[Alegas] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Lun 03 Mar 2014, 00:54

J'en ai bien conscience, mais d'une part c'est le premier Bond que j'ai vu de ma vie donc forcément il y a un petit attachement émotionnel, et de l'autre bah quand on a vu les Roger Moore il y a quelques semaines, on relativise pas mal de choses, ça permet de se dire qu'il peut toujours y avoir pire. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Lun 03 Mar 2014, 09:37

La voiture invisible, ça reste tout de même un grand moment :eheh:
Sinon, je pense que t'as voulu parler des films avec Timothy Dalton dans cette phrase :wink: :
(alors certes, on est loin devant Roger Moore, mais la comparaison avec les films de Lazenby fait mal)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Lun 03 Mar 2014, 10:23

Ah ouais merde, je corrige.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar zack_ » Lun 03 Mar 2014, 21:36

Mr Jack a écrit:T'es presque généreux avec le Bond là, Alegas :mrgreen:


C'est clair - excellent tes dires sur la vague qui viol la rétine, rien que ça ca plombe le film.
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Kiki la petite sorcière - 5,5/10

Messagepar Alegas » Ven 07 Mar 2014, 21:00

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Kiki la petite sorcière de Hayao Miyazaki

(1989)


Pas grand chose à dire sur le film si ce n'est que c'est le Miyazaki que j'aime le moins. Même dans ses films les moins bons je trouve une réelle pertinence et/ou une séquence à la poésie sublime, alors qu'ici non seulement je m'ennuie mais en plus je trouve vraiment que le film n'a absolument rien à raconter. Alors ce n'est clairement pas un mauvais film, je pense même que ça peut clairement plaire aux enfants, mais faut quand même avouer que c'est loin d'être captivant, la faute à un script qui se contente finalement de raconter des aventures qui ne débouchent sur rien. Pourtant, il y avait matière à faire quelque chose de sympathique, mais là c'est trop simple pour être passionnant, et ça se résume très vite à une succession de livraisons, entrecoupés de dialogues inutiles, puisque ne trouvant jamais de conclusion véritable. A ce titre, le gamin ne sert à rien, si ce n'est apporter des scènes où Kiki fait la fille (comprenez qu'elle boude pour rien) et ça me permet de parler de ce que je pense globalement du film : à savoir que c'est vraiment destiné aux gamines et très franchement j'ai beaucoup de mal à comprendre comment les autres peuvent trouver ça intéressant (ou alors j'ai loupé une thématique essentielle, mais là clairement je ne retrouve quasiment rien de Miyazaki, ça aurait pu être réalisé par quelqu'un d'autre que ça ferait illusion). De tout ça, je sauve le climax final, et encore puisqu'il n'est que faux espoir : on se dit que enfin le film va décoller, et finalement non, c'est la fin. Après, le film est joli, il y a un chat rigolo qui parle, mais c'est bien peu de la part d'un réalisateur comme Miyazaki, qui livre là sa pièce la plus faible, celle qui présente le moins d'intérêt par rapport à la cohérence de son œuvre.


NOTE : 5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 07 Mar 2014, 21:15

Ben si, deux thématiques essentielles dans le film : 1) le passage à l'âge adulte ; 2) saisir la magie du quotidien et des personnes "simples" ... (car justement la sorcellerie est à peine utilisée pour souligner cet aspect - ce serait peut-être d'ailleurs le sens de la perte de ses pouvoirs qui la ramène à son plus simple élément, plus humaine qu'elle le souhaiterait -, mais bon moi aussi ce passage m'a légèrement saoulé, heureusement qu'il ne dure pas trop ^^).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Ven 07 Mar 2014, 21:21

L'aspect initiatique c'est pas spécialement ce que j'appelle une thématique, pour moi ça rentre plus dans la structure du récit. Après ouais, je vois bien que Kiki est un personnage très miyazakien, mais ça reste trop sage quoi. Pour un film mettant en scène une sorcière, c'est pas spécialement passionnant quoi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Ven 07 Mar 2014, 21:25

Bah quoi, t'aimes pas les sorcières, Alegas ?

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 07 Mar 2014, 21:26

C'est justement la particularité du film de ne pas trop insister sur le surnaturel, mais je comprends que tu n'accroches pas plus que ça pour plein de raisons comme le ton plus enfantin ^^ (comme moi qui n'accroche pas trop aux Del Toro trop "réalistes" comme L'échine du diable - c'est peut-être le seul en fait du genre -). Par contre le côté "petite fille" je l'ai encore plus ressenti dans Arrietty malgré la présence du garçon ...
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Porco Rosso - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 08 Mar 2014, 21:24

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Porco Rosso de Hayao Miyazaki

(1992)


Dernier Miyazaki qu'il me restait à découvrir, et je finis donc ironiquement ma connaissance du cinéaste avec le film qui est certainement son plus abordable, celui que l'on conseillerait aisément à quiconque souhaitant se laisser aller pour la première fois à la poésie du cinéaste. Mais pourquoi donc le film est justement le plus simple d'accès aux novices ? D'une part parce que Porco Rosso est court et diablement rythmé, ce qui en fait un divertissement de qualité hautement recommandable (en cela, le film se rapproche beaucoup du Château de Cagliostro). Ensuite, il y a évidemment l'humour, le film étant sans aucun doute le plus drôle de son auteur, sans pour autant tomber dans le comédie pure, le récit n'oubliant pas la notion tragique de son héros. Enfin, il y a le contexte, Porco Rosso étant un des rares Miyazaki à ne pas céder au fantastique de tout les instants, l'histoire se déroulant dans un espace géographique et temporel précis.

