[Caducia] Mes Critiques en 2014

[Mr Jack]

Je dirais même plus, à côté, Alba en latex c'est... Albal.

[dagokhiouma]

[Mr Jack]

[Dunandan]

Noé

Réalisé par Darren Aronofsky Avec Russell Crowe, Jennifer Connelly, Emma Watson Long-métrage USA Genre : aventure Durée : 02h18 min Année de production : 2014

6.75/10

Synopsis

Russell Crowe est Noé, un homme promis à un destin exceptionnel alors qu’un déluge apocalyptique va détruire le monde. La fin du monde… n’est que le commencement.

Critique

Autant dire qu'il faut aller voir ce Noé nouvelle version avec un esprit très ouvert car nous sommes bien loin de la Bible du point de vue narratif, et il faudra faire abstraction de quelques détails sur les costumes et autres accessoires qui font sourire avec un brin de fantastique.

Darren Aronofsky ne recherche pas à faire un péplum traditionnel mais il déforme ainsi encore une fois la légende de Noé à sa sauce, apportant poésie et fantaisie, pour un résultat plutôt mitigé qui n'est pas inintéressant sur l'épopée de Noé et de l'évolution de son personnage mais qui ne m'a pas pour autant bouleversée, un petit hic du coté émotionnel.

Aronofsky fait de Russel Crowe (Noé) le personnage central, le mieux développé, en gros, ce sont les choix cruciaux d'un seul homme qui peuvent changer la face du monde. C'est à lui de choisir qui sera sauvé, et qui sera sacrifié... non seulement parmi les espèces animales, mais aussi parmi les hommes, et même au délà.
Noé est bien sur ultra croyant, descendant direct d'Adam, mais il est humain et empreint aux doutes car il a beau prier, Dieu ne lui fait que des "signes" qu'il doit interpréter. L'humanité repose sur ses épaules, alors que c'est loin d’être un surhomme.
Au départ, on nous présente un Noé dans le genre Braveheart, bon père de famille, qui sait se défendre, se battre, se débrouiller, droit dans ses bottes, mais au fil de la narration, il se voit octroyer une mission et son personnage si parfait devient un peu plus fouillé, torturé.
Certes, cette ambiguïté est le principal intérêt du métrage, pourtant on a du mal à éprouver de l'empathie pour lui, malgré le jeu impeccable de Crowe. Son personnage est peu bavard et garde un part de mystère qui fait qu'on ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui. Père ultra-protecteur, croyant aveuglé par sa foi, terrassé par la folie...un regard glaçant, une belle performance.

Jennifer Connelly est un peu sous exploitée, et vraiment maigre gardant toujours un air inquiet, pas terrible comme rôle dans sa filmo. Il en est de même pour Logan Lerman qui doit s'en tenir à un seul registre.
Emma Watson est juste insupportable, grosse erreur de casting, tellement fade et gémiarde.

Aronofsky apporte donc une touche fantastique avec des sortes de Rock-lords ou "Néphilims " qui seront là pour épauler Noé dans sa lourde tache. La touche magique permet aussi au cinéaste de se simplifier la tache et ainsi user voir abuser de facilités : genre comment Noé a été cherché tous ces animaux, ou comment réinventer le test de grossesse....
Quelques anachronismes mais c'est plutôt normal étant donné la richesse des accessoires utilisés.
Aronofsky invente aussi de nouveaux personnages pour que Noé ne se retrouve pas tout seul dans son arche, et crée un cocon familial qui permet d'en faire la thématique centrale et de mettre en scène de nouveaux enjeux Bibliques inventés et intensifier le script qu devient très shakesperien dans sa deuxième partie en huis clos ou comment mélanger plusieurs chapitres en un seul de façon artificielle et superflue.
Quelques répliques de Noé sur le dernier homme sur terre sont assez étranges et n'ont pas été très réfléchies à l'écriture. Il est en de même pour certains thèmes qui sont évoqués très rapidement, mais jamais développés.

