[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Gang des otages (Le) - 6/10

Messagepar osorojo » Lun 03 Fév 2014, 20:50

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LE GANG DES OTAGES

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Édouard Molinaro (1973) | 6/10
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Un petit film de traunds à l'ancienne qui tient la route grâces aux partitions très punchy du couple de protagonistes qui s'y partagent l'affiche. Tiré d'un fait divers réel, le gang des otages va directement à l'essentiel et plie l'affaire en moins de 90 minutes. L'ensemble est agréable, correctement shooté et porté par une bande son qui nous rappellerait presque certains Argento. On regrettera quand même le côté sans surprise de l'histoire ainsi que sa conclusion, rapide et peu inspirée. Mais rien que pour le duo Daniel Cauchy / Bulle Ogier ( :love: ), Le gang des otages vaut le coup d'oeil, si tant est qu'on soit un minimum amateur du genre. Les autres peuvent passer leur chemin, on est clairement devant un film agréable, mais pas forcément indispensable.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mar 04 Fév 2014, 08:07

Ca a l'air sympa. C'est sorti en DVD chez nous?
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 04 Fév 2014, 08:47

Ouep, c'est sorti dans la collec Gaumont à la demande ;)
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Echec à l'organisation - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mar 04 Fév 2014, 21:09

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ECHEC A L'ORGANISATION - THE OUTFIT

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John Flynn (1973) | 7.5/10
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Qu'ils font du bien ces polars nerveux à l'ancienne, ou l'efficacité prime sur la parlotte et les effets visuels, ou seule la percussion est recherchée. The outfit n'est peut être pas de la trempe des meilleurs films du genre mais il possède indéniablement les qualités qu'on aime dans ce genre de bobine. Violence sèche, nerveuse, jamais polluée par des discussions qui s'éternisent inutilement et une histoire simple afin d'aller à l'essentiel en moins de 2h de temps. Ainsi ici, pour histoire John Flynn choisit d'adapter une vengeance classique et mathématique d'un criminel à son compte, fraîchement sorti de prison. Quand l'homme se rend compte que le coup qui l'a envoyé en taule lui a aussi coûté son frangin, assassiné par l'organisation à qui appartenait l'argent qu'ils avaient dérobé ensemble, il fait rapidement ses comptes. Il décide d'une somme qu'il considère comme un dédommagement à sa perte. Si l'association qu'il menace ne le paie pas, il se servira lui même dans leurs caisses. C'est à peu près tout. Et si ce pitch peut sembler light sur le papier, il n'en est rien. De cette fine trame narrative, Flynn va développer une belle métaphore sur l'équilibre imprévisible des forces en présence. Deux truands bien rodés finissent par devenir plus dangereux qu'une bande certes organisée, mais inexpérimentée, à l'image de son maître d'orchestre, dont le statut d'homme d'affaire ne permet pas de composer réellement avec la violence du milieu dans lequel il a choisi de faire son oseille. Alors quand il fait la fine bouche devant deux vieux briscards agiles de la gâchette, il signe sa termination, sans même la soupçonner possible.

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Cette histoire de grosses personnalités est portée avec fougue et charisme par le superbe duo Duval / Don Baker. Deux tronches, deux acteurs qui proposent chacun sensiblement la même partition, toute en subtilité. L'affaire fonctionne à merveille, de leurs retrouvailles sans étincelles à leur coup final en mode Splinter Cell, on est avec eux. Et si l'on sait pertinemment que les deux hommes sont loin d'être des anges, on les prend en sympathie sans broncher. A ces deux grosses têtes d'affiche viennent s'ajouter des seconds rôles croustillants d'habitués du polar noir, à l'image du grand Robert Ryan qu'on prend grand plaisir à retrouver ici.

