[elpingos] Mes critiques en 2014

[francesco34]

Un film avec des noirs bien traités ce serait très mal vu (pourtant réaliste) et des films avec des nazis pas vraiment nazis et qui ne "savaient" pas et des juifs collabos (oui oui ça a existé) ce serait direct banni des salles.....

La BD il était une fois en france, a pourtant été un succès: Joseph Joanovici, un truand juif, tantôt collabo, tantôt résistant, pour une histoire d'argent et de sa survit...
Bientôt un film?

Ben La liste de Schindler... Schindler était nazi.
Récemment La voleuse de livres, raconté du point de vue allemand où tous n'étaient pas pour Hitler.

Mais si tu fais un film sur l'eclavage où tous les esclaves sont bien traités et heureux ça véhicule quel message?
Etre esclave, privé de ta liberté, obligé de bosser comme une bête de somme et risquer ta peau si tu t'écartes de ça, à vous écouter c'était génial! Alors pourquoi les peuples font des révolutions, des guerres et aspirent à être libres?
Peut-être que tous les esclavagistes n'étaient pas des brutes épaisses, mais les viols, le fouet, les pendaisons arbitraires ça fait partie de la réalité de l'esclavage également.
En plus le film montre les 2 versants, même si le personnage de Cumberbacht aurait pu être davantage exposé.
Y'a d'autres visions de l'esclavage aussi, dans Rome (la série) il me semble qu'il y a un personnage d'esclave érudit fort dévoué, respecté et bien traité, qui tranche avec l'image habituelle.

[Waylander]

Les révolutions ne vienne jamais vraiment du peuple. Quand tu vois le dessous de la révolution française tu comprends ça (peuple manipulé A à Z).
Et les films que tu cites mine de rien ça reste des films de l'ombre, peu vus en France, sauf Schindler qui a été grandement critiqué d'ailleurs. Quand un mec essaye d'être objectif tu as toujours des cons pour rappeler les heures plus sombres comme s'ils les avaient vécus...

Ensuite quand je dis nazis je parle national-socialisme hein pas nazis ce que l’Histoire en a fait c'est à dire = antisémite alors que ça n'a rien à voir.

Les peuples qui désirent leur liberté et qui se battent pour c'est peut-être aussi parce que les élites vendent du rêve illusoire : tu maitrises bien mieux un peuple en lui offrant d'un côté l'espoir d'une vie libre et meilleure et de l'autre un bâton pour punir (la peur). Les peuples se font toujours révoltés pour leur liberté parce qu'un mec (ou des mecs) issu(s) d'une caste plus élevée avaient lancé une belle propagande (le discours, l'effet de "foule" etc...). Un peuple si tu lui fous rien dans le crâne et que tu ne lui vends pas une vie de rêve est-ce qu'il va vraiment courir après un truc qu'il ne connait pas ? Je ne suis pas sûr. Et ne parlons pas des révolutions de minorités puissantes qui ne veulent absolument pas plus de liberté mais plus de thune ou de privilèges et qui engraine le peuple dans son combat (cf: révolution française)...Donc , quand on nuance la vision de l’esclavage ce n'est pas pour le défendre mais pour rétablir une vérité : non l'esclavage n'était pas quotidiennement fait de viols de meurtres et de tortures et oui, désolé mais en général les esclaves (de tout temps) ont été bien traités avec des droits etc...

Ça tu l'apprends pas à l'école. Après, être esclave est-ce que c'est bien ça m'intéresse pas pour une raison simple : on est tous esclave qu'on le veuille ou non à des degrés différents : on bosse tous pour un mec, on a tous un patron au-dessus de nous, on paye des impôts, on paye un loyer, on paye la bouffe, on nourrit une société et on enrichit une minorité de mecs sur Terre par OBLIGATION (donc LA liberté c'est du vent, c'est une utopie). Un homme qui peut vivre libre c'est le mec qui peut vivre quand il veut où il veut posséder ce qu'il veut sans rien devoir à personne et ça c'est une illusion, la Vie c'est pas ça et on l'a vu historiquement de tels hommes ça donné quoi ? Les pirates, la mafia, les politiciens véreux etc...No limit. Et ça donne des idéologies économiques et politiques telles que : le libéralisme et le capitalisme ainsi que la mondialisation, en gros, tout ce qui nuit à l'Homme.

