[Waylander] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

[Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Ven 03 Jan 2014, 12:44

Je ne suis pas sur d'écrire des critiques cette année mais j'ouvre quand même mon topic afin de mettre à jour mes visionnages. Et puis peut-être qu'ouvrir ce fil va me motiver à pondre deux trois pavés imbuvables des mes interprétations pompeuses de la vie et la mort sur fond de champ de blé.

2009

2010
2011
2012
2013



Films 2014:



1- Les brasiers de la colère (vostfr) : 7.5/10
2- Les Trois frères, le retour : 6/10
3- 12 years a slave (vostfr): 7.5/10
4- Dallas Buyers Cub (vostfr) : 7.5/10
5- A single shot (vostfr): 6/10
6- American Bluff (vostfr) : 6.5/10
7- La Vie rêvée de Walter Milly (vostfr) : 6.5/10
8- Noé (vostfr) : 8/10
9- Big Bad Wolves (vostfr) : 2/10
10- Byzantium (vf): 5/10
11- Godzilla (vf) : 7.5/10
12- X-Men, Days of future past (vf) : 7/10
13- Lego, the movie (vostfr) : 7/10

14- La Belle et la Bête : 6/10
15- Supercondriaque : 4/10
16- Le crocodile du Botswanga : 7/10
17- The Zero Theorem (vostfr) : 7.5/10
18- Transcendance (vostfr): 6.5/10
19- Blue Ruin (vostfr) : 6/10
20- Under the skin (vostfr): 2/10
21- The Grand Budapest Hotel (vostfr) : 6.5/10
22- The Raid 2 (vostfr): 5/10
23- La Planète des Singes , l'Affrontement (vf) : 8/10
24- Captain America 2, le soldat de l'hiver (vf): 5/10
25- Les Gardiens de la Galaxie (vf): 7.5/10
26- The Amazing Spider-Man 2 (vf): 3/10
27- Old Boy (vostfr): 6/10
28- 300 : La naissance d'un Empire (vf): 4/10
29- 47 Ronin (vostfr) : 6/10
30- The Last Days of Summer (vostfr): 9/10
31- The Rover (vostfr): 7/10
32- Maléfique (vf): 2/10
33- Aux yeux des vivants : 2/10
34- Transformers 4 (vostfr): 2/10
35- Edge of Tomorrow (vostfr): 6/10
36- The Homesman (vostfr) : 7/10
37- Sin City (vostfr): 5/10
38- Cold in July (vostfr): 7/10
39- Albert à l'Ouest (vf): 2/10
40- Gone Girl (vf): 8.5/10
41- Lucy (vostfr): 1.5/10
42- Hercule (vostfr) : 4/10
43- Dragons 2 (vf) : 5/10
44- 2 x Interstellar (vf+vostfr): 10/10
45- Europa report (vf): 4/10
46- Young Ones (vostfr) : 6.5/10
47- The Signal (vostfr): 4.5/10
48- Quand vient la nuit (vf): 6/10
49- The Salvation (vostfr): 4.5/10
50- Hidden Universe , La Géode (documentaire, 40 min) : 7.5/10
51- Le Labyrinthe (vostfr): 6.5/10
52- Enemy (vostfr): 6.5/10
53- 2x Le Hobbit, la Bataille des Cinq Armées (vf- HFR + IMAX 3D) : 6/10


719+53 (2014) = 772

Films :

