BLACK RAIN
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Ridley Scott | 1989 | 8/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Ridley Scott | 1989 | 8/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Polar typique des eighties. Scott envahit Osaka et y transpose l'univers graphique qu'il avait créé pour Blade Runner. Superbes scènes nocturnes, ambiances souvent assez poisseuses, avec des jeux de lumières magistraux. De ce côté là, Black Rain est inattaquable, formellement il envoie du lourd. Rares sont les plans qui ne vous sautent pas au visage, Scott parvient à s'approprier la terre dont il foule le sol avec beaucoup d'inspiration et se rappelle à notre bon souvenir comme l'excellent faiseur qu'il est. Ainsi, dès qu'il insère ses persos dans le cadre pour les animer avec violence, on savoure le spectacle. C'est sec, sans chichi, de la première apparition du bad guy, tranchante et noire, au final campagnard sonorisé par les uzis qui se déchargent, jamais on en s'ennuie.
Côté casting, on a une belle brochette de tronches charismatique. Michael Douglas trouve la bonne mesure pour incarner un filc un peu borderline mais pas trop, mais il se fait voler la vedette par le magnétique Ken Takakura, qui impose sa présence à l'écran. Son personnage est touchant, et son rôle de passerelle entre la culture ricaine et japonaise le rend intéressant. Joli duo d'acteurs, qui permet à ce buddy movie énervé d'être on ne peut plus divertissant. On notera également la belle surprise de retrouver le grand Tomisaburo Wakayama. Le héro de Baby Cart n'a rien perdu de sa superbe, au contraire, il irradie ses collègues pour s'accaparer totalement le cadre dès qu'une scène requiert sa présence. Et quelle présence !
80's obligent, Black rain est dynamité par une bande son bien marquée qui vient nous masser les tympans avec vivacité. Hans Zimmer y appose son timbre et donne à l'image une belle percussion. Le polar de Scott avait vraiment tout pour être un sacré moment. Et il en est un, même s'il pêche tout de même un peu dans son écriture. En effet, son côté très ludique peut se comprendre mais la dissection systématique de la culture japonaise qui y est proposée finit par lasser. Personne n'aime les Gayjin, au japon y a pas de corruption, on mange bien, on fait du karaoke. Dommage que ça n'aille pas plus loin, car finalement le choc culturel EU/Japon reste peu exploité.
Heureusement cette soupe de clichés est estompée par des personnages intéressants, qui prennent le temps de se développer. Et si l'on peut regretter que Scott se laisse aller à la douceur pour finir assez mièvrement son film, on peut quand même lui reconnaître une fougue certaine quand il s'agit de caractériser ses personnages ou de faire avancer son intrigue. Une belle séance en somme, inspirée, formellement maîtrisée qui manque juste d'un soupçon de noirceur pour s'assumer complètement comme un polar Hardboiled oubliant les compromis. En l'état Black Rain est une séance enthousiasmante à défaut d'être réellement badass.
Côté casting, on a une belle brochette de tronches charismatique. Michael Douglas trouve la bonne mesure pour incarner un filc un peu borderline mais pas trop, mais il se fait voler la vedette par le magnétique Ken Takakura, qui impose sa présence à l'écran. Son personnage est touchant, et son rôle de passerelle entre la culture ricaine et japonaise le rend intéressant. Joli duo d'acteurs, qui permet à ce buddy movie énervé d'être on ne peut plus divertissant. On notera également la belle surprise de retrouver le grand Tomisaburo Wakayama. Le héro de Baby Cart n'a rien perdu de sa superbe, au contraire, il irradie ses collègues pour s'accaparer totalement le cadre dès qu'une scène requiert sa présence. Et quelle présence !
80's obligent, Black rain est dynamité par une bande son bien marquée qui vient nous masser les tympans avec vivacité. Hans Zimmer y appose son timbre et donne à l'image une belle percussion. Le polar de Scott avait vraiment tout pour être un sacré moment. Et il en est un, même s'il pêche tout de même un peu dans son écriture. En effet, son côté très ludique peut se comprendre mais la dissection systématique de la culture japonaise qui y est proposée finit par lasser. Personne n'aime les Gayjin, au japon y a pas de corruption, on mange bien, on fait du karaoke. Dommage que ça n'aille pas plus loin, car finalement le choc culturel EU/Japon reste peu exploité.
Heureusement cette soupe de clichés est estompée par des personnages intéressants, qui prennent le temps de se développer. Et si l'on peut regretter que Scott se laisse aller à la douceur pour finir assez mièvrement son film, on peut quand même lui reconnaître une fougue certaine quand il s'agit de caractériser ses personnages ou de faire avancer son intrigue. Une belle séance en somme, inspirée, formellement maîtrisée qui manque juste d'un soupçon de noirceur pour s'assumer complètement comme un polar Hardboiled oubliant les compromis. En l'état Black Rain est une séance enthousiasmante à défaut d'être réellement badass.