First mission Sammo Hung- 1985
Découverte
Rain Man avant l'heure. En effet, Sammo Hung (avec une coupe au bol cette fois-ci) nous livre le rôle de sa vie, n'ayons pas peur des mots. Il joue un enfant dans le corps d'un adulte, ne passant son temps qu'à jouer avec des enfants qui sont tous moins cons que lui et qui donc en profitent pour lui mettre n'importe quelle connerie sur le dos. Son frère Jackie Chan, policier, a sa charge, ce qui rend compliqué son travail, son ambition professionnelle et sa relation amoureuse. A ce sujet, leur relation est bien retranscrite grâce à des persos bien écrits (pour une fois) et des scènes sérieusement dialoguées, voire touchantes pour certaines. On y croit, c'est plutôt bien interprété, c'est pas ridicule, ou rarement. Malheureusement tout ça est beaucoup trop long, occupant les 45 premières minutes du film (qui dure 1h25). Les longueurs sont trop nombreuses dans les scènes avec les enfants, tout cela aurait dû être raccourci pour plus de rythme.
L'intrigue (policière) survient donc après 45 minutes, enfin on sait pourquoi on est là !! A partir de là, plus de problème de rythme, les scènes s'enchainent sans soucis et avec intérêt. Le récit avance, tient la route sans être révolutionnaire, mais après ce qu'on a subi, on sera pas trop regardant. Les scènes d'actions, peu nombreuses tiennent en haleine et sont bien foutues: la course poursuite avec les motos dont les cascades sont bien foutues et le climax dans le bâtiment en construction est tendu comme il faut.
Au final dommage que le film soit coupé nettement en deux, la première partie plombant trop pour réellement profiter de la seconde qui est pourtant pas mal du tout. Presque un bon film, sans ses défauts, je montais à 7.
Pas de comique mongol ici, mais mention spéciale à l'intro avec les nombreux pyjamas jaunes qui au troisième degré m'a bien fait rire ainsi qu'à la scène de l'école bien poilante (voir Sammo jouer avec des figurines de Musclor ça vaut de l'or
).
5.5/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.