GRAINE DE VIOLENCE
Richard Brooks - 1955
7/10
Richard Brooks - 1955
7/10
Adapté d'un roman de Evan Hunter qui fit sensation lors de sa publication en 1954, Blackboard jungle est sorti quasiment en même temps que La fureur de vivre et traite comme lui de la délinquance de la jeunesse américaine dans les années 50. Le film suit donc l'arrivée de Mr. Dadier, ancien militaire devenu prof d'anglais, dans un lycée new yorkais réputé comme difficile. Face à des élèves qui font la loi, il va devoir redoubler d'effort pour se faire respecter et enseigner correctement.
Les films sur la délinquance dans les lycées sont devenus chose courante dans le cinéma américain (Les anges aux poings serrés, Envers et contre tous, Esprits rebelles, The substitute, ...) mais Graine de violence est l'un des pionniers du genre dénonçant la face cachée d'une Amérique idyllique où les adolescents sont tous gentils et bien éduqués. Le réalisateur nous plonge donc dans un lycée à problèmes où les jeunes agressent les professeurs verbalement et physiquement en quasi-impunité. Cet aspect violent et anarchique est parfaitement retranscrit et on souffre avec ces professeurs qui ne peuvent absolument rien faire. Du coup, on est presque surpris que Mr. Dadier ne quitte pas le bateau quand il en a l'occasion tant ces jeunes semblent être une cause perdue.
Dans le rôle principal, on retrouve Glenn Ford (qui venait juste de jouer dans Règlement de comptes) en professeur motivé par son travail qui va essayer de trouver des solutions pour amadouer ses élèves et en particulier ceux qui semblent avoir de l'influence sur les autres élèves. Il s'en tire très bien avec le charisme qu'on lui connait. Du côté des élèves, Sidney Poitier joue l'un des jeunes influents qui va progressivement retourner sa veste pour soutenir son professeur. Alors que Vic Morrow joue le jeune délinquant qui ira jusqu'au bout de sa cabale contre le prof. Même s'ils s'en sortent tous les 2 bien, on a un peu de mal à croire que ce sont des lycéens (ils avaient 27 et 25 ans au moment du tournage). Enfin, en second rôle, on retrouve Anne Francis (un de ses premiers rôles avant Planète interdite) dans le rôle de la femme enceinte de Dadier qui subira également le harcèlement d'un élève.
Finalement, au-delà de cette constatation de la délinquance croissante dans les lycées américains, le film rend hommage au sacerdoce qu'est le métier de professeur. Alors que la situation semble désespérée, on se rend compte que la plupart des élèves n'ont pas un mauvais fond et qu'il faut persévérer à les remettre dans le droit chemin en leur donnant les moyens de s'exprimer. En plus, le film évite de tomber dans le manichéisme.
Au final, ce film de Richard Brooks est intéressant à suivre et se révèle comme un modèle pour de nombreux films qui traiteront du sujet par la suite. Glenn Ford prouve qu'il peut porter un film sur ses épaules et Sidney Poitier montre déjà qu'il sera un acteur à suivre.
Les films sur la délinquance dans les lycées sont devenus chose courante dans le cinéma américain (Les anges aux poings serrés, Envers et contre tous, Esprits rebelles, The substitute, ...) mais Graine de violence est l'un des pionniers du genre dénonçant la face cachée d'une Amérique idyllique où les adolescents sont tous gentils et bien éduqués. Le réalisateur nous plonge donc dans un lycée à problèmes où les jeunes agressent les professeurs verbalement et physiquement en quasi-impunité. Cet aspect violent et anarchique est parfaitement retranscrit et on souffre avec ces professeurs qui ne peuvent absolument rien faire. Du coup, on est presque surpris que Mr. Dadier ne quitte pas le bateau quand il en a l'occasion tant ces jeunes semblent être une cause perdue.
Dans le rôle principal, on retrouve Glenn Ford (qui venait juste de jouer dans Règlement de comptes) en professeur motivé par son travail qui va essayer de trouver des solutions pour amadouer ses élèves et en particulier ceux qui semblent avoir de l'influence sur les autres élèves. Il s'en tire très bien avec le charisme qu'on lui connait. Du côté des élèves, Sidney Poitier joue l'un des jeunes influents qui va progressivement retourner sa veste pour soutenir son professeur. Alors que Vic Morrow joue le jeune délinquant qui ira jusqu'au bout de sa cabale contre le prof. Même s'ils s'en sortent tous les 2 bien, on a un peu de mal à croire que ce sont des lycéens (ils avaient 27 et 25 ans au moment du tournage). Enfin, en second rôle, on retrouve Anne Francis (un de ses premiers rôles avant Planète interdite) dans le rôle de la femme enceinte de Dadier qui subira également le harcèlement d'un élève.
Finalement, au-delà de cette constatation de la délinquance croissante dans les lycées américains, le film rend hommage au sacerdoce qu'est le métier de professeur. Alors que la situation semble désespérée, on se rend compte que la plupart des élèves n'ont pas un mauvais fond et qu'il faut persévérer à les remettre dans le droit chemin en leur donnant les moyens de s'exprimer. En plus, le film évite de tomber dans le manichéisme.
Au final, ce film de Richard Brooks est intéressant à suivre et se révèle comme un modèle pour de nombreux films qui traiteront du sujet par la suite. Glenn Ford prouve qu'il peut porter un film sur ses épaules et Sidney Poitier montre déjà qu'il sera un acteur à suivre.