Le coté animalier est vraiment totalement délaissé et permet juste de faire quelques jolis plans à la Malick très furtifs, avec pas mal d'effets spéciaux (plutôt réussis, mis à part le serpent).
Visuellement, le cinéaste aime les contrastes de la terre aride sombre, les silhouettes qui se détachent de ciels orangés pour des paysages somptueux et puissants.

Aronofsky aime à nous rabâcher l'épisode de la Création, mais il mélange Créationnisme et théorie Darwinienne comme ça tout le monde est presque contents.


Globalement, il y a assez peu de scènes très spectaculaires, de grande ampleur mettant en jeu les effets spéciaux. Nous avons droit à quelques combats de foules, un scène apocalyptique ressemble assez à World War Z, rien de fabuleux au total. Ce seront plutôt les paysages aux couleurs saturés qui resteront gravées en mémoire que le déluge en lui-même.
L'histoire familiale et les relations complexes entre chaque membre permet de garder le spectateur en haleine car riche en rebondissements. Vous pourrez donc globalement si le tourmenté Noé est en phase gentil ou méchant selon les coiffures de Russell. Le coté épique est largement délaissé pour le coté familial, pour un résultat qui flirte avec le drame familial plutôt qu'à une épopée de grande envergure.

[Alegas]

Quelques anachronismes

Alors j'aimerais bien savoir quels anachronismes sont possibles dans une histoire qui n'a tout simplement aucune date ou référence historique.

Aronofsky aime à nous rabâcher l'épisode de la Création, mais il mélange Créationnisme et théorie Darwinienne comme ça tout le monde est presque contents.

Je constate un peu partout que c'est un des principaux reproches fait au film, mais j'aimerais bien savoir en quoi c'est pas bien. Pourquoi est-ce qu'il faudrait qu'il y ait soit évolution, soit la Création ? Pourquoi est-ce qu'il faudrait que ce soit soit noir, soit blanc ?
Aronofsky livre juste sa vision des choses, c'est nullement une question de contenter tout le monde car au contraire ça fait l'effet inverse (et c'était largement prévisible).

La touche magique permet aussi au cinéaste de se simplifier la tache et ainsi user voir abuser de facilités : genre comment Noé a été cherché tous ces animaux, ou comment réinventer le test de grossesse....

Alors celle là je l'attendais, et là encore je suis surpris de constater que plein de gens sur le net se plaignent de facilités de ce genre dans un film qui est tout simplement l'adaptation d'un épisode biblique.
Dans ce cas, le fait que ce soit le Créateur qui prévienne Noé, c'est aussi une facilité scénaristique ? Et le fait que tout les animaux se rassemblent en un seul endroit sans se bouffer ? Et le fait que des milliards de litres d'eau sortent de nulle part ?

[Dunandan]

Mais si, il existe une date : environ 10 000 ans av J.C. selon certaines théories vraiment douteuses (ou 3500 selon d'autres).

[Mark Chopper]

Bah écoute, pour ce qui est des facilités : je ne vois pas en quoi leur présence dans la source ne pourrait pas être corrigée dans une adaptation. Quand bien même la source serait considérée comme intouchable sous peine de blasphème, je m'en fiche

C'est le problème quand on adapte un récit mal écrit

[zack_]

Quelques anachronismes

Alors j'aimerais bien savoir quels anachronismes sont possibles dans une histoire qui n'a tout simplement aucune date ou référence historique.

Sa montre Casio c'est trop gros.
En tout cas ca donne bien envie vos reviews, hâte de lire la tienne Alegas

[Dunandan]

Bah écoute, pour ce qui est des facilités : je ne vois pas en quoi leur présence dans la source ne pourrait pas être corrigée dans une adaptation. Quand bien même la source serait considérée comme intouchable sous peine de blasphème, je m'en fiche

C'est le problème quand on adapte un récit mal écrit

Ou mieux : écrit à plusieurs mains, comme si une suffisait pas.

