Biographie :
Née à Tokyo en 1947, Meiko Kaji fait ses débuts au cinéma en 1965 sous son vrai nom, Masako Ota, après avoir signé un contrat avec le studio Nikkatsu. Le cinéaste Masahiro Makino, impressionné par ses capacités, lui confie plusieurs petits rôles et trouve son pseudonyme, mais c'est sous la direction de Teruo Ishii qu'elle tiendra pour la première fois le rôle principal d'un long-métrage, The Blind Woman's Curse. Par la suite, le studio lui confie la vedette d'une série de cinq films, les Stray Cat Rock, tournés en 1970 et 1971, série à l'origine de la vague de pinky violence qui fera les beaux jours du cinéma d'exploitation nippon de la première moitié des années 1970.
Meiko quitte toutefois la Nikkatsu, peu intéressée par l'orientation du studio qui, pour faire face à la perte d'intérêt du public pour les salles obscures au profit de la télévision, décide de se spécialiser dans les films érotiques. Elle rejoint alors la Toei qui va lui permettre de jouer dans ses oeuvres les plus mythiques sur une période de deux ans : ainsi naîtront la saga de La Femme Scorpion, le diptyque Lady Snowblood, mais aussi celui, moins connu, des Wandering Ginza Butterfly, qui la voit prendre le relais de Junko Fuji, actrice-phare du studio au cours des années 1960. Une icône est née, mais l'actrice, qui interprète par ailleurs d'excellentes chansons présentes sur les bandes-originales de ses films, se lasse.
Plutôt que de s'enfermer dans des rôles de tueuse mutique, elle décide d'accepter des seconds rôles différents pour des cinéastes prestigieux, comme Kinji Fukasaku ou Yasuzo Masumura. Hélas, la crise du cinéma japonais s'aggrave, à tel point que, comme bon nombre d'interprètes de l'époque, elle doit se tourner vers la télévision pour trouver du travail, la production de longs-métrages s'étant considérablement réduite. Depuis, Meiko Kaji n'a jamais cessé de tourner pour le petit écran, tout en voyant son culte grandir auprès des cinéphiles du monde entier, notamment Quentin Tarantino qui lui a rendu hommage dans son diptyque Kill Bill ou Sion Sono dans Love Exposure.
Filmographie sélective :
Note : Je ne cite ici que les films disponibles (d'une manière ou d'une autre...) en VOSTFR ou VOSTA, afin de faciliter les découvertes de celles et ceux qui voudraient voir les films mettant en scène Meiko Kaji...
1968 - Retaliation
1970 - The Blind Woman's Curse
1970-1971 - La série des Stray Cat Rock :
. Stray Cat Rock : Delinquent Girl Boss
. Stray Cat Rock : Wild Jumbo
. Boulevard des Chattes Sauvages / Stray Cat Rock : Sex Hunter
. Stray Cat Rock : Machine Animal
- Stray Cat Rock : Beat '71
1972-1973 - La saga de La Femme Scorpion :
. La Femme Scorpion
. Elle s'appelait Scorpion
. La Tanière de la bête
. Mélodie de la rancune
1972 - Le diptyque Wandering Ginza Butterfly :
. Wandering Ginza Butterfly
. Wandering Ginza Butterfly 2: She-Cat Gambler
1973 - Qui sera le boss à Hiroshima ? (Battles Without Honor and Humanity : Hiroshima Deathmatch)
1973-1974 - Le diptyque Lady Snowblood :
. Lady Snowblood
. Lady Snowblood - Love Song of Vengeance
1974 - Jeans Blues : No Future
1975 - New Battles Without Honor and Humanity 2
1976 - Tombe de yakuza et fleur de gardenia
1978 - Double Suicide of Sonezaki
Mais la tentation est trop forte... 
