30 BEATS
Alexis Lloyd - 2012
5/10
Alexis Lloyd - 2012
5/10
Pour son premier film, le réalisateur américain Alexis Lloyd nous livre une sorte de film à sketchs reprenant le concept de La ronde de Max Ophüls également utilisé par Fernando Mereilles pour 360. On suit donc 10 new-yorkais au fil de leurs rencontres, le film passant de l'un à l'autre en formant une chaîne. Se passant pendant un été de forte chaleur, le réalisateur filme un New York caniculaire sans fioriture qui rappelle les premiers films de Spike Lee.
Malheureusement, Alexis Lloyd n'a pas le talent d'un Spike Lee et les discussions existentielles de ses personnages manquent un peu d'intérêt. Et puis, le film se veut torride et sensuel, traitant de la naissance des sentiments et des désirs mais l'ambiance ne passe pas totalement. Autant Paz De La Huerta et Vahina Giocante respirent naturellement la sensualité et n'ont pas besoin de faire d'effort pour titiller la libido du spectateur, autant le reste du casting est moins convainquant. En plus, le réalisateur a tendance à faire des ellipses dès que ça commence à chauffer. Du coup, il se met une balle dans le pied et va à l'encontre de ce qu'il veut mettre en place ...
On retrouve quand même un joli casting. Justin Kirk joue les Don Juan qui couche à droite à gauche dont Jennifer Tilly qui est une voyante aux pratiques quelque peu étranges. Jason Day joue un jeune coursier latino amoureux de Paz De La Huerta, une femme fatale ayant subie une opération du cœur. Elle a des visites assez sensuelles chez son chiropracteur Lee Pace qui a des mains magiques. Celui-ci a une relation avec Vahina Giocante, jeune actrice bisexuelle et volage qui bosse à l’accueil d'un hôtel. Elle y fait connaissance du nègre d'un politicien joué par Thomas Sadoski, résidant à l'hôtel. Celui-ci a l'habitude de voir une prostituée de luxe pratiquant le bondage Ingeborga Dapkunaite qui a été engagé par un homme pour dépuceler son fils coincé joué par Ben Levin. Ce jeune garçon a une relation ambiguë avec sa meilleure amie black Condola Rashad qui elle aussi vient de perdre son dépucelage avec Justin Kirk. Même si les acteurs s'en sortent bien, c'est difficile de donner de la consistance à son personnage quand on a une vingtaine de minutes de présence à l'écran. Pour une telle histoire, le réalisateur aurait du s'étendre d'avantage dans le temps et prendre plus son temps pour présenter ses personnages. Raconter 10 histoires en 1h25, c'est beaucoup trop court !
Au final, malgré un sujet prometteur, le résultat n'est pas à la hauteur. C'est un premier film qui ne s'assume pas totalement et c'est dommage vu la thématique qui demandait une totale liberté. Néanmoins, le réalisateur a un style "indépendant" déjà bien marqué et je suis curieux de voir ce qu'il fera par la suite.
Malheureusement, Alexis Lloyd n'a pas le talent d'un Spike Lee et les discussions existentielles de ses personnages manquent un peu d'intérêt. Et puis, le film se veut torride et sensuel, traitant de la naissance des sentiments et des désirs mais l'ambiance ne passe pas totalement. Autant Paz De La Huerta et Vahina Giocante respirent naturellement la sensualité et n'ont pas besoin de faire d'effort pour titiller la libido du spectateur, autant le reste du casting est moins convainquant. En plus, le réalisateur a tendance à faire des ellipses dès que ça commence à chauffer. Du coup, il se met une balle dans le pied et va à l'encontre de ce qu'il veut mettre en place ...
On retrouve quand même un joli casting. Justin Kirk joue les Don Juan qui couche à droite à gauche dont Jennifer Tilly qui est une voyante aux pratiques quelque peu étranges. Jason Day joue un jeune coursier latino amoureux de Paz De La Huerta, une femme fatale ayant subie une opération du cœur. Elle a des visites assez sensuelles chez son chiropracteur Lee Pace qui a des mains magiques. Celui-ci a une relation avec Vahina Giocante, jeune actrice bisexuelle et volage qui bosse à l’accueil d'un hôtel. Elle y fait connaissance du nègre d'un politicien joué par Thomas Sadoski, résidant à l'hôtel. Celui-ci a l'habitude de voir une prostituée de luxe pratiquant le bondage Ingeborga Dapkunaite qui a été engagé par un homme pour dépuceler son fils coincé joué par Ben Levin. Ce jeune garçon a une relation ambiguë avec sa meilleure amie black Condola Rashad qui elle aussi vient de perdre son dépucelage avec Justin Kirk. Même si les acteurs s'en sortent bien, c'est difficile de donner de la consistance à son personnage quand on a une vingtaine de minutes de présence à l'écran. Pour une telle histoire, le réalisateur aurait du s'étendre d'avantage dans le temps et prendre plus son temps pour présenter ses personnages. Raconter 10 histoires en 1h25, c'est beaucoup trop court !
Au final, malgré un sujet prometteur, le résultat n'est pas à la hauteur. C'est un premier film qui ne s'assume pas totalement et c'est dommage vu la thématique qui demandait une totale liberté. Néanmoins, le réalisateur a un style "indépendant" déjà bien marqué et je suis curieux de voir ce qu'il fera par la suite.