[Mark Chopper]

Ne parle pas d'onanisme en invoquant les Saintes Ecritures, malheureux !

[Alegas]

Alors en fait c'est l'histoire de Noé, un mec un peu dingue qui a cru entendre une force supérieure lui dire de construire un bateau. Du coup le mec en fait un, met sa famille endoctrinée à l'intérieur, et décide de parcourir le globe pour choper un couple de chaque espèce animal, et l'enfermer vivante dans son Arche.
Après avoir consacré 50 années de sa vie à cette tâche, il survit au déluge provoqué par la destruction de plusieurs barrages voisins, et localisé sur quelques kilomètres carré seulement.

Palpitante cette version réaliste de Noé.

[Mark Chopper]

Nolan va te piquer ton psïgnosis.

[maltese]

Avec une B.O. de Hans Zimmer, ça pourrait être pas mal.

[Mark Chopper]

Tom Hanks avec une moustache en tête d'affiche et ça cartonne. J'ajoute Jennifer Lawrence dans le rôle d'un animal qui parle pour plaire aux jeunes et c'est bon.

[caducia]

trop de quotes, difficile de répondre clairement.
Sache que tout d'abord ma critique ce sont plus de constatations que des remarques négatives mais tu ne l'as pas bien compris.

Quelques anachronismes

Alors j'aimerais bien savoir quels anachronismes sont possibles dans une histoire qui n'a tout simplement aucune date ou référence historique.

Donc, meme si ce n'est pas "officiellement daté", Noé fait partie des 1ers hommes, si on prend la date estimée entre - 10 000 ou -3500 pour faire large : ils sont très évolués dans ce film, car ils ont du fer forgé (qui date de - 1100) avec des beaux harpons tous beaux tous neufs, des couteaux à la rambo ; des vetements tissés bien symétriques (invention à -3000), des lampes à huiles classieuses...et j'en passe. C'est juste pour te répondre, car ça faire rire mais ça ne me dérange pas plus que ça.

Aronofsky aime à nous rabâcher l'épisode de la Création, mais il mélange Créationnisme et théorie Darwinienne comme ça tout le monde est presque contents.

Je constate un peu partout que c'est un des principaux reproches fait au film, mais j'aimerais bien savoir en quoi c'est pas bien. Pourquoi est-ce qu'il faudrait qu'il y ait soit évolution, soit la Création ? Pourquoi est-ce qu'il faudrait que ce soit soit noir, soit blanc ?
Aronofsky livre juste sa vision des choses, c'est nullement une question de contenter tout le monde car au contraire ça fait l'effet inverse (et c'était largement prévisible).

ça aussi je respecte le point du vue du cinéaste dans son oeuvre, il fait ce qu'il veut, je constate c'est tout : les animaux sont nés d'une évolution alors que les humains c'est Dieu c'est bizarre mais bon.

La touche magique permet aussi au cinéaste de se simplifier la tache et ainsi user voir abuser de facilités : genre comment Noé a été cherché tous ces animaux, ou comment réinventer le test de grossesse....

Alors celle là je l'attendais, et là encore je suis surpris de constater que plein de gens sur le net se plaignent de facilités de ce genre dans un film qui est tout simplement l'adaptation d'un épisode biblique.
Dans ce cas, le fait que ce soit le Créateur qui prévienne Noé, c'est aussi une facilité scénaristique ? Et le fait que tout les animaux se rassemblent en un seul endroit sans se bouffer ? Et le fait que des milliards de litres d'eau sortent de nulle part ?

Pareil, je ne critique pas, je décris que ce que j'ai vu et étant donné que le film se base sur un miracle c'est normal qu'il y ait des choses un peu surnaturelles, mais je trouve que c'est un peu light toutes ces accumulations.

Alegas, il est à fond.