679- Insidious 2 (vostfr) : 3/10
680- All is Lost (vostfr) : 9/10
681- Halloween 2 (Rob Zombie) (vf): 4/10
682- La stratégie d'Ender (vf) : 7/10
683- Cartel (vostfr) : 7.5/10
684- Hunger Games (vf) : 6.5/10
685- The Hunger Games , L'Embrasement (vostfr): 7/10
686- Albator, le corsaire de l'espace (vostfr): 4/10
687- Les Croods (vf) : 7/10
688- Le Loup de Wall-Street (vostfr): 8.5/10
689- Thor 2 (vf) : 2/10
690- Cypher (vf) : 6.5/10
691- Sur la terre des dinosaures (vf) : 2/10
692- Le Transperceneige (vostfr): 8/10
693- Belle et Sébastien : 5/10
694- Savages (vf) : 4.5/10
695- The Murderer (vostfr): 7.5/10
696- Maniac (vf) : 6/10
697- Surveillance (vf) : 4.5/10
698- Chute libre (vf): 7/10
699- Il était une fois le Bronx (vf) : 7.5/10
700- Godzilla (1954 vostfr) : 7/10
701- The Crow (vostfr): 6/10
702- Kung Fu Panda (vf) : 7/10
703- Kung Fu Panda 2 (vf) : 7.5/10
704- Mission Impossible 4 , Protocole Fantôme (vf) : 5/10
705- Akira (vostfr) : 8.5/10
706- Paprika (vostfr) :
707- Riddick (vf): 4/10
708- After Earth (vf): 2/10
709- The Amazing Spider-Man (vf): 2/10
710- Polisse : 5/10
711- Photo Obsession (vf): 7/10
712- Des Hommes et des Dieux : 7.5/10
713- Superman Returns (vostfr) : 3/10
714- Green Lantern (vostfr) : 2/10
715- Event Horizon (vf): 4.5/10
716- Apollo 18 (vf) 2/10
717- Beowulf, la légende viking (bluray-vostfr) : 6/10
718- El Cosmonauta (vostfr): 6/10
719- Dune (vostfr): 4.5/10



Films revus :

- Super 8 (vf) : 6.5/10
- La Planète des Singes, les origines (vf): 7/10
- Robin des Bois , 2010 (vf) : 6.5/10
- The Hobbit, The Desolation of Smaug (vostfr): 6.5/10
- Alien (bluray-vf) : 10/10
- Cloud Atlas (bluray-vostfr) : 9/10
- 2010 , l'année du premier contact (bluray-vostfr): 7/10
- The Hobbit, The Desolation of Smaug , version longue (bluray-vf) : 7.5/10

Séries :

Pause ou abandon :

- American Horror Story saison 3 (vostfr) : 3/9
- Breaking Bad saison 2 (vostfr) : 4/13
- Malcom saison 1 (vf) : 4/16
- Klondike (vostfr) : 1/3
- Le Vol des Cigognes (vf) : 1/2
- Rome , saison 1 (vostfr) : 4/12
- Gotham (vostfr): 2/7


OK :

- Breaking Bad saison 1 (vostfr) : terminée : 7/10
- Vikings saison 1 (vostfr) : terminée : 8/10
- Black Sails (vostfr): terminée 8.5/10
- Walking Dead saison 4 : terminée : 7/10
- Vikings saison 2 (vostfr) : terminée 8.5/10
- True Detective (vostfr) : terminée 9/10
- Game of Thrones (vostfr) :terminée 9/10
- Death Note (vostfr): terminée 8/10
- Fargo (vostfr): terminée 8/10
- The Strain (vostfr) : terminée : 5.5/10
- The Knick (vostfr): terminée 8.5/10

En cours :

- L'Attaque des Titans (vostfr) : 5/25
- Walking Dead, saison 5 (vostfr) : 8/16
- American Horror Story , saison 4 (vostfr) : 5/13



Seconde vision :

- Game of Thrones, saison 3 (bluray-vostfr) : terminé = 9/10

Jeux vidéo :

- Left Behind , The last of us : 7.5/10
- Beyond : Two souls : 8/10
. Left Behind , 2ème partie (survivant)
- Assassin's Creed IV , Black Flag : 7/10
- Batman Arkham Asylum : 7.5/10
- Lego , Le Seigneur des Anneaux : 5.5/10
- Metal Gear Solid V, Ground Zeroes : 7.5/10
- Metal Gear Solid 2 HD , Sons of Liberty : 7.5/10
- Resident Evil 4 HD : 7.5/10
- Metal Gear Solid 3 HD , Snake Eater : 8/10
- Child of Light : 6.5/10
- Metal Gear Solid 4 , Guns of the Patriots : 7/10
- Batman Arkham City : 7.5/10
- Batman Arkham Origins : 8/10
- Another World 20th anniversary : 7/10
- Soldats Inconnus, mémoires de la Grand Guerre : 9/10
- Portal 2 : 8/10
-The Last of Us Remastered Survivant + Left Behind survivant+ LOU Survivant + : 10/10
- Outlast : 7/10
- Alien Isolation : 8.5/10
- The Evil Within : 7/10
- The Walking Dead , saison 2 : 7.5/10