Être esclave dans le sens "capturé coupé de son pays de sa famille et torturé" bien sur que c'est horrible mais faut pas voir que le côté "horrible". Pour un mec né esclave , l’esclavage est une norme. Et un homme qui désire la liberté ne désire que retrouver sa vie d'antan alors que les générations nées esclaves ne pouvaient pas désirer quelque chose qu'elles n’avaient pas connues. Ce qui me saoule c'est que l'Histoire parle de la traite des Noirs mais jamais en exploitant d'autres zones d'ombres (ex: les noirs qui vendaient des noirs, des Juifs étaient de très gros marchands d'esclaves, les Arabes aussi, et puis pourquoi ne parle t-on jamais des Slaves réduits en esclave par les Arabes ?).

[Mark Chopper]

Etre esclave, privé de ta liberté, obligé de bosser comme une bête de somme et risquer ta peau si tu t'écartes de ça, à vous écouter c'était génial!

Personne ici n'a jamais dit ça alors attention à ne pas franchir certaines limites.

[Dunandan]

Sinon attention de ne pas confondre les différentes formes d'esclavage, Francesco. Car à l'époque romaine, c'était presque comme être citoyen sans droit de vote ou de participer au gouvernement (comme moi au Canada ^^). Beaucoup de personnages importants, même des philosophes, étaient des esclaves. Il y avait même des avantages de l'être, car du coup on était nourri, blanchi, etc., et bien sûr c'était un bien réciproque pour le "propriétaire" qui bénéficiait de ses talents/compétences personnels.

[francesco34]

Ce qui me saoule c'est que l'Histoire parle de la traite des Noirs mais jamais en exploitant d'autres zones d'ombres (ex: les noirs qui vendaient des noirs, ...

Tout le début de Racines (le roman le plus connu sur l'esclavage et prix pullitzer, et série télé adaptée) il me semble justement que ça démarre en Afrique et que le gars est vendu par d'autres noirs.
Ensuite peut-être le cinéma n'exploite que très peu cette donnée, mais ce sont des faits qui ne sont ni niés ni dissimulés. Donc je vois pas trop où tu veux en venir quand tu parles de l'Histoire. Tout bouquin qui traite du sujet en profondeur en parlera. Enfin moi je connais ça depuis ado bien avant internet donc c'est pas des faits qu'on camouflerait au public.

Ensuite quand je dis nazis je parle national-socialisme hein pas nazis ce que l’Histoire en a fait c'est à dire = antisémite alors que ça n'a rien à voir.

Ben le national-socialisme c'est les nazis (abréviation de Nationalsozialismus). Et donc ça n'aurait rien à voir avec l'antismétisme alors que c'était le fondement de la doctrine du parti???
Pas que des juifs d'ailleurs: gitans, handicapés, homosexuels et opposants qui occupaient les premiers camps dès 1933...
Dès 1920 et le lancement du parti, dans la doctrine d'Hitler y'avait ceci:

4. Seuls les citoyens bénéficient des droits civiques. Pour être citoyen, il faut être de sang allemand, la confession importe peu. Aucun Juif ne peut donc être citoyen.

Moi je veux bien qu'on ne mange pas tout comme du pain béni et qu'on conserve un oeil critique, m'enfin tes propos prêtent à confusion là, et me semblent limites.

