer sont rares.
La situation de l'aéroport de Paris-Orly, proche de l'autoroute A6 et de l'autoroute A86, a fait naître des zones d'activités, notamment à Rungis tout à côté, mais aussi dans les autres villes autour de l'aéroport. De multiples entrepôts et entreprises sont implantés, comme à Massy. Il en résulte un vaste bassin d'emplois ainsi que le développement des communes alentours et ce malgré les nuisances (bruit, pollution, risque d'accident). Cependant, au nom du respect environnemental de par la situation géographique de l'aéroport en zone urbanisée, certaines associations demandent qu'une étude alternative sur le bien-fondé du développement économique de l'aéroport de Paris-Orly soit effectuée.
Bien que l'aéroport soit implanté sur seulement sept communes, plus de 45 se plaignent des nuisances sonores et de la pollution de l'air qui s'étendent sur tout le sud francilien. Les riverains et communes ont créé plus de cent associations (AVEVY, OYE349, NARN91, ANA, CNADR) pour s'opposer à l'augmentation de ces nuisances, et réclament la création d'un autre aéroport dans le grand bassin parisien.
L'aéroport est concerné par un Plan d'exposition au bruit (PEB) depuis le 3 septembre 1975 qui est destiné à éviter l'accroissement de la population à proximité de l'aéroport. Le PEB a été dernièrement revu par arrêté préfectoral le 21 décembre 2012.
Les avions sont supposés suivre des trajectoires bien définies, mais ne les respectent pas toujours. Des VPE (volume de protection environnementale) définissent des couloirs obligatoires pour les décollages et les atterrissages. Quatre stations mesurent le niveau sonore des passages d'avions autour d'Orly (réseau Vitrail).
Malgré les demandes des riverains qui souhaitent déposer plainte à un organisme indépendant, les riverains ne peuvent porter plainte qu'à la Maison de l'environnement d'Orly gérée par le gestionnaire de l'aéroport, et y visualiser les trajectoires d'avions. Les cas litigieux sont jugés et sanctionnés par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) et l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA). Les plaintes concernent principalement l'Essonne (46 %) et le Val-de-Marne (40 %). Il y en a eu 1 757 en 2003, 1 788 en 2004 et 753 en 2005.
Pour tenter de limiter ces problèmes, des efforts sont faits pour insonoriser les logements, selon le plan de gêne sonore (PGS) établi qui a été revu en 200435. L'utilisation de la piste nord-sud (02/20) est très rare pour éviter le survol de zones fortement urbanisées. L'aéroport est fermé au trafic de 23 h 30 à 6 h du matin (décision ministérielle du 4 avril 1968), mais des dérogations peuvent parfois être accordées. Une pétition36 de l'« Association Vigilance Environnement de la Vallée de l'Yerres » (AVEVY) demande à étendre cette mesure afin d'améliorer la qualité de sommeil de 320 000 riverains. Un arrêté d'exploitation du 6 octobre 1994 fixe une limitation à 250 000 créneaux horaires pour obtenir environ 200 000 mouvements d'avions par an, mais depuis ce sont 228 000 en moyenne par an qui sont observés (voir statistiques plus haut).
La fermeture nocturne (qui ne peut être remise en question sans créer une violente opposition des habitants du sud Francilien) a tendance à favoriser le déport de l'activité de fret vers les aéroports de Roissy et de Vatry. C'est ce qu'a fait l'aéropostale, qui s'est installée à Roissy et ne maintient qu'une activité limitée à Orly.
Les discussions pour concilier les nuisances et les intérêts économiques pour tous les acteurs et habitants de la région sont difficiles. Certaines communes redoutent la perte de retombés économiques, mais sont de toute façon paupérisées par les nuisances subies (bruit et pollution) qui limitent leur développement. Une étude commandée par l'ACNUSA sur l'évolution des prix de l'immobilier en région parisienne montre qu'entre 1996 et 2005 les communes étant soumises aux nuisances aéroportuaires ont connues une hausse de seulement 25,5 % du prix du logement contre 70 % dans l'ensemble de la région. Le débat revient régulièrement sur le devant de la scène, comme lors de la mise en service de la réorganisation des couloirs aériens dans le sud parisien en 2003.
Le Pôle Orly a pour objectif la performance économique, sociale et environnementale dans un esprit de développement durable, pour préserver et améliorer la qualité de vie des habitants. Dans le cadre des premières assises en 2005, un état des lieux de l’impact sonore de l’activité aéroportuaire d’Orly a été réalisé par le Centre d'information et de documentation sur le bruit (CIDB).
L'ampleur des travaux d'extension planifiés sur l'aéroport (voir ci-dessus la section Projets de rénovation et d'extension) laissent craindre une dégradation conséquente et rapide du cadre de vie des riverains d’Orly, du fait de l’intensification des nuisances qui en découleront inévitablement, notamment par l'accroissement du nombre d’avions gros-porteurs et le risque sur le plafonnement annuel des mouvements qui n'est déjà pas respecté. Dans le cadre de l'enquête publique qui se déroule jusqu'au 9 novembre 2013, le collectif « Alerte Nuisances Aériennes » (ANA) lance une pétition pour le respect du cadre de vie des riverains.
Bon, il existe plusieurs moyens de se rendre à l'aéroport de Paris-Orly via les transports en commun, mais je suis pas sûr que c'est vraiment ce qui t'intéressait.
J'espère que tu es satisfait, moi au moins j'ai pris le temps de te répondre. Les autres ce sont vraiment que des tocards.