Coups de cœur :

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Ven 03 Jan 2014, 14:18

Comment tu trouves Breaking Bad pour le moment ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Ven 03 Jan 2014, 16:03

Bah j'aime bien, sans plus. Mais le personnage principal est vraiment excellent et le concept laisse présager pleins de situations cocasses mais je suis pas fan de la mise en scène ni du casting. Niveau casting, réalisation , je suis impressionné par American Horror Story (ya de ces plans et mouvements de caméras, la photo déchire etc...) et les scénarios sont riches. Très riches niveaux thématiques.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar elpingos » Ven 03 Jan 2014, 16:38

Moi qui aime bien AHS (3e saison en cours), pour tous les trucs cités (réal, photo, richesse scénario et thématique) Breaking Bad encule AHS sur toute la ligne. :eheh: Breaking Bad est plus tranquille à se mettre en place et à évoluer, voilà tout. :wink:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Sam 04 Jan 2014, 01:43

Ah bah peut-être mais pour le moment, Breaking Bad ça me parle pas trop et ne m’impressionne guère (en même temps j’ai vu deux épisodes).
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All is Lost - 9/10

Messagepar Waylander » Dim 09 Mar 2014, 21:50



SPOILS






Second film du réalisateur , All is lost se veut d'entrée de jeu atypique et original par son concept pas spécialement novateur mais plutôt rare au cinéma : un seul acteur, 3 phrases prononcées au début du film, un "fuck" au 3/4 du film, et plusieurs "Help !" , l'histoire d'un homme d'âge mûr naviguant sur l'Océan Indien en solitaire sur un petit bateau. Navigateur amateur (il apprend à se servir de pas mal d'outils nécessaires en mer au moment où il en a besoin pour survivre) , le personnage n'en est pas moins très organisé, serein, calme et ne sombre jamais dans la panique. A noter qu'on ne le verra s'énerver qu'au moment où il se rend compte que son eau potable est foutue. Patient, méticuleux , il pense à tout ou presque mais ne peut pas empêcher la Nature de faire des siennes.



Film concept que certains comparent à Gravity pour l'aspect survie alors qu'il serait plus judicieux de le comparer à d'autres films de survie en pleine mer comme Open Water ou Life Of Pi (bien que ce dernier soit justement proche de Gravity pour l'utilisation des effets spéciaux et la 3D). Robert Redford est magistral, tout en regard, en visage marqué par les années, le vécu et les responsabilités. L'intro du film laisse sous entendre en peu de mots que tout est perdu : le spectateur, à ce moment précis , peut se demander si on ne se fout pas de sa gueule " On me raconte déjà la fin ?". Cependant, c'est justement superbe d'avoir placé ce "testament" de dernière minute au début : on peut penser que le personnage écrit à sa famille, à ses enfants et que c'était un homme plutôt solitaire, peut-être même égoïste. Mais on peut aussi voir ce monologue en voix-off comme le témoignage d'un homme qui s'en veut de ne pas avoir survécu. ALL IS LOST c'est le message du perosnnage parce qu'il pense qu'il ne survivra pas alors que le message du film ce serait plutôt ALL ISN'T LOST . Et c'est là le premier reproche que je fais au film : son manque d'assurance. Il aurait du mourir, il aurait du ne pas en réchapper. Le film aurait été plus fort, plus amer mais plus conséquent avec l'intro. L'idée que malgré tout les efforts qu'on peut faire, on n'en réchappe pas forcément. Le film sert un message plus optimiste (quand on veut on peut mais à quel prix...le personnage survit parce qu'il a finalement détruit le seul moyen de survivre qui lui restait. On peut y voir un message sur l'ambition : c'est en prenant des risques qu'on arrive à quelque chose). En tout cas, le film implique vraiment son spectateur qui ne désire qu'une chose: que le personnage s'en sorte vivant (à l'inverse d'autres films du même genre)




