[Mark Chopper] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Vraiment paresseuse ta critique, même pas une p'tite capture pour bien achever ce cycle avec dignité et honneur ?

[Mark Chopper]

Je me suis empressé de jeter le fichier à la corbeille et de le supprimer

Mon désintérêt croissant pour la saga se remarque au fur et à mesure des critiques avec la disparition des captures.

[Mark Chopper]

Pas de critique pour deux films on ne peut plus recommandables :

Amer, de Hélène Cattet et Bruno Forzani (2010)

Entre trip sensoriel et hommage au giallo, un travail esthétique sans égal dans le cinéma français contemporain. Du fait de son refus d'une narration traditionnelle (pas de dialogue, ou presque : tout passe par l'image, le montage, les effets sonores...), ce portrait en trois temps d'une femme, de sa paranoïa et de sa sexualité troublée, m'a fasciné. Il serait intéressant de voir ce couple de cinéastes à l'oeuvre sur un récit plus "classique".

Note : 7,5/10

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Le Vase de sable, de Yoshitarô Nomura (1974)

Le film le plus réputé de son auteur, qui n'a pas usurpé son statut. L'enquête prend son temps, au départ, et nous permet de suivre un policier opiniâtre à travers tout le Japon, du nord au sud, de Tokyo à Osaka en passant par Kanazawa, pour élucider un meurtre maquillé en suicide. Peu à peu, on découvre que cette enquête n'est qu'un prétexte : il s'agit surtout, comme dans Le Détroit de la faim, d'évoquer les blessures du Japon d'après-guerre et de reconstituer le passé d'un homme brisé par une blessure d'enfance. Les quarante-cinq dernières minutes sont tout simplement parfaites.

Note : 8,5/10

[Dunandan]

Je l'ai en stock ce dernier. Visionnage prévu dans l'année ... (préfère pas faire de prévision trop précise ^^).

J'espère que tu n'es plus rouillé pour faire des critiques pour les bons films, après cet enchaînement marathonien ?

[angel.heart]

Content que tu ais apprécié Amer.

Et va falloir que j'arrive à me motiver pour ce vase de sable....

[Mark Chopper]

J'ai eu du mal à me lancer aussi, j'avais peur de m'emmerder, mais au final : pas de souci. Il vaut la peine de faire l'effort.

Par contre, je regrette vraiment que le p'tit dernier de Cattet et Forzani ne soit pas sorti près de chez moi (les multiplexes, je comprends, mais le réseau art/essai chie dans la colle).

[Scalp]

Le vase de Sable j'ai stoppé après 1h20

[pabelbaba]

Nan, il est vraiment beau Le Vase de Sable, et au moins celui-ci je m'en souviens, contrairement au Détroit de la Faim...

[Mark Chopper]

Oui, je me souviens que tu confondais les deux

[angel.heart]

Sinon, pour revenir à Amer, je me suis maté dernièrement 4 des 5 courts métrages réalisés par le duo de réals ( Dispo sur le Blu Ray UK, trouvable pour une misère sur le net. Encore un film de genre français mieux servi à l'étranger... ) et c'est vraiment pas mal. Encore une fois ultra-sensoriel et sous influence giallesque, pour ceux qui ont kiffé le film, c'est à voir.

[Mark Chopper]

Au cours de mes deux premiers mois sur BoM, j'utilisais ImageShack pour héberger mes images avant de passer à Hosting Pics... J'ai bien fait, ImageShack s'amusant à "annuler" le redimensionnement des images après quelques temps (certains panoramas ici en souffrent d'ailleurs).

Résultat, sur une trentaine de critiques, je me retrouve avec des captures énormes. Je me suis dit que j'allais corriger ça petit à petit et en profiter pour me relire, mais je n'aurais pas dû : relire ses premières critiques, ça fait mal au cul. Et puis j'ai oublié la moitié des films en question, alors pour retaper ça, c'est dur

Voilà, c'était l'instant narcissique (également connu sous le nom "instant Wong Kar-wai") du jour.

[Dunandan]

Et ImageShack ne se contente pas d'annuler le redimensionnement, mais parfois il supprime les images. Il m'en reste personnellement une bonne trentaine à arranger, et c'est très très chiant ...

Bah sinon il m'a fallu plusieurs mois avant d'écrire des critiques que j'ai commencé à apprécier, t'es pas le seul (sans compter le fait qu'on apprécie différemment le cinéma avec le temps, et donc forcément cela influence notre manière d'écrire).

[Mark Chopper]

Fin d'automne / Le Goût du saké

Les films d'après-guerre d'Ozu s'apparentent le plus souvent à des variations autour d'une même histoire (combien de longs-métrages, comme Fin d'automne et Le Goût du saké, évoquent un père qui cherche à marier sa fille ?), avec les mêmes acteurs qui évoluent dans les mêmes décors...

En dehors de Bonjour et de son ton ouvertement comique, la plupart de ses œuvres tournent autour d'un seul thème qui n'a rien de joyeux : la dissolution de la famille. D'où un ton qui alterne moments de légèreté, le plus souvent à travers des scènes de repas et de beuveries dans des restaurants et des bars (on évoque rarement l'humour d'Ozu alors qu'il s'agit d'une de ses grandes forces), et moments poignants (le dernier plan du Goût du saké m'a noué la gorge).

Il est sans doute préférable d'espacer les visionnages de ses différents films parlants, qui voient le cinéaste affiner son style, tendre de plus en plus vers l'épure, pour éviter la lassitude. Ce côté répétitif explique également pourquoi je vais m'abstenir d'écrire davantage à leur sujet, du moins dans l'immédiat, préférant prendre un peu de recul vis-à-vis d'eux.

[Dunandan]

...

Au moins, merci de m'en indiquer la voie pour mater du Ozu (espacer les films pour mieux en apprécier les petites variations). En plus je crois que c'est le même acteur qui incarne le père qui veut marier sa fille ? Question : il y est arrivé finalement ?

[Mark Chopper]

Parfois il y arrive, parfois non.

Et les acteurs s'échangent les rôles. J'aime bien son acteur fétiche, à chaque fois il lui donne des rôles trop jeunes ou trop vieux pour lui et il s'en sort très bien.

Finalement, Ozu c'est comme du Taniguchi en film : ça sonne vrai tout en étant très stylisé. Et c'est reposant.