Alors certes, Porco Rosso est un cochon, mais c'est un parti-pris qui non seulement est très vite accepté comme tel par le spectateur (au point que l'on se fiche finalement de savoir pourquoi) mais qui en plus apporte une très belle dimension poétique à l’œuvre. Porco Rosso, c'est aussi le premier film où Miyazaki exploite au centre du récit ce qui reste sa plus grande passion, à savoir l'aviation. Un sujet qui permet au film d'avoir de très belles séquences aériennes, à la rythmique inattaquable et à la mise en scène diablement inspirée. Clairement, le film n'a comme réel défaut que celui de vouloir rester simple, et de ne pas avoir la portée symbolique et émotionnelle des plus grandes œuvres de Miyazaki. En cela, le film est sans aucun doute le meilleur divertissement pur jamais offert par son auteur, et qui offre à son spectateur, en plus d'un spectacle rafraîchissant, quelques scènes tout bonnement sublime, à l'image de cette vision du paradis qui est certainement l'une des plus belles de la filmographie de Miyazaki.


NOTE : 8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Tyseah » Dim 09 Mar 2014, 13:08

Complètement d'accord avec ta critique de Porco Rosso, moins avec celle de Kiki.
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Bertha Boxcar - 6,5/10

Messagepar Alegas » Lun 10 Mar 2014, 17:55

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Boxcar Bertha (Bertha Boxcar) de Martin Scorsese

(1972)


Souvent considéré à tord comme le premier film de Martin Scorsese, Boxcar Bertha n'en est pas moins sa première véritable production dans le milieu cinématographique professionnel. Si Who's That Knocking At My Door était le film de l'expérimentation, et si Mean Streets sera l’œuvre de la reconnaissance et du style affirmé, Boxcar Bertha se révèle être un entre-deux assez étonnant, d'une part parce que le style de Scorsese y est quasiment totalement absent, de l'autre parce que c'est étonnamment bien géré pour un premier film avec des vrais moyens. Production Roger Corman oblige, on navigue ici dans de la production pas trop ambitieuse, et pourtant rien que par son contexte le film étonne à ce niveau là. Visuellement et thématiquement, on est dans une sorte de mélange entre le Dillinger de John Milius et le Bonnie & Clyde d'Arthur Penn, et le résultat, sans être admirable à chaque instants, est assez convaincant.

Le gros problème du film vient surtout du script, qui n'a finalement pas grand chose à raconter, en plus d'être sacrément manichéen (alors certes, c'est le contexte qui veut ça, mais dans le film ceux qui ont du fric sont forcément mauvais jusqu'à la moelle), et sans être ennuyeux le film dans sa globalité peine à être totalement captivant sur la longueur, la faute à un rythme pépère et des rebondissements répétitifs. Finalement, avec le charme de Barbara Hershey et quelques passage isolés, ce sera davantage le dernier quart d'heure qui permet au métrage de rester dans les mémoires, avec une séquence à la violence visuelle percutante, et à la mise en scène sacrément culottée (même pour du Scorsese). Une séquence qui s'impose donc à mes yeux comme la première grande scène de son auteur. Rien que pour celle-ci, le film est clairement recommandable aux fans du réalisateur, mais pas sur que le reste sera spécialement convaincu.


NOTE : 6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar elpingos » Lun 10 Mar 2014, 18:56

Jolie ta critique de Porco Rosso. Pour moi, un de ses meilleurs, et en effet le plus drôle, le plus accessible :super:
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Eté à Osage County (Un) - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 11 Mar 2014, 17:45

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August : Osage County (Un été à Osage County) de John Wells

(2013)


Ma première grande surprise de l'année 2014, et quelle surprise. Vendu un peu partout comme un joli film tout mignon sur la famille, l'étonnement n'est que plus grand lorsqu'on se retrouve face à une œuvre particulièrement extrême et nihiliste, à l'opposé totale de la promotion du métrage. Troisième scénario de Tracy Letts, qui avait écrit les deux derniers films de William Friedkin, August : Osage County se révèle être de la même trempe que le reste du travail de son auteur : empreint d'une véritable noirceur, tout en jonglant avec d'autres émotions (ici le rire) pour provoquer un véritable mal-être dans la façon de ressentir le film. Celui-ci se vit donc difficilement, puisque plus le récit avance, plus on en vient à se demander si l'on doit s'amuser des situations que l'on nous montre, ou bien adhérer à la tristesse totale des personnages qui, chacun à leur façon, seront détruits par cette rencontre familiale. Il est évident que le film ne plaira pas à tout le monde, et si certains trouveront un côté grand-guignolesque, d'autres y verront une véritable puissance dramatique d'une famille vouée à se massacrer dans un cercle vicieux, au point d'adhérer totalement au propos extrême que l'on nous présente.