I'm sorry... I know that means little at this point, but I am. I tried, I think you would all agree that I tried. To be true, to be strong, to be kind, to love, to be right. But I wasn't. And I know you knew this. In each of your ways. And I am sorry. All is lost here... except for soul and body... that is, what's left of them... and a half-day's ration. It's inexcusable really, I know that now. How it could have taken this long to admit that I'm not sure... but it did. I fought 'til the end, I'm not sure what this worth, but know that I did. I have always hoped for more for you all... I will miss you. I'm sorry.

(je fais clairement le parallèle avec le final du Territoire des loups et la poésie du père. Il y a une résonance ici : l'une clôt le film, l'autre l'introduit, deux survivants, l'un porte l'espoir, l'autre non). A noter que le personnage n'aurait jamais écrit ça sans cette épreuve de survie et surtout, sans le désespoir. Ou comment l'homme a parfois besoin d'un évènement hors du commun et d'être près de la mort pour se révéler, se confier, avouer, se confesser.


All is lost est clairement un pur film, un pur bijou authentique, peu de moyens, grand acteur, main theme de la soundtrack parfait tant il exprime à la fois mélancolie, regrets mais sérénité. Certains réclamaient apparemment une voix-off ou des flashbacks alors que c'est inutile : tout est là, par les gestes, le charisme, la réalisation au plus près du survivant. Classe, sobre, subtil, sans fausses notes, sans pathos, le cinéma n'avait pas permis un film de ce genre depuis longtemps. Le film dont il est le plus proche me semble être " Survivre" de Baltasar Kormákur qui en faisait un peu trop. Le film de Chandor bénéficie d'une superbe photographie sans un seul plan bourré de SFX, tout est naturel et sublimé par l'océan , la solitude et l'assurance d'un vieil homme sur le déclin qui se bat pour la vie car elle mérite encore d'être vécue. Ici pas de métaphores même si certains y verront celle du combat d'un homme contre une maladie incurable ou tout simplement celle d'un homme contre le poids des années " Je suis encore capable". Mais ce n'est pas le sujet et c'est personnel. On notera la scène où Redford se rase, juste avant la tempête qu'il a vu au loin et qu'il se prépare à affronter : ça sonne comme un rituel , une manière de dire " Je suis navigateur, je vais au bout et je résisterais quoiqu’il arrive, je tiendrais, je te respecte, je me dois d'être fin près pour cette épreuve".

Un bateau, la nature déchainée et un homme qui subit certainement la plus grande épreuve de sa vie, sans l'aide de personne mais en s’appuyant sur ce qu'il connait, sur sa débrouillardise, son assurance et le peu de matériel qu'il a près de lui. Film passionnant d'un bout à l'autre malgré le concept, le réalisateur n'a pas perdu son temps avec un lot de plans contemplatifs (on retiendra en priorité les plans sous petit bateau gonflable de sauvetage : la vie sous-marine qui vient accompagnée et se loger sous cet ultime survivant d'une autre espèce, de petits poissons et organismes se collent au bateau puis un plan laisse suggérer que de plus gros prédateurs arrivent, les barracudas et enfin les requins dont le réalisateur évite avec brio la sur-utilisation clichée de tous les films du genre qui ne peuvent apparemment pas s'en passer pour appuyer le danger de l'océan.

Dans All is lost, le danger ce n'est même pas l'Océan mais l'Homme lui même, la fatalité (tout ce qui lui arrive n'est pas de sa faute à l'inverse d'Into the Wild), les choses qui lui échappent, on ne contrôle pas tout et c'est exactement ce que suggère par exemple l'idée de l'eau croupie et des deux gros bateaux qui passent tout près du personnage sans le voir : peu crédible mais probable, c'est aussi là laisser le désespoir l'envahir, voir s'il tiendra le coup, s'il y croira encore, s'il abandonnera ou pas...les nombreux regard vers le ciel peuvent clairement être interprétés comme des sentences envers Dieu, on entendrait presque le survivant gueuler "mais qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça ?!)
) Le plan du requin qui attrape le poisson qui mord l'appât lancé par le navigateur vient renforcer son désespoir (et là, on ne peut pas éviter d'y voir un clin d’œil au Vieil homme et la Mer °Le plan final , je le vois ainsi : il a pu s'en sortir seul mais au dernier moment l'aide arrive, et dans un dernier sursaut d'énergie et d'espoir il tend la main.


