Au Service Secret de sa Majesté |
006 |
5/10 |
J’ai toujours trouvé ce Bond un "autre" et ne l’ai jamais vraiment apprécié. Et même si il se révèle moins catastrophique que dans mes souvenirs, on est loin de la réussite des précédents opus.
Pensé pour être la suite directe des aventures précédentes, Au Service Secret de sa Majesté semble être bizarrement un peu à part. Le générique d’ouverture (avec des scènes de Dr No, Bons baiser de Russie, Goldfinger…) et la scène (un peu étrange) dans laquelle Bond se remémore ses missions en regardant ses anciens gadgets sont dans cette optique de continuité. Mais à côté de ca Bond (sous une fausse identité) et Blofeld passent du temps ensemble sans que ce dernier ne le reconnaisse (alors qu’ils se sont rencontrés et affrontés dans On ne vit que deux fois).
En plus de ces petites incohérences, on a surtout un film trop long. La love story entre Bond et Tracy (excellente Diana Rigg) n’est pas déplaisante car inédite dans l’univers de l’espion macho mais le rythme s’en ressent. Peu d’action durant ces 2h20, d’autant plus qu’on a une longue séquence soporifique dans la clinique qui n’arrange rien (heureusement que quelques beautés sont là pour nous tenir éveillés).
Tout n’est pas à jeter quand même, loin de là. Les rares scènes d’actions sont efficaces notamment celles à skis (malgré quelques incrustations foireuses) et l’assaut final vaut le coup (superbes décors montagnards par ailleurs surtout ce complexe tournant original). Dommage que la poursuite finale en bobsleigh soit si bâclé du coup.
J’ai beaucoup aimé aussi l’intro avec la présentation d’un nouvel acteur pour incarner Bond : on le voit allumer sa clope sans voir son visage, ca rajoute un côté un peu mystérieux à George Lazenby (qui ne continuera pas dans le rôle, ce n’est pas un mal d’ailleurs). Mais la scène la plus marquante reste sans conteste la scène finale avec le tragique et funèbre destin de Tracy Bond. Une fin très noire qui reste l’une des meilleures de la saga.
Cet unique opus de Lazenby ne marquera pas les esprits, la faute à un rythme bien trop pantouflard et à un scénario peu convaincant. Néanmoins quelques bons points sont à relever et empêche le film d’être vite oublié.