Predator 2 - Stephen Hopkins ( 1990 )
Se déroulant cette fois-ci dans la jungle urbaine, ce second volet tape très fort d'entrée de jeux en nous présentant un Los Angeles au bord de l'apocalypse, baignant dans une atmosphère moite, étouffante...
C'est une des grosses forces du film. Qu'il se déroule de jour, sous un soleil écrasant, ou de nuit, dans de sombres ruelles bien crasseuses, son climat y est toujours palpable.
Stephen Hopkins, en solide artisan qu'il est, shoote ses scènes avec efficacité et délivre de jolis morceaux de bravoure ( l'intro bien fiévreuse, la scène du métro, le final dans le vaisseau, particulièrement classe... ), le rythme de débande jamais, les dialogues pètent bien (à la fois vulgaires, rentre-dedans et décontractés, on en fait presque plus des comme ça...) et les personnages sont plutôt cools et assez attachants ( bien que le cabotinage de Paxton en début de métrage soit un peu agaçant ), plus accessibles que la troupe de gros muscles proposée dans le premier volet, dans le sens où il est certainement plus facile de s'identifier à eux.
Pour donner un peu de légèreté à la chose, quelques scène totalement WTF viennent régulièrement apporter un peu d'humour, je pense notamment à celle dans le métro où les petites gens sortent tous un gun pour se défendre d'un groupe de voyous. C'est quand-même "autre"...
M'enfin voilà, c'est vraiment du tout bon. Une excellente suite, appréciable dans sa volonté de ne pas sonner comme une redite du film de McT, tout en étant toujours respectueuse et cohérente envers ce dernier ( même si, bien évidemment, il ne possède ni son fond, ni sa forme... )
8/10