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The Outfit est à mon sens un très chouette polar. Porté par des acteurs inspirés, si l'on excepte peut être l'atout charme du film qui en fait un peu trop, propulsé par une réalisation aux petits oignons, qui table sur l'efficacité plus que l'esbrouffe, il délivre une belle énergie. On pourra cependant lui reprocher l'absence du petit plus qui aurait pu lui donner davantage d'ampleur, et éviter par moment quelques passages où le rythme retombe un peu. Mais ne faisons pas la fine bouche, avec son film John Flynn touche la cible pas loin du centre et nous propose un polar burné qui rassasiera ceux qui, comme moi, sont quelque peu en manque de péloches assumées qui ne cherchent pas à se travestir.
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Tuez Charley Varrick - 8,5/10

Messagepar osorojo » Mer 05 Fév 2014, 21:12

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TUEZ CHARLEY VARRICK

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Don Siegel (1973) | 8.5/10
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D'un pitch ultra classique et sans fioriture, Don Siegel parvient à faire un polar poussiéreux nerveux et passionnant. Sa recette miracle ? Elle est simple, des acteurs aux tronches burinées talentueux et un sens de la mise en scène à toute épreuve. Deux ingrédients dont le cinéaste va user et abuser pendant moins de 2H pour nous livrer une chasse à l'homme teintée de rire, de violence et d'émotion parfois (bon peu, mais quand même !). Mais si Charley Varrick parvient à ce point à emporter son spectateur, c'est parce qu'il transpire de cette ambiance si caractéristique du cinoche de Siegel. Entre deux petits clins d'oeil humoristique, l'homme sait en effet rappeler qu'il n'est pas là pour jouer et lorsqu'il faut inviter la violence à l'écran, il est plus que présent pour le faire. Ainsi, chaque personnage qu'il met en scène, y compris cet anti-héro que l'on pourrait croire porteur d'un quelconque idéal de morale, n'est aucunement un mec bien, seulement un homme acculé juste motivé par son propre sort.

C'est ce côté sans concession qu'on a perdu aujourd'hui au cinoche. Ces deux personnages qui se courent après dans Charley Varrick sont les témoins d'une époque où il était possible d'insérer de l'humour bien noir dans une bobine, sans avoir ensuite à se rattraper en insérant dans son histoire un personnage donneur de leçon. Charley Varrick nous est certes sympathique, car présenté comme un homme intègre ayant des principes, mais on se rend bien vite compte qu'il cache juste mieux que les autres ses intentions peu louables. Siegel le confond donc au fur et à mesure qu'il avance dans son histoire pour nous le montrer sa vraie nature. C'est naturellement dans cet esprit qu'il conclue la séance. Notre ami Charley est en fait le plus pourri de tous, mais également le plus malin, et peut vaquer à d'autres occupations alors que tous ceux qui souhaitaient le coincer se sont fait avoir. Une fin idéale, pour finir un film qui ne s’embarrasse d'aucune niaiserie.

Siegel oblige, Charley Varrick est un modèle de mise en scène. Entre la phase d'exposition à base de braquage, le duel final qui propose un looping inversé renversant et la mise en valeur par l'image de tous ses personnages, il confirme après nous avoir offert, 2 ans plus tôt, le mythique Inspecteur Harry, qu'il sait mener sa barque sans trembler, et signe, une nouvelle fois, ni plus, ni moins, qu'une nouvelle référence d'une époque et d'un genre dont il est une figure incontournable.
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Tokyo fist - 8,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 06 Fév 2014, 22:55

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TOKYO FIST

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Tsukamoto Shinya (1995) | 8.5/10
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Le premier réflexe qui nous vient lorsque l'on finit cet uppercut massif qu'est Tokyo Fist, c'est de courir devant un miroir pour s'assurer qu'on ne s'est pas pris un vrai bourre pif au passage. L'intensité que parvient à délivrer Tsukamoto dans ce cri de révolte pur et dur semble en effet si réel qu'on sort de la séance aussi épuisé que fasciné. Épuisé parce que le cinéaste fait tout pour nous en mettre plein la tronche et y parvient grâce à une science de l'image et du son qui force le respect. Fasciné par le côté esthétique et graphique de sa proposition. Des duels où les poings sont d'une férocité extrême aux déambulations hypnotiques dans une ville de Tokyo qui a rarement été montrée si oppressante, tout élément qui s'invite à l'écran cingle les mentalités pour se faire l'écho d'une contre pensée rageuse.