[Waylander]

Le national socialisme est né avec Hitler ? Non. Le national socialisme que tu le veuilles ou non c'est une idéologie qui unit la droite et la gauche. Dans national-socialisme je vois nulle part le terme antisémite...ça c'est ce qu'en a fait Hitler mais à la base le national-socialisme c'est pas ça DU TOUT et c'est d'ailleurs comme ça qu'Hitler a gagné autant de voies et de cœurs : l'économie de l'Allemagne avec le national-socialisme c'était l'âge d'or de ce pays. C'est une politique qui peut largement se défendre en dehors de ses penchants racistes.... Renseignes toi sur le niveau de vie de l'ouvrier allemand de l'époque..... Il n'y a certainement pas idéologie économico-politique plus juste que celle-ci. Sans le racisme derrière bien sûr.

[Hulkiss]

Non. Le national socialisme que tu le veuilles ou non c'est une idéologie qui unit la droite et la gauche. Dans national-socialisme je vois nulle part le terme antisémite

Mais ça va pas d'écrire des trucs pareils!!!! Le national socialisme, en allemand Nationalsozialismus, c'est le parti travailliste allemand fondé par Hitler et autrement dit le nazisme, et rien d'autre....et si Hitler a capté le cœur des Allemands, c'est parce qu'il a su redresser un pays et donner à tous des attentes inespérées à l'époque, pour en faire ce qu'il en a fait, c'est une autre histoire. Et il n'y a pas si longtemps encore, Hitler était considéré comme un sauveur et non comme un fou assassin antisémite, avide de pouvoirs et de conquêtes, entre autre, un César ou un Napoléon puissance 10. A part ça, faut aller voter...

[Mark Chopper]

Pourquoi "puissance 10" ? C'est parce qu'il avait des moyens techniques supérieurs. Sinon, pas de grande différence avec les romains ou Napoléon (il ne faudrait pas y voir des saints).

[Hulkiss]

puissance 10 parce qu'Hitler avait des moyens bien plus modernes et rapide et la possibilité d'étendre son mal bien plus fort et bien plus vite...

[francesco34]

Le national socialisme est né avec Hitler ? Non.

Euh si.
Comme dit Hulkiss le national socialisme c'est le parti fondé par Hitler en 1920, qui s'appuie déjà sur des points xénophobes, antisémites et ultra-nationalistes.
Après si on évacue le racisme inhérent à cette doctrine, c'est sûr que c'est une politique qui se défend: pas d'opposants, interdiction des autres partis, contrôle de la vie des citoyens du berceau à la mort, contrôle de la culture... mouais super politique
Et qui a fleuri quand? Ben justement en période de crise économique et identitaire.
Bizarrement on vit une période similaire et ces thèses refleurissent, et l'extrème droite n'a plus été populaire depuis aussi longtemps.
Les gens ont la mémoire courte.

[elpingos]

Pfff je m'absente quelques jours, et voilà que ça parle d'Hitler sur mon topic ...

[Mark Chopper]

[francesco34]

Ca y est on a pourri le topic d'elpingos...
A qui le tour?

[elpingos]

WRONG COPS
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Quentin Dupieux | 2014 | 6/10

On a beau connaître les précédents métrages du plus Américain des réalisateurs Français (et surtout du plus barré) et savoir à quoi s'attendre, c'est à dire être ballotté dans un non-sens orchestré sur fond de techno minimaliste, voir un film de Quentin Dupieux est toujours une expérience déstabilisante.

Car l'humour a beau être le centre de ce joyeux bordel, l'ambiance reste avant tout pesante, car absconse et assez malsaine. Ces personnages de mauvais flics sont tous plus pervers les uns que les autres, méchants et borderline, interprétés par une troupe d'acteurs à gueule qui s'en donnent à cœur joie. Au programme donc ici des scénettes chorales déglingos autour de sujets aussi ridicules que désopilants. Ça fume et deale de la beuh, ça joue du flingue sans vergogne, ça se prend pour des stars de la musique et ça parle de porno gay. Un cocktail débile baigné par un sérieux à toute épreuve et moins abstrait que ses précédents films, avec comme qualité une direction d'acteurs sans reproche et une esthétique toujours très soignée.