Bref, un chef d’œuvre, tout en douceur, tout en finesse et sans longueurs. Une perle comme on voit de moins en moins. Un film d'homme. Si si.

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Dim 09 Mar 2014, 22:06

Bon jamais je mettrais autant, mais fuck yeah quand même, comment ça fait plaisir de te lire si enjoué. :super:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 09 Mar 2014, 22:23

Bien d'accord avec ton avis Way :chinese:

Effectivement, la fin aurait gagné à être plus assumée, mais je trouve que même en l'état, elle reste très belle ^^ Et graphiquement, elle envoie.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 09 Mar 2014, 22:24

Ben voilà deuxième film que tu me donnes envie de prendre après ta très bonne critique de Flight ^^ (et puis je réagirai, pareil, dans une année :mrgreen: - avant je l'espère ...)

:super:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Dim 09 Mar 2014, 22:24

Pour être belle ça c'est clair, et puis la musique qui va avec.... :super:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 09 Mar 2014, 22:26

Il a un sacré regard en tout cas J C Chandor, parce que pour torcher un film aussi dépouillé de cette façon, faut pas être manchot.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Dim 09 Mar 2014, 22:32

Tout passe par l’interaction entre Redford et l'Océan. Regards et quelques plans contemplatifs. Redford , quand il regarde au loin , ce n'est jamais gratuit puis le reste du temps il agit, ses actions ont un sens, le film ne se permet jamais de glander bêtement. La relation entre l'homme et la mer, la survie, les gestes qui sauvent, sans dialogues là on est dans le cinéma pur : tout passe par l'image et le son, par la musique, pas besoin de monologues , pas besoin de voix-off (ce serait trop didactique ici). Un vieux briscard sur son bateau à cet âge et seul c'est une relation fusionnelle qui s'installe avec les éléments. Tout le fond du film est en image et c'est le spectateur qui le traduit.
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Noé - 8/10

Messagepar Waylander » Dim 13 Avr 2014, 09:16

Genèse 6:5-16 5 Alors Jéhovah vit que la méchanceté de l’homme était abondante sur la terre et que toute inclination des pensées de son cœur n’était toujours que mauvaise. 6 Et Jéhovah regretta d’avoir fait les hommes sur la terre, et il fut peiné dans son cœur. 7 Alors Jéhovah dit : " Je vais effacer de dessus la surface du sol les hommes que j’ai créés, depuis l’homme jusqu’à l’animal domestique, jusqu’à l’animal qui se meut et jusqu’à la créature volante des cieux, car vraiment je regrette de les avoir faits. " 8 Mais Noé trouva faveur aux yeux de Jéhovah. 9 Ceci est l’histoire de Noé. Noé était un homme juste. Il se montrait intègre parmi ses contemporains. Noé marchait avec le [vrai] Dieu. 10 Avec le temps Noé devint père de trois fils : Sem, Cham et Japhet. 11 Et la terre se pervertit sous les yeux du [vrai] Dieu, et la terre se remplit de violence. 12 Alors Dieu vit la terre et, voyez, elle était pervertie, car toute chair avait perverti sa voie sur la terre. 13 Après cela, Dieu dit à Noé : " La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici que je les ravage avec la terre. 14 Fais-toi une arche en bois d’arbres résineux. Tu feras des compartiments dans l’arche, et tu devras la couvrir de goudron en dedans et en dehors.

