[oso] Mes critiques en 2014

[osorojo]

@Velvet : Ben écoute, des clichetons comme ça, pour scène de ménage ou des spectacles sur scène (sans image), pourquoi pas, mais là, vu le propos quand même assez sensible du film, c'est, à mon sens, très maladroit.

Maintenant, c'est mon avis, il m'a suffi d'une demie heure pour me fermer complètement. Le passage du perso en Thalasso a complètement fini de me bloquer

Pour les adieux à la reine, je l'ai maté après les bomscars de l'année dernière il me semble sous l'impulsion de différents forumers qui le mettait dans leur top 100. J'ai déchanté assez rapidement aussi, même si c'est tout de même bien meilleur que ce Guillaume qui graille

Après, je suis conscient que j'ai un peu de mal avec le cinoche français contemporain. Pourtant je fais des efforts parce qu'il y a bien évidemment de belles découvertes à faire (genre Holy Motors l'année dernière).

@caducia : comme moi quoi en gros. On s'est fait eu !

[caducia]

heureusement que j'ai enchainé avec le Dupontel qui m'a redonné le sourire.

[osorojo]

Ah ! J'ai prévu de lui donner une chance dans les jours qui viennent, tu confirmes du coup ! :]

[Mr Jack]

Guillaume c'est assez nombriliste, c'est pas drôle pour une comédie, mais je ne suis pas aussi sévère que toi tout de même, parce que le témoignage est touchant et que Gallienne est excellent, comme très souvent. Avec le recul, c'est quand même le côté nombriliste qui gâche le souvenir, j'avoue.

[osorojo]

Non, mais si y avait que ça. Mais sérieusement, les situations sont complètement à côté de la plaque. Tout n'est que gros cliché, du genre les premiers trucs qui te viennent à l'idée quand tu veux balancer de la grosse vanne qui tache. Alors que comme tu le dis, le sous texte se veut subtile, y a un problème dans l'énoncé à mon sens.

Mais je comprends en partie pourquoi c'est comme ça. Je ne le savais pas (je ne connaissais pas Gallienne avant ce film ...) mais à priori ce film est tiré directement du one man show de son auteur. Et je comprends mieux. Ces sketch qui peuvent faire rire lorsqu'ils sont exagérés sur scène, avec un jeu scénique adéquat et une façon de raconter les situations particulière, tombent dans leur version ciné complètement à plat.

Pour moi, cette thérapie aurait du rester sur les planches. En tout cas, en l'état.

[Mr Jack]

C'est très spécial parce que comme tu le soulèves, c'est très personnel à la base. Et adapté à l'écran, c'est souvent gênant tellement c'est maladroit. Je suis d'accord avec toi dans le fond, l'adaptation formelle est ratée et ça aurait mieux fait de rester sur les planches, mais s'en dégage quand même quelque chose de touchant.

[zack_]

Tout à fait, quand aux rires j'ai un très bon souvenirs d'avoir bien rigolé, peut être l'euphorie Cannoise je ne sais pas. Ce que j'ai apprécié fortement chez Gallienne et sa comédie française c'est qu'elle ne ressemblait pas aux autres, ne copie pas du Splendide ou ne mime pas du Chabat ou du Bacri. C'est hyper personnel et ca à le mérite de l'être jusqu'au bout.

[Criminale]

Après, je suis conscient que j'ai un peu de mal avec le cinoche français contemporain. Pourtant je fais des efforts parce qu'il y a bien évidemment de belles découvertes à faire (genre Holy Motors l'année dernière).

Pire film de l'année dernière pour moi, je suis resté totalement hermétique. J'avais du lui mettre 2/10.

[osorojo]

Ben celui là, c'est clairement compréhensible et il n'y avait pas concensus à son propos, ce qui est normal. Tu adhères au parti-pris et tu kiffes ou non et tu rejettes

[Alegas]

SISTERS

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Brian De Palma | 1973 | 4/10
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Le film qui révéla De Palma et en fit un réalisateur à suivre est encore aujourd'hui un petit thriller inventif amusant à suivre. Véritable brouillon, mais pour autant déjà maîtrisé, de ce que seront par la suite les oeuvres phares du cinéaste, Sisters se fait avant tout l'écho d'un hommage à Hitchcock, une influence évidente de son cinéma. Clin d'oeil notamment à Fenêtre sur cour dans sa première partie, mais également à psychose dans son ensemble, à travers cette histoire faite d'âmes psychologiquement perturbées. Mais la force de De Palma, lorsque ce dernier évoque l'une de ses influences, est qu'il se l'approprie totalement.

Ainsi, déjà dans Sisters, on pouvait apprécier le gimmick visuel naissant du cinéma de De Palma. Malin la plupart du temps, souvent utile à l'intrigue, il est moteur de l'action et de la caractérisation des personnages. Du split screen qui permet d'avoir deux points de vue simultanés d'une séquence à l’étalage visuel parfois malsain nécessaire au développement de son principal coupable, on sent dans Sisters une véritable envie de se démarquer, de trouver sa voie visuelle. Toute la première partie du film navigue vers cet objectif graphique assumé : en découle un spectacle on ne peut plus convainquant.