Mais la blague, à trop vouloir être absurde et ne rien raconter d'autre que ses petites trames, trouve un peu ses limites. L'histoire de Wrong était à ce niveau plus construite et la folie curieuse mieux gérée et surtout plus grisante. Car ici ces flics partent beaucoup trop en semi-vrille pour qu'on s'y attache. Certes chaque début de scène suscite l'intérêt, ces personnages ont tout pour être culte, les phrases méchantes et salaces fusent dans tous les sens... Mais à force de ne se comporter que comme des grands ados attardés et misanthropes, les flics de Quentin Dupieux ne font au final que du surplace dans cette comédie (à l'origine court-métrage), et ne suscitent réellement qu'un ennui poli. On aurait aimé que chacun ait une conclusion plus punchy, que chaque histoire trouve un envol plus marquant et que l'épilogue ait une portée autre que ce final trop marqué d'une sorte d'immobilisme (pour ne pas parler de cul de sac).

Car en l'état Wrong Cops a trop l'air d'une parenthèse, drôle dans le registre particulier du réalisateur, mais même si elle est peut-être plus accessible que ses précédents, elle est aussi plus anodine, et moins abstraite elle manque paradoxalement de cohérence. Une nouveau bain de folie à la Dupieux donc, mais un peu court et un peu trop tiède, pour vraiment sortir du carcan de la private joke.

[Dunandan]

LA VIE RÊVÉE DE WALTER MITTY
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Ben Stiller | 2014 | 8/10

Imparfait et parfois simpliste, Walter Mitty, l'est un peu forcément. Mais difficile pour moi de ne pas saluer la sincérité touchante d'un réalisateur qui s'écarte de ses comédies habituelles (que j'apprécie énormément) pour livrer un message peut-être convenu mais sous une forme à la fois spectaculaire, pertinente et à l'opposée des canons Hollywoodiens.

Car Ben Stiller prend ici admirablement son temps pour nous faire vivre la douce aventure de son héros. Il soigne ses effets et met les moyens au service d'une ambition juste, qu'il ne nous assène jamais : les morales sont assez légères et toujours dans un discours humble, les clichés évités soigneusement. Et en ce sens son film est singulier, original, anticonformiste. La narration, très patiente, donne envie d'en être, et ponctuée de superbes instants, comiques ou musicaux, elle nous transporte, bien aidée par une excellence dans les images et la belle palette des décors et des effets.

Ainsi la scène centrale du bar du Groenland, magnifique, cumule ces registres : en plus d'être un pied de nez à l'habituelle bonne ligne de conduite vis à vis de l'alcool, (osé), elle est à la fois touchante, poétique, belle et pleine de fougue. Un très beau mélange, hétérogène donc, mais maîtrisé, et qui pour moi résume parfaitement les qualités du film.

Et si ses talents de comédie s'expriment encore ici admirablement et innervent le métrage, leur contrepoint dramatique, romantique ou sociétal nous ramène constamment à cette note d'intention touchante, un mix à la fois d'aventure mais aussi d'analyse des rapports sociaux, passés un peu trop dans le virtuel, ou de cet imaginaire souvent trop fantasmé. Le film est donc noble dans le sens où il transpire, dans la comédie pourtant, d'une sincérité sans moquerie ni satire, et d'un message qu'on ne peut que trouver sincère.

Et si les thèmes abordés ne sont peut-être pas traités avec la plus grande des originalités, le film reste néanmoins sensible et d'actualité, et il se dégage de ses personnages, de leurs problèmes et de leurs instantanés de vie, une très belle fraîcheur, en plus de réussir à merveille ses scènes d'évasion.
Ben Stiller, certes omniprésent mais donc complètement impliqué, fait de ce Walter Mitty, pour moi, une sacrée belle ode à la vie et une invitation au voyage réussie. Optimiste et rêveur, et donc éminemment sympathique.