Projet bancal par excellence , Aronofsky réitère l'expérience initiée avec THE FOUNTAIN pour livrer NOAH , adaptation cinématographique d'une des histoires les plus célèbres de la Bible.
Sujet sensible et abscons (surtout sans explication théologique), la Bible et les religions qui en découlent ont toujours été frileuses vu le nombre de croyants dans le monde (en milliard) et ce n'est pas Scorsese et THE LAST TEMPTATION OF THE CHRIST qui nous contredira. En effet, les paris les plus risqués sont surtout les films qui vont à l'encontre d'une lecture littérale ou classique des textes sacrés. NOAH s'inscrit entre les deux : entre ambiance post-apocalyptique , relecture totale au niveau des personnages , familles, relations + fantastique et kaléidoscopes des moments les plus marquants de la Genèse , le dernier film du réalisateur de THE WRESTLER se veut clairement blockbuster dans l'âme, nombreux SFX , grosses musiques, une bataille, des Géants de pierre, un peu de magie , quelques "stars" dont un Russel Crowe qui peine sortir de ses mimiques habituelles et Emma Watson tout simplement inexistante dans le film. Il faut le noter de suite : un des défauts du film c'est le casting. Insipide, une famille à peine crédible, pas vraiment d'intimité , on est loin de s'attacher à eux et l'acting n'est pas vraiment le bon point du film (hormis Jennifer Connelly sur une scène en particulier face à Noé ou encore Ray Winstone et Anthony Hopkins). Le reste sonne creux et vide.


Dès l'ouverture, Aro fait le choix de nous raconter les origines de la Vie, de l'Homme en proposant une voix-off ( qui sera un des bons points du film...gâchés par un élément du film pour une raison que l'on verra plus loin) et en racontant la relation Noé/Dieu par un jeu subtil de visions oniriques que Noé doit interpréter. Première subtilité du film qui ne suit pas la vision littérale : Noé "rêve" et pense recevoir des ordres de Dieu. Il met donc en œuvre de comprendre ses images et de sauver l'Humanité...que Noé résume à sa simple petite famille et aux animaux. C'est bientôt que cette subtilité va succomber.... Fleur qui apparait à la vitesse de l'éclair , pierre scintillante , peau de serpent luminescente, les Veilleurs (sous leurs deux formes) , les plans du Jardin d'Eden et d'Adam et Eve , la bénédiction du grand-père sur Ila pur la rendre féconde : le fantastique n'échappe pas au film. Le souci c'est que cela nuit à la subtilité qu'il aurait pu avoir. Je m'explique : Les premières images du film nous sont contées par un narrateur mais rien ne nous oblige à croire en ce qu'il raconte et plus tard, sans l'aspect "magique" du film nous aurions simplement eu un homme qui rêve, qui interpréter et qui projette de sauver les siens d'une mort certaine.


Là, on aurait eu quelque chose de très ambigu. Les petites histoires mythiques qui sont racontées dans le film ne sont que des histoires, Noé aurait pu avoir quelques visions simplement parce que ces histoires lui ont été racontées durant son enfance et l'eau, une sorte de rêve prémonitoire. Mais Aronosfky fait le choix de "valider" tous ces mythes par les quelques points fantastiques cités plus haut. Donc Dieu existe, donc Noé a raison. Le film ne perd en rien son message puisque qu'au final, Noé est clairement décrit comme un homme pieu aveuglé par son amour de Dieu mais surtout par son rôle : comme il le dit très souvent, ce n'est pas mon choix mais je dois le faire car c'est Sa Volonté. Et quand on reçoit un ordre du Très Haut on s'y plie, seulement Noé ne fait pas qu'obéir puisqu'il interprète lui-même certains signes . en réalité, il a toujours le choix et il fait le mauvais en pensant comprendre Le Créateur.

A aucun moment Dieu ne dit à Noé de tuer les deux bébés, à aucun moment Dieu dit : " Ne sauve que ta famille". En réalité Noé reçoit des fragments d'images et c'est lui qui choisit , qui croit comprendre. C'est en cela que l'aspect fantastique dénote un peu du reste parce qu'on aurait eu un film sincèrement écologique dans son fond mais à quel prix....Un génocide planétaire dicté par un homme qui "croit que Dieu lui commande de ne sauver que les siens ? Passons : le message reste puisque Noé n'est pas du tout dépeint comme un "saint" mai simplement comme un prophète, un messager qui commet des erreurs d’interprétations (petite attaque subtile à certains intégristes). Le message final sur le libre arbitre est clair et la culpabilité portée par Noé aussi. En gros, on peut parfois désobéir à Dieu , on doit se limiter dans nos actes et le réalisateur lui-même refuse de plier à l'écrit puisque la Bible dit :