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Le pitch de Tokyo Fist est pourtant classique, à savoir un triangle amoureux prévisible, mais jamais le sujet n'aura été traité avec autant de rugosité. En apportant à ces trois protagonistes un accès à la liberté uniquement par la douleur, Tsukamoto frappe fort les esprits. A travers ce personnage qu'il joue lui même avec une belle intensité, ce monsieur tout le monde plutôt heureux dans sa vie qui ne prend conscience de son corps et son esprit que lorsqu'il se fait friter, le cineaste fait un parallèle assez flippant entre nos vies généralement cadrées et ces fantômes qui semblent errer dans la ville. Car en dehors des trois acteurs qui se partagent l'image, toute personne qu'ils croiseront en dehors de la salle de boxe ou de leurs habitats respectifs auront l'air d'âmes éteintes, semblables à celles que pouvaient être Tsuda et sa fiancée. Cette dernière, qui est d'ailleurs l'élément déclencheur de la métamorphose de son mari, est certainement celle qui nous questionne le plus, tant il est difficile d'appréhender sa façon de se mutiler avec autant de férocité.

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Mais cette rage omniprésente qui suinte de chaque plaie nouvellement reçue ne pourrait avoir autant de puissance si elle n'était pas portée par la virtuosité de leur auteur. D'un point de vue purement formel, Tokyo Fist est un véritable direct à la mâchoire. Entre les ambiances lumineuses qui ne cessent de s'opposer, danse des corps rougeâtres, errances bleutées et les combats de boxe, impressionnant d'impact, Tsukamoto impose son talent à l'image, sans jamais s'embarraser de la bienséance. Et quand en se renseignant sur le film, on apprend que son auteur cite parfois un animé assez réputé de boxe, on comprend ce parti pris surréaliste dans les combats. On est en effet souvent en pleine culture manga, avec des persos qui ne s'épuisent jamais et font preuve d'une persévérance dans la violence, qui, amplifiée par d'habiles jeux sonores, nous assomme sans crier gare.

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Le nihiliste extrême qui habite la bobine fait qu'on n'a pas forcément envie de rempiler de sitôt pour un match de boxe aussi énervé, et pourtant, impossible de ne pas finir la séance admiratif devant autant d'implication. Des acteurs, précis et survoltés, à cette image sans cesse de nous nourrir la rétine, à ses grosses basses saturées qui font trembler le cadre, tout dans Tokyo Fist nous remue la cervelle avec puissance. On finit les hostilités sur les rotules, en étant certain que ce film là, on ne l'oubliera pas.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 06 Fév 2014, 23:07

Bon, tu te rattrapes :mrgreen:

Allez, Tetsuo, A Snake of June, on enchaîne...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Fév 2014, 00:14

Je t'avoue que j'ai un peu peur de lancer Tetsuo :mrgreen:

A snake of june par contre me branche bien ^^
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Ven 07 Fév 2014, 00:16

A snake of june, tu vas kiffer. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 07 Fév 2014, 00:17

Eh oui Asuka Kurosawa dans un film érotique, c'est autre chose qu'un mec qui se retrouve avec une bite en métal :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Ven 07 Fév 2014, 00:20

C'est clair ! :love:

Faut que je mate Cold Fish, moi. :idea:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Fév 2014, 00:25

Huhu, tu m'as percé à jour Mark :mrgreen:

@angel : mais ouais, mate le. Putain de film ce Cold Fish, avec du bonus pépette non négligeable en plus :bluespit: :mrgreen:

De mon côté, ça me fait penser que j'ai mis de côté le reste de la filmo de Toshiaki Toyoda, faudrait que je m'y remette ^^ Et j'ai Symbol aussi de côté. Bien envie de me refaire de l'asiat' en ce moment :)
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 07 Fév 2014, 00:28

Tu ajoutes deux ou trois Nakamura, peut-être une pincée de Miike, et tu auras vu le best of du cinéma japonais inventif des quinze dernières années (hors animation).
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Fév 2014, 00:32

Miike j'en ai déjà vus quelques uns (Visitor Q, Audition, Ichi the killer, 13 assassins, Gozu), tu me conseilles quoi d'autre pour compléter ?

Pour Nakamura, j'ai kiffé fish story, ses autres films sont cool aussi ?
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 07 Fév 2014, 00:38

Nakamura, c'est inégal, mais tu dois voir trois autres indispensables : The Foreign Duck, the Native Duck and God in a Coin Locker et See You Tomorrow, Everyone (en dvd uk) et Golden Slumber (Albanie).

Les priorités pour Miike : Dead or Alive 2, Happiness of the Katakuris et Lesson of the Evil.
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