BAD MILO
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Jacob Vaughan (2013) | 5/10
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Je suis gros client de péloches bis et burnées quand elles sont un minimum inspirées et surtout quand elles abusent d' idées originales, bonnes ou mauvaises peu importe. Le problème dans Bad Milo, c'est qu'à part un postulat de départ écrit sous LSD qui a du potentiel, il n'y a rien de bien neuf à se mettre sous la dent. En guise de politiquement incorrect, Jacob Vaughan compte sur le petit rire en coin de ses spectateurs devant ses blagues de cul et le caractère improbable de ses différents personnages. C'est bien trop court et bas du front pour que la sauce prenne complètement. Cette belle mère qui sent le renfermé, tant elle est la somme de farces potaches déjà vues 50000 fois dans les pires comédies françaises, résume à elle seule l'entreprise ratée qu'est Bad Milo.
Et c'est bien dommage, parce qu'une bobine qui ose s'aventurer en dehors des sentiers battus est salutaire en cette période de disette cinématographique. A l'heure où les films originaux peinent à se faire une place dans les caves aux siècles rouges, qui se contentent de gaver leur public à coup de reboot en série, le côté couillu de Bad Milo est rafraîchissant. Mais devant le manque d'idées qui anime des intentions pourtant plus que louables, il m'est difficile de passer le cap de la simple sympathie.
Et ce ne sont pas le volontaire Peter Stormare et la toujours pétillante Gillian Jacobs, que l'on prend plaisir à retrouver en dehors du petit écran, qui changeront la donne. Jacob Vaughan m'avait en effet achevé dès le premier quart d'heure de son film, à l'occasion d'un dîner familial résumant, à lui seul, la maladresse de sa proposition. La prochaine fois peut être ...