[oso] Mes critiques en 2014

[angel.heart]

[osorojo]

Ah non, pas vu, merci pour le lien

[osorojo]

THE SILENT PARTNER / L'ARGENT DE LA BANQUE

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Daryl Duke (1978) | 7.5/10
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Rafraîchissante découverte que cet outsider du polar, qui, sous ses airs de ne pas y toucher, se défend rudement bien. Il gratifiera même quiconque apprécie les films à la fois didactiques et incisifs d'une séance très recommandable. Car sous son apparente simplicité, The Silent Partner cache un script très habile qui vous emportera jusqu'au souffle final en un battement de cil. Son pitch est pourtant assez quelconque, à savoir un inside job un peu cavalier de la part d'un employé d'une petite banque en période de noël, mais il est parsemé d'une multitude de petits rebondissements qui ravivent notre intérêt en permanence. Certains s'anticipent avec le sourire, d'autres par contre nous prennent vraiment de court, allant presque jusqu'à faire muter ce film gentillet en thriller nerveux lors de certains passages.

On regrettera juste la mise en scène un peu plate, sans réelle ambition, sans belles idées. La réalisation de Daryl Duke y est en effet assez impersonnelle, trop fonctionnelle, ce qui empêche The silent partner de réellement s'envoler. C'est triste parce que l'histoire est bien là et les acteurs qui la servent font le boulot. Elliott Gould semble s'amuser à revêtir la peau du loser se découvrant une soif d'ambition nouvelle et Christopher Plummer prend autant de plaisir, sinon plus que son collègue, à jouer la pourriture sans scrupule. Autour des deux mâles alpha qui se bâtent le bout de gras naviguent deux jolies demoiselles qui apporte pétillance et charme aux images.

Si vous êtes prêt à lui passer ses allures de téléfilm, que vous aimez les ambiances typées eighties, les acteurs un poil apathiques et le cabotinage contenu, alors vous devriez passer un bon moment devant l'amusant sleeper cinématographique qu'est The Silent Partner.

[Dunandan]

Rho c'est quoi cette affiche en hindi (ça y ressemble en tous cas)

Merci de nous faire découvrir un polar peu connu

[osorojo]

Pas de souci !

Ouais, elle m'a fait marrer cette affiche

[angel.heart]

Je ne connaissais pas du tout. Ça a l'air bien !

Dommage que les édition dvd ne proposent que des sous-titres espagnols.

[osorojo]

J'ai fait un petit tour en Albanie pour celui là, la qualité était pas top par contre, mais bon ^^

[osorojo]

GUMMO

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hARMONY kORINE (1997) | 6.5/10
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Difficile d'user du clavier pour s'exprimer sur une séance comme Gummo. Véritable ofni, oeuvrant en permanence aux limites de la provocation trash gratuite et d'une réflexion troublante sur l'état de désespoir d'une communauté au fond du gouffre, Gummo est difficile à cerner. En fait, si l'on est certain d'une seule chose en fin de générique, c'est qu'on en a pris plein la tronche, qu'on a été tour à tour ému, révolté, agacé par un mêli-mêlo artistique tantôt rustre, brutal, mais aussi malheureusement bien trop arty et exagéré pour convaincre totalement.

C'est bien là, à mon sens, que Gummo semble fébrile. On y sent pourtant une réelle envie de proposition de son auteur, mais ce dernier semble avoir bien trop pensé son film avant le tournage. Comme si tout le gimmick freaks trash de l'amérique profonde se devait d'y figurer, histoire de bien surligner le message que Korine nous fait vivre sans ménagement, à savoir celui d'une vie en apesanteur, dépourvue d'avenir et d'espoir, quotidien accepté par les habitants de la bourgade qu'il investit de sa caméra.

