[Dunandan] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Oui ça, c'est moi aussi

[Dunandan]

En réfléchissant sur le film (The Impossible) et en continuant le débat pour moi-même en lisant d'autres critiques, qui décidément m'a bien interpellé, je rajoute ce p'tit § puis j'arrête là ^^ :

Au fond, en raison du parcours éprouvant de cette famille qui a vécu le pire, à savoir l'isolation la plus totale avec la crainte permanente d'assister à la fin de ses proches, la tournure de la conclusion est devenue secondaire. Un faux happy end d'ailleurs, car saufs de l'extérieur, l'intensité de leurs regards dénote un changement radical en dépit du choix égoïste mais logique du retour, ainsi connectés avec ceux qui sont restés par un petit bout de papier résumant leur "aventure". Par cette unique scène est résumée l'humanisme réaliste, ambivalent du film.

[Alegas]

Fais chier je voulais te filer une analyse du film que j'avais trouvé sur le net à la sortie du film, et qui résume parfaitement tout le propos du métrage dans ses moindres détails, mais il semblerait que le site qui l’hébergeait soit fermé.
Je vais tenter de contacter l'auteur sur Twitter histoire de remettre la main sur ça.

[Dunandan]

Ah ouais ce serait cool

j'avais en effet aperçu cette analyse sur le topic de Way je crois, mais je ne l'avais pas lue, forcément j'avais pas encore vu le film ^^.

[Alegas]

Il y a quelques extraits de cette analyse quelques posts après ma critique si tu veux déjà avoir un aperçu.

[Waylander]

Dun, ton avatar te va trop bien.

[Creeps]

Parce qu'il se casse la tête ?

[Dunandan]

Il y a quelques extraits de cette analyse quelques posts après ma critique si tu veux déjà avoir un aperçu.

Je viens de lire, totalement d'accord avec ce qu'il dit du film. C'est d'ailleurs pour les mêmes raisons que Life of Pi a parfois été rejeté selon moi, qui mêle aussi de manière assez intelligente fiction et réalisme (mais je préfère The impossible qui va encore plus loin dans le mensonge fictionnel).

@ Way : merci, il m'a fallu du temps pour le trouver, mais celui-là je vais le garder longtemps

[Dunandan]

La double vie de Véronique, Krzysztof Kieslowski (1991)

Ne connaissant rien de Kieślowski, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il fascine bien que n'ai pas tout compris de son film, et il ne faut peut-être pas trop essayer. Sorte de Lynch polonais, son film emprunte une voie non-narrative, sensorielle, et elliptique, où l'image importe souvent plus que les dialogues, épurés au maximum, et parfois coupés en plein élan.

La double vie de Véronique est filmé avec grâce, portant sur le parcours sinueux de cette dernière qui est une artiste passionnée, rêveuse et presque hors du temps. On la rejoint à travers deux histoires où les connexions s'alignent peu à peu, signes d'un destin magnifiquement et étrangement incarné par cette rencontre avec un marionnettiste. Ce dernier illustre artistiquement cette impression de déjà-vu nous précédant et nous poussant parfois à faire des choix inscrits en nous sans qu'on sache ni le pourquoi ni le comment.

Ce réalisateur atypique est aussi un esthète accompli qui utilise à merveille tous les artifices du cinéma, à savoir le cadrage, les filtres de lumière, et la musique classique, qui tout en flattant nos sens, créent une belle ambiance surnaturelle soulignant cette part d'irrationnel qui hante l'entièreté de la pellicule et fait avancer le personnage principal. Ce portrait de femme(s) est sacrément mis en valeur par des gros plans sur son joli minois et des séquences sensuelles et enivrantes qui donnent un peu de chair à ce film difficile d'accès, qui se ressent plus qu'il se comprend et se raconte.

Belle découverte donc que ce film et d'un cinéaste qui réussit à nous faire toucher du doigt l'indicible et donne un peu de substance aux choses pressenties sans qu'on puisse réellement les nommer et qui pourtant sous-tendent notre énergie vitale - l'art, le manque, le destin, l'amour, la mort ... -. Une expérience vraiment singulière, troublante et envoûtante portée par l'interprétation d'Irène Jacob et la belle direction artistique de Kieślowski qui métamorphose le quotidien en sorte de rêverie lyrique, gorgée de petits riens/gestes qui alimentent son récit, symbolique à souhait (comme cette boule de verre grossissante et étoilée que Véronique place parfois devant son oeil pour voir les choses différemment comme un enfant redécouvrant étonné le monde autour de lui).

La Double Vie de Véronique nous offre ainsi une expérience singulière, bien que certains points puissent être plus difficiles à digérer, tels que l'interprétation des seconds rôles un trop théâtrale à mon goût, quelques longueurs de trop, et encore une fois, un sens qu'il n'est pas toujours évident à saisir.

Note : 8/10

[Dunandan]

Voilà, tout le monde s'en fout, mais j'annonce que je me lance enfin dans mon coffret Mk2 "Voyage autour du monde" que je vais essayer d'explorer au moins 2x par mois (plus que 43/50). Le dernier film que j'ai vu m'a convaincu.

[Mark Chopper]

Si tu peux crash-tester La Ballade de Narayama, ça m'intéresse

[Dunandan]

Pas de soucis, il était justement parmi les premiers de ma liste (sans l'avoir vu, j'en ai beaucoup entendu parlé durant mes cours de philo, j'espère juste qu'il dépassera les attentes d'une simple réflexion éthique ^^)

[Mark Chopper]

Je crains surtout un facteur chiant démesuré si c'est la version d'Imamura.

[Dunandan]

Ben c'est exactement ça. Je trouve son thème fascinant, mais ça ne fait pas forcément un bon film. Mais bon on peut avoir une bonne surprise.

Jusqu'à présent j'ai vu 10 films (6 critiques), et à part deux films chiants (Jules et Jim & Vampyrs), un film moyen (Scandale), et un film discutable (Le Cauchemar de Darwin), le reste pour le moment ça va .

[osorojo]

Je l'ai aussi ce bouquin de 50 films, je crois que j'ai même pas encore maté un seul film qui y est contenu (en tout cas, pas directement ^^).

Du coup, en fonction de tes découvertes je suivrai peut être ^^ J'te laisse faire le crash testeur