Ne vous attendez donc pas à un jolie drame avec Julia Roberts et Meryl Streep dans leur rôle respectif habituel, ici on est en présence d'un film qui dit ouvertement que la famille est une maladie, que derrière le visage amical que l'on connaît bien peut se cacher le pire des secrets, bref pas le genre de film à conseiller à tout le monde, c'est une évidence. L'écriture, géniale, fait largement penser au ton du Revolutionnary Road de Sam Mendes avec lequel il partage sa volonté de démystifier la petite famille américaine modèle, avec en point d'orgue une scène de repas tout bonnement exceptionnelle dans son exécution, ou comment transformer petit à petit une comédie en véritable crève-cœur. Si Meryl Streep peine un peu à convaincre dans le surjeu d'un rôle clairement difficile, le reste du casting s'en sort à merveille. Julia Roberts prouve qu'elle est véritablement talentueuse lorsqu'elle sort un minimum des rôles calibrés, et on a le droit à des seconds rôles énormes, mentions spéciales à Chris Cooper et au couple Cumberbatch/Nicholson. August : Osage County, mon premier coup de cœur émotion de 2014. En espérant qu'il n'y aura pas plus déprimant dans les mois à venir car sinon il y aura moyen de se tirer une balle.


NOTE : 8/10
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Casino Royale - 8,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 20 Mar 2014, 13:00

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Casino Royale de Martin Campbell

(2006)


Un vrai petit miracle que ce film. Après une période Brosnan somme toute assez moyenne, l'idée d'un reboot total de la saga est lancée, sans pour autant renier ce qui a précédé. L'initiative est donc de conserver globalement les mêmes recettes, mais d'actualiser enfin une bonne fois pour toutes le personnage de James Bond au sein du 21ème siècle. On trouve donc ici les origines de James Bond puisque Casino Royale commence par le double meurtre qui lui permet d'acquérir le fameux statut 00, mais cela permet aussi d'avoir un personnage pour lequel l'histoire reste encore à écrire. Plus impulsif, moins prévisible, plus humain, James Bond renaît totalement via les traits d'un acteur dont le choix aura fait couler beaucoup d'encre. Car si, à première vue, Daniel Craig n'a rien de James Bond, il lui permet justement de trouver un nouveau souffle via un agent plus physique, avec cette idée que 007 ne s'en sort pas uniquement par des gadgets ou du second degré. Casino Royale, c'est ni plus ni moins que le meilleur film de la saga à l'époque de sa sortie, une œuvre de pur divertissement à la forme élégante et au script salutaire. La réussite du récit tient d'ailleurs en deux mots : Vesper Lynd. Non seulement ce personnage est l'une des bases de la personnalité de James Bond, mais en plus il devient certainement la James Bond Girl la plus réussie de la saga. Beaucoup de films ont auparavant tentés de créer un personnage féminin fort, une sorte d'équivalent psychologique de Bond, mais Vesper Lynd est la première à l'être totalement (Eva Green y est certainement pour beaucoup), et cela permet au film d'avoir un énorme plus, notamment dans la puissance émotionnelle d'une séquence finale qui est sûrement la plus belle jamais réalisée dans l'histoire de la saga.

Bien sur, le film a quelques défauts, notamment un ventre mou après la séquence de torture (scène vraiment géniale) jusqu'à l'arrivée à Venise, ou encore une séquence de poker certes captivante mais néanmoins un poil trop longue, mais cela n'empêche pas Casino Royale d'être un divertissement de premier ordre, notamment sur sa façon de mettre en scène l'action. Il n'y avait pourtant pas grand chose à attendre de Martin Campbell, qui avait fait un travail juste correct sur Goldeneye, et c'est donc avec grande surprise qu'on se retrouve avec un film inattaquable sur la forme. Lisible, inspirée, techniquement impressionnante, la mise en scène de Casino Royale donne l'impression d'avoir été pensée du début jusqu'à la fin, ce qui donne des séquences assez mémorables comme ce passage à Madagascar qui donne directement le ton du film. Non vraiment il y a peu de choses à redire sur ce film, la chanson-titre est très sympathique, le casting excellent et Daniel Craig prouve que Bond ne se résume pas au physique type du flegme britannique. Bref, l'un des sommets de qualité de la saga, l'image même du reboot intelligent qui ne néglige pas ce qui a précédé (chose que l'on retrouvera dans Skyfall), un excellent film en plus d'être à mes yeux l'un des meilleurs blockbusters d'action de ces dernières années.


NOTE : 8,5/10
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