Soyez féconds et prolifiques remplissez la terre et dominez-la ; soumettez les poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et de tous les animaux qui se meuvent sur la terre. » (Gn 1,28)


Cette citation serait plutôt la tagline du personnage de Ray Winstone, plus proche de Dieu que Noé par rapport à l'interprétation littérale alors que Noé réfute cette idéologie de domination sur la Création. Et c'est ça justement qui est très intéressant dans son film puisque qu'il relie cette citation avec Dieu en colère contre ce qu'en a fait l'Homme qui comprend toujours de manière littérale (surtout à cause des traductions erronées) au lieu de raisonner : au lieu de soumission on parle plutôt par le biais de Noé de solidarité et de responsabilité de l'Homme envers la création , ainsi le film et un pied de nez aux créationnistes et intégristes.

Certains y ont vus l'apologie de la consanguinité mais il faut remettre le film dans son contexte historico-religieux : le film a aucun moment ne dépeint autre chose qu'un texte biblique mais l'histoire remonte à plusieurs millénaires et les premiers hommes tel que la Bible les décrits étaient en clans, tribus forcément il y avait de la consanguinité : si on descend tous de deux êtres on est tous liés au départ par un sang commun. De plus, la consanguinité du film est tout simplement nécessaire et si ça en choque certains, ils font les frileux : comment peut-on être choquer par une pratique "essentielle" à la survie de l'espèce et aux débuts de l'Humanité ? (exemple dans pas mal de tribus encore vivantes actuellement les jeunes filles de 13-14-15 ans sont considérées comme adultes à partir du moment où elles ont leurs premières règles : ça peut choquer nos âmes bourgeoises et sensibles mais on ne peut pas comparer une vie tribale, une vie primitive et la nôtre. Peut-on juger ces pratiques alors qu'elles sont la base même de la Nature et de la survie d'un clan et d'une famille ?)

Peut-on vraiment cracher sur un tel blockbuster qui prend des risques incroyables ? Déjà rien que parce que c'est dangereux pour ses fesses de faire un film biblique, ensuite parce que le film montre un Noé limite intégriste religieux (et qui prend les armes pour défendre l'Arche) et on voit quand même des choses inhabituelles dans le cinéma américain grand public : la consanguinité justement , Noé qui abandonne une femme écrasée par l'armée en marche , Noé à deux doigts de tuer deux bébés (clairement un clin d’œil à l'histoire d'Abraham et Isaac), Noé assis seul dans l'Arche à écouter les cris de peur des hommes survivants sur un petit ilot....Noé fait presque peur dans la version d'Aronofsky.

Bien sûr il y a reste des défauts : les SFX sont quasiment tous très moyens (mais ce n'est pas le budget d'Avatar) malgré 130 millions de dollars, la musique est parfois tonitruante pour pas grand-chose et le film mange à tous les râteliers, le cul entre deux chaises, à la fois vision littérale du texte et relecture du cinéaste mais en même temps scientifique dans son explication de la naissance de l'Univers et de la Vie (d'ailleurs cette scène est magistrale mais boudée par certains car Aro mélange réalité scientifique -sans preuves pourtant- et mythes. Pourquoi ça ne pourrait pas coller ? Le film mange à tous les râteliers mais c'est en cela qu'il est universel. En effet si un mythe s’interprète, alors rien dans la Bible ne révoque l’Évolution puisque qu'on peut l’interpréter comme cela : des années d'intégrisme, de visions littérales et classique et la théologie intégriste ont façonné l'image que l'on a de la Bible mais si on lit soi-même et qu'on pense par soi-même alors les différents passages de la Genèse qui évoquent clairement de multiples bouleversements climatiques, les mers qui montent qui descendent, les montagnes qui se forment etc...pourraient évoquer un début de compréhension humaine de l'évolution et de la création de l'univers par des forces que pour le moment personne n'expliquent (sauf les mythes et les religions :mrgreen: ) : ça peut déplaire mais ça permet à Aro d'être humble et ne privilégier aucune vérité.

