Comme
Pitch Black qui introduisait la miraculeuse (car imprévue) trilogie
Riddick, je revois cet opus largement à la hausse : le passage au grand écran doit beaucoup jouer en sa faveur. Après un "Alien-Like" jouissif, c'est de nouveau Vin Diesel qui porte le film sur ses épaules, même si on change de dimension avec un budget plus conséquent, et donc un univers Space Opéra qui prend enfin de l'ampleur, assez développé pour mettre en valeur ce Furyen appelé à une plus grande destinée.
Toujours aussi bad-ass, ses intérêts sont pourtant purement égoïstes, faisant tout pour protéger son cul et celui de ses amis, les autres passeront après, avec toujours un coup d'avance malgré les trompeuses apparences. Ce petit jeu de cache-cache plus étendu que son cadet donne lieu à des affrontements épiques sur des lieux très graphiques à la manière de
comic-books, variant les plaisirs avec la planète de glace, la prison sur une planète couverte de feu, la nouvelle Mecque, ou le vaisseau des nouveaux adversaires de Riddick, une secte religieuse qui donne le choix aux vaincus, se convertir ou mourir, qui donne toute la mesure à l'insoumission de notre anti-héros préféré.
Si on rajoute les
punchlines assassines, l'une des mises à mort les plus classes du ciné (je ne verrai plus jamais une tasse de thé comme avant), des personnages assez caractérisés pour donner un bon petit aperçu de l'univers "Riddick" avec une pointe de religion bien sentie, ce personnage devient aussi iconique et grandiose que Conan dans le domaine de la SF, affrontant de même que ce dernier des croyances qui défient sa puissance, avec un final tout aussi tragique (Vin Diesel réussit à rendre Riddick touchant, je n'aurais pas cru ça possible).
Certes, les CGI sont parfois limites (notamment les grosses bestioles de la prison), mais toujours utilisés à bon escient pour mettre en relief un monde dur et cruel, mais pas autant que Riddick qui va défier les éléments et des guerriers très résistants à la douleur, pour notre plus grand plaisir. En plus il y a de nouveau une petite touche d'humour noir que j'apprécie beaucoup, avec un petit sous-texte sur son aura sexuelle bien vue, et la présence charmante de deux charmantes demoiselles, ses pendants du sexe opposé, l'une caractérisée par son irrésistibilité (la Necromonger), et l'autre pour sa bestialité (Jack, sa disciple en somme). Hâte de voir la suite pour terminer ce petit cycle futuriste.
Bref, l'anti-héros le plus
bad-ass du la science-fiction au ciné est de retour, de nouveau icônisé à mort avec plus d'espace pour exprimer son charisme, sa férocité, et son humour à froid. Entre les deux premiers, mon coeur balance, mais je m'éclate peut-être un poil plus avec
Les chroniques qui proposent un peu plus d'action et aussi un
background davantage développé, dans le fond comme dans la forme. Mais sinon c'est kiff-kiff.