Friday the 13th 6/10Je tiens à prévenir tout de suite que je vais manquer cruellement d'objectivité en abordant Friday the 13th. Découvert il y a fort longtemps, j'ai toujours été fan de la saga et de son tueur mongolo au masque de hockey.
Cependant, ce premier épisode va rester très discret sur l'identité du tueur et laisser une toute petite place à Jason. Aux antipodes d'un Halloween ou d'un Griffes de la nuit, Vendredi 13 ne s'encombre jamais d'un quelconque sérieux (
et ce malgré les déclarations des créateurs). Le projet a toujours été de surfer sur le succès d'Halloween en donnant clairement au spectateur ce qui avait été suggéré dans le film de John Carpenter. Nous allons donc suivre les péripéties d'un gentil groupe de monos libidineux se rendant sur son site de vacances, lieu sur lequel s'est déroulé une terrible tragédie quelques années auparavant. Une fois tout cela mis en place (
au prix de quelques acteurs vraiment miteux), la fiesta commence avec un enchainement très régulier de meurtres violents. Et c'est sur cet aspect bien précis que la série va batir sa renommée. Les producteurs veulent proposer du sang et des viscères à tout prix et ce quelque soit le jeu des acteurs, l'idiotie des situations ou la redondance des morts. Et avec l'aide d'un ingénieux Tom Savini, ce premier épisode ne lésine plus sur la barbaque (
le sort de Kevin Bacon reste toujours dans les esprits) et fait table rase de la subtilité chère au slasher de Carpenter.
Franchise de bourrins initiée par des bourrins avides d'argent facile, Vendredi 13 n'est certainement pas un modèle de subtilité mais se montre très souvent fun et délirant dans ses intentions. Son twist passé à la postérité, Jason peut désormais commencer à sévir...