Hélas, dès que De Palma quitte les appartement où a eu lieu le crime, le film s'enlise quelque peu dans des maladresses d'écriture. Comment notre reporter si aguerrie décide d'aller se jeter dans la gueule du loup en prétextant un coup de fil à passer, on se le demande encore à la fin de la bobine. On ne lui en veut pourtant pas trop, sa stupidité donne en effet lieu à une jolie confrontation finale avec son bourreau hypnotiseur. Mais on se sent tout de même un peu moins impliqué lorsque le dernier acte se termine, plus du tout lors des 5 dernières minutes, un peu accessoires à mon avis.

Hésitant donc, un peu maladroit lors de son sprint final, Sisters n'en reste pas moins un film important dans l'oeuvre de De Palma. Inventif en diable, bercé par une bande son pas très subtile, mais entraînante, et bien entendu porté par un sens de l'esthétique déjà très marqué, le premier succès de celui qui s'imposera par la suite comme l'un des plus talentueux réalisateurs du Nouvel Hollywood, avait déjà de quoi joliment convaincre.

[Dunandan]

NEW WORLD
• CHALLENGE BOM MARS 2K14 •

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Park Hoon-Jung | 2013 | 7.5/10
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Après s'est distingué en signant le scénario de la bombe I saw the devil, Park Hoon-Jung se rappelle à notre bon souvenir avec un polar politique ambitieux. Si les promesses faites dans la première demie heure ne sont pas toutes tenues, force est de constater que l'homme signe une bobine nerveuse réellement enthousiasmante. On pourrait même aller jusqu'à dire que l'on passe pas loin du très bon film, mais sa durée quelque peu excessive ainsi qu'une narration parfois un peu trop monotone empêche New World de dépasser le cadre du très chouette moment. Ce qui n'est déjà pas si mal en soi, bien au contraire.

Il serait en effet bien ingrat de faire la fine bouche. New World fait dans la générosité, et s'il est parfois un peu over the top, il se rattrape par une envie de bien faire qui appelle l'indulgence. D'autant plus qu'à certaines reprises, Park Hoon-Jung parvient à côtoyer l'excellence. Dès que l'homme parvient à conjuguer la précision formelle de ses séquences avec ce petit plus qui la transcende, on obtient des morceaux de cinoche mémorables, comme peut l'être ce duel énervé entre une bonne dizaine d'enragés qui se mettent des coups de canif dans un ascenseur. Très explosif dans sa mise en scène, le passage fait son effet et laisse espérer de belles choses à venir d'un cinéaste que l'on devine inspiré. Park Hoon-Jung s'avère être un excellent faiseur qui a du nez pour placer ses caméras, son film et ses somptueuses prises de vue parlent pour lui.

New World tire aussi son épingle du jeu avec son casting de gros tempéraments. Min-sik Choi, servi par une écriture subtile, est fidèle à lui même, excellent en flic intègre mais salaud, que l'on n'aime pas trop sans jamais le détester pour autant. A ses côtés, deux fortes têtes se partagent l'affiche et font du film de Park Hoon-Jung une jolie réussite. Hwang Jung-Min et Lee Jung-jae délivrent tous deux une partition étonnante, variant à loisir les émotions véhiculées par leurs personnages. Ils portent littéralement le film sur leurs épaules avec un aplomb qui impressionne et trouvent réciproquement leur harmonie lors de la mise à nue des taupes infiltrées chez les mafieux. La scène pourrait vite tomber dans la caricature, mais elle est ici d'une belle intensité, rendue possible par la complicité qui se joue entre les deux acteurs.

On finira d'ailleurs le film en leur compagnie, lors d'une séquence légère, très drôle et utile. J'irai même jusqu'à dire que cet épilogue est vicieux, parce qu'il nous fait tellement sourire qu'on irait presque jusqu'à oublier les défauts que l'on a relevé de cette bobine imparfaite, mais terriblement sympathique.

[Alegas]

Je lis pas vu que je comptais me le faire justement pour le challenge avec peut-être 2-3 autres films, mais ta note me rassure bien (alors que pourtant son premier film c'est pas la joie).

[osorojo]

T'as raison de pas lire, garde toi la surprise, j'évoque 2 scènes que je ne spoile pas, mais qui je pense, auront plus de patate si t'en sais rien

Dans tous les cas, je pense que tu vas apprécier, déjà formellement, il bute !

Pour la filmo du réal, j'ai rien vu d'autre de sa part.

[Mark Chopper]

La grosse baston dans l'ascenseur est fun, mais reste moins bien que la baston de A Dirty Carnival.

[osorojo]

Pas vu A dirty Carnival, j'ai maté vite fait le pitch, ça me bote bien. Je vais me le faire pour le challenge