L'intention du bonhomme est louable, mais la manière est, elle, un peu plus discutable. C'est d'autant plus agaçant que Korine manie l'image de si belle manière qu'il n'a pas besoin de forcer autant le trait pour convaincre. Pour preuve, les séquences qui fonctionnent, celles qui marquent, comme cette plongée dans la chambre d'une adolescente trisomique que son père prostitue (ue, c'est pas très finot sur le papier) qui, malgré l'horreur de la situation, parvient à se frayer un chemin vers l'émotion de fort belle manière, sont celles où Korine prend le temps de poser son regard, avec un peu plus d'empathie, sur des personnages qui ont des choses à dire. Ils faut juste les laisser être eux-mêmes, au lieu de vouloir à tout prix les marginaliser en leur faisant faire n'importe quoi.

[Moviewar]

Tout comme toi, je me l'étais maté après Spring Breakers et cette phrase résume bien le film

on en a pris plein la tronche, qu'on a été tour à tour ému, révolté, agacé par un mêli-mêlo artistique tantôt rustre, brutal, mais aussi malheureusement bien trop arty et exagéré pour convaincre totalement.

[osorojo]

Tain ce gif, hors contexte

[nicofromtheblock]

Moi, je l'aime beaucoup ce Gummo.
Maintenant, il faut enchaîner avec Mister Lonely.

[osorojo]

Je sais que tu l'aimes ce Gummo, d'ailleurs j'étais étonné de ne pas voir ta critique dans la base, je pensais que t'avais mis un petit laïus à son propos

Du coup, ça m'intéresserait d'avoir rapidement ton avis sur le film. En tout cas, sur son côté quand même relativement exagéré dans son approche freaks. Tu penses pas que c'est un peu aller contre son propos premier que de surenchérir sans cesse dans la marginalisation à outrance de ses acteurs ?

A priori, tu l'as ressenti autrement, je suis bien intéressé de savoir comment

En fait, je trouve que dans Gummo, il y a des persos qui fonctionnent, du genre le bunny boy qui est génial. On ne sait pas qui il est, il ne dit rien du début à la fin et possède une belle présence à l'image. Je trouve qu'il fonctionne, son côté poétique, mélancolique se suffit sans qu'il soit davantage caractérisé que par son bonnet de lapin. Du coup,les scènes qui l'impliquent sont assez puissantes, comme sa rencontre avec les deux jeunes cowboys qui le dézinguent ou le petit bain en jacuzzi avec deux nénettes, sorties de nulle part xD

Mais à côté, je trouve que Korine loupe certains persos qui pourtant avaient beaucoup de potentiel, comme le plus jeune des deux protagonistes. On sent d'ailleurs que Korine cherche comment l'exploiter, il y arrive même le temps d'une séquence (celle du bain), mais le reste du temps, à part le mettre en valeur physiquement, je trouve qu'il passe à côté du perso.

Enfin voilà, je me trouve un peu radin avec mon 6.5, parce que de la belle matière, il y en a dans Gummo. Mais c'est un peu gâché par ce côté too much qui m'a gêné

Je note pour Mister Lonely, je vais essayer de me le choper

[nicofromtheblock]

C'est justement ce côté "freaks" que j'aime beaucoup. Alors oui, il exagère dans la marginalisation de ses personnages et je comprend que ça puisse gêner mais c'est ça qui différencie son film de tous les films indépendants qui se veulent le plus réaliste. La scène du gamin qui fait de la muscu avec des couverts, c'est tellement décalé que ça en devient marrant. Pour moi, ça participe à la poésie si particulière du film. Et puis, je dois avouer que j'aime les films un peu borderline. Le livre de Jérémie d'Asia Argento ou Palindrômes de Todd Solondz s'inscrivent aussi dans ce style provocateur.

[osorojo]

Le truc, c'est que j'adorais ça moi les films trash provoc. Mais j'ai l'impression que je commence à me lasser de ce genre de recettes, qui maintenant me semblent un brin superficielle alors qu'elle m'émoustillait avant.

Palyndromes, j'en ai un bon souvenir par contre Le livre de Jeremy, je n'arrive pas à me rappeler si je l'ai vu ou non (satané mémoire ).

[pabelbaba]

Le Livre de Jeremie c'était pas peut être borderline, mais pas franchement intéressant.