Depuis le meurtre atroce de son père, Ahab vit reclus en marge de la société. Traumatisé, il est depuis obsédé par la traque du tueur, un dénommé Fuchman, serial killer aux centaines de morts qui sévit chaque année à l’occasion de la Fête des Pères. Le grand jour approchant Ahab se prépare à un face à face impitoyable pour venger la mort de son géniteur...Bah c'est plutôt cool ! Alors, je n'ai pas accroché d'entrée de jeux, les premières minutes du film étant, à mon sens, trop dans un délire revival "Grindhouse", où on pense bien-sûr au double programme du duo Tarantino/Rodriguez, pour la zik du générique et l'effet un peu ringard de défaut sur la pellicule, et également au démentiel
Hobo with a shotgun, pour le "héros" aux allures de vigilante, l'ambiance colorée parfumée au bitume et les musiques synthétiques... Quand on sait que
Grindhouse était justement un film qui rendait hommage au cinoche d'exploitation, le fait de voir un film Troma copier ce style a quelque-chose de dérangeant, du fait que l'on se retrouve devant du ( vrai ) cinoche d'exploitation imitant un film qui rend lui-même hommage au cinoche d'exploitation. Une approche bizarre qui manque de naturel...
Cela-dit, si on ne retrouve jamais totalement l'ambiance sale de la firme, le film contient tout de même à peu près tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un Troma. C'est fun, débile, gore, cul... Les effets spéciaux sont à l'ancienne ( Et ça c'est cool. Y a même du stop motion... ) et le mauvais goût et bien évidement de mise, sans modération... ( on a droit, entre autre, à un viol sur un homme mûr, une dégustation de pénis, de l'inceste... )
Plus le film avance et plus celui-ci est drôle et dégénéré, le final basculant carrément dans le fantastique, où on aura même droit à un caméo ( moyennement réussi ) de Lloyd Kaufman. Bref, ça n'est pas ce que j'ai vu de mieux dans la firme, mais c'est quand-même hautement recommandable.
7/10