Même la direction artistique est parfois assez étrange surtout concernant les "hommes" descendants de Cain avec leur casque qui ressemble à un casque de soudeur , le côté post-apo de cette civilisation un peu typée MAD MAX et l'image en 1.85 ainsi que la photo habituelle des films du cinéaste avec le grain. NOAH n'est pas un beau film dans sa forme mais dans son fond. Les paysages, le ton, la catastrophe, tout le background autour des origines, tout cela est même plutôt dépressif puisque la Création est bafouée, les hommes ne font jamais que des erreurs et on nous le rabâche tout le long du film ce qui devient clairement lourdingue mais c'est pour appuyer le changement opéré en Noé : en effet, lui qui se mettait à part des hommes avec sa famille, il se rend compte qu'il devient lui aussi colérique, violent et obtus. Il décrit même les défauts de ses fils : il devient lucide et comprend qu'il n'est pas différent des autres c'est juste qu'ils n'ont pas les mêmes croyances, les mêmes conceptions des choses mais que des deux, la petite famille de Noé respecte la vie, pas les autres qui creusent partout, tuent tout le monde, massacrent les animaux etc... C'est la naissance de la guerre et de la haine de Dieu (mais pas de l'incroyance : le bad guy du film y croit et pense être plus proche de Lui que Noé). Deux visions différentes aux conséquences opposées : de l'amour de Dieu nait le respect , l'humilité et de la haine de Dieu nait l'Homme qui s'érige en Dieu, qui s’idolâtre et qui soumet, détruit et impose. Noé apprendra à ses dépends que la frontière entre les deux est mince....



Dommage que le personnage de Ray Winstone soit traité de façon un peu manichéenne (malgré de bonnes punchlines pertinentes ce qui l'humanise vraiment) : ça aurait pu être plus subtil. Les autres hommes sont montrés comme des sauvages mangeurs de viande qui vivent les uns sur les autres, on aperçoit même des "camps" dans lesquels souffrent les gens, on voit que des élites guerrières dominent , on sent qu'il y a de l'inégalité mais une civilisation naissante avec tout ce que cela entraine dont : l'avancée technologique, les armes. On comprend rapidement que tous les hommes dont parlait Noé ne sont pas comme les guerriers : il pourrait même s'agir d'esclaves. Noé n'a pas aidé ces victimes et comprend à ce moment que Dieu veut la fin de l'Homme, Noé et les siens y compris sauf qu'en réalité, Dieu veut simplement renouveler la Terre, la purifier -pas dans le but d'exterminer même si dans La Bible c'était son but au départ- , la débarrasser de la guerre, de la violence, de l'industrialisation pour un temps au moins (très long) mais on sait que malgré la fin optimiste , cela recommencera. Le film est clairement bien tombé à notre époque où avoir la haine de sa propre espèce devient banal. Non , Aro s'y refuse, l'Homme a du bon ET du mauvais et il a le choix.

Certains diront "anachronisme" mais dans la vision d'Aro, le film n'est pas "historique" , mais c'est intemporel et surtout, c'est aussi très métaphorique : Aro signe une fable biblique écologique qui arrive à point nommée en ses temps d'inégalité, de révoltes sociales, de catastrophes naturelles de plus en plus répétées, et surtout , en 2013-2014 se joue quelque chose de très important pour les animaux au niveau du droit constitutionnel. NOAH , bancal , quelque défauts mais loin d'être un énième blockbuster aseptisé dont un des moteurs principaux reste la transmission père/fils, la famille, l'espoir , le recommencement.


Voici la version plus courte de ma critique :
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 13 Avr 2014, 09:18

Waylander a écrit:
Voici la version plus courte de ma critique :


:mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Dim 13 Avr 2014, 09:18

Je sens qu'il y a beaucoup à apprendre dans ta critique surtout avec ce sujet. Je me la met de coté dès que j'aurai vu le film ;) Rien que la version courte :love:
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